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Nogent-sur-Seine

Nogent-sur-Seine est une commune française située dans le département de l'Aube (dont elle est sous-préfecture) en région Grand Est.

Nogent-sur-Seine
Nogent-sur-Seine
La mairie et le clocher de l'église Saint-Laurent.
Blason de Nogent-sur-Seine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
(sous-préfecture)
Arrondissement Nogent-sur-Seine
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes du Nogentais
(siège)
Maire
Mandat
Estelle Bomberger-Rivot (DVD)
2020-2026
Code postal 10400
Code commune 10268
Démographie
Gentilé Nogentais
Population
municipale
5 946 hab. (2020 en diminution de 0,15 % par rapport à 2014)
Densité 297 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 39″ nord, 3° 30′ 12″ est
Altitude Min. 60 m
Max. 113 m
Superficie 20 km2
Unité urbaine Nogent-sur-Seine
(ville isolée)
Aire d'attraction Nogent-sur-Seine
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Nogent-sur-Seine
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Nogent-sur-Seine
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Nogent-sur-Seine
Liens
Site web nogent-sur-seine.fr

    Ses habitants sont appelés les Nogentais.

    Géographie

    Localisation

    La commune est traversée par la Seine. Celle-ci a été complétée de deux canaux, ce qui a donné naissance à deux îles. L'une d'elles, nommée île Olive, est entièrement boisée et aménagée pour la promenade. L'autre île est reliée aux rives par deux ponts anciens. Les îles sont connectées par le « déversoir », longue retenue d'eau surmontée d'une passerelle.

    Le moulin barrant la Seine.

    Les canaux ont été creusés pour l'implantation des moulins de Nogent, énorme bâtiment qui s'étend sur toute la largeur. Nogent-sur-Seine est considérée comme le point le plus en amont navigable sur la Seine.

    La ville s'est développée principalement sur la rive gauche. S'y trouvent le centre historique, administratif et commercial, ainsi qu'en aval les silos de l'entreprise agro-alimentaire Soufflet. Sur la rive droite, après une courte zone urbaine et une zone industrielle, s'étendent des marais et zones humides sur la route de Port-Saint-Nicolas (sur la commune de Saint-Nicolas-la-Chapelle), surnommé bien à propos route des 21 Ponts.

    Urbanisme

    Typologie

    Nogent-sur-Seine est une commune urbaine[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nogent-sur-Seine, une unité urbaine monocommunale[4] de 5 946 habitants en 2020, constituant une ville isolée[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogent-sur-Seine, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,5 %), forêts (23,5 %), zones urbanisées (15,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,2 %), prairies (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Issue d'une antique Novagus [11], le cartulaire de l'abbaye du Paraclet désigne en 1227 cette bourgade sous son nom actuel.

    Issu du gaulois novio « nouveau » et suffixe -entum, désignant une nouvelle agglomération.

    Histoire

    En 859, les moines de Saint-Denis-en-France trouvèrent refuge en leur villa de Nogent du pagus du Morvois[12].

    Moyen Âge

    Connue depuis l'époque gallo-romaine, Nogent-sur-Seine fut rattachée en tant que commune au comté de Champagne au XIIe siècle.

    La ville appartient au diocèse de Troyes. Elle tangente le diocèse de Sens.

    L'abbaye royale de Saint-Denis y est propriétaire, en 862 Charles le Chauve leur reconnaissait cette propriété. Les seigneurs locaux puis leurs successeurs comtaux devaient l'hommage aux moines. Saint-Denis avait dans son vasselage Courroy (à Granges-le-Bocage) et Fleurigny, sans pour autant qu'un lien soit précisé avec Nogent.

    En 1222, l'abbaye royale de Saint-Denis y détient la suzeraineté des lieux[13] et les seigneurs leur devaient hommage, confirmé en 1473 par un arrêt du parlement de Paris contre le duc de Nemours.

    La seigneurie

    De 1120 à 1190, la seigneurie est tenue par une famille de chevaliers. Le premier seigneur connu est Milon de Nogent, bienfaiteur des abbayes de Vauluisant et du Paraclet, et qui périt en 1147 noyé dans le Méandre pendant une attaque des musulmans lors de la deuxième croisade.

    Le dernier sire a pour nom Milon de Chalon : son nom fait sans doute référence à la ville de Châlons-en-Champagne (il est mort en 1186 et est enterré dans la chapelle St-Jacques de la cathédrale St-Étienne de Châlons, chapelle qu'il avait fondée), plutôt qu'à Châlon-sur-Saône.

    De manière étonnante, ces chevaliers ne figurent pas dans l'entourage des comtes de Troyes (sans doute par hostilité aux comtes de Champagne/Troyes ?). On observe que ce sont les sires de Traînel, totalement absents de la ville, qui dominent politiquement toute la contrée (La Motte-Tilly, Traînel, Fleurigny, Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy, Marigny, Plantis, Pont-sur-Seine).

    Le lignage rayonne sur un territoire de forme étonnante, axé Nord-Sud. Le sire de Nogent y intervient très tôt pour aider à la fondation de l'abbaye de Courgenay (entre Lailly et Courgenay, aujourd'hui dans l'Yonne) vers 1125[14]. Cette zone d'intervention sera reprise plus tard lors de la mise en place d'une châtellenie comtale. Un prévôt sert le lignage seigneurial.

    Intégration dans le domaine comtal

    Le comte de Champagne devient l'unique seigneur vers 1190. Dès lors, l'économie de Nogent connaît un enchaînement de réalisations qui peut indiquer un changement radical de posture politique : pont, halles, etc. Le voisinage lui-même se réorganise. La branche cadette de la famille de Traînel (sires de Marigny) connaît un brusque et fulgurant enrichissement, alors que la branche aînée faiblit et tente vainement de rétablir sa situation à Villeneuve-aux-Riches-Hommes sur le nouveau chemin reliant Nogent à Villeneuve-l'Archevêque[15]. Dès lors, on peut supposer que Nogent avait eu jusqu'alors une fonction de verrou routier hostile au comte, et que l'entrée dans le domaine comtal a permis de le faire sauter : une liaison directe reliant les villes de foires Provins et Troyes s'ouvre alors, mettant fin au chemin de contournement de Traînel, d'où le déclin de la branche aînée des Traînel, sires de Traînel. Une châtellenie comtale est organisée à Nogent. On lui rattache des villages allant jusqu'à Courgenay, à cheval sur les diocèses de Sens et de Troyes. Un prévôt comtal succède au prévôt seigneurial.

    Nogent sert fréquemment d'assiette à des douaires de comtesses de Champagne puis de reines de France. Il s'agit là d'une facilité de gestion, le cadre des revenus étant stable et facile à mettre rapidement en œuvre lors du veuvage.

    Dans le domaine royal

    Le , une bataille eut lieu près de Nogent-sur-Seine entre l'évêque de Troyes Henri de Poitiers et les Anglo-Navarrais dirigés par Eustache D'Abrichecourt. Ce dernier en sortira perdant[16].

    La ville fut détruite par un incendie en 1442.

    La seigneurie est engagée à la famille capétienne de Navarre-Evreux, puis dans leur descendance Bourbon-La Marche et Armagnac, en tant que ducs de Nemours (le duché de Nemours érigé en 1404 à titre viager pour Charles III le Noble comprend Château-Landon, Grez, Nogent-sur-Seine, St-Florentin, Beaufort, Bray-sur-Seine, Pont-sur-Seine, Pont-sur-Yonne, Soulaines, Coulommiers). Cette procédure institue donc un droit de retour à la Couronne et contourne l'interdiction d'aliéner le domaine public. Désormais, chaque fois que le duché de Nemours est (re)créé, en faveur des Armagnac, des Navarre-Foix, des Savoie-Genevois, ou des ducs d'Orléans de la Maison de Bourbon (ces familles descendent par les femmes de Charles III de Navarre), Nogent en fait partie (avec alors Pont-sur-Seine jusqu'en 1623, Bray-sur-Seine, Provins...).

    La ville accueille un receveur des Aides et une élection (administration fiscale). La fonction d'élu est investie par les plus opulents lignages de la ville (ex. Pougeoise)[17].

    Guerres civiles dites de Religion

    Comme sa sœur Bray-sur-Seine, la ville de Nogent est l'objet des convoitises des généraux de tous bords manœuvrant pendant les guerres civiles. La ville est prise par les Protestants, et ravagée. Les secours militaires lui sont prodigués par Provins[18], elle brûle en grande partie en 1550.

    Temps modernes

    Gravure de Nogent-sur-Seine en 1838.

    Le coche d'eau du Val de Seine part de Nogent et conduit à Paris.

    La ville est en particulier connue pour la bataille, bataille de Nogent, qui a opposé les armées de Napoléon et de Wurtemberg lors de la campagne de France en 1814. Les 11 et 12 février, le général de Bourmont combattit avec un millier d'hommes contre 20 000 Autrichiens (combat qui détruisit à nouveau la ville dans un incendie[19]). Il y gagna ses galons de général de division.

    Le 25 octobre 1870, eut lieu, pendant la guerre franco-allemande, le combat de Nogent où fut engagé le 84e régiment provisoire, composé des gardes nationaux mobiles du Morbihan et de l'Indre, des Francs-Tireurs de la Loire et du bataillon des Éclaireurs volontaires de l'Aube.

    Fortifications

    Il y avait déjà un château à Nogent dont la première mention est en 1226[20] bien que les comtes de Champagne en aient fait une résidence en 1189. Les ducs de Nemours avaient un château, le même (?) où fut célébré, en la chapelle st-Jean, le mariage de Marguerite d'Armagnac avec Pierre de Rohan-Gié. Il est encore cité en 1713 lors de l'adjudication de Nogent au maréchal de Noailles.

    La ville avait-elle des fortifications ? Les Anglais la prenaient en 1358 et 1359 sans qu'elles soient citées. Mais elle le sont en 1594 et le le roi cite Nogent parmi les villes qui doivent raser leurs murailles. C'est seulement au XVIIIe siècle que les dernières traces disparaissent et que les fossés sont comblés pour faire place à des promenades.

    Politique et administration

    Nogent était un chef-lieu de bailliage, elle avait un maire qui fut cité dès 1247[21].

    Elle avait aussi un hôtel-Dieu, tenu en 1230 par le frère Eudes, brûlé en 1550, il fut rétabli en 1580 par Denis Boulard, du couvent des dominicains de Troyes et avait sa chapelle.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    François-Joseph Hayaux - notaire
    Pierre-François Jacquemin - avocat, conservateur des Hypothèques
    M. Etienne
    maire en 1945 ? Gaston Béneult Rad. Docteur en médecine
    mars 1971 mars 1977 Marcel Guilliot DVD
    mars 1977 mars 1983 Maurice Calmus
    mars 1983 février 1987 Michel Baroin - Haut fonctionnaire, dirigeant d'entreprise
    Décédé en fonction
    mars 1987 mars 1989 Marcel Guilliot DVD
    mars 1989 mars 2014 Gérard Ancelin[22] DVD Professeur d'histoire retraité
    conseiller départemental (1992→2015)
    mars 2014 mai 2020 Hugues Fadin DVD Comptable retraité
    mai 2020 En cours Estelle Bomberger-Rivot[23] LR Conseillère départementale depuis 2021

    Jumelages

    Jumelages et partenariats de Nogent-sur-Seine.
    VillePaysPériode
    Joal-Fadiouth[24]Sénégaldepuis
    Rielasingen-Worblingen[25]Allemagnedepuis

    La ville est également jumelée avec le 3e escadron du 5e régiment de dragons de Mailly-le-Camp, depuis le [26].

    Politique environnementale

    La centrale nucléaire de Nogent est située en amont sur le fleuve ; ses deux tours aéroréfrigérantes font 165 m de haut.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

    En 2020, la commune comptait 5 946 habitants[Note 4], en diminution de 0,15 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 1743 2013 1582 9263 2773 3553 3833 5153 469
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 4863 5303 6413 4743 4353 4693 6523 7043 723
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 8183 8293 9763 3733 6113 6833 6313 5893 333
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    3 7774 4474 6715 0095 5055 9635 9835 9845 992
    2017 2020 - - - - - - -
    5 9805 946-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les Filles de la Croix étaient à Nogent en 1681[31] pour instruire les filles pauvres et transmirent leur charge aux ursulines.

    Trois écoles primaires sont présentes à Nogent-sur-Seine et un collège qui rassemblent les petites communes aux alentours.

    Justice

    Ancien palais de justice.

    Le couvent des Capucins est fondé en 1633 par Claude Bouthillier et sa femme Marie de Bragelogne hors les murs. Marie pose la première pierre de l'église le . Avant de brûler en 1814, il avait été utilisé comme prison, comme gendarmerie et comme tribunal civil. Il est rebâti entre 1821 et 1825 pour servir de tribunal ; le bâtiment se situe 2 rue des Capucins.

    Sports

    De nombreuses activités sont proposées au sein de la ville, telle que le karaté, le football, le basket-ball, la natation (...). En 1996, le rameur nogentais Frédéric Kowal obtient la médaille de bronze aux Jeux Olympiques d'Atlanta dans l'épreuve du deux de couple en aviron avec Samuel Barathay.

    Économie

    La ville bénéficie des avantages de la trimodalité conjuguant le transport fluvial et le port de l'Aube, le transport autoroutier au centre de l'Europe et des transports ferroviaires grâce à la ligne Paris - Mulhouse - Bâle.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 087 €, ce qui plaçait Nogent au ?e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[32].

    Entreprises et commerces

    • La cartographie économique de la ville est composée de quatre zones industrielles aux activités diversifiées[33] : à l'Ouest de la ville, rive droite de la Seine, se situent les zones industrielles Beauregard et Les Guignons. Près de cette zone, le chantier du futur Port de l'Aube est entrepris depuis [34]. Rive gauche se situent le port fluvial de Nogent, la zone industrielle du Canal Terray et la zone industrielle Fontaine Baron. À l'est, on notera la présence de deux zones d'activités, Le Cardinal et Pièce de l'Orme.
    • Le groupe Soufflet, agroalimentaire, y possède son siège, ainsi que les anciens moulins et les silos.
    • Saipol Diester, une usine de biocarburant, est installée en périphérie de la ville et de sa zone industrielle dans la commune de Le Mériot[35].
    • La société Framatome y a construit la centrale nucléaire de Nogent, la plus proche de Paris.
    • Son port fluvial de commerce est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Troyes et de l'Aube.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine

    Tour de l'église Saint-Laurent.
    Pavillon dit de Henri IV.
    Abri des amours post-mortem d'Héloïse d’Argenteuil et Pierre Abélard avant leur transfert à Paris au Père-Lachaise, elle est ornée de sculpture de Ramus, Paul Dubois et Alfred Boucher. Son orgue et sa tour admirée par Louis XIV, en font un monument très intéressant.
    Le musée a fait l'acquisition en 2008, d'une œuvre de Camille Claudel, Persée et la Gorgone. Soutenu par un mécénat très actif, le musée Camille Claudel, après plusieurs reports, ouvre ses portes le [37].
    • L'Hôtel de Valville : installé au XVIIe siècle, l'hôtel de ville fut détruit en 1814 lors de la Campagne de France menée par Napoléon Ier. Déménagé plusieurs fois, il est installé finalement dans l'hôtel de Valville édifié au XVIIIe siècle par monsieur de Valville, receveur de taxes. Aujourd'hui, les cérémonies civiles et municipales y sont célébrées et en décembre, depuis près de 15 ans, des expositions temporaires principalement contemporaines d'artistes locaux y sont mises en place.
    • La Halle : comme toute ville alluviale aux activités commerciales anciennes, Nogent-sur-Seine concentrait autrefois de grandes quantités de denrées. Celles-ci étaient au départ stockées dans des bâtiments rue de la Halle. Détruits au XVIIIe siècle, ils ne furent pas remplacés et le marché dut se tenir Grande Rue Saint-Laurent. Après de nombreuses réclamations, la halle fut construite en 1851, à proximité de la Seine.
    • La maison Claudel, du XVIIe siècle, a reçu la famille de Paul et Camille Claudel, où ils ont vécu trois ans.
    Camille, âgée d'une douzaine d'années, y prit des leçons de sculpture auprès de Ramus et d'Alfred Boucher. Ce dernier, partant pour l'Italie, la confia à son ami Auguste Rodin, à Paris. Un musée consacré à Camille Claudel y est ouvert depuis .
    • Les Moulins Sassot, attestés depuis 862, ont accompagné la ville dans son évolution.
    Simples constructions d'abord, ils deviennent de plus en plus solides, surtout après un premier incendie en 1629. Toujours à la pointe des innovations, l'usine finit par enjamber le fleuve pour alimenter 15 meules. En 1880, Pierre Sassot fait l'acquisition des moulins et y construit un silo en 1901. Ravagés par un nouvel incendie, ils furent reconstruits, en 1908, équipés de turbines et remis en service. Les moulins accueillent, aujourd'hui le siège du groupe agro-industriel Soufflet depuis 1994[38] - [39].
    • Les ponts sont apparus, probablement en même temps que la ville sous des formes rudimentaires.
    Au XIIIe siècle, ils deviennent capables de supporter des convois importants. Les modifications artificielles du lit de la Seine et les nouvelles écluses entraînèrent de nouvelles architectures multipliant les arches. Au XVIIIe siècle, l'ingénieur Perronet reconstruit le pont Saint-Edme avec une arche unique permettant enfin aux bateaux de passer. Détruits régulièrement au cours des guerres, ils datent, pour le pont Saint-Nicolas de 1834 et pour le pont Saint-Edme de 1958[40].

    Personnalités liées à la commune

    Nogent-sur-Seine et la littérature

    • Plusieurs passages de L'Éducation sentimentale, de Gustave Flaubert (1821-1880) se déroulent dans le Nogent de la Restauration. Nogent-sur-Seine y est utilisée comme le type de la ville de province, dans le cadre d'une opposition avec Paris (où est située la majorité de l'action). Cette opposition est importante dans le roman, et très classique dans la littérature française du XIXe siècle (voir par exemple Balzac ou Zola). La Maison Flaubert, dont le jardin à l'anglaise a aujourd'hui disparu, était celle des cousins de Flaubert, chez qui Gustave Flaubert venait passer certaines de ses vacances. Ils lui envoyèrent par courrier des détails de la ville pendant la rédaction de L'Éducation sentimentale. Cette maison fut le modèle de celle de Madame Moreau qu'il place à côté du théâtre.
    • En 1988, à la suite de la polémique entraînée par la construction d'une usine de production électrique proche de Paris, Hélène Crié, journaliste à Libération, et Yves Lenoir publient Tchernobyl sur Seine, roman catastrophe mettant en scène un accident nucléaire à Nogent-sur-Seine. Bien que pure fiction, le livre donne pour autant une description assez fidèle du microcosme nogentais d'alors.

    Héraldique

    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    D’azur à la double face potencée et contre potencée accompagnée en chef d’un soleil et en pointe de trois fleurs de lys le tout d’or.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Amédée Aufauvre, Histoire de Nogent-sur-Seine, depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, Paris, Lehutz et L'huillié, 1859.
    • Alphonse Roserot, Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube) des origines à 1790, Langres, Imprimerie Champenoise, 1942, p. 1031-1044.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Nogent-sur-Seine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Histoire de Nogent sur Seine, A. Aufauvre, Res Universis, p. 17
    12. Dom BOuquet, Recueil hist. de Fran., VII, 75.
    13. Henri d'Arbois de Jubainville, Hist. comtes de Champ., catalogues, no 1366.
    14. Étienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, 9, 2009
    15. Étienne Meunier. Villeneuve-aux-Riches-Hommesdu XIIIe au XVe siècle. Bulletin des Amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24, 2010
    16. Heinrich Denifle, La désolation des églises, monastères, hôpitaux en France, pendant la guerre de cent ans: La guerre de cent ans jusqu'à la mort de Charles V, Avis A. Picard et fils, 1899
    17. Alphonse Roserot. Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube)
    18. Mémoires de Claude Haton
    19. Le Combat de Nogent-sur-Seine - Explosion du Pont, le 12 février 1814 (D'après une vieille gravure)
    20. Layettes trésor chartes, no 1783.
    21. Arbois, Hist. COmtes. Champ., cata., 778, 789.
    22. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    23. Compte rendu du conseil municipal du 24 mai 2020
    24. Magazine municipal de Nogent-sur-Seine, (bulletin municipal), p.7, consulté le
    25. « Rielasingen-Worblingen : jumelage franco-allemand » (consulté le )
    26. Ville de Nogent-sur-Seine, « Jumelage entre la ville de Nogent-sur-Seine et le 3e escadron du 5e régiment de dragons » Accès libre, sur nogentsurseine.fr, (consulté le )
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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