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Alexandre-François Desportes

François Desportes, baptisé le à Champigneulle et mort à Paris en 1743, est un peintre français, spécialisé dans la peinture animalière (chiens essentiellement), la nature morte et les scènes de chasse.

François Desportes
Autoportrait de l'artiste en chasseur, 1699.
Paris, musée du Louvre.
Naissance
(baptisé le 16 février)
Champigneulle, France
Décès
Nom de naissance
Alexandre François Desportes
Nationalité
Activité
Maître
Lieu de travail
Enfant
Claude-François Desportes (d)

Biographie

François Desportes est le fils de Pierre Desportes (décédé vers 1695), riche cultivateur, et d’Élisabeth Duguay (1626-1701). Il est envoyé en 1673 chez un de ses oncles établi à Paris, où il se forme auprès de Nicasius Bernaerts, un élève de Frans Snyders. Avec ce maître, il s’imprègne de la tradition flamande mais tempère la violence et la fougue de ces compositions baroques au profit d’un art plus mesuré.

En 1692, il Ă©pouse Ă  Paris, AngĂ©lique ÉlĂ©onore Baudot (dĂ©cĂ©dĂ©e en 1726), qui lui donnera deux enfants : Anne Louise (dĂ©cĂ©dĂ©e le 09-05-1765) et Claude François (1695-1774), qui sera son Ă©lève, et rĂ©digera sa biographie. Son neveu Nicolas Desportes est Ă©galement son Ă©lève et disciple.

Après un passage Ă  la manufacture royale des Gobelins en 1692-1693, il devient portraitiste de la Cour de Pologne en 1695-1696. De retour en France, il se dĂ©tourne du portrait pour se consacrer Ă  la dĂ©coration intĂ©rieure. Il est reçu Ă  l’AcadĂ©mie royale de peinture et de sculpture en tant que « peintre d'animaux Â» en 1699.

De 1700 jusqu’à sa mort, il exécute de nombreux tableaux pour orner les demeures royales (Versailles, Marly, Meudon, Compiègne et Choisy). Louis XIV, puis Louis XV lui commandent le portrait de leurs chiens favoris.

Nature morte à l'orfèvrerie (vers 1720), New York, Metropolitan Museum of Art.
Étude de lévriers, Paris, musée de la Chasse et de la Nature.
La chasse au loup, 1725.

Peintre des chasses et de la meute royale, Desportes suit le roi lors de ses chasses. Saint-Simon rapporte « qu’il allait même d’ordinaire à la chasse à ses côtés, avec un petit portefeuille pour dessiner sur les lieux leurs diverses attitudes, entre lesquelles le roi choisissait, et toujours avec goût, celles qu’il préférait aux autres[1]. »

Ĺ’uvre

À sa mort, Desportes laisse un important fonds d’atelier. Celui-ci se compose des études d’animaux, de plantes et de paysages peintes d’après nature, ainsi que quelques esquisses de Jan Fyt, comme celles figurant des chasse au renard.

En 1784, le comte d’Angiviller, directeur général des bâtiments du Roi, fait l’acquisition de ce fonds, auprès de Nicolas Desportes, pour la manufacture de Sèvres afin qu’il serve de modèle aux peintres sur porcelaine. Après avoir servi de source iconographique pendant plus d’un siècle, les études ont été déposées dans plusieurs institutions. Le musée de la chasse et de la nature à Paris a recueilli une part importante des œuvres animalières. Le musée du Louvre possède son portrait peint par lui-même et plusieurs de ses meilleurs tableaux. Une salle entière du musée international de la Chasse à Gien lui est consacrée. Le musée de la vénerie de Senlis expose son tableau Hallali de cerf et Chasse aux renards, ainsi que d'autres œuvres.

En 1995, une nature morte du peintre est transférée au musée des Beaux-Arts Pouchkine. Volée par la Gestapo à Paul de Cayeux de Sénarpont durant la Seconde Guerre mondiale, elle avait ensuite été ramenée en Russie[4].

Le , son Cerf aux abois de 1729 est déclaré trésor national. Il est acquis de gré à gré à un particulier le .

Le 19 septembre 2020 une nature morte signée de François Desportes, inédite depuis une vente de 1888 et provenant des collections de Philippe d'Orléans, est adjugée à plus de deux millions d'euros[5].

Expositions

Notes et références

  1. Pascal Bonafoux, Les Peintres et l'autoportrait, Genève, A. Skira, 1984, 157 p., (ISBN 978-2-60500-039-5), p. 76.
  2. David Liot, Le Musée des Beaux Arts de Reims, Réunions des Musées Nationaux, (ISBN 978-2-7118-4574-3), p.48
  3. Pompée et Florissant, Compiègne (rmn)
  4. Alla Chevelkina, Éric Conan et Yves Stavridès, « 1945-1995 : La saga des tableaux volés », sur L'Express, (consulté le ).
  5. « Bordeaux : record d'enchères pour un tableau estimé 150.000 euros et adjugé à plus de deux millions », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
  6. Collectif 1961.
  7. Duclaux et Préaud 1982.
  8. Kaiser de Feria 1994.
  9. [PDF] Le guide Vallée-Culture Hauts-de-Seine, no 29, printemps 2015, p. 32-39 (en ligne sur hauts-de-seine.net)

Voir aussi

Bibliographie

  • Les Nouvelles Indes, Une nĂ©gresse portĂ©e par deux maures dans l'HĂ´tel de prĂ©fecture du RhĂ´ne
    Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des ardennais, Paris, Ledoyen, , 343-351 p. (lire en ligne).
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Alexandre-François Desportes » dans Dictionnaire universel d’histoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)
  • Lise Duclaux et Tamara PrĂ©aud, L'Atelier de Desportes : dessins et esquisses conservĂ©s par la Manufacture nationale de Sèvres, Paris, catalogue d'exposition, RĂ©union des musĂ©es nationaux, , 144 p. (ISBN 978-2-7118-0223-4).
  • Pierre Jacky, Alexandre-François Desportes : tableaux de chasse, Paris, Catalogue d'exposition, Mona Bismarck Foundation, , 93 p..
  • Pierre Jacky, Desportes : catalogue raisonnĂ©, Saint-RĂ©my-en-l'Eau, M. Hayot,, 2010,, 319 p. (ISBN 978-2-903824-74-7, BNF 42324842)
  • Collectif, Paysages de François Desportes (1661-1743) : Ă©tudes peintes d'après nature. Exposition organisĂ©e Ă  l'occasion du troisième centenaire de sa naissance, juillet-aoĂ»t 1961., Paris, MusĂ©es et domaine nationaux de Compiègne, Les presses artistiques, , 31 p..
  • (es) Java Kaiser de Feria (dir.), François Desportes : Pintor francĂ©s del siglo XVII, obra de la colecciĂłn de SĂ©vres (1661-1743), Mexico, catalogue d'exposition, Centro cultural arte contemporaneo, , 135 p. (ISBN 978-968-61-9146-2)
  • Alix Saint-Martin, « Desportes sa “patte” et sa palette, exposition au Petit-Château de Sceaux », Magazine des Hauts-de-Seine, no 40,‎ , p. 36-39 (lire en ligne).

Liens externes

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