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Joal-Fadiouth

Joal-Fadiouth est une commune du Sénégal située à l'extrémité de la Petite-Côte, au sud-est de Dakar.

Joal-Fadiouth
Joal-Fadiouth
Traversée du pont en bois reliant Fadiouth à Joal.
Administration
Pays Drapeau du Sénégal Sénégal
Région Thiès
DĂ©partement Mbour
Commune Joal fadiouth Ngazobil
Maire
Mandat
Aissatou Sophie Gladima
2022-2027
DĂ©mographie
Gentilé Joaliens-ennes
Population 39 078 hab. (estim. 2007)
DensitĂ© 776 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 14° 10′ nord, 16° 50′ ouest
Altitude m
Superficie 5 035 ha = 50,35 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Joal-Fadiouth
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
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Joal-Fadiouth

    Elle réunit en réalité deux villages. En effet, Joal le plus gros est établi sur le littoral et Fadiouth, le plus visité est une île artificielle constituée d'amoncellements de coquillages et reliée à la côte par un pont de bois. La ville est connue pour être le lieu de naissance du premier président Léopold Sédar Senghor.


    Histoire

    Les origines de la ville restent controversées. En effet, l'installation des Sérères dans cette zone pourrait s'expliquer par l'avancée des Almoravides qui les contraignirent au XIe siècle à quitdeer lt allée du fleuve Sénégal pour venir occuper la Petite-Côte et la région du Sine. Joal Fadieetouth ourraient aussi être probablement par lfondé s Guelwar lorsqu'ils fesrniés du yexpulsés aume du Gabou. Les deux versions trouvent aisément leur justification si l'on considère les patronymes les plus répandus aujourd'hui.

    La période coloniale voit se succéder portugais, hollandais, français et anglais. Joal devient par la suite l'un des plus grands comptoirs commerciaux de l'ouest du Sénégal. Le développement du commerce triangulaire favorise aussi la pénétration chrétienne et dès 1636, des missionnaires s'installent sur la côte. Mais l'évangélisation rencontre une forte résistance et c'est seulement au XIXe siècle que le christianisme commence à prendre de l'importance, notamment grâce aux missionnaires français. En 1850 une mission est érigée dans le village et le premier prêtre y est ordonné en 1885.

    C'est également à cette époque que l'on signale le passage à Joal du fondateur de l'empire toucouleur El Hadj Oumar Tall, comme en témoigne la mosquée construite en son hommage.

    Un important patrimoine architectural rappelle cette grandeur passée, mais la plupart des édifices, dont le palais du gouverneur, sont menacés de ruine.

    • Joal, sur le littoral
    • Fadiouth, sur une Ă®le

    Administration

    À l'entrée de la nouvelle commune

    Joal-Fadiouth a d'abord été un canton, puis un cercle. Elle a été érigée en commune de plein exercice dans le cadre de la loi 66-20 du , complétée par le décret no 72-82 du fixant les limites de la commune.

    Aujourd'hui Joal-Fadiouth fait partie du département de M'bour, elle occupe la pointe sud de la région de Thiès.

    Bordée par l'Océan Atlantique à l'ouest, la commune est entourée par la communauté rurale de Nguéniène du nord-ouest au sud-est et au sud par la communauté rurale de Palmarin.

    Ses maires successifs ont été Jean Collin, Emmanuel Sobel Diouf, Paul Ndong et aujourd'hui Boucar Diouf.

    GĂ©ographie

    Pont reliant Joal et Fadiouth.

    La commune s'Ă©tire le long de la cĂ´te, sur une longueur de 10 km, entre Ngazobil et Palmarin.

    Outre ces deux villages, les localités les plus proches sont Ndianda, Ndiarogne, Fadial, Diakhanor, Palmarin, Ngalou Sessene et Ngalou Sam Sam.

    Dakar, la capitale, se trouve Ă  114 km[1].

    Le territoire de la commune couvre 5 035 hectares, dont 5 023 pour Joal et 12 pour Fadiouth.

    Physique géologique

    Joal-Fadiouth occupe aussi une position intermédiaire du point de vue du climat et de la végétation, entre le domaine sahélien au nord et la luxuriance de la Casamance au sud.

    Du fait de sa position dans l'estuaire, la plus grande partie de la superficie de la commune (3 021 hectares) est rĂ©gulièrement immergĂ©e sous l'influence des marĂ©es.

    Coquillages.

    Le climat est de type sahĂ©lien avec 3 Ă  4 mois d'hivernage de juillet Ă  octobre et des tempĂ©ratures douces de novembre Ă  avril. La moyenne maximale ne dĂ©passe pas 29°.

    L'estuaire vasier occupé par la mangrove verte toute l'année, est sillonné de bolongs et parsemé de petits îlots de coquillages, qui servent de sanctuaires aux Pangols (Fassanda Tinine, Kouta, tec.) et peuplé de baobabs et d'acacias.

    Les palétuviers, la zone des tannes et le littoral sont peuplés d'oiseaux marins (mouettes, bécasses, pélicans, flamants roses) ; on y trouve des singes, quelques cigognes et des hyènes.

    La faune marine est très riche. La mer étant peu profonde, les coquillages s'y développent très bien, surtout les pagnes (Senilia senilis), les rochers (Murex hoplites), les volutes (ou yeet en wolof) (Cymbium spp.), les moules et les huîtres (Crassostrea gasar)[2].

    Les racines de la mangrove constituent une véritable nurserie et les bolongs des viviers naturels pour beaucoup de poissons, de céphalopodes et de crustacés.

    Population

    Le cimetière mixte à Fadiouth.

    Lors du recensement de 2002, la population s'Ă©levait Ă  32 991 habitants.

    En 2007, selon les estimations officielles, Joal-Fadiouth compterait 39 078 personnes, dont plus des 3/4 pour Joal.

    La population est principalement d'origine sérère.

    Dans un pays majoritairement musulman, dans l'île de Fadiouth 90 % des habitants sont chrétiens.

    Économie

    Joal vit de la pêche (premier port de pêche du Sénégal), de l'agriculture et du tourisme.

    L'Est de Joal, anciennement réservé aux activités rizicoles, reste une zone de dépression et de marécage en hivernage.

    Les algues rouges se développent très bien dans l'océan et encombrent très souvent la plage, depuis l'arrêt de leur exploitation industrielle vers les années 1975.

    Pour le voyageur venu de Dakar, Joal-Fadiouth constitue une étape et une transition entre les stations balnéaires façon Saly ou Nianing sur la Petite-Côte et une autre zone touristique très prisée, le Sine Saloum, « la Polynésie du Sénégal ».

    • Vacher traditionnel.
      Vacher traditionnel.
    • Salaison du poisson.
      Salaison du poisson.
    • Poissons sĂ©chĂ©s.
      Poissons séchés.
    • Vente d'arachides.
      Vente d'arachides.

    Culture

    Joal et surtout l'île de Fadiouth est un lieu touristique incontournable à découvrir[3].

    A découvrir :

    • L'Ă®le aux coquillages (Ă  laquelle on accède par une passerelle en bois) ;
    • L'Ă©glise Saint-François-Xavier ;
    • Le cimetière mixte (situĂ© sur une deuxième Ă®le plus petite) ;

    Personnalités liées à la commune

    • C'est Ă  Joal qu'est nĂ© le poète LĂ©opold SĂ©dar Senghor, apĂ´tre de la nĂ©gritude et premier prĂ©sident de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal. Enfant, il a frĂ©quentĂ© la mission catholique avant d'ĂŞtre envoyĂ© Ă  Ngazobil. On peut visiter sa maison familiale qui porte le nom de Mbind Diogoye ("maison du lion" en sĂ©rère).
    • C'est Ă  Fadiouth qu'est nĂ©e Marthe Ndiaye, ancienne basketteuse (1982-1994) et capitaine Ă  l'Ă©quipe nationale du SĂ©nĂ©gal de basket ball. Elle a Ă©tĂ© reine du basket en 1987.
    • YĂ©kini, le champion de lutte sĂ©nĂ©galaise, est Ă©galement nĂ© Ă  Joal.
    • Le gĂ©nĂ©ral François Ndiaye, Chef d'Ă©tat-major de l'ArmĂ©e de Terre du SĂ©nĂ©gal, est Ă©galement originaire du village de Fadiouth.
    • C'est aussi ici que repose le premier missionnaire français mort au SĂ©nĂ©gal, nĂ© Ă  Achenheim (Bas-Rhin, France) et venu pour enseigner le christianisme. Il fut enterrĂ© au point culminant du cimetière de Fadiouth, tout autour des tombes en coquillages, plantĂ©es d'une croix blanche. Fadiouth est habitĂ© par une majoritĂ© de chrĂ©tiens et a la particularitĂ© d'avoir un cimetière mixte chrĂ©tien et musulman.
    • En 2000, l'Ă©crivain Kama Sywor Kamanda est fait citoyen d'honneur de la ville de Joal-Fadiouth.
    • Le chanteur-auteur-compositeur-guitariste RĂ©mi Jegaan Dioh est originaire de Fadiouth.
    • L'Ă©vĂŞque Jacques Sarr est nĂ© Ă  Fadiouth en 1934.
    • Le criminel Mamadou TraorĂ© y est nĂ© en 1973.
    • L'abbĂ© David Boilat Ă©voque Joal dans son livre illustrĂ© Esquisses SĂ©nĂ©galaises[4]. Les illustrations qu'il a pu rĂ©aliser sur Joal ne figurent pas dans son livre, mais sont visibles sur le site Gallica[5].

    Jumelages et partenariats

    Notes et références

    1. Dakar et ses environs, carte 1/16 000, Ă©dition 2007-2008
    2. Le Monde et AFP, « L’huître de mangrove, une perle à cultiver pour le Sénégal », sur lemonde.fr, Le Monde,
    3. « Passion Sénégal: Voyage : Joal et l'île de Fadiouth », sur Passion Sénégal (consulté le )
    4. David Boilat, Esquisses Sénégalaises, Paris, Karthala, Éditions Karthala, , 499 p. (ISBN 2-86537-097-6, lire en ligne)
    5. « Voyage à Joal », sur Gallica

    Bibliographie

    • Guillaume Bigourdan, « RĂ©sumĂ© des observations mĂ©tĂ©orologiques faites Ă  Joal (SĂ©nĂ©gal) par la mission chargĂ©e par le Bureau des Longitudes d'observer l'Ă©clipse totale du Soleil du », Comptes-rendus des sĂ©ances de l’AcadĂ©mie des sciences, janvier-, tome CXVIII, p. 1201
    • Vonick Bourgain, Fadiouth : monographie d'un village serer, UniversitĂ© de Dakar, FacultĂ© des lettres et sciences humaines, DĂ©partement de gĂ©ographie, 1971, 154 p.
    • Virginia Tiziana Bruzzone, La royautĂ© de la mer Ă  Fadiouth. Aspects de la religion traditionnelle seereer (SĂ©nĂ©gal), L'Harmattan, Paris ; IFAN, Dakar, 2011, 232 p. (ISBN 9782296548886)
    • Samba Dieng, Contribution Ă  la connaissance des amas coquilliers de la rĂ©gion de Joal, Dakar, UniversitĂ© de Dakar : 1980, 78 p. (MĂ©moire de MaĂ®trise)
    • Mohamadou Gueye, Lutte traditionnelle sĂ©rère Ă  Joal-Fadiouth : Ă©tude des règles et des techniques pour une meilleure contribution Ă  son dĂ©veloppement, UniversitĂ© Cheikh Anta Diop, 69 p. (mĂ©moire de maĂ®trise)
    • Raymond Mauny, « Buttes artificielles de coquillages de Joal-Fadioute », Notes africaines, Dakar, IFAN, 1957, no 75, p. 73-78
    • Joseph Ndong, Quatre mythes de fondation des villages de Joal, Fadiouth, Mbissel et Djilor, Dakar, UniversitĂ© de Dakar, 198? (mĂ©moire de MaĂ®trise)
    • M. R. Sarr, ModĂ©lisation par l'intelligence artificielle du comportement du pĂŞcheur artisan de Joal (mĂ©moire de stage), Institut Africain d'Informatique (Gabon), Centre de Recherches OcĂ©anographiques de Dakar-Thiaroye, 46 p.
    • Guy Thilmans, « Sur l'existence, fin XVIe siècle, de comptoirs nĂ©erlandais Ă  Joal et Portudal (SĂ©nĂ©gal) », Notes africaines, 1968, no 117, p. 17-18
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