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Los Angeles Police Department

Le Los Angeles Police Department (LAPD) est la police municipale de Los Angeles (Californie) aux États-Unis. FondĂ© en 1869, sa devise est To Protect and to Serve (en français : « ProtĂ©ger et servir »).

Los Angeles Police Department
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Devise : « To protect and to serve
en français : Protéger et servir »
Informations
Nom Los Angeles Police Department
Nom à la création Los Angeles Police Department
Abréviation LAPD
Création 1869
Type d'agence Police municipale
Chef de la Police Michel Moore[1] - [2]
Budget 1,734 milliard de dollars (2019-2020)[3]
Effectifs 13 010 (2018)[4]
Quartier gĂ©nĂ©ral Drapeau des États-Unis Los Angeles (Californie)
Site Internet Site officiel
Juridiction
Juridiction Los Angeles
Image illustrative de l’article Los Angeles Police Department
Carte de Los Angeles
Moyens
HĂ©licoptĂšres 19
Avions 3
Bateaux 26
Chiens 22
Chevaux 40

Présentations

MĂȘme en français, l'abrĂ©viations est devenue plus usuelle que l'intitulĂ©e complets pour dĂ©signer la police municipale de Los Angeles. Son histoire est riche et controversĂ©e notamment Ă  cause de cas de violence et de corruption. Les actions de ce service de police ont Ă©tĂ© mises en scĂšne dans de nombreux films et sĂ©ries.

Avec 9 974 agents et 3 036 employĂ©s civils[4], il est le troisiĂšme plus grand service de police municipal des États-Unis aprĂšs le New York City Police Department (NYPD) et le Chicago Police Department (CPD). Le dĂ©partement opĂšre dans une zone de 498 miles carrĂ©s (1 290 km2) avec une population estimĂ©e de 3 990 456 personnes, en 2018[5].

Histoire

La premiĂšre force de police spĂ©cifique de Los Angeles est fondĂ©e en 1853 sous le nom de Los Angeles Rangers, une force de volontaires qui aidait les forces existantes du comtĂ© de Los Angeles[6] - [7]. Les Rangers sont rapidement remplacĂ©s par les Los Angeles City Guards, un autre groupe de volontaires. Aucune des deux forces n'Ă©tait particuliĂšrement efficace et Los Angeles devient connue pour sa violence, ses jeux et ses mƓurs[6].

La premiĂšre force rĂ©munĂ©rĂ©e est crĂ©Ă©e en 1869, lorsque six officiers sont engagĂ©s pour servir sous les ordres du City Marshal William C. Warren (en)[8]. En 1900, sous la direction de John M. Glass, il y avait 70 officiers, soit un pour 1 500 habitants. En 1903, avec le dĂ©but du Service civil, cette force est portĂ©e Ă  200[8].

L'Ă©mission de radio de CBS Calling All Cars (en) engage le rĂ©partiteur du LAPD, le sergent Jesse Rosenquist (en), pour ĂȘtre la voix de l'Ă©mission[9] - [10]. Rosenquist Ă©tait dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbre parce que, Ă  l'Ă©poque, les radios domestiques pouvaient se brancher sur les premiĂšres frĂ©quences radio de la police. En tant que premier rĂ©partiteur radio de la police prĂ©sentĂ© Ă  l'oreille du public, il Ă©tait la voix vers laquelle les acteurs se tournaient lorsqu'ils Ă©taient appelĂ©s Ă  jouer un rĂŽle de rĂ©partiteur de la police.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous la direction de Clemence B. Horrall (en), l'ensemble des effectifs est réduit par les exigences de l'armée[11]. Malgré les efforts déployés pour maintenir les effectifs, la police ne peut faire grand-chose pour contrÎler les émeutes de Zoot Suit, de 1943[11].

Horrall est remplacĂ© par le gĂ©nĂ©ral William A. Worton (en), retraitĂ© du Corps des Marines des États-Unis, qui assure l'intĂ©rim jusqu'en 1950, date Ă  laquelle William H. Parker lui succĂšde et servira jusqu'Ă  sa mort, en 1966. Parker prĂŽne le professionnalisme de la police et son autonomie par rapport Ă  l'administration civile. Cependant, le scandale du Bloody Christmas, en 1951 conduit Ă  des appels Ă  la responsabilitĂ© civile et Ă  la fin de la brutalitĂ© policiĂšre prĂ©sumĂ©e[12].

La série télévisée emblématique Dragnet (en), dont le personnage principal est Joe Friday, un détective du LAPD, est la premiÚre grande représentation médiatique du département[13]. De véritables opérations du LAPD ont inspiré à Jack Webb la création de la série et une étroite coopération avec les agents du département lui a permis de la rendre aussi réaliste que possible, notamment grùce à du matériel de police authentique et à l'enregistrement sonore sur place, au poste de police[13]. En raison de la popularité de Dragnet, le chef du LAPD William H. Parker « est devenu, aprÚs J. Edgar Hoover, le responsable de l'application de la loi le plus connu et le plus respecté du pays », à l'époque[13]. Dans les années 1960, lorsque le LAPD, sous la direction du chef Thomas Reddin (en), élargit sa division des relations communautaires et commence à s'efforcer d'atteindre la communauté afro-américaine, la série Dragnet suit le mouvement en mettant davantage l'accent sur les affaires internes et la police de proximité que sur la résolution de crimes, le pilier précédent de l'émission[13].

Sous la direction de M. Parker, le LAPD crĂ©e le premier service SWAT (Special Weapons and Tactics) dans les forces de l'ordre amĂ©ricaines[14]. L'officier John Nelson (en) et l'inspecteur, Ă  l'Ă©poque, Daryl Gates[15], crĂ©ent ce programme en 1965 pour faire face aux menaces d'organisations radicales telles que le Black Panther Party qui opĂ©rait pendant la guerre du ViĂȘt Nam[14].

L'ancien quartier général du LAPD est le Parker Center, du nom de l'ancien chef William H. Parker, qui se trouve toujours au 150 N. Los Angeles Street. Un nouveau bùtiment le remplace en , situé à 270 mÚtres à l'ouest dans le bùtiment de l'administration de la police spécialement construit à cet effet au 100 W. 1st St., immédiatement au sud de l'hÎtel de ville de Los Angeles.

Organisation

Initialement, le LAPD est divisé en six services principaux. Désormais, il se compose des services suivants :

  • bureau du chef ;
  • bureau du chef du personnel (premier chef auxiliaire) ;
  • bureau des opĂ©rations (chef auxiliaire) ;
  • bureau des services de support (chef auxiliaire) ;
  • bureau des normes professionnelles (sous-chef) ;
  • bureau de dĂ©cret de consentement (administrateur de police III) ;
  • bureau criminel de terrorisme d'Intelligence/Counter (administrateur de police III).

Le bureau des opérations est composé :

  • du directeur du bureau des opĂ©rations (chef auxiliaire) ;
  • de l'aide au directeur du bureau des opĂ©rations (commandant) ;
  • de l'officier en chef de devoir (capitaine) ;
  • de la division de prison (capitaine) ;
  • du COMPSTAT ;
  • du bureau spĂ©cial d'opĂ©rations (sous-chef) ;
  • du bureau rĂ©vĂ©lateur (sous-chef) ;
  • de quatre bureaux gĂ©ographiques (central, sud, vallĂ©e et Ă  l'ouest), dirigĂ©s par des sous-chefs, par divisions : Central (01), Rampart (02), Sud-ouest (03), Hollenbeck (04), Port (05), Hollywood (06), Wilshire (07), Los Angeles Occidentale (08), Van Nuys (09), VallĂ©e Occidentale (10) et (11), du nord-est 77e Rue (12), Newton (13), Pacifique (14), North Hollywood (15), Colline (16), Devonshire (17) et (18) et Mission (19).

Le commandement est confié aux :

  • chef de police en chef : Michel Moore ;
  • chef de personnel en chef : Jim McDonnell ;
  • directeur, bureau des opĂ©rations : George Gascon ;
  • directeur, bureau des services de support : Sous-chef Mike Berkow ;
  • administrateur Gerald Chaleff ;
  • commandant Michael Leap, du bureau du Contre-renseignement.

Ainsi les organes de direction sont répartis entre le board of police Commissioners, l'Office of the Inspector General et l'Office of the Chief. Comprenant la plupart des policiers en uniforme, le bureau des opérations est divisé sur plusieurs périmÚtres. De plus, il existe une direction centrale au sein de ce bureau opérationnel.

Officiers de police

Titre Insigne Notes[16] - [17] Salaire annuel[18]
Chief of Police (COP)
Insigne du Chief of Police de la police de Los Angeles.
Le Chief of Police est l'officier de police le plus haut gradĂ© du LAPD. Il est d'abord nommĂ© par le maire de Los Angeles (en) et doit ensuite ĂȘtre validĂ© par le Conseil municipal de Los Angeles. Le Chief of Police doit nĂ©cessairement avoir obtenu un diplĂŽme universitaire et avoir servi au minimum douze ans dans la police de Los Angeles Ă  des postes Ă  responsabilitĂ©s.

Un chef de police peut rester Ă  la tĂȘte de la police de Los Angeles jusqu'Ă  dix ans (en cumulant deux mandats de cinq ans chacun).

Assistant Chief
Insigne d'un Deputy Chief II de la police de Los Angeles.
216 734 - 269 248 $ (en 2014)
Deputy Chief
Insigne d'un Deputy Chief I de la police de Los Angeles.
177 355 - 220 409 $ (en 2014)
Commander
Insigne d'un Commander de la police de Los Angeles.
169 483 - 199 446 $ (en 2014)
Captain III
Insigne d'un Captain de la police de Los Angeles.
152 090 - 178 983 $ (en 2014)
Captain II 138 393 - 162 885 $ (en 2014)
Captain I 131 126 - 154 241 $ (en 2014)
Lieutenant II
Insigne d'un Lieutenant de la police de Los Angeles.
117 742 - 131 168 $ (en 2014)
Lieutenant I 111 541 - 124 278 $ (en 2014)
À partir du grade de lieutenant, les insignes sont en mĂ©tal et sont accrochĂ©es au col.
Sergeant II
100 036 −111 541 $ (en 2014)
Sergeant I
94 774 - 105 632 $ (en 2014)
Senior Lead Officer (SLO) 95 148 - 104 150 $ (en 2022)
Police Officer III
68 466 - 90 847 $ (en 2016)
Police Officer II
Pas d'insigne
64 832 - 84 982 $ (en 2014)
Police Officer I 47 982 - 64 832 $ (en 2014)
Jusqu'au grade de lieutenant, les insignes sont brodées sur les manches supérieures des uniformes.

DĂ©tectives

Titre Insigne Notes[16] Salaire annuel[18]
Police Detective III
105 632 - 117 742 $ (en 2014)
Police Detective II
94 774 - 105 632 $ (en 2014)
Police Detective I
La promotion vers Police Detective I est possible aprĂšs le grade Police Officer III. Les candidats peuvent obtenir ce grade en rĂ©ussissant un examen ainsi qu'un entretien. 84 982 - 100 036 $ (en 2014)
Les insignes sont brodées sur les manches supérieures des uniformes.

Équipement

Moyens aériens

L'unité aérienne du LAPD comprend dix-neuf hélicoptÚres (quatorze American Eurocopter AS350 B2 A-Star et cinq Bell 206 JetRanger) ainsi qu'un avion Beechcraft 200[22]. L'héliport porte le nom de Hooper Heliport.

Un Bell 206 de la flotte aérienne du LAPD.

VĂ©hicules terrestres

Le LAPD utilise majoritairement des Ford Crown Victoria Police Interceptor et des Ford Police Interceptor Utility, mais aussi des Dodge Charger 2014.

Afin de remplacer l'importante flotte de Ford Crown Victoria (dont la production a pris fin en 2011), des commandes ont été passées en 2013 auprÚs de Dodge, portant sur la Dodge Charger, ainsi qu'auprÚs de Ford, portant sur la Ford Police Interceptor Utility et la Ford Police Interceptor Sedan, pour un total de 188 nouveaux véhicules. Aussi bien pour les Dodge que les Ford, le choix s'est porté facilement sur un moteur V-6, qui présentait une puissance suffisante, donnant aux véhicules des performances et vitesses comparables aux véhicules actuels Crown Vics, tout en présentant une économie de carburant appréciable par rapport au V-8. Pour la Dodge Charger, une propulsion arriÚre, le V-6 est un 3,6 litres, et pour la Ford Police Interceptor, quatre roues motrices, le V-6 est un 3,7 litres[23] - [24].

Armement

Les officiers du LAPD ont l'autorisation d'utiliser, selon leur choix, des Beretta 92F, 92FS, et 8045. Ils disposent aussi d'une large gamme d'armes de la marque Smith & Wesson (ex : 459, 5904, 4569 TSW, 4566 TSW, etc.), ainsi que de chez Glock, en plusieurs calibres : mm (modĂšles 17, 19 et 34), .45 ACP (modĂšle 21) et enfin en .40 S&W (modĂšles 22, 23 et 35).

L'unité spéciale d'intervention du LAPD (SWAT) dispose d'un armement plus lourd. En 2002 le SWAT a adopté le Kimber Custom II pour remplacer les anciens Colt M1911 et dérivés. En armement primaire, les officiers du SWAT qui dirigent les groupes disposent dans la plupart des cas de la MP5 ) (avec crosse fixe), La SCAR 17 FN Herstal. Les autres agents du groupe étant dotés de fusils de la famille des AR-15/CAR-15 (derniÚrement des M4A1). Le fusil de police actuellement en dotation est le Benelli M4 Super 90.

Faits marquants

Affaire Christine Collins

L'affaire a pour origine les meurtres du poulailler de Wineville (en anglais : Wineville Chicken Coop Murders), une série d'enlÚvements et de meurtres de jeunes enfants qui vivaient à Los Angeles ou dans le comté de Riverside, en Californie et commis entre 1926 et 1928 à Wineville, rebaptisée Mira Loma. L'affaire Christine Collins, mÚre de Walter Collins, un des enfants enlevés et présumé mort à Wineville, atteint une notoriété nationale et déclenche un scandale avec la mise en évidence de la corruption au sein du Los Angeles Police Department.

Le film L'Échange de Clint Eastwood sorti en 2008 relate ces faits.

Affaire du Dahlia noir

Au matin du , une habitante de Los Angeles aperçoit, en bordure d'un terrain vague, ce qu'elle prend d'abord pour un mannequin brisé. S'approchant, elle réalise qu'il s'agit du cadavre d'une femme : sectionnée à hauteur du bassin, la victime repose nue, un sourire tailladé défigurant atrocement son visage. Terrifiée, la passante alerte la police. La victime est identifiée par le FBI grùce à ses empreintes digitales, prélevées lors d'un contrÎle de routine dans un bar, quatre ans auparavant : il s'agit d'Elizabeth Ann Short, une jolie brune ténébreuse de 22 ans, venue à Hollywood pour devenir actrice. On la surnomme le Dahlia noir, en raison de la fleur qu'elle portait souvent dans les cheveux. Le tueur aurait ainsi gravé les initiales BD (Black Dahlia) sur son corps et tranché l'un de ses seins.

Noël Sanglant

NoĂ«l Sanglant est le nom donnĂ© au passage Ă  tabac de sept civils par des membres du LAPD, le . Cette attaque contre cinq personnes d'origine hispanique et deux jeunes blancs qui souffrent de nombreux hĂ©matomes et des ruptures d'organes mĂšne Ă  une enquĂȘte sur pression de la communautĂ© mexicaine de Los Angeles. L'enquĂȘte des affaires internes, sous la responsabilitĂ© de William H. Parker, conduit Ă  l'inculpation de huit officiers impliquĂ©s. En parallĂšle, 54 officiers sont transfĂ©rĂ©s et 39 suspendus.

Ces faits sont relatĂ©s dans le roman de James Ellroy, en 1990, L.A. Confidential ainsi que dans le film du mĂȘme nom, en 1997.

Émeutes de Watts

Le , une altercation entre policiers et membres de la communautĂ© Ă©clate Ă  Watts, un quartier de Los Angeles dont la population est trĂšs majoritairement noire. Les Ă©meutes de Watts durent six jours. La Garde nationale et l'armĂ©e sont dĂ©ployĂ©es afin de faire cesser les hostilitĂ©s qui causent 43 morts, 1 189 blessĂ©s et des dommages matĂ©riels s'Ă©levant Ă  plusieurs dizaines de millions de dollars.

Affaire Eula May Love

La mort tragique d'Eula Mae Love eut lieu le soir du 3 janvier 1979, dans la cour avant de sa maison, au sud de Los Angeles. Cette affaire est considĂ©rĂ©e comme le premier meurtre de la police, ce qui poussa les responsables Ă  mener une enquĂȘte plus approfondie sur le recours excessif Ă  la force.

Le , Eula May Love, une afro-amĂ©ricaine, est abattue par deux officiers, Edward M. Hopson et Lloyd W. O'Callaghan. Les policiers se rendaient Ă  son domicile, car Love n'avait pas rĂ©glĂ© une facture de gaz. Au mĂȘme moment, celle-ci menace un facteur qui lui remet une facture qu'elle ne peut pas se permettre de payer, avec un couteau. Les deux agents ont, selon leurs dires, tirĂ© en lĂ©gitime dĂ©fense alors que des tĂ©moins affirment qu'elle s'apprĂȘtait Ă  jeter son arme.

Le procureur du district de Los Angeles disculpa les deux policiers impliquĂ©s dans la fusillade, le 17 avril 1979. Cependant, le meurtre suscita une telle indignation du public que la Commission de la police a menĂ© sa propre enquĂȘte. La Commission conclut dans son rapport que la fusillade ne rĂ©pondait pas aux normes en cours. Les policiers furent jugĂ©s coupables d'avoir fait preuve d'un mauvais jugement. La Commission contesta le rapport initial du dĂ©partement de police, qui avait disculpĂ© les policiers sur la base de preuves erronĂ©es et incomplĂštes. NĂ©anmoins, la commission ne put s'appuyer sur aucune loi pour agir et la disculpation des policiers fut donc maintenue.

La confiance de l'opinion publique dans le LAPD, et notamment de la communauté noire, diminua.

Opération Hammer

Le CRASH, unitĂ© spĂ©ciale de la police de Los Angeles, crĂ©Ă©e en et dissoute en , lança l'opĂ©ration Hammer. C'Ă©tait une tentative Ă  grande Ă©chelle pour souscrire la montĂ©e en puissance des gangs Ă  Los Angeles. Lorsque plusieurs civils furent abattus lors d’une fĂȘte d’anniversaire, le chef de la police, Daryl F. Gates, rĂ©pondit en frappant fort. Au plus fort de cette opĂ©ration, en , 1453 personnes furent arrĂȘtĂ©es, en un seul week-end.

L'origine de l'opĂ©ration Hammer remonte aux Jeux olympiques de 1984. Sous la supervision de Gates, le LAPD a souhaitĂ© diminuer l'influence des gangs pendant la durĂ©e des Jeux olympiques, dans le centre et l'est de Los Angeles. Une fois les jeux terminĂ©s, la politique de sĂ©curitĂ© instaurĂ©e fut maintenue et les arrestations massives de jeunes afro-amĂ©ricains devinrent plus courantes, mĂȘme si le nombre Ă©crasant de personnes arrĂȘtĂ©es n’a jamais Ă©tĂ© inculpĂ©. Les plaintes de citoyens contre les brutalitĂ©s policiĂšres ont augmentĂ© de 33% entre 1984 et 1989.

Selon le Los Angeles Times, le , 88 officiers du LAPD effectuÚrent un raid à grande échelle afin de transmettre un message fort aux gangs. La police provoqua des dégùts matériels considérables. En outre, des dizaines d'habitants furent rassemblés, humiliés ou battus, mais aucun ne fut inculpé.

En 1990, plus de 50 000 personnes furent arrĂȘtĂ©es lors de raids. Au cours de cette pĂ©riode, le LAPD arrĂȘta plus de jeunes hommes et femmes noirs, depuis les Ă©meutes de Watts en 1965.

Les critiques ont prétendu que l'opération était raciste parce qu'elle ciblait les jeunes afro-américains et hispaniques. La perception selon laquelle la police avait ciblé des citoyens non-caucasiens a probablement contribué à la colÚre qui, aprÚs l'affaire Rodney King, favorisa les émeutes de 1992 à Los Angeles.

Joe Morgan

En 1988, Joe Morgan, une star noire de la Ligue majeure de baseball, fut plaquée et menottée à l'aéroport international de Los Angeles par des agents du LAPD qui supposaient qu'il était un passeur de drogue.

Alors qu'ils scannaient le flux de passagers à l'aéroport international de Los Angeles, le détective Clayton Searle et son collÚgue de la brigade des stupéfiants recherchÚrent un probable complice au passeur de drogue présumé qu'ils venaient d'appréhender.

Lorsque Searle a remarquĂ© un petit homme noir musclĂ© marcher vers eux, puis se tourner brusquement vers une banque de tĂ©lĂ©phones, le dĂ©tective est intervenu rapidement pour l'interroger. Cependant, l'Ă©change qui se voulait courtois s'est rapidement envenimĂ© et Searle a menottĂ© son suspect et l'a tirĂ© par pieds. Il a placĂ© sa main sur la bouche de l'homme afin de l'empĂȘcher de parler.

Ce n'est que plus tard que Searle et son partenaire ont rĂ©alisĂ© que le passeur de drogue prĂ©sumĂ© qu'ils avaient arrĂȘtĂ©, ce jour de mars 1988, Ă©tait Joe Morgan, l'ancien joueur des Cincinnati Reds.

Morgan, poursuivit Searle et la ville de Los Angeles devant un tribunal fédéral, affirmant qu'il a été injustement ciblé parce qu'il était noir et correspondait à un certain "profil" que les agents de la brigade des stupéfiants pensaient qu'un passeur de drogue devait ressembler.

Le conseil municipal de Los Angeles accepta de verser 796 000 $ Ă  l'ancienne star du baseball[25].

Rodney King

L'arrestation musclée et le passage à tabac de Rodney King par des policiers du LAPD suivis de l'acquittement de ces derniers sont à l'origine des émeutes de Los Angeles de 1992.

Le , Ă  Los Angeles, Rodney King est poursuivi par des policiers Ă  la suite d'un excĂšs de vitesse. Au terme de la poursuite, il stoppe son vĂ©hicule. En quelques secondes, trois voitures de police et un hĂ©licoptĂšre sont sur les lieux. Mais King refuse de sortir. Un officier de police, Melanie Singer, pointe son arme sur lui et lui ordonne de sortir et de se mettre Ă  plat-ventre, ce qu'il fait finalement. Quatre policiers tentent alors de le maĂźtriser mais King est ivre et se dĂ©bat au point qu'ils sont obligĂ©s de battre en retraite. Le sergent Stacey Koon utilise alors un taser, il tire une premiĂšre fois sur King qui tombe Ă  genoux avant de se relever. Koon tire alors une deuxiĂšme fois, ce qui jette Rodney King au sol. King se relĂšve nĂ©anmoins et devant sa rĂ©sistance, deux policiers, Laurence Powell et Timothy Wind, le rouent de coups. Le passage Ă  tabac est filmĂ© par George Holliday. King est frappĂ© une cinquantaine de fois, dont une fois Ă  la tĂȘte, alors qu'il essaie toujours de se relever. Une vingtaine d'autres policiers prĂ©sents sur la scĂšne n'interviennent pas.

En mars 1992, le procĂšs de quatre des policiers impliquĂ©s dĂ©bute devant la cour de l'État de Californie : le sergent Koon, les officiers Powell et Wind et l'officier Briseno. Ils sont accusĂ©s d'« usage excessif de la force ». Mais contre toutes attentes, les quatre accusĂ©s sont acquittĂ©s. Moins de deux heures aprĂšs que le jury ait acquittĂ© les quatre officiers de police, des Ă©meutes dĂ©butent Ă  Los Angeles. Elles durent six jours. À la suite de cela, le chef Daryl Gates est contraint Ă  la dĂ©mission.

O. J. Simpson

Le LAPD fait preuve de maladresses lors de l'enquĂȘte sur les meurtres de Nicole Brown et de Ron Goldman. Le premier point de controverse est la poursuite automobile d'O. J. Simpson, l'une des pires poursuites policiĂšres dans l'histoire de la justice. Le , Simpson doit Ă  se rendre Ă  la police afin d'ĂȘtre arrĂȘtĂ© pour les meurtres de Nicole Brown Simpson et Ron Goldman. Cet aprĂšs-midi, Simpson et son ami et ancien coĂ©quipier, Al Cowlings, sautent dans la Ford Bronco de Cowlings et roulent pendant des heures sur les autoroutes de Los Angeles sans que la police ne tente de les stopper. Les policiers craignent que Simpson ne mette ses menaces de suicide Ă  exĂ©cution.

De plus, Ă  cette Ă©poque de tensions raciales, en raison de la libĂ©ration des quatre policiers impliquĂ©s dans l'affaire Rodney King, la rĂ©putation de falsification de preuves du LAPD est notoire. En plus s'ajoutent des accusations de racisme, principalement de la part de la communautĂ© noire. Johnnie Cochran Jr, qui a combattu le LAPD durant toute sa carriĂšre, met cet Ă©tat de fait Ă  profit et joue sur la question raciale. En effet, les habitants craignent qu'une autre Ă©meute raciale Ă©clate si le verdict dĂ©clare Simpson coupable. Cochran dĂ©fend son client en pointant les dĂ©fauts de l'enquĂȘte policiĂšre : absence de sang du flacon pris sur son client, gant qui ne correspond pas, procĂ©dure irrĂ©guliĂšre...

Mais c'est surtout le témoignage du détective Mark Fuhrman qui met le feu aux poudres en raison des propos jugés racistes qu'il a tenu quelque temps auparavant. Cela nourrit les doutes du jury, largement composé d'afro-américains. Comme les émeutes de Watts et l'affaire Rodney King ont Îté toute confiance dans l'objectivité du LAPD, le verdict est donc influencé par sa réputation controversée. AprÚs seulement trois heures et demie de délibération, le jury innocente Simpson.

Meurtres de Tupac Shakur et de Notorious B.I.G

Le , a lieu la grande finale WBA Ă  l'hĂŽtel MGM Grand entre Bruce Seldon et Mike Tyson. Pour l'occasion, Tupac Amaru Shakur fait le dĂ©placement, accompagnĂ© de Suge Knight, footballeur Ă  la retraite et co-crĂ©ateur de Death Row Records. Mike Tyson remporte Ă  nouveau le titre WBA et prend la direction de la sortie de l'hĂŽtel avec 2Pac. Au loin, ils aperçoivent Orlando Anderson dit "Baby Lane" des Crips. Quelques semaines plus tĂŽt, celui-ci aurait dĂ©valisĂ© la boutique d'un proche de Knight. Il se fait molester par Tupac, Knight et les gardes de ce dernier. Puis, comme si rien n'Ă©tait, Knight et Tupac partent dans une BMW noire. Quelques heures aprĂšs cette agression, alors qu'il se dirige vers le Club 662 de Las Vegas, Tupac est victime d'une attaque. Une Cadillac Fleetwood blanche s'arrĂȘte Ă  leur niveau, la fenĂȘtre descend, une rafale de coups de feu atteint Tupac Ă  quatre reprises, pour deux blessures mortelles Ă  la poitrine ; Suge Knight est lĂ©gĂšrement touchĂ© Ă  la tĂȘte. Tupac succombe Ă  ses blessures dans un hĂŽpital du Nevada.

Chuck Philips, constate un certain nombre d'irrĂ©gularitĂ©s et de manquements dans le dĂ©roulement de l'enquĂȘte. Le premier et principal manquement relevĂ© par Philips est l'incapacitĂ© des enquĂȘteurs Ă  protĂ©ger la seule personne qui aurait rĂ©ellement pu identifier le meurtrier de Tupac : Yaki Kadafi. Kadafi Ă©tait dans la voiture juste derriĂšre celle de Tupac lors de l'attaque et se rendait Ă©galement au Club 662. Il Ă©tait prĂȘt Ă  coopĂ©rer avec la police car il disait avoir vu le tueur mais fut assassinĂ© deux mois plus tard d'une balle dans la tĂȘte. Le second porte sur les propos d'un officier de police qui a affirmĂ© en 2014, avoir eu l'opportunitĂ© de demander Ă  Tupac l'identitĂ© de son assassin, quelques minutes avant son dernier souffle. D'aprĂšs les dires de l'officier, le rappeur mourant aurait alors refusĂ© de coopĂ©rer. Enfin, le journaliste rappelle que l'attaque qui a coĂ»tĂ© la vie du rappeur aurait eu lieu au croisement d'une intersection toujours pleine de monde. Étrangement, aucun des occupants de la dizaine de voitures qui entouraient le vĂ©hicule dans lequel Tupac fut attaquĂ© n'aurait Ă©tĂ© en mesure de coopĂ©rer avec la police durant l'enquĂȘte.

Le meurtre de Notorious B.I.G a lieu, le . Il assiste Ă  la cĂ©rĂ©monie des Soul Train Music Awards, au cours de laquelle il remet un prix Ă  Toni Braxton. HuĂ© par une partie du public lorsqu'il est montĂ© sur scĂšne, c'est sans enthousiasme, mais surtout pour Puff Daddy, qu'il se joint Ă  une soirĂ©e organisĂ©e par le magazine Vibe18. AccompagnĂ© par Lil' Cease et Combs, il en sort vers 0 h 30. Afin de regagner leur hĂŽtel, B.I.G. s'assied Ă  l'avant d'un premier 4x4 avec Lil' Cease, tandis que Puff Daddy monte dans le second accompagnĂ© de ses trois gardes du corps. La voiture, aprĂšs avoir roulĂ© cinquante mĂštres, s'arrĂȘte Ă  un feu rouge. Il est 00h45, ce , lorsqu'une Chevrolet Impala vient s'arrĂȘter Ă  la droite de la GMC Yukon de Biggie Smalls. Son conducteur baisse la vitre et tire cinq coups de feu, dont quatre touchent le rappeur Ă  la poitrine. TransportĂ© d'urgence par ses proches au centre mĂ©dical Cedars-Sinai, il est dĂ©clarĂ© mort Ă  1 h 15.

Dans son documentaire Biggie and Tupac rĂ©alisĂ© en 2002, Nick Broomfield suit Russell Poole, un ancien dĂ©tective du LAPD qui fut chargĂ© de prendre en main le meurtre de Notorious B.I.G. Une affaire qu'il a prise particuliĂšrement Ă  cƓur, et qu'il a tentĂ© de lier Ă  celle de Tupac. Il dĂ©missionne aprĂšs 18 ans de carriĂšre, quand on l'empĂȘche de poursuivre ses investigations sur des confrĂšres policiers qu'il soupçonne d'ĂȘtre impliquĂ©s dans les meurtres des deux rappeurs. Il continue alors son enquĂȘte seul, pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©. Convaincu que la police de Los Angeles est impliquĂ©e dans ces meurtres, il pense que tout a commencĂ© parce que Suge Knight devait des millions en royalties Ă  Tupac. Le rappeur voulait quitter son label Death Row et faire rĂ©aliser un audit. Ce serait la raison de l'assassinat de 2Pac, si l'on se rĂ©fĂšre aux confidences de Poole. L'ex-policier avance la thĂ©orie selon laquelle la mort de Wallace provient d'un complot impliquant un dĂ©tective corrompu du LAPD, David Mack et Marion "Suge" Knight. L'assassinat de Notorious B.I.G fut menĂ© en reprĂ©sailles, dĂ©clara Poole. Des documents dĂ©classifiĂ©s du FBI viennent conforter l'hypothĂšse de l'agent de police corrompu.

En 2015, une nouvelle thĂ©orie voit le jour, confirmĂ©e par Suge Knight et mise en lumiĂšre par Poole : ce n’est pas Tupac qui Ă©tait visĂ© par les coups de feu. Il s’agirait en effet d’un plan machiavĂ©lique de l’ex-femme de Suge Knight, Sharitha Golden, qui aurait voulu orchestrer la mort de son mari pour hĂ©riter ses parts sur le label Death Row. Elle aurait donc sĂ©lectionnĂ© Reggie Wright Jr pour tuer son mari (lui promettant une belle somme d’argent).

Selon les informations du Daily Mail, une source du producteur aurait dĂ©clarĂ© : « Il a admis que les thĂ©ories Ă©noncĂ©es par le documentaire sont vraies ». D'aprĂšs le documentaire, Suge Knight Ă©tait la vĂ©ritable cible de cet assassinat. Selon les producteurs du film « Tupac Shakur est un dommage collatĂ©ral ». Poole, qui a longtemps enquĂȘtĂ© sur la mort de Tupac, avait dĂ©jĂ  dĂ©clarĂ© au magazine Vice en 2015 que c’est la femme de Suge qui avait orchestrĂ© ce piĂšge. « Suge n’était pas encore divorcĂ©, et s’il avait perdu la vie, elle aurait touchĂ© le jackpot. Elle a donc mandatĂ© Reggie Wright Jr (qui Ă©tait le chef de la sĂ©curitĂ© du label) pour le tuer ». Wright Jr, de son cĂŽtĂ©, a toujours niĂ© les accusations du dĂ©tective.

La famille de Wallace a portĂ© plainte contre le dĂ©partement de la police de Los Angeles en 2005, en joignant Ă  son dossier des preuves de l'implication de policiers de la ville dans le meurtre. Selon ces preuves, David Mack et Rafael PĂ©rez seraient les deux policiers soupçonnĂ©s. Les nouvelles preuves sont basĂ©es sur des conversations que Rafael PĂ©rez aurait eues en prison avec un co-dĂ©tenu. Selon ce co-dĂ©tenu, PĂ©rez lui aurait avouĂ© s'ĂȘtre trouvĂ© sur la scĂšne de crime, et aurait prĂ©venu David Mack que Notorious Ă©tait dans sa voiture avec quelqu'un d'autre. PĂ©rez n'aurait jamais avouĂ© Ă  son co-dĂ©tenu avoir jouĂ© un rĂŽle dans la mort de Biggie Smalls, mais le co-dĂ©tenu est convaincu que PĂ©rez est impliquĂ© dans le meurtre. La confession du co-dĂ©tenu ferait plusieurs centaines de pages qui n'ont pas Ă©tĂ© utilisĂ©s dans l'enquĂȘte de la police de Los Angeles.

Poole avoue avoir Ă©tĂ© extrĂȘmement frustrĂ© que lui soient mis des bĂątons dans les roues quand il approchait de la vĂ©ritĂ©. Selon lui, la Police de Los Angeles se remettait difficilement de l'affaire Rodney King, et du procĂšs d'O.J Simpson qui avait Ă©tĂ© vĂ©cu diffĂ©remment par les communautĂ©s noire et blanche. Russel Poole estime que la police de Los Angeles pourrait avoir voulu Ă©viter une nouvelle controverse avec la communautĂ© noire, ainsi que des motivations financiĂšres : si un policier avait Ă©tĂ© impliquĂ©, des centaines de millions de dollars auraient pu ĂȘtre rĂ©clamĂ©s Ă  la ville.

De son cĂŽtĂ©, l'ex-dĂ©tective du LAPD, Greg Kading, publie ses trois ans d'enquĂȘte. Son investigation, qui est sĂ»rement la plus aboutie sur cette affaire (avec celle de Russell Poole), l'a menĂ© Ă  une autre conclusion : en reprĂ©sailles du meurtre de son "protĂ©gĂ©", Suge Knight aurait embauchĂ© Wardell "Poochie" Fouse, un membre de son gang, les Bloods, pour tuer "Biggie".

Fusillade de North Hollywood

La fusillade de North Hollywood fait rĂ©fĂ©rence Ă  un Ă©change de coups de feu survenu entre deux braqueurs puissamment armĂ©s et protĂ©gĂ©s (Larry Eugene Phillips et Emil Dechebal Matasareanu) et des policiers et membres du SWAT du LAPD, le . L'attaque eut lieu dans une agence de la Bank of America du quartier de North Hollywood. Sont prĂ©sents dans les locaux, dix employĂ©s et une trentaine de clients quand les deux braqueurs font irruption. Ils se font remettre sous la menace la somme de 303 305 dollars. Durant le braquage, un des employĂ©s est blessĂ© Ă  la tĂȘte par un des braqueurs. C'est une personne passant prĂšs de l'agence qui assiste au vol en cours et qui le signale Ă  une voiture de police qui donne l'alerte.

Le duo de braqueurs sortit de la banque et se retrouva face à des agents de police venus vérifier la situation, quand la fusillade commença. Tentant de fuir, les deux suspects utilisÚrent une voiture mais furent finalement obligés de se séparer. On ne sait toujours pas si Philipps se donna volontairement la mort ou s'il a involontairement pressé la détente quand sa colonne vertébrale fut touchée alors qu'il essayait de recharger son arme à une main. Quant à Matasareanu, il fut griÚvement blessé par des policiers du SWAT alors qu'il tentait de s'enfuir à bord de la premiÚre voiture volée. Il braqua un pick-up et y transborda ses armes. Il fut toutefois dans l'impossibilité de le démarrer. Une voiture du SWAT s'approcha et une nouvelle fusillade éclata entre Matasareanu et trois agents du SWAT. Perdant beaucoup de sang, il se rendit aprÚs avoir épuisé toutes ses munitions. La police appela une ambulance mais Matasareanu succomba à ses blessures avant qu'elle n'arrive sur les lieux

Durant cette fusillade, 12 agents de police et 8 civils furent blessés par balle et les deux braqueurs tués.

Scandale Rampart

Le scandale Rampart se rĂ©fĂšre Ă  la corruption gĂ©nĂ©ralisĂ©e du CRASH, une unitĂ© anti-gang de la police de Los Angeles, de la division Rampart, Ă  la fin des annĂ©es 1990. Plus de 70 agents de police affectĂ©s ou associĂ©s Ă  l'unitĂ© CRASH, ont Ă©tĂ© impliquĂ©s, ce qui en fait l'un des cas les plus rĂ©pandus de corruption policiĂšre dans l'histoire des États-Unis.

Cette unité est responsable d'une longue liste d'infractions, y compris des tirs non provoqués, des coups sans provocation, de faux témoignages, de vol et de trafic de stupéfiants, de vol de banque, de parjure et de dissimulation de preuves.

Chronologie des événements

: il Ă©tait 16 heures, le lorsque l'officier Frank Lyga, de la brigade des stupĂ©fiants affectĂ© Ă  la Field Enforcement Section du secteur d'Hollywood, de retour de mission d'infiltration au volant d'une Buick Regal en piteux Ă©tat, est abordĂ© par un individu au volant d'un SUV Mitsubishi Montero. La Buick venait de s'arrĂȘter au milieu de nombreux vĂ©hicules coincĂ©s Ă  l'intersection des boulevards Ventura et Lakershim quand le SUV se rangea sur sa gauche et que son conducteur invectiva Lyga, en le menaçant de mort. S'ensuivit une course poursuite, jusqu'Ă  l'entrĂ©e de la bretelle d'Hollywood Freeway.

Lyga abat l'officier Kevin Gaines du CRASH, en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense, dans ce qui semble ĂȘtre un braquage au volant. Selon le tĂ©moignage de Lyga et d'autres tĂ©moins, Gaines a menacĂ© le conducteur de la Buick, brandissant un 45 ACP, une arme de poing. Lyga sortit son pistolet et appela du renfort Ă  l'aide d'une radio cachĂ©e : "HĂ©, je rencontre un problĂšme. Un gars dans une Jeep verte qui me suit! J'ai besoin de vous! Il a une arme Ă  feu !" Lyga tĂ©moigna plus tard qu'il avait entendu Gaines crier : « Je vais te tuer. » Lyga tira avec son Beretta sur le SUV de Gaines deux fois. La premiĂšre balle traversa la porte, cĂŽtĂ© passager de la Montero et se logea dans un sac de sport. La deuxiĂšme atteignit Gaines au flanc droit, quelques centimĂštres sous l'aisselle, lui perfora le cƓur et termina dans son poumon gauche.

Bien qu'Ă  l'article de la mort, Gaines rĂ©ussit Ă  faire demi-tour et son vĂ©hicule entra sur le parking d'un supermarchĂ© avant de s'arrĂȘter contre la devanture du magasin. La Buick suivit de prĂšs et Lyga fit une derniĂšre transmission par radio : « Je viens de tirer sur un mec. J'ai besoin d'aide. Ramenez-vous ici !!! » Lyga rapporta que Gaines fut le premier Ă  tirer et qu'il n'a fait que rĂ©pondre en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense. Dans une interview accordĂ©e au magazine d'investigation, Frontline, Lyga dĂ©clara que Gaines portait sur lui, l'inscription : « Je suis un membre de gang. »

Dans l'enquĂȘte qui suivit, le LAPD en la personne de l'inspecteur Russell Pool dĂ©couvrit que Gaines, vĂ©tĂ©ran du LAPD depuis 7 ans, avait Ă©tĂ© impliquĂ© dans des incidents similaires de braquage au volant, menaçant les conducteurs et brandissant son arme. Plusieurs plaintes avaient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es contre lui et il avait essuyĂ© des blĂąmes rĂ©pĂ©tĂ©s.

En outre, la preuve du comportement corrompu de Gaines apparut pour la premiĂšre fois Ă  l'Ă©tĂ© 1996. La police rĂ©pondit Ă  un appel du 911, signalant une fusillade dans un manoir de Hollywood Hills. Gaines, alors en congĂ©, se prĂ©senta sur les lieux et dĂ©clencha une altercation avec les policiers prĂ©sents sur les lieux. Ceux-ci menottĂšrent Gaines lorsqu'il devint verbalement violent et provocateur. Selon les dossiers de la police, Gaines cria : « Je dĂ©teste les flics. » Gaines affirma qu'il avait Ă©tĂ© maltraitĂ© et engagea un avocat pour dĂ©poser plainte contre la ville. Cependant, lorsque les affaires internes du LAPD enquĂȘtĂšrent sur l'incident, ils dĂ©couvrirent que l'appel du 911 avait Ă©tĂ© fait par Gaines lui-mĂȘme. Russell Poole affirma que « Cette preuve suggĂšre qu'il a fait cela pour engager le LAPD dans une confrontation et voulait essentiellement obtenir une pension en intentant un procĂšs. »

Enfin, l'enquĂȘte rĂ©vĂ©la que Gaines Ă©tait associĂ© au label de rap Death Row Records et son propriĂ©taire controversĂ©, Suge Knight. Les enquĂȘteurs apprirent que Death Row Records, embauchait des agents du LAPD, hors de leurs services pour servir de gardes du corps.

AprĂšs trois enquĂȘtes internes distinctes, Lyga fut exonĂ©rĂ© de toute faute. La police de Los Angeles conclut que le tir de Lyga n'avait pas pour objectif de donner intentionnellement la mort. Dans les trois jours suivant l'incident, la famille de Gaines engagea l'avocat Johnnie Cochran et dĂ©posa plainte contre la ville de Los Angeles pour 25 millions $. La ville nĂ©gocia finalement avec Cochran, la somme de 250,000 $. Lyga Ă©tait en colĂšre que la ville ait rĂ©glĂ© une telle somme, lui refusant la possibilitĂ© d'honorer son nom. Le juge Schoettler Ă©crivit une lettre au chef Bernard Parks en dĂ©clarant : « Si la question m'avait Ă©tĂ© soumise, je me serais pourvu en faveur de la ville de Los Angeles. »

: le , 722 000 $ furent dĂ©robĂ©s lors du braquage d'une succursale de la Bank of America de Los Angeles. AprĂšs un mois d'enquĂȘte, l'assistante du directeur de la banque, Errolyn Romero avoua son implication et dĂ©nonça son petit ami, l'officier David Mack, comme le cerveau du braquage. Mack fut aussitĂŽt condamnĂ© Ă  14 ans et trois mois au sein d'une prison fĂ©dĂ©rale. Cependant, il n'a jamais rĂ©vĂ©lĂ© oĂč se trouvait l'argent et pendant son incarcĂ©ration, il s'est vantĂ© auprĂšs de ses codĂ©tenus qu'il deviendrait millionnaire au moment de sa libĂ©ration. Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©, le .

: le , l'officier Brian Hewitt du CRASH de Rampart arrĂȘta Ismael Jimenez, membre de la 18th Street Gang et le conduisit au poste de police pour interrogatoire. Selon le tĂ©moignage de l'agent Rafael PĂ©rez, Hewitt "est descendu" pour battre le suspect. Au cours de l'interrogatoire, Hewitt frappa Jimenez Ă  la poitrine et Ă  l'estomac jusqu'Ă  ce qu'il vomisse du sang. AprĂšs sa libĂ©ration, Jimenez alla aux urgences et rĂ©vĂ©la aux mĂ©decins qu'il avait Ă©tĂ© battu par Hewitt et son partenaire Daniel Lujan lors de sa garde Ă  vue.

À la suite d'une enquĂȘte, Hewitt fut finalement licenciĂ©. Jimenez a reçu 231 000 $ au cours d'un procĂšs civil mais purgea tout de mĂȘme une peine dans une prison fĂ©dĂ©rale pour distribution de mĂ©dicaments et complot en vue de commettre un assassinat.

: le , les responsables du LAPD dĂ©couvrirent que huit livres de cocaĂŻne avaient disparu d'une salle de preuves. En une semaine, les dĂ©tectives concentrĂšrent leur enquĂȘte sur la division Rampart et plus particuliĂšrement, sur l'officier Rafael PĂ©rez. PrĂ©occupĂ© par le CRASH dont les agents travaillaient hors service pour Death Row Records, braquaient des banques et dĂ©robaient de la cocaĂŻne, le chef Bernard Parks crĂ©a un groupe d'enquĂȘte interne, en .

Le groupe de travail, plus tard appelĂ© groupe de travail Corruption Rampart, s'est axĂ© sur la poursuite de Rafael PĂ©rez. Un audit rĂ©vĂ©la qu'une autre livre de cocaĂŻne Ă©tait manquante. La cocaĂŻne avait Ă©tĂ© conservĂ© aprĂšs une arrestation effectuĂ©e par Frank Lyga, l'officier qui avait tirĂ© sur Kevin Gaines, l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les enquĂȘteurs spĂ©culĂšrent que PĂ©rez pouvait avoir volĂ© la cocaĂŻne cautionnĂ©e par Lyga, en reprĂ©sailles de l'affaire Gaines.

: PĂ©rez, ĂągĂ© Ă  l'Ă©poque de 31 ans Ă©tait un vĂ©tĂ©ran qui avait passĂ© neuf ans dans la police de Los Angeles. Il fut arrĂȘtĂ© le , pour le vol de six livres de cocaĂŻne. La cocaĂŻne a Ă©tĂ© estimĂ©e Ă  800 000 $. Lors de son arrestation, PĂ©rez aurait demandĂ©, « Est-ce que ça concerne le vol de banque ? »

PĂ©rez nia plus tard qu'il ait eu connaissance du braquage de David Mack et n'a jamais tĂ©moignĂ© contre celui-ci. Les enquĂȘteurs dĂ©couvrirent onze autres cas de transferts de cocaĂŻne suspects. PĂ©rez passa aux aveux et dĂ©tailla la vie de son unitĂ© spĂ©ciale. Il raconta comment, un soir d’, lui et son partenaire Nino Durden ont arrĂȘtĂ© un membre du gang de la 18e rue qui n’était pas armĂ©, l’ont menottĂ©, lui ont tirĂ© dessus Ă  bout portant avant de lui mettre dans les mains un fusil. ParalysĂ© aux jambes, Javier Francisco Ovando sera condamnĂ© Ă  23 ans de prison pour tentative d’homicide sur un officier de police. Petit Ă  petit, de vieilles affaires remontent Ă  la surface. Un autre PĂ©rez, JosĂ©, rĂ©vĂšle, qu’en 1996, la police a tuĂ© son ami et lui a tirĂ© dans le dos, essayant de lui faire endosser la responsabilitĂ© du meurtre. L’incident, reconnaĂźt l’officier PĂ©rez, est « sale » – en clair, la police a menti. L’un aprĂšs l’autre, on rouvre les nombreux dossiers ayant donnĂ© lieu Ă  des condamnations sur la seule parole de policiers.

L'affaire devient trĂšs cĂ©lĂšbre aux États-Unis lorsqu'il fut dĂ©montrĂ© que trois des agents Ă©taient parfois payĂ©s par Marion Suge Knight, le sulfureux patron du label de rap Death Row, pour accomplir de basses besognes. Le scandale mĂšnera au limogeage du chef de la police de la ville, Bernard Parks, et par ricochet Ă  l'Ă©chec du maire aux Ă©lections suivantes.

: Rafael Pérez conclut un accord avec les procureurs en vertu duquel il plaida coupable de vol de cocaïne et accepta de fournir aux procureurs des informations sur deux tirs frauduleux. En parallÚle, trois autres officiers du CRASH furent impliqués dans des activités illégales. En échange, Pérez fut condamné à une peine d'emprisonnement de cinq ans et à une immunité contre toute poursuite, hormis le meurtre.

Ainsi PĂ©rez rencontra plus de 50 fois les enquĂȘteurs et produisit plus de 4 000 pages de tĂ©moignages sous serment. Avant qu'il ait terminĂ©, PĂ©rez impliqua environ 70 officiers.

Plus tard, Pérez s'étant rétracté concernant l'agression de Javier Ovando, le bureau du procureur déposa un habeas corpus visant à diminuer sa condamnation. Ovando fut libéré de prison aprÚs avoir purgé deux ans et demi.

À la suite des allĂ©gations d'arrestations injustifiĂ©es de PĂ©rez et des enquĂȘtes du groupe de travail, prĂšs de 100 autres condamnations ont finalement Ă©tĂ© annulĂ©es.

: Bernard Parks annonça dissoudre le CRASH et créa de nouvelles brigades anti-gangs qui incluraient des conditions plus rigoureuses de recrutement, soulignant le niveau d'expérience des officiers.

Le mois suivant, le comitĂ© d'examen indĂ©pendant de Rampart, composĂ© de citoyens, y compris des avocats, des Ă©ducateurs et des dirigeants d'entreprises publia un rapport comprenant 72 conclusions et 86 recommandations. Il conclut que les agents avaient besoin de plus de supervision; que le ministĂšre compromettait les enquĂȘtes criminelles sur les fusillades impliquant des agents et les incidents majeurs liĂ©s au recours Ă  la force. Enfin, le LAPD Ă©tait perçu par la communautĂ© comme excessivement hostile.

: le partenaire de PĂ©rez, Nino Durden fut arrĂȘtĂ© et accusĂ© de tentative de meurtre sur la personne de Javier Ovando. Il fut Ă©galement accusĂ© de parjure, de faux rapports de police et de vol qualifiĂ©.

: le professeur Erwin Chemerinsky de l'universitĂ© de Californie du Sud publia une analyse du rapport de la Commission d'enquĂȘte du LAPD. Il conclut que le LAPD minimisait l'ampleur du scandale Rampart et ne reconnaissait pas Ă  quel point sa culture interne permettait Ă  la corruption de s'envenimer. Le rapport Chemerinsky recommanda des examens plus rigoureux et un procureur spĂ©cial permanent pour enquĂȘter sur les cas d'inconduites policiĂšres.

Le conseil municipal de Los Angeles vota pour mettre en place, un dĂ©cret de consentement permettant Ă  un juge fĂ©dĂ©ral, agissant au nom du dĂ©partement de la Justice de superviser et de surveiller les rĂ©formes au sein du LAPD pour une pĂ©riode de cinq ans. En acceptant ce dĂ©cret, le dĂ©partement de la Justice - qui enquĂȘtait sur la police de Los Angeles depuis 1996 pour des violations excessives de la force - accepta de ne pas intenter de poursuites civiles contre la ville. Le maire de Los Angeles, Richard Riordan, et le chef du LAPD, Bernard Parks, s'y opposĂšrent, mais firent marche arriĂšre et obtempĂ©rĂšrent.

L'ancien dĂ©tective du LAPD, Russell Poole, intenta une action en justice contre la ville de Los Angeles et son chef de la police, Bernard Parks. Poole, dĂ©missionna aprĂšs 18 ans de service et affirma que Parks avait systĂ©matiquement sapĂ© ses efforts pour enquĂȘter pleinement sur l'Ă©tendue de la corruption au sein du dĂ©partement, y compris les activitĂ©s criminelles de Kevin Gaines et de David Mack. Parks nia les allĂ©gations de Poole, les qualifiant de « totalement fausses ».

: les sergents Edward Ortiz, Brian Liddy, Paul Harper et Michael Buchanan, tous membres de l'unité CRASH, furent jugés pour parjure, fabriquant des arrestations et déposant de faux rapports. Pérez ne témoigna pas au procÚs, en raison de doutes concernant sa crédibilité. Les quatre officiers plaidÚrent non coupable. Le , Ortiz, Liddy et Buchanan furent reconnus coupables de complot visant à entraver la justice et à déposer de faux rapports de police, tandis qu'Harper fut acquitté de toutes les accusations portées contre lui.

: la juge de la Cour supérieure, Jacqueline Connor annula les condamnations d'Ortiz, Liddy et Buchanan. Le juge Connor qualifia le verdict d'injuste parce que dans les entrevues postérieures au procÚs, les jurés révélÚrent qu'ils avaient déterminé la culpabilité en se fondant sur une question de rapport qui n'avait pas été soulevée au cours du procÚs. En , le nouveau DA, Steve Cooley, annonça qu'il ferait appel de la décision du juge Connor.

: le bureau du procureur de district mena des accusations de crime contre trois anciens officiers du CRASH : Ethan Cohan, Manuel Chavez et Shawn Gomez. Les agents furent accusés d'avoir agressé deux membres de gangs et d'avoir déposé de faux rapports. Chavez et Gomez conclurent des accords et coopérÚrent avec les procureurs. Cohan plaida son innocence.

L'ex-partenaire de Pérez, Nino Durden, conclut un accord avec des procureurs fédéraux et accepta de plaider coupable à dix accusations fédérales, y compris la fabrication de preuves, la fausse arrestation et la présentation de faux témoignages. Durden fut condamné à une peine d'emprisonnement de 7 à 8 ans, et l'accord exigea qu'il coopéra pleinement avec les procureurs fédéraux, qui, en utilisant le témoignage de Durden, pouvait apporter des accusations supplémentaires contre Rafael Pérez.

: aprĂšs avoir purgĂ© trois ans de peine, Rafael PĂ©rez fut libĂ©rĂ© de prison et mis en libertĂ© conditionnelle. Le juge de la Cour supĂ©rieure de Los Angeles, Robert Perry, statua que pour des raisons de sĂ©curitĂ©, PĂ©rez devait purger sa libĂ©ration conditionnelle en dehors de l'État de Californie. PĂ©rez plaida coupable aux accusations de violation des droits civiques et concernant l'agression de Javier Ovando. Il rĂ©pondit affirmativement aux accusations de complot, en vue de violer les droits civils d'Ovando, et de port d'arme Ă  feu illĂ©gal. Il fut condamnĂ© en et purgea une peine de deux ans dans une prison fĂ©dĂ©rale.

Sherri Rae Rasmussen

Le 24 fĂ©vrier 1986, Sherri Rae Rasmussen, 29 ans, infirmiĂšre dans un centre de soins de Los Angeles, avait Ă©tĂ© tuĂ©e de trois balles de calibre 38 et portait une trace de morsure sur le bras droit. À l'Ă©poque, l'hypothĂšse d'un meurtre commis par des cambrioleurs s'Ă©tait imposĂ©e. Au LAPD, l'affaire avait finalement Ă©tĂ© classĂ©e dans la section des « homicides non rĂ©solus ».

Vingt ans, plus tard, en 2006, en raison de la baisse du nombre d'homicides à Los Angeles, ce cold-case est rouvert. Les inspecteurs qui mÚnent les investigations décident de soumettre des échantillons de sang et de salive prélevés à l'époque sur la scÚne du crime à des tests ADN. Le résultat balaye l'hypothÚse d'un assaillant homme : l'ADN appartient à une femme.

Épluchant les comptes rendus des investigations d'alors, les dĂ©tectives dĂ©couvrent le nom de Stephanie Llene Lazarus. La policiĂšre, entrĂ©e au LAPD en 1983, a eu une longue relation amoureuse avec le mari de la victime, John Ruetten qui avait rompu pour se lier avec Sherri. John Ruetten et Stephanie Lazarus Ă©taient tous deux Ă©tudiants Ă  l’universitĂ© de Californie Ă  Los Angeles lorsqu’ils se sont rencontrĂ©s et devaient tous deux obtenir leur diplĂŽme en 1982. Ruetten et Lazarus ont commencĂ© une relation occasionnelle mais n’ont jamais officialisĂ© leur relation. Plus tard, Ruetten a rencontrĂ© Sherri Rasmussen. Ils se sont liĂ©s rapidement et ont rapidement emmĂ©nagĂ© dans un appartement Ă  Van Nuys. Stephanie Lazarus, quant Ă  elle, a eu du mal Ă  accepter la liaison et a commencĂ© Ă  harceler le couple, jusqu'Ă  l'obsession puis le meurtre.

Le 24 fĂ©vrier 1986, Rasmussen hĂ©sita Ă  aller travailler et finalement dĂ©cida de rester Ă  la maison, prĂ©textant ĂȘtre souffrante. Son mari quitta le domicile peu aprĂšs, pour se rendre Ă  son travail. Quelques heures plus tard, Ruetten a tentĂ© de contactĂ© son Ă©pouse, en vain. Supposant qu'elle avait finalement dĂ©cidĂ© d'aller au travail, il tenta de la joindre au centre de soins oĂč elle Ă©tait affectĂ©e mais personne ne l'avait vu, ce jour-lĂ . Il tenta de nouveau d'appeler Ă  leur domicile mais sans succĂšs. Quand il rentra du travail, Rutten trouva Sherri Rasmussen morte dans le salon. Elle avait Ă©tĂ© abattue.

Un spĂ©cialiste mĂ©dico-lĂ©gal du LAPD a Ă©galement trouvĂ© une marque de morsure sur son bras et a pris un Ă©couvillon. Cependant, le LAPD statua que Rasmussen avait Ă©tĂ© victime d’un cambriolage. Bien que les voisins aient entendu des cris et des combats, ils n'appelĂšrent pas la police. Celle-ci supposa que le cambrioleur Ă©tait en train de dĂ©rober des appareils Ă©lectroniques lorsque Rasmussen le surprit et qu'une bagarre s'ensuivit.

La police fit mention que le seul autre objet volĂ© Ă©tait le certificat de mariage du couple. Ruetten fut exclu de la liste des suspects et quitta Los Angeles aprĂšs le meurtre. Toutefois, le pĂšre de Sherri Rasmussen mentionna le harcĂšlement de Stephanie Lazarus, Ă  l'encontre de sa fille et une note fut faite. Or, l'enquĂȘte ne fut jamais approfondie. Bien que la marque de morsure se soit avĂ©rĂ©e inhabituelle, l’affaire fut considĂ©rĂ©e comme non-rĂ©solue car aucun suspect n’a jamais Ă©tĂ© identifiĂ©. Il faut souligner qu'Ă  cette Ă©poque, le LAPD Ă©tait trop submergĂ© par l’épidĂ©mie croissante de drogue et la violence des gangs qui y Ă©tait associĂ©e pour consacrer le temps nĂ©cessaire Ă  l’enquĂȘte.

Le pĂšre de Rasmussen tenta pendant plusieurs annĂ©es de faire rouvrir le dossier, ce que le LAPD se refusa Ă  faire et ce n’est que lorsque les tests ADN sont devenus disponibles que l’affaire est ressortie. En effet, une Ă©quipe affectĂ©e aux affaires non rĂ©solues, reprenaient les investigations, Ă  l'aide des avancĂ©es technologiques.

En 2004, la criminaliste Jennifer Francis trouva le coton-tige utilisĂ© par son confrĂšre de l'Ă©poque, qui comportait un ADN. La salive prĂ©levĂ©e sur la morsure Ă©tait d'origine fĂ©minine, prouvant que la thĂ©orie initiale d’un cambrioleur masculin n’était pas possible. Mais aucun enquĂȘteur ne se pencha plus en avant sur l'affaire et celle-ci fut refermĂ©e, Ă  nouveau.

En 2009, le LAPD rouvrit l’affaire. Elle fut requalifiĂ©e en meurtre puisque les enquĂȘteurs dĂ©terminĂšrent que le cambriolage avait Ă©tĂ© organisĂ© pour Ă©carter la police de cette hypothĂšse. Les dĂ©tectives trouvĂšrent Ă©galement la note mentionnant Stephanie Lazarus, une de leur collĂšgue et dĂ©cidĂšrent de poursuivre cette piste[26].

Les dĂ©tectives se penchĂšrent sur la vie de Lazarus au milieu des annĂ©es 1980. Un autre dĂ©tective rappela qu'Ă  cette Ă©poque, la plupart des officiers du LAPD avaient prĂ©fĂ©rĂ© un calibre 38 comme arme de secours. Les archives du dĂ©partement montrĂšrent que Lazarus possĂ©dait effectivement un Smith & Wesson Model 49.38 Ă  l'Ă©poque et l'avait signalĂ© volĂ© Ă  la police de Santa Monica, treize jours aprĂšs le meurtre. Étant donnĂ© que l'endroit oĂč Lazarus l'avait signalĂ© volĂ© se trouvait prĂšs d'une jetĂ©e populaire, ils supposĂšrent qu'elle avait jetĂ© l'arme dans l'ocĂ©an Pacifique.

Sans l'arme, l'ADN serait le seul moyen dĂ©finitif de relier le crime Ă  Lazarus. Les investigateurs rĂ©ussirent Ă  en recueillir de Lazarus, sans Ă©veiller ses soupçons et firent une comparaison avec l’échantillon prĂ©levĂ© sur la morsure. Les ADN correspondaient, ce qui prouvait que Lazarus Ă©tait bien la meurtriĂšre. Rob Bub, le superviseur de la division des homicides de Van Nuys, informa ses officiers supĂ©rieurs, jusqu'au chef William Bratton, ainsi que les procureurs principaux du bureau du procureur du comtĂ© de Los Angeles. L'arrestation de Lazarus fut soigneusement planifiĂ©e.

ApprĂ©ciĂ©e de ses pairs, Stephanie a gravi un Ă  un les Ă©chelons du LAPD. Promue dĂ©tective en 2006, elle s'occupait des affaires de vol et de falsification d'Ɠuvres d'art.

En juin 2009, le jour de l'arrestation, des dizaines d'officiers se levĂšrent avant l'aube. AprĂšs avoir Ă©tĂ© informĂ©s d'un mandat de perquisition Ă  l'encontre de la principale suspecte, ils prirent position Ă  proximitĂ© du domicile de Lazarus, Ă  Simi Valley. En parallĂšle, Lazarus, 49 ans, qui venait d'arriver Ă  son bureau, est informĂ© qu'un suspect, incarcĂ©rĂ© au sous-sol, dispose d'informations sur l'une de ses enquĂȘtes. Le chef Bratton avait ordonnĂ© que le siĂšge du LAPD soit utilisĂ© pour son arrestation puisque Lazarus devrait dĂ©poser son arme pour y entrer.

AprĂšs que Lazarus soit entrĂ© dans la salle d'interrogatoire, les inspecteurs lui expliquĂšrent qu'il s'agissait en rĂ©alitĂ© de quelques dĂ©tails qu'ils essayaient de rĂ©gler dans l'affaire Rasmussen, puisque son nom Ă©tait apparu dans l'enquĂȘte. Ils affirmĂšrent qu'ils souhaitaient un cadre privĂ© parce que, alors que Ruetten Ă©tait un ancien petit ami, Lazarus Ă©tait mariĂ© depuis longtemps Ă  quelqu'un d'autre, de surcroit un autre policier du LAPD et ils ne voulaient pas que sa vie privĂ©e devienne le sujet de ragots au bureau.

Les inspecteurs savaient qu'ils devraient faire preuve de prudence puisque Lazarus connaissait parfaitement les techniques d'interrogatoire de la police et de ses droits de recours au silence et à un avocat, qu'elle pouvait invoquer à tout moment. Lazarus a prétendu se souvenir de peu de choses en raison des années qui ont suivi, mais a progressivement révélé de plus en plus de connaissances jusqu'à ce qu'elle accuse ses collÚgues de la considérer comme une suspecte.

Les dĂ©tectives mentionnĂšrent qu'il Ă©tait possible qu'ils aient des preuves ADN de la scĂšne du crime et ont demandĂ© des Ă©chantillons d'ADN Ă  Lazarus qui refusa et quitta la piĂšce. Elle fut rapidement arrĂȘtĂ©e et accusĂ©e du meurtre. Les Ă©quipes de policiers de Simi Valley fouillĂšrent sa maison et trouvĂšrent son journal intime du milieu des annĂ©es 1980, avec de nombreuses mentions de son amour pour Ruetten et son dĂ©couragement face Ă  ses fiançailles avec Rasmussen (et aucune mention du vol de son arme). Son ordinateur montra Ă©galement qu'elle avait cherchĂ© sur Internet le nom de Ruetten Ă  plusieurs reprises. AprĂšs son arrestation, Lazarus fut autorisĂ©e Ă  prendre sa retraite anticipĂ©e du LAPD ; elle fut dĂ©tenue Ă  la prison du comtĂ© de Los Angeles[27].

Le procÚs débuta en janvier 2012. Les procureurs firent valoir que le mobile de Lazarus pour le meurtre de Sherri Rasmussen, était la jalousie.

En mars 2012, aprÚs plusieurs jours de délibérations, Lazarus (alors ùgée de 52 ans) fut reconnue coupable de meurtre au premier degré. Plus tard, elle fut condamnée à 27 ans de prison à vie et purge actuellement sa peine à la California Institution for Women, à Corona. Elle sera éligible à la libération conditionnelle en décembre 2034[28].

Lazarus déposa un appel de sa condamnation en mai 2013, auprÚs de la Cour d'appel de Californie mais celle-ci confirma sa condamnation.

Le rĂŽle du LAPD dans cette affaire ne fut pas clair : une criminaliste du LAPD allĂ©gua que le dĂ©partement avait dĂ©libĂ©rĂ©ment ignorĂ© les preuves qui liaient Lazarus au meurtre. Ainsi, les rĂ©sultats des tests ADN que Jennifer Francis avait menĂ© en tant que criminaliste dans la Division des enquĂȘtes scientifiques du LAPD, dĂ©terminĂšrent que Lazarus avait tuĂ© sa rivale, Sherri Rasmussen. Mais, Francis affirma Ă©galement que ses superviseurs lui ont suggĂ©rĂ© d'ignorer les preuves impliquant la policiĂšre et firent pression sur elle[29].

La répression de MacArthur Park

Le , un rassemblement demandant la dignité, le respect et l'amnistie pour les immigrants sans papiers eut lieu au MacArthur Park, Les organisateurs de la manifestation avaient obtenu les permis nécessaires pour tenir un tel rassemblement. Vers 17 h 15, quelques manifestants bloquÚrent la rue, ce que leur était expressément interdit. La police fit de nombreuses demandes afin que les manifestants obtempÚrent mais ceux-ci défiÚrent les autorités et commencÚrent à se rassembler en plus grand nombre.

Lorsque les tentatives échouÚrent, le commandement déclara le rassemblement comme illégal. L'ordre formel de dispersion fut donné mais un grand nombre de manifestants l'ignorÚrent. Les policiers formÚrent alors une ligne et avancÚrent afin de repousser les manifestants, permettant à ceux qui respectaient l'ordre de dispersion de se retirer. La plupart des manifestants quittÚrent la zone mais les autres, jetÚrent pierres et des bouteilles aux officiers. Il faut ajouter que les ordres furent donnés en anglais, à une foule qui était pour la plupart hispanique.

600 policiers environ tirĂšrent plus d'une centaine de projectiles en caoutchouc. 27 manifestants et 9 journalistes furent blessĂ©s. 5 personnes furent arrĂȘtĂ©es et au moins 50 civils dĂ©posĂšrent plainte contre le LAPD, concernant les mauvais traitements infligĂ©s par ses agents. La plupart des blessures furent causĂ©es par contact direct avec les policiers ou par contact accidentel (piĂ©tinement, poussĂ©e, chute, etc.). Sept Ă  quinze policiers furent blessĂ©s. L'incident eut un retentissement considĂ©rable dans les mĂ©dias parce que plusieurs journalistes furent poussĂ©s et blessĂ©s.

Christopher Dorner

ÂgĂ© de 33 ans, Christopher Dorner est militaire de rĂ©serve et ancien policier. En 2008, il est renvoyĂ© du LAPD pour avoir fait de fausses dĂ©clarations Ă  propos de l'une de ses supĂ©rieurs, Teresa Evans. Il l'avait accusĂ© d'avoir frappĂ© un suspect, ce qu'a plus tard dĂ©menti une commission d'enquĂȘte. Celle-ci avait par ailleurs notĂ© que les dĂ©clarations de Dorner Ă©taient intervenues juste aprĂšs qu'il eut reçu une Ă©valuation nĂ©gative de son travail par Evans.

Dorner ne digÚre pas cette exclusion : il publie sur internet un manifeste dans lequel il menace de mort toutes les personnes qu'il juge responsables de son renvoi et commence à mettre ses menaces à exécution. Il exécute froidement quatre personnes dont un policier et en blesse sévÚrement, un autre. Le LAPD, peu entraßné, est incapable de faire face à cette menace. Pour mettre la main sur Dorner, il sortit les grands moyens, puisque plus de 100 hommes seront lancés à sa poursuite aprÚs le premier meurtre. Aidée du FBI, la police plaça sous haute protection plus de 40 personnes citées dans le manifeste du suspect.

Cette vĂ©ritable chasse Ă  l'homme connut des dĂ©rapages. La police dut reconnaĂźtre une bavure, aprĂšs avoir tirĂ© sur deux civils qui sortaient d'un vĂ©hicule identique Ă  celui du suspect. Tout est bon pour accĂ©lĂ©rer la capture du fugitif : le maire de Los Angeles promit une rĂ©compense d'un million de dollars pour toute information permettant d'arrĂȘter Dorner. RepĂ©rĂ© par les autoritĂ©s aprĂšs avoir volĂ© un vĂ©hicule, le fugitif l'abandonna et se rĂ©fugia dans un chalet isolĂ© oĂč il Ă©changea des tirs avec les quelque 200 officiers qui l'encerclaient et alourdi le bilan de ses victimes, tuant un officier et en blessant griĂšvement un second. Le chalet prit feu aprĂšs une intervention du Swat. AprĂšs avoir dans un premier temps dĂ©menti l'information, la police reconnut dans la nuit avoir retrouvĂ© les restes d'un corps carbonisĂ© dans les dĂ©combres.

Luis Valenzuela et James Nichols

Luis Valenzuela et James Nichols, deux agents du LAPD furent accusĂ©s d'avoir violĂ© au moins quatre femmes, en service. Les plaignantes Ă©taient soit des informatrices du LAPD, soit des femmes qui avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es. En , Valenzuela et Nichols, commencĂšrent Ă  agresser sexuellement des femmes dans de nombreux endroits pendant leur service, parfois mĂȘme Ă  l'arriĂšre de leur voiture de patrouille. Les agressions se sont poursuivies jusqu'en , selon le bureau du procureur.

Les quatre victimes (19, 24, 25 et 34 ans au moment des agressions) furent arrĂȘtĂ©es Ă  plusieurs reprises par les deux policiers pour diverses infractions liĂ©es aux stupĂ©fiants.

La plus grande erreur du LAPD, semble ĂȘtre que le ministĂšre n'a pas enquĂȘtĂ© adĂ©quatement sur les accusations portĂ©es Ă  l'encontre des deux officiers. La premiĂšre accusation fut portĂ©e en , mais ce n'est qu'en , que l'affaire fut mise en lumiĂšre sous l'impulsion d'une victime qui avait intentĂ© un procĂšs civil contre les dĂ©tectives.

Valenzuela et Nichols furent également accusés de violence lors de l'arrestation de Brian Mulligan, un cadre de la Deutsche Bank. La police soutint que Mulligan était en proie à la drogue pendant son arrestation, mais Mulligan dit qu'il avait été enlevé, menacé et battu par les deux policiers. Valenzuela et Nichols furent relevés de leurs fonctions en 2013.

Russell Mecano

L'agent du LAPD, Russell Mecano offrit 200 dollars Ă  une jeune fille de 19 ans qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e, pour avoir des rapports sexuels. Lors d'un autre incident, Mecano menaça une jeune fille de 18 ans que si elle avait des rapports sexuels avec lui, il ne l'arrĂȘterait pas pour possession de marijuana.

Les deux victimes signalĂšrent les incidents et Mecano fut reconnu coupable en 2011, d'agression sexuelle.

Ronald Weekley Jr.

En , l'Ă©tudiant de 20 ans, faisait du skateboard prĂšs de chez lui quand il fut violemment arrĂȘtĂ© par quatre officiers du LAPD. La raison de l'arrestation de Weekley Ă©tait qu'il faisait du skateboard du mauvais cĂŽtĂ© de la rue. Weekley se retrouva avec le nez cassĂ© et une commotion cĂ©rĂ©brale.

Michelle Jordan

En , l'infirmiĂšre Michelle Jordan fut arrĂȘtĂ©e par le LAPD, pour conduite au volant, avec un tĂ©lĂ©phone portable. Jordan rĂ©sista aux agents et fut poussĂ©e au sol, arrĂȘtĂ©e, et menottĂ©e.

Heureusement pour Jordan, ĂągĂ©e de 34 ans, elle s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e dans un restaurant Del Taco dont les camĂ©ras de sĂ©curitĂ© avaient capturĂ© l'arrestation. AprĂšs que Jordan eut Ă©tĂ© menottĂ©e et se dirigeait vers la voiture de police, elle fut jetĂ©e Ă  terre par l'un des policiers, rĂ©coltant des ecchymoses et des Ă©raflures sur le visage, les Ă©paules et le corps.

Kennedy Garcia

En , Kennedy Garcia fut arrĂȘtĂ© par la police pour un incident de graffiti, tout comme les personnes prĂ©sentes dans le vĂ©hicule que Garcia Ă©tait sur le point d'emprunter. Garcia se mit Ă  fuir les agents qui l'avaient arrĂȘtĂ©, ce qui conduisit les autres suspects dĂ©tenus Ă  fuir Ă©galement.

D'autres officiers participant aux recherches ne furent apparemment pas informés que certains suspects étaient menottés. Quand ils trouvÚrent un suspect sous un SUV, ils lui tirÚrent dessus, disant que le reflet de métal qu'ils voyaient leur faisait penser que cet homme était une menace. Le reflet du métal, cependant, était les menottes qui le retenaient encore.

Abdul Arian

Le , Abdul Arian, 19 ans, grilla un feu rouge Ă  une intersection de Los Angeles. Arian refusa de s'arrĂȘter, ce qui entraĂźna une Ă©norme chasse Ă  l'homme.

Quand Arian s'est finalement arrĂȘtĂ©, il quitta sa voiture et pointa son tĂ©lĂ©phone portable sur les officiers, incitant ceux-ci Ă  tirer entre 80 et 150 balles sur l'adolescent et le tuant, sur le coup. Les policiers affirmĂšrent que le tĂ©lĂ©phone Ă©tait une arme de poing et les autoritĂ©s ont admis qu'Arian avait dĂ©clarĂ© qu'il avait une arme Ă  feu, mais la victime fut retrouvĂ©e sans arme.

Ses parents entamÚrent un procÚs contre le LAPD et réclamÚrent la somme de 120 millions de dollars, mais en 2013, les tribunaux ont jugé que la police n'était pas responsable de la mort d'Arian.

Ezell Ford

Un soir d’, alors qu’Ezell Ford se trouve sur la 65e rue avec un ami, il se fait arrĂȘter par deux policiers. Le premier, Sharlton Wampler est d’origine asiatique. Il sert depuis douze ans au LAPD. Son collĂšgue Antonio Villegas, un latino, a lui huit ans d’expĂ©rience dans la police.

Ces membres de l’anti-gang veulent effectuer un contrĂŽle d’identitĂ©, justifiĂ© par la suspicion que Ford avait pris des narcotiques. Selon la police, le jeune homme, atteint de troubles mentaux, aurait rĂ©sistĂ© et tentĂ© d’enlever le revolver d'un des officiers de son Ă©tui. Mais d’aprĂšs la famille, il obĂ©issait parfaitement aux ordres de la police et s’était mĂȘme couchĂ© Ă  terre. Selon une cousine, il aurait reçu trois balles dans le dos, une fois au sol. Ezell Ford, qui n’était pas armĂ©, est opĂ©rĂ© quelques heures aprĂšs son agression, sans succĂšs. La mĂšre du jeune homme dĂ©clare n’avoir pas Ă©tĂ© prĂ©venue de l’hospitalisation de son fils, ce que le LAPD dĂ©ment.

Un premier rapport du chef du LAPD, Charlie Beck, exonĂšre complĂštement les deux policiers. En , la commission de la police de LA considĂšre que l’attitude de Ford justifiait les tirs de Villegas, mais que les actions de Wampler avaient violĂ© les droits civiques de Ford et qu’il avait agi Ă  l’encontre des rĂšgles que doivent observer les policiers. Des conclusions que le commandement du LAPD dĂ©cidera d’ignorer. La famille de Ford, dĂ©fendu par Steven Lerman, l’avocat de Rodney King, a portĂ© plainte contre le LAPD.

Les dirigeants locaux des droits civils et certains médias sociaux établirent des comparaisons entre la mort de Ford et celle de Michael Brown à Ferguson, dans le Missouri, deux jours auparavant.

Alesia Thomas

L'officier Mary O'Callaghan a été condamnée en 2015, pour voies de fait sous couvert d'autorité, ce qui signifie qu'elle a abusé de son rÎle d'officier du LAPD[30].

O'Callaghan, 50 ans, a été accusé d'agression sous couvert d'autorité aprÚs qu'un procureur a fait valoir que l'enregistrement vidéo de son véhicule de fonction montrait que l'officier avait utilisé une force inutile lors de l'arrestation d'Alesia Thomas, en 2012.

Alesia Thomas, 35 ans, remit ses deux enfants Ă  la police de Los Angeles en juillet 2012, apparemment parce qu'elle Ă©tait toxicomane et qu'elle n'Ă©tait pas capable de s'occuper correctement d'eux. Thomas avait pris l'initiative de renoncer Ă  la garde. NĂ©anmoins, les policiers suivirent Thomas jusque chez elle, afin de l'arrĂȘter pour mise en danger d'enfant. Thomas rĂ©sista Ă  l'arrestation et la police la renversa et la menotta.

Une fois par terre, O’Callaghan a prĂ©ssĂ© la gorge de Thomas avec sa main et a menacĂ© de lui donner un coup de pied dans l’entrejambe, afin de la faire monter dans son vĂ©hicule. O'Callaghan a frappĂ© Thomas, Ă  plusieurs reprises.

La caméra vidéo du tableau de bord de la voiture de police enregistra les suffocations de Thomas qui succomba peu aprÚs.

Une vidĂ©o d’une camĂ©ra de tableau de bord d'un autre vĂ©hicule de patrouille – Ă©galement diffusĂ©e pendant le procĂšs – a montrĂ© O’Callaghan fumant une cigarette alors qu’elle jetait un coup d’Ɠil Ă  l’intĂ©rieur de la voiture Ă  Thomas, dont les jambes Ă©taient attachĂ©es avec une entrave en nylon. "Ce n'est pas bon signe", a dĂ©clarĂ© O'Callaghan Ă  haute voix dans la vidĂ©o.

Selon les résultats de l'autopsie, l'intoxication à la cocaïne était probablement un "facteur majeur" dans la mort de Thomas, bien que le rapport du coroner énumÚre la cause du décÚs comme indéterminée.

O'Callaghan qui servait comme officier du LAPD depuis 18 ans, fut relevée de ses fonctions sans solde et a été inculpé au pénal en octobre 2013. Au civil, elle fut condamnée à une peine maximale de trois ans, mais elle ne purgea qu'environ 16 mois dans la prison du comté, et les 20 mois restants de sa peine furent purgés sous surveillance.

Dans la culture populaire

Télévision

La sĂ©rie Badge 714 (parfois intitulĂ©e le Badge de l'honneur ou Coup de filet - titre original Dragnet) est crĂ©Ă©e par Jack Webb et diffusĂ©e entre le et le . Cette sĂ©rie met en scĂšne les enquĂȘtes de Joe Friday, policier Ă  Los Angeles arborant le badge numĂ©ro 714.

Le policier de fiction le plus connu de la police Los Angeles est le lieutenant Columbo de la sĂ©rie du mĂȘme nom (1968-2003).

La série télévisée The Shield (2002-2008) se déroule à Los Angeles au sein du LAPD et s'inspire fortement de l'histoire du scandale du Rampart, précisément de son unité antigang le C.R.A.S.H. (la « Strike team » dans la série).

Depuis 2009, la série télévisée américaine Southland, diffusée sur NBC puis sur la chaßne cùblée TNT, décrit la vie et le travail quotidien de policiers à Los Angeles, dans une approche qui se veut la plus réaliste possible.

Depuis 2014, la série télévisée Harry Bosch est produite par Amazon Prime; elle se base sur les romans Harry Bosch de Michael Connely.

Les sĂ©ries The Closer : L.A. EnquĂȘtes prioritaires (2005), Life (2007), Major Crimes (2012), L'Arme Fatale (2016), Training Day (2017) et Tommy (2020) ont Ă©galement pour cadre, la police de Los Angeles.

Dans la série S.W.A.T créée par Shawn Ryan et Aaron Rahsaan Thomas, et diffusée depuis le 2 novembre 2017 sur le réseau CBS. Il s'agit d'une reprise de la série Section 4, diffusée dÚs 1975.

Dans la série The Rookie: Le flic de Los Angeles une série télévisée américaine créée par Alexi Hawley et diffusée depuis le 16 octobre 2018 sur le réseau ABC. Nous suivons le chemin de nouvelles recrues du LAPD.

Cinéma

En 1987, 1989, 1992 et 1998, Martin Riggs (Mel Gibson) et Roger Murtaugh (Danny Glover) sont policiers au LAPD dans la quadrilogie L'Arme fatale et la sĂ©rie du mĂȘme nom.

Le film Colors (1988) narre la lutte entre le LAPD et les gangs de Los Angeles.

En 1989, dans le film Tango et Cash, Sylvester Stallone (Raymond « Ray » Tango) et Kurt Russell (Gabriel « Gabe » Cash) incarnent deux policiers du LAPD qui se disputent le titre de meilleur policier de la ville.

Le LAPD est un élément de fond dans les films Assaut (1976), Heat (1995), PiÚge de Cristal (1988), Police Fédérale Los Angeles (1985), Le Flic de Beverly Hills (1984), Dark Blue (2003), Au bout de la nuit (2008), Harcelés (2008), Affaires privées (1990), Flic de Haut Vol (1999), Rush Hour, Bad Times, Demolition Man, Predator 2, The Call, Showtime, Hollywood Homicide, Cop, Speed, Point Break, Dahlia Noir, Strange Days, La RelÚve, Ricochet, Meurtre en suspens, l'Echange...

Cela en fait l'un des départements de police les plus représentés au cinéma.

Le film Training Day (2001) confronte une jeune recrue de la police de L.A (Ethan Hawke) à un vétéran de la lutte antidrogue (Denzel Washington) qui opÚre depuis douze ans dans les quartiers les plus chauds de la ville.

Les hommes de l'Ombre (1996) et Gangster Squad (2013) mettent en scÚne des unités spéciales de lutte contre le crime.

Le film S.W.A.T. unité d'élite de Clark Johnson (2003), Colin Farrell, Samuel L. Jackson, Michelle Rodríguez et LL Cool J incarnent des officiers des forces spéciales du SWAT de Los Angeles.

Le film Rampart en 2011 narre la descente aux enfers d'un officier violent, le Lieutenant Brown, ses relations tendues avec sa famille, à la fin des années 1990 à Los Angeles. Ce film se base sur le scandale Rampart, qui sera également évoqué dans LAbyrinth (2017).

En 2013, le film End of Watch (2012) met en scĂšne deux policiers du LAPD qui patrouillent dans les rues de South Central. Ils se filment en vidĂ©o et disposent de petites camĂ©ras fixĂ©es sur leur uniforme. À travers leurs actions et leurs dĂ©couvertes, ils finissent par dĂ©ranger un cartel mexicain, qui met un contrat sur leur tĂȘte.

Le film Bright (2017) se dĂ©roule dans un Los Angeles alternatif oĂč les humains, les orcs et les elfes cohabitent. Le film suit le quotidien mouvementĂ© d'un policier humain et de son coĂ©quipier orc.

Le film City of Lies (2018) met en scĂšne l'enquĂȘte de l'inspecteur Russell Poole, sur la corruption au sein de la division Rampart, liĂ©e aux assassinats des rappeurs The Notorious B.I.G. et Tupac Shakur et au label de ce dernier, Death Row Records.

Littérature

L'univers du LAPD sert de toile de fond à de nombreuses Ɠuvres de fiction, notamment aux romans de James Ellroy Le Dahlia noir (1987), Le Grand Nulle part, L.A. Confidential et aux aventures de Harry Bosch (de Michael Connely).

Le livre L.A.byrinthe de Randall Sullivan suit pas Ă  pas l’enquĂȘte de l’inspecteur Russell Poole pour offrir une plongĂ©e dans l’univers sanglant du gangsta rap californien, mais surtout dans les labyrinthes les plus obscurs d’une police de Los Angeles corrompue.

LAPD'53 de James Ellroy raconte l'année la plus sanglante dans l'histoire de la police de Los Angeles: 1953. Ellroy restitue cette époque si particuliÚre, commentant des images d'archives macabres et fascinantes. C'est prÚs de 200 pages de récit de James Ellroy qui décortique les clichés, nous livre ses théories (ses fantasmes aussi), nous expose l'histoire de ce Los Angeles de 1953, ses habitudes, ses stigmates, ses rumeurs, sa police (que Parker va rendre plus répressive et tenter d'éradiquer la corruption qui pullule en son sein).

Jeux

Le jeu vidéo Future Cop L.A.P.D. (1998) permet au joueur de contrÎler un robot, appelé "X1-Alpha", spécialement construit pour combattre le crime organisé à Los Angeles en 2098.

En 2003, le jeu de rĂŽle COPS proposait de jouer des membres d'une section fictive du LAPD : les COPS.

L.A. Noire, jeu vidĂ©o d'action/aventure, se dĂ©roule dans le Los Angeles des annĂ©es 1940. Le joueur y incarne Cole Phelps, un inspecteur du LAPD qui doit rĂ©soudre des enquĂȘtes dans les diffĂ©rents services de police proposĂ©s (criminelle, mƓurs, circulation, etc.). Certaines enquĂȘtes s'inspirent de faits rĂ©els, tels que l'affaire du Dahlia noir. Le jeu est sorti en France le .

Le jeu Grand Theft Auto V (2013) reprend lui aussi l'univers fictif de Los Angeles (avec la ville fictive de Los Santos) et le LAPD a pour nom LSPD.

Divers

Une chanson de l'album Ignition (1992) du groupe de punk rock californien The Offspring dénonce les violences du LAPD.

Références

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Voir aussi

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Articles connexes

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