Paimbœuf
Paimbœuf ([pɛ̃.bœf]) est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Paimbœuf | |||||
La mairie de Paimbœuf. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Saint-Nazaire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Estuaire | ||||
Maire Mandat |
Raymond Charbonnier 2020-2026 |
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Code postal | 44560 | ||||
Code commune | 44116 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Paimblotins | ||||
Population municipale |
3 008 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 1 504 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 17′ 13″ nord, 2° 01′ 47″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 11 m |
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Superficie | 2 km2 | ||||
Type | Commune rurale et littorale | ||||
Unité urbaine | Paimbœuf (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Brevin-les-Pins | ||||
Législatives | Neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | http://www.paimboeuf.fr/ | ||||
Les habitants de la commune s'appellent les Paimblotins et les Paimblotines.
Paimbœuf comptait 3 254 habitants au dernier recensement de 2014.
Géographie
Paimbœuf est située sur la rive sud de l'estuaire de la Loire, à 45 km à l'ouest de Nantes et 25 km à l'est de Saint-Nazaire.
Les communes limitrophes sont Corsept, Saint-Père-en-Retz et Saint-Viaud.
Par sa superficie, la commune est la deuxième plus petite de la Loire-Atlantique.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8] - [Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,3 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[11].
Urbanisme
Typologie
Paimbœuf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [12] - [13] - [14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paimbœuf, une unité urbaine monocommunale[15] de 3 090 habitants en 2017, constituant une ville isolée[16] - [17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18] - [19].
La commune, bordée par l'estuaire de la Loire, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des surfaces en eau (60 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (60 %), zones urbanisées (22 %), zones humides intérieures (8,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), prairies (1,5 %), zones humides côtières (0,9 %), terres arables (0,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Penbo en 1091, Pincebochi, Penbo et Pencebos au XIIe siècle [25], Penboef en 1216[26].
Avant de commencer l'histoire d'une ville, il était de tradition jadis, d'étudier l'étymologie de son nom. Louis Seguineau-Leys[27] débute ainsi son histoire de Paimbœuf par une étude sur les origines du nom de la ville. Il présente diverses hypothèses qui en grande partie ne retiennent plus l’attention des toponymistes, des linguistes et des historiens, car elles semblent invraisemblables sur le plan phonétique ou historique. De sorte qu’aujourd'hui le doute persiste sur l'étymologie du toponyme.
La première hypothèse retenue est de voir dans Paimbœuf un toponyme composé de deux termes d’origine bretonne, c'est-à -dire brittonique. La forme la plus ancienne suggère le vieux breton pen bu (« la pointe du bovin ») ou encore pen buch (« la pointe de la vache »). Le nom actuel résulterait de la traduction en français de l’élément bu, déjà effectuée au XIIIe siècle d’après la forme ancienne Penboef en 1216[28].
Selon Philippe Jacq[29], linguiste et terminologue, l'origine du toponyme est claire car les formes anciennes sont connues : Penbo est attesté dès 1091.
C’est en 1091 en effet que le cartulaire de Redon affirme que Glévian, Prince de Bécon fonda sur le site de Penbo un prieuré et une chapelle appelé Notre-Dame qu’il donna ensuite à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. C’est le premier texte connu qui site effectivement le terme de Penbo. Mais est-ce bien Paimbœuf ? Que deviendra ce prieuré paimblotin alors que le premier lieu de culte attesté sur Paimbœuf date de 1667 (lorsque Dame Hervé fit élever la chapelle Notre-Dame de Pitié) ?
Le fait est que ce toponyme est formé, d'après la forme la plus ancienne, de deux éléments que sont Pen- et -bo. L'élément Pen- représenterait le brittonique pen(no) > vieux breton pen « pointe, tête, extrémité » > breton penn « tête, bout, cap, chef ». On le reconnaît avec davantage de certitude dans Paimpol (Côte-d'Armor, Penpol 1184, Penpul 1198) et Paimpont (Ille-et-Vilaine, Caput Pontis 832 - 850, traduction latine ; Penpont 870)[30]. Dans le cas de Paimbœuf, l'existence de formes anciennes divergentes en Pince- et en Pence- affaiblit pourtant cette hypothèse.
Le second élément représenterait le vieux breton bod > breton bod « résidence » d'où le sens global de « résidence, habitation du cap », Paimbœuf étant effectivement située sur une sorte d'avancée dans l'estuaire de la Loire.
La commune de Paimbœuf est selon l'office de la langue bretonne, une des rares villes du sud Loire où la langue bretonne est attestée. Une période de bilinguisme breton / roman a dû suivre, période au cours de laquelle bod a évolué finalement en bœuf. À la fin du Ve siècle, l'installation de populations d'origine bretonne est avérée sur les côtes sud de la Loire depuis Paimbœuf jusqu'à Pornic. La Borderie[31] évoque même une citadelle, le château de Warock puis de Coratinalen situé dans un lieu appelé Pen Oc'hen mot-à -mot « tête de bœufs », och'en étant en effet un mot pluriel désignant des bœufs. Il aurait évolué par la suite en Pen Bo, en tout cas une forme du XIIe siècle Pincebochi a un élément -bochi qui pourrait être le même, mal latinisé. Selon l'office de la langue bretonne, le nom de la commune est à mettre en rapport avec des toponymes apparentés tel que Penmarc'h dans le Finistère (marc'h signifiant cheval). L'animal représentant le clan, la communauté, il s'agit sans doute d'un symbole totémique.
Albert Dauzat et Charles Rostaing ont vu dans l'élément -bœuf, le vieux saxon buth seul capable, selon eux, de rendre compte de l'évolution en *-beuf, tout à fait régulière en langue d’oïl, orthographié ensuite -bœuf d'après l'animal. L'hypothèse saxonne étant confortée par un autre toponyme possiblement saxon selon eux : Carquefou. À l'époque du bas Empire romain, l'embouchure de la Loire fait en effet partie du litus Saxonicum. Pour expliquer la forme bretonne Pembro, ils supposent une attraction du mot breton bro « pays »[32]. Auguste Longnon fait remarquer à propos de Pornic que la forme moderne en -ic « a été très probablement influencée par la colonie saxonne qui se fixa dans ces parages au cours du Ve siècle »[33]. En revanche, il n'y a aucune raison de considérer l'élément buth comme scandinave, ou plutôt sa variante both (bóð) de même sens, car cet élément n'est jamais associé à un appellatif autre que scandinave (cf. toponymes en -beuf de Normandie) et surtout, il n'y a aucun toponyme identifié par les spécialistes comme étant lié aux Vikings en Bretagne, ceux-ci étant restés trop peu de temps et étant trop peu nombreux.
La commune possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Penboe selon l'écriture ELG[34], ou Pinbeû selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [pɛ̃bø][35].
En breton, son nom est Pembo[36].
Histoire
Préhistoire
On retrouve des traces préhistoriques à Paimbœuf, notamment par la présence d'un menhir.
Moyen Âge
Selon Pierre Le Baud, l'origine de Paimbœuf remonterait au VIe siècle : un petit-fils d'Hoël le Grand se serait établi « au-dessous de Nantes, sur l'autre rive dans le lieu nommé Penbœuf ou (...) Penochen[37]. À la fin du VIe siècle plusieurs documents parlent du château de Penoc'hen, occupé alors par Waroch, comte de Vannes[38].
En l'an 851, la cité comme le reste du pays de Retz, le Pays nantais et le pays rennais sont définitivement intégrés au royaume de Bretagne pays historique, après le traité d'Angers signé entre Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, et Erispoé, roi de Bretagne. Mais la cité est détruite lors des invasions normandes.
Pendant le Moyen Âge, Paimbœuf était un village-îlot de la Loire peuplé par des pêcheurs. "Pimbeuf" est cité comme port au XIVe siècle par Amans-Alexis Monteil dans son "Histoire des Français", livre publié en 1843.
XVIIe et XVIIIe siècles
En février 1682 le roi Louis XIV érigea en marquisat au profit de René de Bruc, seigneur de Montplaisir, sa terre de La Guerche [en Saint-Brévin] « considérable par sa châtellenie, son étendue, son ancienneté » et dont dépendaient les paroisses de Saint-Brevin, Corsept , Saint-Père, Sainte-Opportune [une ancienne paroisse qui fait désormais partie de Saint-Père-en-Retz][39], Saint-Michel et Paimbœuf. L'acte d'érection précise : « À laquelle grâce nous ajoutons la permission de faire tenir audience de la jurisdiction de ladite châtellenie de la Guerche dans le bourg ou île de Paimbœuf qui en fait partie, à l'endroit qu'il jugera le plus propre, et qu'au lieu du lundi que ladite audience se tenait à Saint-Père, elle se tienne dorénavant tous les samedis de chaque semaine au bourg de Paimbœuf peuplé du plus grand nombre d'habitants et plus commode pour eux et pour l'abord de tous les vaisseaux qui entrent sans la rivière de la Loire et qui s'y arrêtent »[40]. C'est peu après que le marquis de Bruc de Montplaisir commença à édifier le château de la Verrie (en Saint-Père-en-Retz)[41], mais il mourut peu après.
René de Bruc de Montplaisir, puis son fils Charles-François de Bruc[Note 6], puis son petit-fils Louis-François de Bruc[Note 7], eux aussi possesseurs des droits d'entrée en Loire et des droits féodaux du marquisat de la Guerche, contribuèrent à développer le port et la ville de Paimbœuf comme succursale du commerce colonial de Nantes[40].
À partir du milieu du XVIIe siècle, Paimbœuf devient un des principaux avant-ports du grand port colonial atlantique qu'est alors le port de Nantes. Les navires maritimes de fort tonnage ne pouvant emprunter la Loire jusqu'au fond de l'estuaire, des déchargements-rechargements sont organisés à Paimboeuf avant de gagner Nantes sur des bateaux de plus petites tailles. Le village croît grâce à la prospérité du commerce atlantique (dont le commerce triangulaire : objets européens contre esclaves africains contre sucre américain) et devient peu à peu une ville entièrement tournée vers le commerce maritime.
Des chantiers navals se développent en bord de Loire. La frégate La Méduse a été construite par les ateliers Crucy à Paimbœuf et mise à l'eau le . Géricault a peint le Radeau de la Méduse qui représente les naufragés de la frégate coulée le [42].
De par son essor rapide autour du port, la ville de Paimbœuf est composée de maisons hautes et étroites serrées les unes sur les autres dans un parcellaire en lanières.
Au cours de la Révolution française, Paimboeuf est l'un des rares bastions républicains de la rive sud de l'estuaire de la Loire. Le , les Paimblotins repoussent lors d'une journée de siège, une attaque menée par les Vendéens.
XIXe siècle
Paimbœuf était l'une des quatre villes principales de la Loire-Inférieure au XIXe siècle et obtient en 1801 le statut de sous-préfecture, après avoir été chef-lieu de district depuis 1790. Sous le second empire, le choix d'aménager le site du port de Saint-Nazaire sonna le glas de son économie maritime qui petit à petit va décliner. La cité perd même son statut de chef-lieu d'arrondissement en 1926, pour dépendre administrativement de l'arrondissement de Saint-Nazaire.
Cependant, ce déclin n'empêcha pas l'arrivée du train dans la ville en 1875, à la suite de la construction de la Ligne Nantes - Saint-Hilaire-de-Chaléons - Paimbœuf et à l'inauguration de la gare. Mais la ligne fut fermée au trafic voyageur en 1939 d'abord, et au fret en 1998. En 1906, la création de la ligne Pornic - Paimbœuf (voie métrique) desservit aussi les lieux de villégiature de la Côte de Jade, ce service pris également fin en 1939.
XXe siècle
Du fait de sa présence sur l'estuaire de la Loire et de sa localisation à l'ouest du pays loin de la menace allemande, une usine chimique de production de chlore, acide sulfurique, acide nitrique et dinitrophénol, s'implante à Paimboeuf en 1915, afin de produire des gaz et armes chimiques dans le contexte de la Première Guerre mondiale[43]. La Compagnie Nationale des Matières Colorantes s'implante dans une sucrerie abandonnée[44]. Des soldats mobilisés y travaillent pendant la durée du conflit, à la fin de la guerre on propose à ceux qui le souhaitent d'y rester travailler. En 1924, l'entreprise fusionne avec les établissements Kuhlmann et l'usine en prend le nom. Pierre Chevry dirige l'établissement pendant la Seconde Guerre mondiale[45]. Au milieu du siècle, l'usine Kuhlman de Paimbœuf ajoute à sa production celle du plomb pour l'essence, secteur alors en fort développement. En 1950, l'établissement compte 500 salariés, 700 en 1970. L'entreprise organisa des lotissements qui marquent aujourd'hui encore l'urbanisme paimblotin, un stade, une équipe de football, une piste d'athlétisme, des courts de tennis et un club de voile pour les cadres... En 1981, l'usine est vendue au groupe Elf-Aquitaine. Peu à peu les différents services ferment et en 1996 l'usine cesse toute activité[46].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à cause de l'existence de la Poche de Saint-Nazaire, l'occupation allemande se prolongea à Paimbœuf comme sur l'ensemble des localités voisines de l'estuaire durant 9 mois de plus (d' au ), la reddition effective de la poche intervenant 3 jours après la capitulation de l'Allemagne.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à un navire d'or, voguant sur une mer d'argent.
Commentaires : Sous l'Empire, le navire était de gueules habillé d'or et le blason portait le quartier de la ville de troisième classe : un quartier senestre de gueules chargé d'un N d'argent surmonté d'un étoile rayonnantes du même ; ce quartier fut supprimé à la Restauration. Lettre patentes du (reçues le ). |
Politique et administration
Population et société
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Paimbœuf est une ville isolée multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie de Saint-Père-en-Retz[53]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 100 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses »[54].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[56].
En 2020, la commune comptait 3 008 habitants[Note 20], en diminution de 7,56 % par rapport à 2014 (Loire-Atlantique : +7,32 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,8 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 489 hommes pour 1 567 femmes, soit un taux de 51,28 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Transports
Paimboeuf était desservie par la ligne de chemin de fer de Saint-Hilaire-de-Chaléons à Paimbœuf. Elle n'est plus exploitée depuis 1998.
Lieux et monuments
- L'église Saint-Louis : édifice néo-byzantin conçu par les architectes Lucien Douillard et Ludovic Douillard pour la reconstruction de l'église originale. Les travaux ont été réalisés de 1877 à 1879, puis de 1895 à 1913. L’église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [61].
- Le phare de Paimbœuf : situé dans l'estuaire de la Loire, à plus de 10 km de la côte, il est le seul phare construit dans les terres. Il est en activité depuis 1855, haut de 7,15 m, sa portée est d'environ 20 km.
- Le Jardin Étoilé de Paimbœuf a été réalisé par l'architecte-artiste-paysagiste Kinya Maruyama pour Estuaire 2007, à partir de la constellation de la Grande Ourse et des quatre points cardinaux[62].
- Le phare de Paimbœuf.
- Le Jardin étoilé de Paimbœuf.
Personnalités liées à la commune
- Pierre-Michel-François Chevalier dit Pitre-Chevalier (1812-1863), né à Paimbœuf, historien, écrivain, rédacteur en chef du Figaro et du Musée des familles.
- Armand Lapointe (1822-1910), auteur dramatique, né à Paimbœuf.
- Paul Perret, romancier, critique et dramaturge, né en 1830 à Paimbœuf et mort en 1904 à Pornic, a collaboré à de nombreuses revues dont la Revue des Deux Mondes, La Revue contemporaine, etc.
- Marie Cazin (1844-1924), peintre et sculpteur, née à Paimbœuf.
- Georges Bareau (1866-1931), sculpteur, né à Paimbœuf.
- Octave Béliard (1876-1951), écrivain et médecin, né à Paimbœuf.
- Henry Graux (1888-1979), haut fonctionnaire, né à Paimbœuf.
- Pierre Chevry (1894-1944), directeur de l'usine Kuhlmann de Paimbœuf, résistant, mort pour la France au camp de concentration de Mauthausen.
- Gilles Boeuf, biologiste français, né à Paimboeuf en 1950.
- Élisabeth Delesalle, peintre et lithographe, née à Paimbœuf en 1956.
- Pierre-Louis Basse, journaliste, né à Paimbœuf en 1958.
- Ernest Petit, général de corps d'armée, né à Paimbœuf en 1888 et mort en 1971, a rejoint la France Libre, responsable de Normandie Niemen à Moscou (1941 1945), sénateur de 1945 à 1968.
- Patrick Deville (1957-), écrivain.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Charles François de Bruc, marié en 1691 avec Hélène-Jeanne de Bruc, gouverneur de Morlaix, décédé le à Morlaix
- Louis-François de Bruc, né le à Nantes, décédé le à Saint-Père-en-Retz, marié en 1721 avec Marie-Louise de Sesmaisons.
- Mathurin Gautreau, né le 7 février 1759 aux Sables-d'Olonne, décédé le 4 janvier 1832.
- Jacques Lucien Guichet, né le 4 novembre 1827 à Machecoul, décédé le 21 janvier 1892 à Paimbœuf.
- Eugène Marie Savinien Buzy, né le 10 avril 1860 à Sens, décédé le 11 novembre 1931 à Paimboeuf.
- Charles Gautier, né le 1er novembre 1879 à Paimbœuf, décédé le 5 février 1965 à Saint-Brevin-les-Pins.
- Réélu en 1945, 1947 et 1953.
- Albert Paul Augustin Chassagne, né le 16 décembre 1891 à Forgès, décédé le 9 mars 1972 à Paimbœuf.
- Réélu en 1965.
- Ferréol Marie Joseph Prézelin, né le 18 décembre 1919 à Tiercé, décédé le 28 octobre 1986 à Saint-Herblain.
- Réélu en 1983 et 1989.
- Philippe Georges Marie Fernand Caillaud, né le 7 février 1942 à Paris 14e, décédé le 15 août 2021 à Pornic.
- Michel Bahurel, né le 1er juillet 1952 à Paimbœuf, décédé le 23 octobre 2021 à Paimbœuf.
- Réélu en 2008.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- "L’empreinte de la langue bretonne en pays de retz".
- Louis Seguineau-Leys; Histoire de Paimbœuf ; 1912.
- François Renouard-Toponymie bretonne du Pays de Retz.
- Bulletin municipal, 1999.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 515b - 516a.
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