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Palmarin

Palmarin (ou Palmarin Fakao ou Nguedj) est une localité côtière du Sénégal, située dans le Sine-Saloum, au début de la pointe de Sangomar, entre Joal-Fadiouth et Djifer.

Palmarin
Palmarin
SĂ©chage du poisson
Administration
Pays Drapeau du Sénégal Sénégal
RĂ©gion Fatick
DĂ©partement Fatick
DĂ©mographie
Gentilé Palmarinois
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 14° 01′ 00″ nord, 16° 46′ 00″ ouest
Altitude m
Localisation
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Palmarin
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Palmarin

    Histoire

    Autrefois Palmarin faisait partie du Royaume du Sine.

    Vers 1785, Geoffroy de Villeneuve Ă©voque cet Ă©pisode tragique de l'histoire du village :

    « En suivant toujours la côte, on rencontre le village de Palmarin, appelé aussi le grand Guioala ou grand Joal. Situé à l'embouchure d'une rivière à laquelle il donne son nom, entouré d'un côté par la mer, de l'autre par des marais, ce village se croyait à l'abri de toute incursion. Les habitants, enhardis par leur position, refusèrent de payer les impôts, et massacrèrent même les collecteurs ; mais le bour-sin, ayant découvert un gué, passa dans l'île avec son armée, tomba à l'improviste sur les habitants, et les réduisit la plupart en esclavage[1]. »

    Au XIXe siècle on y pratiquait le commerce de l'ivoire et de la fourrure[2].

    En 1848, le comte Édouard Bouët-Willaumez, officier de marine et explorateur français, décrit ainsi l'environnement de Palmarin :

    « De Joal à Palmarin, la côte est coupée par de petites rivières ou marigois qui viennent déboucher à la mer, surtout pendant la saison des pluies : l'une d'elles prend le nom de rivière Goussau-Gué ; à 2 milles de cette rivière s'avance la pointe de Palmarin, reconnaissable à des touffes d'arbres fort distinctes, au milieu desquelles sont bâtis quelques-uns des villages de ce nom[3]. »

    Administration

    Palmarin fait partie du département de Fatick dans la région de Fatick.

    La communauté rurale regroupe plusieurs quartiers, Palmarin Diakhanor, Palmarin Ngounoumane, Palmarin Ngallou et Palmarin Ngueth.

    GĂ©ographie

    À vol d'oiseau, les localités les plus proches sont Joal-Fadiouth, Ngalou Sessene, Mar Lodj, Mar Souloum, Diakhanor et Guimsam.

    Population

    Ploceus (velatus ?) Ă  Palmarin

    En 2003, la communautĂ© rurale de Palmarin-Facao comptait 6 698 personnes et 758 mĂ©nages.

    Économie

    Palmarin vit de la pêche et de l'agriculture, mais s'ouvre aussi au tourisme, grâce à la plage, aux palmiers – qui donnent son nom à la localité – ainsi qu'au vin de palme.

    • Route menant Ă  Palmarin et bordant un espace aquatique naturel.
      Route menant Ă  Palmarin et bordant un espace aquatique naturel.
    • Écolodge.
      Écolodge.

    Environnement

    À proximité se trouve la Réserve naturelle communautaire de Palmarin, appréciée pour son paysage de mangrove, le calme et l'observation des oiseaux.

    Cette zone de mangrove est une zone où l’occupation des zones côtières par les populations est très intense. La pression sur la ressource en bois de mangrove est donc importante. Les voies d’accès à la zone sont nombreuses et beaucoup de populations extérieures viennent s’y approvisionner en bois, ce qui augmente encore la pression sur la mangrove. La zone est proche de l’océan et est fortement exposée aux phénomènes d’érosion et d’ensablement, ce qui explique la disparition progressive du Rhizophora et le développement de l’Avicennia (qui contrairement au Rhizophora, supporte les sols sableux). Dans cette zone, l’accent doit être mis sur les activités de restauration de la mangrove[4].

    Notes et références

    1. « Voyages de M. Geoffroy de Villeneuve dans la SĂ©nĂ©gambie, en 1785, 1786, 1787 et 1788 », dans Charles-Athanase Walckenaer (dir.), Collection des relations de voyages par mer et par terre : en diffĂ©rentes parties de l'Afrique depuis 1400 jusqu'Ă  nos jours, Paris, 1842, livre VII, p. 25
    2. Dictionnaire géographique universel, contenant la description de tous les lieux du globe intéressans sous le rapport de la géographie physique et politique, de l'histoire, de la statistique, du commerce, de l'industrie, etc., A. J. Kilian, Paris, 1823-1833, p. 647
    3. Louis-Edouard Bouët-Willaumez, Description nautique des côtes de l'Afrique occidentale comprises entre le Sénégal et l'équateur, Robiquet, Paris, 1848, p. 31
    4. La mangrove, un écosystème à protéger... Guide pratique à l’usage des Communautés Rurales du Delta du Saloum, Sénégal

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henry Gravrand, Visage africain de l'Église : une expĂ©rience au SĂ©nĂ©gal, Éditions de l'Orante, 1961, 287 p.
    • Bernard Lacombe, Palmarin : essai de dĂ©pouillement de registres paroissiaux en Afrique, SĂ©nĂ©gal : mĂ©thodologie et exposition des donnĂ©es brutes : rapport de fin de programme, dĂ©cembre * Catherine Sabinot, « Tortues marines sur le littoral palmarinois (SĂ©nĂ©gal) : entre attentes internationales et cultures locales », Actes du 9e Congrès des Ă©tudiants-chercheurs au MNHN, 17, 18, , Paris, MNHN, 2003, p. 54.

    Liens externes

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