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Nicasius Bernaerts

Nicasius Bernaerts, né à Anvers le et mort à Paris le [1], est un peintre flamand.

Nicasius Bernaerts
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  58 ans)
Paris
Activité
Autres informations
Membre de
Académie royale de peinture et de sculpture ()
Guilde de Saint-Luc d'Anvers (d)
Genre artistique

Reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1663, il a en France une carrière reconnue de peintre animalier et de nature morte. Outre la commande royale de l'ensemble des peintures de la ménagerie de Versailles, il a aussi travaillé pour la manufacture des Gobelins et les Tuileries. Élève de Frans Snyders, il fut le maître d'Alexandre-François Desportes.

Biographie

Nicasius Bernaerts naît le à Anvers. En 1634, il est cité dans les registres de la guilde de Saint-Luc de la ville d’Anvers comme élève de Frans Snyders. À la fin de son apprentissage, il effectue un voyage en Italie, où il se fera connaître sous le nom de Monsù Nicasio. Son œuvre italien entrera dans la collection de Ferdinand II de Médicis[2].

Il se rend ensuite en France et à Paris, où il réside quelques années à partir de 1643. De 1654 à 1659, il retourne à Anvers, où il est inscrit comme maître dans les registres de la guilde de Saint-Luc.

Il s'installe définitivement à Paris en 1659. Il effectue des travaux au château de Vaux-le-Vicomte en 1661. Le , il est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture sur la présentation de son tableau Plusieurs pièces de gibier mort gardé et défendu par des chiens (musée des beaux-arts de Dijon). Entre 1665 et 1668, sur demande du roi Louis XIV, il réalise les peintures du salon octogonal de la ménagerie de Versailles[3]. Il réalise également des travaux pour la manufacture des Gobelins.

Nicasius Bernaerts se charge de l'apprentissage d'Alexandre-François Desportes dans son atelier de 1676 jusqu'à sa mort, qui survient en 1678, alors qu'il est réduit à la pauvreté à la suite de problèmes d'alcoolisme[4].

Son Ĺ“uvre

Nicasius Bernaerts peint des animaux et des natures mortes.

Il est principalement connu pour ses représentations d'animaux luttant. Ses oiseaux de proies s'inspirent directement des travaux de son maître Frans Snyders, pionnier du genre en Flandres. Cette période de l'œuvre de Bernaerts se situe avant et peut-être pendant son engagement à la manufacture des Gobelins.

Lorsqu'il reprĂ©sente les animaux de la mĂ©nagerie royale de Versailles, ses tableaux ont une portĂ©e pĂ©dagogique. Les animaux qu'il peint prennent une pose sereine, le corps presque toujours de profil et le regard dirigĂ© vers le spectateur, ce qui permet de observer en dĂ©tail l'anatomie de chaque espèce. L'arrière-plan est toujours composĂ© d'un paysage classicisant. Les peintures de Bernaerts, qui sont une source primordiale pour identifier la faune qui composait la mĂ©nagerie de Versailles, ont Ă©tĂ© inventoriĂ©es par Nicolas Bailly dans son Inventaire des tableaux du roy rĂ©digĂ© entre 1709 et 1710.

Ĺ’uvres

Tableaux anciennement conservés dans la ménagerie royale de Versailles
  • Poules et coqs de diverses espèces dans la Cour des belles poules de la MĂ©nagerie de Versailles, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Pigeons de diffĂ©rentes espèces et deux pintades dans la Cour de la volière de la MĂ©nagerie de Versailles, Gien, musĂ©e international de la Chasse.
  • Canards de diverses espèces effrayĂ©s par un chien dans le bassin de la Cour du rondeau de la MĂ©nagerie de Versailles, Gien, musĂ©e international de la Chasse.
  • GoĂ©lands, bĂ©casses, deux cerfs et une biche dans la Cour des autruches de la MĂ©nagerie de Versailles, Gien, musĂ©e international de la chasse.
  • Faisans, perdrix, merles, canard dans la Cour des oiseaux royaux de la MĂ©nagerie de Versailles et un faucon s’abattant dessus, Gien, musĂ©e international de la Chasse, 1967.
  • Chèvres, boucs, mouton, paon et dromadaire dans la basse-cour de la MĂ©nagerie de Versailles, Alençon, musĂ©e des beaux-arts et de la dentelle.
  • Lion de mer, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Tortue, Gien, musĂ©e international de la Chasse.
  • Deux perroquets, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Outarde, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Dromadaire, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Un chevreuil, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Bernache nonnette et chevalier combattant, MontbĂ©liard, musĂ©e du château des ducs de Wurtemberg.
  • Taureau sauvage, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Deux Oies de BornĂ©o, Carpentras.
  • Cerf du Gange, Senlis, musĂ©e de la VĂ©nerie.
  • Porc-Ă©pic, Bordeaux, musĂ©e des beaux-arts.
  • Castor mangeant une pomme, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Autruche, MontbĂ©liard, musĂ©e du château des ducs de Wurtemberg
  • Chamois, château de Fontainebleau.
  • Aigle, Paris, musĂ©e du Louvre.
  • Oiseau aquatique, Paris, musĂ©e du Louvre.
Autres œuvres référencées


Notes et références

  1. (nl) « Nicasius Bernaerts », sur Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie (consulté le )
  2. (it) Stefano Casciu, Il nuovo Museo della Natura Morta nella Villa medicea di Poggio a Caiano.
  3. (en) Mary Morton, Oudry's Painted Menagerie : Portraits of Exotic Animals in Eighteenth-Century Europe, Getty Publications, , 168 p. (ISBN 978-0-89236-889-1 et 0-89236-889-6, lire en ligne).
  4. « Nacasius Bernaerts », sur www.connaissancesdeversailles.org (consulté le ).

Source

Annexes

Bibliographie

  • Vincent Delieuvin, « Le dĂ©cor animalier de la mĂ©nagerie de Versailles par Nicasius Bernaerts », Le Bulletin de la sociĂ©tĂ© de l'Histoire de l'Art français, 2008.

Articles connexes

Liens externes

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