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Saint-Aubin (Aube)

Saint-Aubin est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Saint-Aubin
Saint-Aubin (Aube)
L'école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Nogent-sur-Seine
Intercommunalité Communauté de communes du Nogentais
Maire
Mandat
Vincent Barat
2020-2026
Code postal 10400
Code commune 10334
Démographie
Gentilé St-Aubinois , St Aubinoise
Population
municipale
590 hab. (2020 en augmentation de 0,68 % par rapport à 2014)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 37″ nord, 3° 33′ 33″ est
Altitude Max. (colline du Parc de Pont) 209 m
Superficie 17,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nogent-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nogent-sur-Seine
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Aubin
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Saint-Aubin
Liens
Site web https://www.st-aubin.fr/

    Géographie

    Localisation

    Saint-Aubin est à 42 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Troyes, sur la D42 menant à Nogent-sur-Seine la commune voisine au nord-ouest[1]. La ville est dans la vallée de l'Ardusson, affluent de rive gauche (au sud) de la Seine[2].

    Communes limitrophes

    Description

    Le village chevauche les deux rives de l'Ardusson au fond d'un vallon dominé par des hauteurs dont les points culminants sont au nord-est la colline du Parc-De-Pont (209 m) et La Gloriette (160 m). Au sud-ouest, le relief est moins accentué ; la hauteur principale est la colline des Vignes dont l'altitude est à peu près la même que celle de la Gloriette[2].

    Le finage affecte la forme d'un triangle irrégulier avec une pointe très avancée entre le territoire de Marnay et celui de Nogent. Il a un périmètre de 20 kilomètres environ et une superficie de 17,76 km2.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Aubin est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogent-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75 %), forêts (15,8 %), zones urbanisées (2,4 %), prairies (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Le nom de Saint-Aubin vient de celui de l'église Sanctus Albinus, existant déjà au XIIe siècle[10].

    Le bourg dépendait de l'abbaye du Paraclet (ne pas confondre avec l'abbaye Notre-Dame du Paraclet dans la Somme) fondée par Abélard en 1122 ou 1123 puis Héloise en 1129, à km au sud-est du bourg[2] ; la cure de Saint-Aubin était à la présentation de l'abbesse du Paraclet dont il subsiste le bâtiment conventuel, l'ancienne cuisine voûtée, des granges, le pigeonnier.

    Un acte de partage de 1271 mentionne une maison forte à Saint-Aubin : « seigneurie avec donjon, fossez et arrière-fossez ». En 1603 un arpentage situe la motte et ses dépendances sur une surface de « deux arpents et demy 10 perches » entre le cimetière, la rue du Cormont, la Grande rue et le "pré et aulnoy" où est la rivière Ardusson[10].

    Plan du château et du parc en 1700, BnF.

    Le château de La Chapelle-Godefroy, à 2,8 km au nord-ouest du bourg[2], est acquis en 1697 par Jean Orry (1652-1719) qui le fait presque entièrement reconstruire en 1706, pour une somme considérable, par l'architecte Jacques de La Joue[11] - [12]. Le lieu-dit actuel Tourne-Bride, sur le côté nord de la D442[2], correspond à une ancienne dépendance du château située en bord de route, où descendent à l'époque les domestiques et les chevaux des visiteurs[13].

    Son fils Philibert Orry, maître des requêtes en 1715[14], hérite du château en 1719. En 1731 il est nommé conseiller d'État[15] et la même année commande à Charles-Joseph Natoire un célèbre ensemble de 21 toiles réalisées entre 1731 et 1740. Il possède également deux toiles de Watteau (L'Enchanteur et L'Aventurière). A terme les collections du château incluent aussi un Robert (Ruines d'un pont romain) ; un Boucher (Les Génies des Beaux-Arts)[16] ; et des œuvres d'artistes moins connus comme Claude François Desportes[16] (1695-1774, fils d'Alexandre-François Desportes, 1661-1743) qui offre la seule vue connue du parc du château, Gaetano Cusati[17], Michelangelo Cerquozzi, Antoine Coypel[18]…

    Louis XV couche au château le 12 novembre 1744 à son retour de Metz[19].

    Après la mort de Philibert Orry en 1747, le château passe à son frère Jean Henri Louis Orry de Fulvy (1703-1751), puis au fils de celui-ci, Philibert Louis Orry de Fulvy, qui le vend en 1760 à Bouret de Valroche (frère du fermier général Bouret). Celui-ci le cède l'année suivante à Jean de Boullongne[20] (†1769), qui le lègue à son fils, Jean-Nicolas de Boullongne (†1787). Le fils de ce dernier, Paul Esprit Charles de Boullongne, voit le château saisi en 1792. Le citoyen Lassertey, administrateur du département de l'Aube, est chargé durant l'hiver 1792, de sélectionner des œuvres destinées au futur musée de Troyes[11] qui possède ainsi une collection unique de toiles de Natoire.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Corquelin[21]. Une chapelle de ce nom est signalée à l'ouest du village sur la carte de Cassini[22].

    Le château est pillé et incendié en 1814 lors de la bataille dite de Nogent-sur-Seine[23]. Il en reste quelques vestiges : pavillon, porte d'entrée, fausses ruines dans l'ancien parc.

    D'après les archives de l'Aube, dans les actes de décès de 1825 à 1862 (p. 185/219), le château de La Chapelle-Godefroy est habité par madame Gabrielle Legras de Vaubercey qui y décède le , et par son époux Adolphe Henri du Hamel.

    En 1968, un fragment de météorite de 170 kg est découvert par des agriculteurs. Le , un autre fragment est découvert. Celui-ci ne pèse pas moins de 477 kg et devient donc la plus grosse météorite jamais trouvée en France. De plus, avec au total 7 tonnes de roches d'origine extraterrestre exhumées par les chercheurs, il s’agit du plus grand ensemble d'objets célestes de ce type mise à jour dans l'Hexagone. Ces météorites dormaient à un mètre sous terre depuis 55 000 ans[24].

    Politique et administration

    La commune de La Chapelle-Godefroy fut réunie à celle de Saint-Aubin en 1832.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 ? Gérard Doquet-Chassaing Agriculteur
    avril 2014 Mai 2020 Dominique Bourbonneux Agriculteur retraité
    Mai 2020 En cours Vincent BARAT [25]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

    En 2020, la commune comptait 590 habitants[Note 3], en augmentation de 0,68 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    479502495519499618621653653
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    664690650609571528535516468
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    468438420359375369355348377
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    343320348349505537554543598
    2014 2019 2020 - - - - - -
    586589590------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Monuments historiques

    Autres monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Saint-Aubin (Aube) », sur la carte de Google maps, sur google.fr/maps (consulté en ).
    2. « Saint-Aubin, carte » sur Géoportail.
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Saint-Aubin, Le Paraclet, La Chapelle Godefroy », Revue du folklore de l'Aube, Société des amateurs d'archéologie et de folklore aubois, no 4,‎ , p. 5 (lire en ligne [PDF] sur folkloredechampagne.fr, consulté en ).
    11. « Château de La Chapelle Godefroy », sur jschweitzer.fr (consulté en ).
    12. [Joulie 2015] Françoise Joulie, « Philibert Orry : directeur général des Bâtiments du roi et collectionneur », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, no 9,‎ , paragr. 11 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ).
    13. Babeau 1876, p. 24.
    14. Joulie 2015, paragr. 1.
    15. Joulie 2015, paragr. 2.
    16. [Ruelle 2011] Patricia Ruelle, Le patrimoine aubois à la Révolution Française, entre vandalisme révolutionnaire et conservation (1789-1799) (Mémoire de master « Expertise, protection et valorisation du patrimoine culturel et environnemental »), Université de Reims-Champagne-Ardenne, , 118 p., sur academia.edu (lire en ligne), p. 77.
    17. « Musée des beaux-arts et d'archéologie », sur pop.culture.gouv.fr (consulté en )
    18. Ruelle 2011, p. 78.
    19. Babeau 1876, p. 19.
    20. [Babeau 1876] Albert Babeau, « Le château de La Chapelle-Godefroy », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, t. 40 de la collection (t. 13 de la 3e série),‎ , p. 5-33 (voir p. 8) (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Aubin », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le )..
    22. « Saint-Aubin sur la carte de Cassini » sur Géoportail.
    23. [Lemaître] Jacques-Martin Lemaître, Combat de Nogent-sur-Seine, : épisode historique de la guerre de 1814 (monographie), Nogent, libr. des Petites afiches, , 42 p., sur gallica (lire en ligne), p. 9-11.
    24. « La plus grosse météorite de France découverte à Saint-Aubin », sur lest-eclair.fr, L'Est-Éclair, (consulté en ).
    25. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    30. « Menhir dit de la Grande-Pierre », notice no PA00125374, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. « Ancienne abbaye du Paraclet », notice no PA00078111, base Mérimée, ministère français de la Culture
    32. D. Jourdain, « Le mégalithisme aubois », dans R. Tomasson, J. Bienaimé & D. Jourdain (préf. Chantal Rouquet et Guy Mazière), A la découverte des mégalithes de l'Aube - dolmens-menhirs et polissoirs (catalogue d'exposition, Musée des Beaux-Arts et d'archéologie de Troyes, 21 avril - 4 juin 1990), Éditions des musées de Troyes et de l'ARPEPP, , 103 p. (ISBN 2-901635-15 (édité erroné), BNF 35094982, présentation en ligne), p. 74.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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