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PĂ©yiri

Péyiri, parfois orthographié Péhyiri, est un village du département et la commune urbaine de Koudougou, situé dans la province du Boulkiemdé et la région du Centre-Ouest au Burkina Faso.

PĂ©yiri
PĂ©hyiri
Administration
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
RĂ©gion Centre-Ouest
Province Boulkiemdé
DĂ©partement
ou commune
Koudougou
Maire
Mandat
Maurice Zongo
2016-
DĂ©mographie
Population 2 058 hab. (2006[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 12° 11′ 11″ nord, 2° 25′ 38″ ouest
Localisation
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PĂ©yiri
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PĂ©yiri

    GĂ©ographie

    Localisation

    Péyiri est situé à 9 km du chef-lieu départemental.

    Le village de Péyiri est limité :

    Il est accessible à partir de Koudougou par trois pistes automobiles. Cependant, l’état de ces pistes est défectueux en saison hivernale.

    Relief

    Le village de PĂ©yiri a un relief assez plat et fait partie du plateau mossi avec une altitude moyenne de 300 mètres. Cependant, on remarque quelques petites Ă©lĂ©vations dans sa partie ouest et nord-ouest. Ce village, sur le plan gĂ©omorphologique, est essentiellement sur le Craton d'Afrique de l'Ouest, formation cristallines de l’antĂ©burrimien et du burrimien[2].

    Sols

    Tout comme sur l’ensemble de la commune de Koudougou, Péyiri présente divers types de sols parmi lesquels :

    • Les lithosols sur cuirasse : rencontrĂ©s sur les versants Ă  faible pente et destinĂ©s aux activitĂ©s pastorales.
    • Les sols ferrugineux tropicaux lessivĂ©s : souvent constituĂ©s de matĂ©riaux gravillonnais reprĂ©sentant une forte proportion, pauvres en matières organique, en azote, en phosphore, en potassium avec une faible capacitĂ© d’échange, et destinĂ©s Ă  l’agriculture.
    • Les sols hydro morphes : rencontrĂ©s tout au long des cours d’eau et bas-fonds. Ils sont plus souvent sablo-limoneux ou argilo-sableux associe Ă  des ferrugineux, et favorables Ă  la production du sorgho, riz, plantes Ă  tubercule, les cultures maraĂ®chères et Ă  l’agroforesterie[2] - [3].
    Aptitude des sols de la commune de Koudougou[3].
    Type de sols Fertilité chimique potentielle Usages
    Lithosols sur cuirasse Faible Strictement pastorale
    Sols ferrugineux tropicaux lessives ou appauvris Faible Agricole (mil, sorgho, arachide)
    Sols hydromorphes Élevée Agricole ou pastorale

    Climat

    Le village de Péyiri a le même type de climat que la commune de Koudougou. Le climat de cette zone est de type nord-soudanien, chaud et sec caractérisé par une saison pluvieuse de mai à septembre et une saison sèche d’octobre à avril. Les deux saisons sont influencées par le vent, la température et les précipitations[4] - [5].

    Pluviométrie

    Impact de l'Ă©rosion sur les sols de PĂ©yiri.

    La pluviomĂ©trie de la zone a une durĂ©e irrĂ©gulière et une grande variabilitĂ© spatio-temporelle handicapant l’agriculture. L’analyse de la station de Koudougou entre 2002 et 2011 montre une Ă©volution en dents de scie au cours de la pĂ©riode. La moyenne annuelle pour la pĂ©riode considĂ©rĂ©e est de 830,45 mm avec une pluviomĂ©trie minimale de 645,5 mm en 2002 et une pluviomĂ©trie maximale de 965,5 mm en 2003. De mĂŞme, en termes d’intensitĂ©, il a Ă©tĂ© enregistrĂ© sur ces dix annĂ©es 41 jours de pluies en 2004 et 57 jours de pluie en 2010. De façon gĂ©nĂ©rale, les prĂ©cipitations sont insuffisantes et irrĂ©gulières. Outre cette importante variation des pluies, leurs intensitĂ©s produisent des effets sur les sols. Autrement dit, le caractère orageux et violent des prĂ©cipitations entraine des ruissellements importants qui provoquent l’érosion des sols nus[2].

    L’évolution de la pluviométrie de Koudougou entre 2002 et 2011.
    Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
    Postes HJ HJ HJ HJ HJ HJ HJ HJ HJ HJ
    Koudougou 645,542 965,555 775,041 825,551 853,044 904,052 903,052 878,552 856,557 698,041
    H = Pluviométrie totale annuelle (en mm) ; J = Nombre annuel de jours de pluie[6].

    Températures

    Les températures les plus élevées s’observent de mars à mai (mars : 39,2 °C ; avril : 39,7 °C ; mai : 38,3 °C) tandis que les plus basses sont enregistrées entre décembre (16,2 °C) et janvier (16,7 °C). Notons également que la température moyenne annuelle est de 27,5 °C à 28 °C.

    Vents

    Selon le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de la ville de Koudougou[7], on note principalement deux types de vents soufflant dans cette zone, à savoir l’harmattan et la mousson. Le premier est un vent sec et frais qui souffle de novembre à mars essentiellement de direction sud-est / nord-ouest. La mousson quant à elle est un vent chaud et humide de direction sud-ouest / nord-est qui s’installe à partir d’avril jusqu’en octobre entrainant des précipitations. Cependant, la direction et la vitesse de ces vents varient en fonction des saisons.

    Même si ces vents contribuent à réduire le niveau de pollution de l’air, lorsqu’ils sont très puissants, ils provoquent l’érosion des sols. Aussi, à cause de la suspension poussiéreuse qu’ils créent, ces vents sont souvent vecteurs de maladies telles la méningite, la conjonctivite (Apollo), et les maladies respiratoires[2].

    Hydrographie

    La construction de briques accélèrent l’érosion hydrique.

    Sur le plan hydrographique, PĂ©yiri est pauvre et n’est traversĂ© que d’un cours d’eau principal appelĂ© PĂ©yiri Baong s’écoulant d’est en ouest[2]. Il possède une ravine principale localisĂ©e dans le quartier Youlou s’écoulant du nord au sud en traversant le chemin de fer et passant Ă  l’est du Centre Noomdo. Cette ravine se jette dans PĂ©yiri Baongo qui collecte ces eaux vers la partie occidentale du village. En pĂ©riode de crue pendant la saison pluvieuse, ce plan d’eau rend certaines zones difficilement accessibles[2].

    Les principaux problèmes rencontrés par l’hydrographie de cette zone sont liés à l’ensablement du lit du cours d’eau, la forte érosion hydrique des abords et son tarissement précoce en saison sèche. Cette forte érosion est aussi accentuée par les activités anthropiques à travers non seulement la confection de briques en banco pour la construction d’habitat et pour la commercialisation pendant la saison sèche mais aussi par le prélèvement du sable du lit du cours d’eau[2].

    Végétation

    Le village de Péyiri étant dans le domaine nord-soudanien, on y rencontre une végétation composée essentiellement de savane arborée faisant progressivement place à une savane arbustive avec des arbustes ne dépassant guère 7 m et de quelques arbres qui coiffent le paysage[2].

    Selon le plan de gestion du terroir de Péyiri réalisé par la population en 2005 avec la participation du PNGT2 et l’appui technique de la Société d'étude et de réalisation agricole (SERA), cette dégradation est due aux activités anthropiques (agriculture, élevage, coupe abusive du bois, les feux de brousses). Le long du cours d’eau est bordé d’arbres et d’arbustes. On note également des vergers d’eucalyptus et de manguiers. Cette flore varie en fonction des saisons et se compose de diverses espèces d’arbres et d’arbustes, les espèces les plus répandues étant résumé dans les 2 tableaux ci-dessous[2] - [8].

    Les espèces d'arbres et d'arbustes dans le village de Péyiri[2]
    Nom vernaculaire (français) Nom scientifique Nom local (mooré)
    Arbres
    karitéVitellaria paradoxataanga
    néréParkia biglobosarouanga
    margousierAzadirachta indicaneem
    raisinierLannea microcarpasabga
    Arbustes
    -Piliostigma reticulatum bagandé
    liane du SénégalSaba senegalensiswèdga
    guieraGuiera senegalensiswilenwiiga
    balanite Ă©gyptienBalanites aegyptiacakieglga

    Faune

    En raison de la végétation, la faune est plus ou moins diversifiée. Elle est essentiellement constituée de petits gibiers, des insectes et une gamme variée d’oiseaux. La chasse est toujours traditionnelle et la pêche seulement pendant la saison pluvieuse avec la présence de poissons et de batraciens. La perturbation des habitats, notamment la pollution des plans d’eau a des conséquences sur cette biodiversité[2].

    Espèces animales rencontrées[2]
    Nom vernaculaire (français) Nom scientifique Nom locale (mooré)
    tourterelle-walé
    francolinFrancolinus bicalcalcaratuskoadinga
    rat sauvage-rayouga
    lièvre du CapLepus capensissoamba
    varan des savanesVaranus exathematicuswiougou
    silure-saala
    carpe-pian
    couleuvre--
    vipèreEchis carinatusrourouga
    grenouille-loanga

    Population et société

    Données démographiques

    Selon les projections démographiques de l’INSD de 2007 à 2020 par région et province, la population du village de Péyiri se compose comme consigné dans le tableau ci-dessous.

    Projection de la population de Péyiri en 2017 selon le sexe et l'âge[9]
    Entité géographique Population résidente Tranches d'âge
    Hommes Femmes Total % femmes 0-14 ans 15-64 ans 65 ans et +
    Village de PĂ©yiri 1 2761 4362 71252,95 % 1 3101 289149
    Commune de Koudougou 29 60036 19565 79555,01 % 32 73530 8953 543
    Province du BoulkiemdĂ© 306 445358 583665 02853,92 % 323 164327 22129 550
    RĂ©gion du Centre-Ouest 736 448861 7111 598 15953,92 % 773 579766 10058 480

    Près de 48,30% de la population du village de Péyiri est âgée de moins de 15 ans, ce qui traduit la grande jeunesse de sa population.

    MĂ©nages

    PĂ©yiri, village rattachĂ© Ă  la commune de Koudougou, comptait 2 058 habitants dans 301 mĂ©nages selon le recensement gĂ©nĂ©ral de la population de 2006[1].

    La taille moyenne des ménages est de 7 personnes dans ce village, même chiffre aussi dans la province du Boulkiemdé que dans la région du Centre-ouest. Cependant, ce nombre est au-dessus de la moyenne nationale qui est de 6 personnes par ménage. Cette situation peut s’expliquer par la forte natalité de la zone[1].

    Taille moyenne des ménages en 2006[1]
    Entité géographique Nombre total
    de ménages
    Population
    totale
    Taille moyenne
    des ménages
    Village de PĂ©yiri 3012 0586,8
    Commune de Koudougou 23 198138 2096,0
    Province du BoulkiemdĂ© 71 630505 2067,1
    RĂ©gion du Centre-Ouest 173 4591 186 5666,8
    Burkina Faso 2 360 12614 017 2625,9

    Habitat

    Les habitations dans le village de Péyiri sont principalement de trois types en fonction des matériaux utilisés pour la construction (pailles, banco, dur ou semi dur), de la toiture (en chaume ou en tôles).

    • Premier type d'habitation Ă  PĂ©yiri.
      Premier type d'habitation Ă  PĂ©yiri.
    • Deuxième type d’habitation Ă  PĂ©yiri.
      Deuxième type d’habitation à Péyiri.
    • Troisième type d'habitation Ă  PĂ©yiri.
      Troisième type d'habitation à Péyiri.
    • Le premier type d’habitation est construit en paille ou en brique de terre, ronde avec une porte et un toit en chĂ´me. Il est caractĂ©ristique des habitats d’éleveurs avec un très faible niveau de revenu, d’hygiène et d’assainissement. Ce type d’habitation ne possède gĂ©nĂ©ralement aucun lieu d’aisance (latrines). Ils sont localisĂ©s Ă  l’extrĂŞme sud et sud-ouest du village[2].
    • Le second type d’habitation est construit en banco et ayant un terrassement en terre battue ou en ciment. Ce sont de petites maisonnettes avec des toits recouverts de terre battue et des portes en bois ou en tĂ´le. Le village n’étant pas loti, les habitats sont dispersĂ©s. Ce qui rend le tissu rural discontinu, de forme ronde ou rectangulaire, caractĂ©ristique de l’habitat mossi : c’est le type d’habitat traditionnel avec un niveau d’hygiène moyen. Ce type d’habitation possède gĂ©nĂ©ralement des latrines en banco[2].
    • Le dernier type d’habitations est semi-modernes caractĂ©risĂ©es par des maisons plus grandes et construites en briques de ciment avec une toiture plus ou moins moderne caractĂ©ristique d’un niveau de vie et d’une commoditĂ© acceptable. Ce dernier type d’habitat est essentiellement localisĂ© dans les quartiers Youlou et PĂ©yiri Centre[2].

    Pour ces trois types d’habitats, la source d’approvisionnement en eau de boisson reste les forages.

    Sécurité

    Il existe dans le village de PĂ©yiri un groupe d’auto-dĂ©fense dont les membres sont nommĂ©s « les Koglweogo Â» (en moorĂ© : la protection de la brousse). Les Koglweogo sont regroupĂ©s en association sont prĂ©sents sur presque l’ensemble du territoire national (surtout dans les zones rurales) avec le mĂŞme mode de fonctionnement et le mĂŞme objectif. Ce groupe est nĂ© Ă  la suite de l’insĂ©curitĂ© grandissante notamment avec les cas rĂ©currents de vol, d’escroquerie, de meurtre, etc. ConsidĂ©rant les forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© « lente, corrompu et inefficace Â», il a pour objectif de protĂ©ger les populations et leurs biens[2].

    L’installation des Koglweogo est un sujet à controverse. D’aucuns pensent qu’ils travaillent à réduire considérablement l’insécurité, le vol et d’autres trouvent leurs méthodes inhumaines car ne respectant pas les droits de l’homme et la loi[2].

    Les Koglweogo de Koudougou sont installĂ©s dans le secteur n°6 (quartier Palogo) depuis environ 13 mois. Selon M. GUISSOU Marcel, Chef des Koglweogo de Koudougou, ancien militaire sous la rĂ©volution et natif de PĂ©yiri, le groupe est composĂ© de 68 Koglweogo hiĂ©rarchisĂ© comme suit :

    • un chef qui coordonne les actions du groupe et prend les dĂ©cisions finales
    • un comitĂ© de conseillers pour les prises de dĂ©cisions
    • des chefs de troupes (nommĂ©s wiibga)
    • des « soldats Â» chargĂ©s d’apprĂ©hender les suspects et d’appliquer les sentences[2].

    Les Koglweogo sont armés de fusils et se déplacent en groupes motorisés.

    Organisation coutumière

    Péyiri est dirigé par un Chef de village assisté par un comité de sages. Ce comité est constitué de notables de la famille du Chef et aussi d’autres personnes bénéficiant de sa confiance. Il est ainsi garant de la protection et la cohésion sociale dans le village. Le village de Péyiri ne possède pas à lui seul un Chef de terre. C’est le Chef de terre de Palogo (secteur 6 de Koudougou), GUISSOU Désiré, qui gère la zone de Péyiri et les villages environnants. Ce vieux sage est chargé de la gestion de l’espace territorial du village. Responsable des lieux de cultes, il officie des sacrifices et rites[2].

    Le chef de village, le chef de terre, le CVD et les conseillers travaillent en collaboration pour la résolution de certains conflits et l’établissement de la cohésion sociale entre les habitants et les villages limitrophes[2].

    Organisations paysannes et associations de développement

    Plusieurs groupements villageois existent Ă  PĂ©yiri et interviennent dans divers secteurs dont l’agriculture, la production de plants, la promotion villageoise et la sauvegarde de l’environnement. Les organisations villageoises existantes sont consignĂ©es dans le tableau ci-après.

    Les organisations villageoises de PĂ©yiri[2]
    Nom(s) Domaine d'intervention Conduite d'activités

    (Sur une Ă©chelle de 1 faible Ă  3 fort)

    Hommes Femmes
    Groupement Mixte Manegda Agriculture 1 25 10
    Groupement Mixte Songtaaba Sauvegarde de l’environnement 2 22 5
    Groupement Homme Wendkonta Agriculture 2 15 0
    Groupement Homme Penegtaaba Agriculture 2 60 0
    Groupement Mixte Lagm taaba yalag-weogo Production de plants 2 20 4
    Groupement Lagm taaba n kogle-weogo Production de plants 2 25 0
    Groupement Homme PĂ©yiri Nongtaaba Agriculture 3 53 0
    Groupement Homme Tik wend pam panga Agriculture 1 35 0
    Groupement FĂ©minin Tik wend pam panga Agriculture 3 0 22
    Groupement FĂ©minin Rawelgtaaba Agriculture 3 0 22
    Groupement Masculin Sonniyen Agriculture 2 35 0
    Groupement FĂ©minin Boudnoma Agriculture 3 0 68
    Groupement FĂ©minin BĂ©kakili-zoma Agriculture 3 0 45
    CVGT Promotion villageoise 2 10 04
    GVF Nomnglemnooma Agriculture 3 0 35
    GVF Nabonswendé Agriculture 3 0 30

    Services publics

    Le village de PĂ©yiri Ă©tant en zone non lotie, il ne dispose pas d’eau courante ni de branchement au secteur Ă©lectrique. En termes de services sociaux de base, le village de PĂ©yiri compte :

    • Deux Ă©coles primaires ;
    • Un collège d’enseignement gĂ©nĂ©ral ;
    • Un centre d’éducation de base non formel (CEBNF) ;
    • Un centre de santĂ© et de promotion sociale (CSPS) ;
    • Quatre moulins dont deux hors service ;
    • Deux banques de cĂ©rĂ©ales dont 1 hors service ;
    • Deux centres d’accueil pour enfants en dĂ©tresse (CAED) ; et
    • Vingt-trois forages dont trois trois hors service[2].
    La banque de céréales fonctionnelle de Youlou.

    L'ensemble de ces infrastructures sont reparties dans les quartiers de ce village comme suit :

    • Quartier Youlou : une Ă©cole primaire, un collège privĂ© d’enseignement gĂ©nĂ©rale, neuf forages, deux moulins, une banque de cĂ©rĂ©ales, un CSPS et un CAED ;
    • Quartier PĂ©yiri Centre : cinq forages, et un CAED ;
    • Quartier Tangazougou : une Ă©cole primaire, huit forages, et deux moulins ;
    • Zinguedezougou : aucune infrastructure ;
    • Sombouèlè : un forage (hors service)[2].

    Éducation

    Sur le plan Ă©ducatif, le village de PĂ©yiri enregistre :

    • Deux centres d’éducation de base formelle (Ă©coles primaires) ;
    • Un collège d’enseignement gĂ©nĂ©ral (CEG) ;
    • Un centre d’éducation de base non formel (centre de formation professionnel) ;
    • Deux centres d’accueil pour enfants en dĂ©tresse[2].

    En outre, le village de Péyiri ne dispose pas d’un centre d’alphabétisation[2].

    École primaire publique Youlou classique

    Bâtiment de l'école primaire publique Youlou Classique.

    L’école primaire publique Youlou classique a Ă©tĂ© construite en 2003 et ouverte en . SituĂ© dans le quartier Youlou, elle compte huit instituteurs (mais atteignent souvent vingt-trois avec les stagiaires) et 374 Ă©lèves (dont 176 filles et 198 garçons). L'Ă©cole dispose d’équipements scolaires insuffisants et en termes d’infrastructures dispose de :

    • Six salles de classes (pour 374 Ă©lèves, soit une moyenne de 62 Ă©lèves par classe) ;
    • Six latrines simples ;
    • Un magasin qui sert aussi de bureau au Directeur ;
    • Une cantine scolaire avec une cuisine assez rudimentaire fonctionnant deux mois par an ;
    • Un forage (pompe Ă  pied) fonctionnel bien qu’état en assez mauvais Ă©tat ;
    • Un jardin scolaire non fonctionnel et totalement vĂ©tuste[2].

    École primaire de Péyiri

    Côté sud de l’École primaire publique de Péyiri.

    Construite en et situĂ© dans le quartier Tangazougou, cette Ă©cole primaire publique compte huit instituteurs et 450 Ă©lèves (dont 226 filles et 224 garçons). Avec des Ă©quipements scolaires suffisants, l’école dispose des infrastructures suivantes :

    • Six salles de classes (pour 450 Ă©lèves, soit une moyenne de 75 Ă©lèves par classe) ;
    • Deux maisons pour enseignants dont l’un est utilisĂ© comme magasin pour la cantine et l’autre assez dĂ©labrĂ© servant de logement aux stagiaires qui le dĂ©sireraient ;
    • Dix latrines simples dont quatre assez vĂ©tustes ;
    • Une cantine scolaire fonctionnant deux mois par an ;
    • Un forage (pompe manuel) fonctionnel mais aux abords assez sales ;
    • Un jardin scolaire clĂ´turĂ© et fonctionnel mais au rendement mĂ©diocre[2].

    Complexe scolaire Ebenezer-Yamyidgri-Ziiga de Koudougou

    Le complexe scolaire Ebenezer-Yamyidgri-Ziiga de Koudougou en construction.

    Ce collège privé d’enseignement général construit en assure l'enseignement de la sixième à la troisième. L’établissement compte quatre salles de classes avec 63 élèves (soit une moyenne de seize élèves par classe) et douze professeurs y assurant l’enseignement. Le complexe scolaire Ebenezer-Yamyidgri-Ziiga de Koudougou ne possède aucune autre infrastructure à l’exception des salles de classes[2].

    Centre d’éducation de base non formel (CEBNF) de Youlou

    Situé sur le site de l’École primaire Youlou Classique, le CEBNF de Youlou est le fruit du Projet Écoles Satellites / Centres d'éducation de base non formel (ES/CEBNF) qui a permis la mise en place de 107 CEBNF au Burkina Faso. Ce projet étatique a été continuellement renouvelé bien avant 2004 grâce à des financements de l'UNICEF, du Plan Burkina, de la Coopération Taïwanaise, Solidar Suisse et le Canada. Cependant, le dernier financement vient de prendre fin en .

    Le CEBNF de Youlou a été ouvert en 2004 et les ateliers équipés en 2007. L'esprit était de récupérer les enfants déscolarisés et/ou en échec scolaire pour les initier aux métiers. Afin de permettre à ceux n'ayant pas un niveau à même de pouvoir suivre les cours, des programmes d'alphabétisation et de mise à niveau leur sont dispensés sur 3 mois avant le début de la formation à proprement parler. Actuellement, ce CEBNF dispose :

    • en termes d'ateliers :
      • un atelier de couture, fonctionnel avec un cycle de 3 annĂ©es de formation (dont plus 2 thĂ©oriques) ;
      • un atelier de mĂ©canique, fonctionnel avec un cycle de 2 annĂ©es de formation ;
      • un atelier de menuiserie, non fonctionnel.
    • en termes de personnel :
      • un directeur, salariĂ© de l'État ;
      • trois animateurs d'alphabĂ©tisation, salariĂ©s de l'État ;
      • deux formateurs, salariĂ©s du projet.
    • en termes d'infrastructures :
      • quatre salles de cours dont 2 presque sans toiture ;
      • deux bureau/magasin ;
      • un forage en panne ;
      • un jardin clĂ´turĂ© non fonctionnel (Ă©tant donnĂ© que le forage est en panne).
    • en termes d'Ă©quipement : l'ensemble de l'Ă©quipement date de 2007 et est soit amorti (près de 10 ans d'utilisation), soit obsolète (pour l'atelier de mĂ©canique par exemple, l'apprentissage se fait sur des motos P50, Yamaha V80 et JC)

    Avec l'arrivée à terme du projet en , les formateurs n'ont depuis le début de l'année 2017 aucun salaire. Alors, le CEBNF de Youlou risque de fermer ses portes si le projet n'est pas reconduit[2].

    Centre Biga-BĂ©ogo

    Ă€ l’exception du Centre Noomdo Ă  Youlou, il y a le Centre « Biga-BĂ©ogo Â» dans le quartier PĂ©yiri Centre qui est un foyer d’accueil pour enfants en dĂ©tresse. Construit en 2007 et ouvert le , le Centre compte actuellement 16 pensionnaires, âgĂ©s de 7 Ă  13 ans. Biga-BĂ©ogo prend intĂ©gralement en charge aussi trois enfants qui sont restĂ©s en famille.

    En termes de personnel, le Centre Biga-BĂ©ogo compte huit agents avec Mme ZONGO Honorine comme directrice. Sur un terrain de 2ha, ce centre possède les infrastructures suivantes :

    • 1 bloc administratif ;
    • 2 blocs de dortoirs ;
    • 1 cuisine avec rĂ©fectoire ;
    • 1 magasin ;
    • 1 logement pour la directrice (2 chambres, salon, douche interne) ;
    • 1 forage ;
    • 1 jardin fonctionnel et très rentable ; et
    • 1 terrain de sport.

    Ce centre est une Ĺ“uvre de l’ONG française « SolidaritĂ© Afrique Â». Toutefois, il bĂ©nĂ©ficie quelquefois de l’appui de l’État[2].

    Santé

    La maternité du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Péyiri.

    Sur le plan santĂ©, le village de PĂ©yiri dispose d’un centre de santĂ© et de promotion social (CSPS) situĂ© dans le quartier Youlou. Avec une maternitĂ© construite en 2013 et un dispensaire construit en 2015, ce CSPS a Ă©tĂ© ouvert le . En termes de personnel, ce CSPS compte :

    • Un infirmier diplĂ´mĂ© d’État (IDE), responsable du centre de santĂ© ;
    • Un agent itinĂ©rant de santĂ© (AIS) ; et
    • Trois agents de soutien[2].

    Le CSPS de PĂ©yiri fonctionne difficilement de nuit car le site n’est pas Ă©lectrifiĂ© et ne dispose pas de source efficace d’éclairage. En outre, il dispose des infrastructures suivantes :

    • Un forage en bon Ă©tat ;
    • Un dispensaire (avec 5 lits) ;
    • Un maternitĂ© (avec 5 lits) ;
    • Un logement pour les agents de santĂ© ;
    • Un bloc de quatre latrines simples ; et
    • Un dĂ©pĂ´t pharmaceutique[2].

    Eau et l'assainissement

    Illustration de forage propre en service (quartier PĂ©yiri Centre).

    Le village de PĂ©yiri n’est pas alimentĂ© en eau courante. Ainsi, l’approvisionnement en eau des habitants se fait grâce aux diffĂ©rents forages existant dans le village. PĂ©yiri compte au total 23 forages parmi lesquels 3 sont hors service. Ces forages sont rĂ©partis comme suit entre les quartiers de PĂ©yiri :

    • Youlou : 9 forages dont un hors service ;
    • Tangazougou : 8 forages dont 1 hors service ;
    • PĂ©yiri Centre : 5 forages tous fonctionnels ;
    • Soumbouèlè : 1 forage hors service ; et
    • Zinguedezougou : aucun forage[2].

    L’ensemble de ces forages ainsi que leurs caractéristiques sont consignés dans le tableau ci-après.

    Répartition des forages du village de Péyiri et leurs caractéristiques[2]
    Quartiers Statut État du forage Type de forage État de l'ouvrage béton Propreté des abords Bailleurs Nombre
    Youlou Public Fonctionnel Pompe Ă  pied Moyen Sale Mairie de Koudougou 1
    Mauvais Sale Mairie de Koudougou 1
    Autres 2
    Pompe manuelle Bon Sale Agence de l'Eau de Rhin/France 1
    Mauvais Sale Royaume d'Arabie Saoudite 1
    Scolaire Fonctionnel Pompe à pied Moyen Sale État du Burkina Faso 1
    Hors service Pompe manuelle Bon Propre Amis de Dreux 1
    Privé Fonctionnel Pompe manuelle Bon Propre Particuliers 1
    Tangazougou Public Fonctionnel Pompe à pied Moyen Propre État du Burkina Faso 1
    Pompe manuelle Bon Propre État du Burkina Faso 1
    Mairie de Koudougou 1
    Coopération Suisse 1
    Hors service Pompe manuelle Bon Propre FEER 1
    Scolaire Fonctionnel Pompe manuelle Bon Sale État du Burkina Faso 1
    Privé Fonctionnel Pompe à pied Bon Propre Particuliers 1
    Pompe manuelle Moyen Sale Particuliers 1
    PĂ©yiri Centre Public Fonctionnel Pompe manuelle Bon Propre Mairie de Koudougou 1
    Mauvais Sale État du Burkina Faso 2
    Privé Fonctionnel Pompe manuelle Bon Propre Particuliers 2
    Sombouèlè Public Hors service Pompe manuelle Bon Propre État du Burkina Faso 1
    Zinguedezougou - - - - - - 0
    Total des forages du village de PĂ©yiri 23

    Il est utile de noter que le village de PĂ©yiri ne dispose pas de bouli. Mais le marigot en fait office pendant la saison pluvieuse[2].

    Électrification

    Le village de PĂ©yiri Ă©tant en zone non lotie, il n’y a pas de branchement au secteur Ă©lectrique. Ainsi, le mode d’éclairage est caractĂ©risĂ© par l’usage :

    • De lampes tempĂŞtes et/ou de lampes Ă  piles pour une majeure partie des habitants ; et
    • De l’énergie solaire pour les plus aisĂ©s des habitants[2].

    Économie

    Selon le plan de gestion du terroir de PĂ©yiri, l’économie du village est essentiellement basĂ©e sur :

    Agriculture

    Zone maraichère de Péyiri exploitée par le groupement villageois mixte Tik Wend Pam Panga.
    Les agriculteurs de PĂ©yiri essaient de limiter l'impact de l'Ă©rosion avec l'installation de cordons pierreux.
    Zone rizicole de PĂ©yiri Baongo.

    Bien qu’occupant la quasi-totalité de la population du village de Péyiri en saison pluvieuse, l’agriculture y est toujours pratiquée de manière traditionnelle (agriculture familiale extensive). L’outil agricole le plus utilisé est la daba et quelquefois la charrue. Les cultures se font généralement de façon communautaire et rotative dans les champs familiaux. Par ailleurs, le semi en ligne n’est pas pratiqué. Le terroir de Péyiri présente de fortes pentes et l’érosion hydrique est importante pendant l’hivernage. Certains producteurs ont alors confectionné des cordons pierreux pour freiner la dégradation des terres cultivables. Ils utilisent aussi la fumure organique pour la récupération des terres dégradées.

    Par ordre d’importance, les principales productions agricoles sont le sorgho blanc, le sorgho rouge, le mil, l’arachide, le voandzou, le niĂ©bĂ©, le sĂ©same et le riz au niveau du basfond rizicole de PĂ©yiri Baongo. Toutefois, selon les habitants du village, les rendements seraient en baisse ces dernières annĂ©es. Les rendements seraient de l’ordre de :

    Le maraîchage est également pratiqué dans le village de Péyiri, plus précisément dans le quartier Sombouèlè. L’espace qui y est consacré envoisine les 2ha mais sur des portions de terres séparées. Y est produit des oignons, de l’oseille, des aubergines et des choux. Il y a également le périmètre maraicher du groupement villageois homme Tik wend pam panga dans le quartier Tangazougou d’une superficie d’environ 38 ha, bien clôturé en grillage et bien aménagé. Ce périmètre maraîcher produit essentiellement de l’oignon, de l’aubergine, des choux, du piment, de la banane, du poivron, de la papaye, du gombo et de la tomate.

    Le village de Péyiri dispose aussi d’un basfond rizicole près de Péyiri Baongo mais son exploitation reste assez faible.

    Les récoltes agricoles servent en grande partie à l’alimentation des ménages. Le reste est revendu sur le marché et sert de ressources pour l’acquisition des semences de la saison suivante[2].

    Élevage

    Selon le plan de gestion du terroir de PĂ©yiri, l’élevage constitue la seconde activitĂ© des producteurs gourounsi et mossi. Il n’existe pas de hameau peulh dans le village. Le système d’élevage est toujours traditionnel (extensif). Les types d’animaux Ă©levĂ© sont entre autres : les moutons, les bĹ“ufs, les chèvres, les ânes, les poules, les pintades, les porcs, etc.

    Les bœufs et le petit bétail sont sous la garde des enfants pendant l’hivernage pour éviter les dégâts dans les champs. En saison sèche, les animaux errent sur l’espace agricole afin de consommer les résidus de cultures. Durant cette période, les animaux se désaltèrent dans les abreuvoirs des forages.

    Selon la direction provinciale de l’élevage, les principales maladies animales sont :

    • La diarrhĂ©e pour le petit bĂ©tail ;
    • La pasteurellose ovine ;
    • Le parasitisme interne frĂ©quent chez toutes les espèces ; et
    • La maladie New Castel pour la volaille.

    L’élevage ainsi pratiqué sert de soutien financier en cas de nécessité. En situation de difficultés financières, les petits ruminants et la volaille sont vendus[2].

    Commerce

    Outre l’agriculture et l’élevage, des revenus supplĂ©mentaires sont gĂ©nĂ©rĂ©s par les activitĂ©s de transformation et de commercialisation des produits locaux. En effet, les femmes s’adonnent Ă  des AGR telles que :

    Les hommes quant Ă  eux s’adonnent Ă  des activitĂ©s comme :

    • La maçonnerie ;
    • La gestion de mini boutique ;
    • La confection et la commercialisation des briques en terre, des chaises traditionnelles, de manches de daba, de mortier et de chaume (paille) ;
    • Le commerce de cĂ©rĂ©ales et du bĂ©tail.

    Il y a aussi dans le village de Péyiri des apiculteurs et des forgerons. Cependant, le village ne dispose pas d’un marché[2].

    Annexes

    Notes et références

    1. « Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 » [xls], sur site HDX–Open data Burkina Faso (consulté le ).
      Bureau central du recensement, Recensement général de la population et de l'habitation de 2006. Résultats définitifs., Ouagadougou, Ministère de l'économie et des finances (Burkina Faso), , 52 p., PDF (lire en ligne)
      « Rapport préliminaire du recensement général de la population et de l'habitat de 2006 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur INSD.bf, Institut national de la statistique et de la démographie, Burkina Faso, (consulté le ).
    2. Monographie de Péyiri, édition 2016, document disponible auprès du siège de l'ONG « Le Soleil dans la Main ».
    3. Bureau national des sols du Burkina Faso, octobre 1998.
    4. Boubacar Ibrahim, Caractérisation des saisons de pluies au Burkina Faso dans un contexte de changement climatique et évaluation des impacts hydrologiques sur le bassin du Nakanbé, Paris, Université Pierre-et-Marie-Curie, , 237 p. (lire en ligne)
    5. R. Bellefontaine, A. Gaston & Y. Petrucci, Aménagement des forêts naturelles des zones tropicales sèches, Rome, Food and Agriculture Organization of the United Nations, , 316 p. (ISBN 92-5-203970-8, lire en ligne)
    6. Direction Provinciale de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques du Boulkiemdé, janvier 2012.
    7. Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme
    8. « Programme national de gestion de terroirs », (consulté le )
    9. Institut national de la statistique et de la démographie, Projections démographiques de 2007-2020. Par région et province., Ouagadougou, Ministère de l'économie et des finances (Burkina Faso), , 73 p. (lire en ligne)

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