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Demolition Man

Demolition Man ou Le Destructeur au Canada francophone est un film de science-fiction américain réalisé par Marco Brambilla et sorti en 1993.

Demolition Man
Description de l'image Demolition Man Logo.png.
Titre québécois Le destructeur
Titre original Demolition Man
RĂ©alisation Marco Brambilla
Scénario Peter M. Lenkov
Robert Reneau
Daniel Waters
Musique Elliot Goldenthal
Acteurs principaux
Sociétés de production Warner Bros.
Silver Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction
Durée 115 minutes
Sortie 1993

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

À Los Angeles en 1996, Simon Phoenix, un psychopathe traquĂ© par la police et qui a transformĂ© la ville en zone de guerre, s'est emparĂ© d'une trentaine d'otages avant de se rĂ©fugier dans une planque pleine d'armes et d'explosifs. Alors que ses supĂ©rieurs hĂ©sitent quant aux mĂ©thodes Ă  employer, le sergent de police John Spartan, surnommĂ© Demolition Man (littĂ©ralement « le dĂ©molisseur ») en raison de ses mĂ©thodes expĂ©ditives, dĂ©cide de passer Ă  l'action et parvient Ă  s'introduire dans le repaire de Phoenix. Ce dernier refuse de se rendre et dĂ©clenche une formidable explosion durant laquelle les 30 otages trouvent la mort. John Spartan est accusĂ© d'homicide par imprudence et est condamnĂ© Ă  une longue peine d'hibernation et de rĂ©Ă©ducation au cryo-pĂ©nitencier de Californie : il y est cryogĂ©nisĂ© et devra subir pendant 70 ans une sorte de lavage de cerveau, au terme duquel il devrait ĂȘtre un citoyen qui ne reprĂ©sente plus aucun danger pour les autres, avant d'ĂȘtre sorti de son Ă©tat d'hibernation. Phoenix est Ă©galement condamnĂ© Ă  une peine de dĂ©tention Ă  vie au cryo-pĂ©nitencier.

En 2032, la sociĂ©tĂ© est dĂ©sormais non violente, le dernier meurtre remontant au 25 septembre 2010. Simon Phoenix est dĂ©congelĂ© plus tĂŽt que prĂ©vu et, ne s'avĂ©rant nullement guĂ©ri de ses pulsions agressives, parvient Ă  s'Ă©chapper de la cryo-prison aprĂšs avoir tuĂ© plusieurs personnes. La police, ne sachant plus comment lutter contre de tels criminels, dĂ©cide de recourir Ă  un policier plus expĂ©rimentĂ© en la matiĂšre : John Spartan. Elle sort Spartan de son hibernation trente-quatre ans plus tĂŽt que prĂ©vu et, en Ă©change de sa libĂ©ration dĂ©finitive, le charge d'arrĂȘter son ennemi de longue date, Phoenix, avec l'aide des policiers Lenina Huxley et Alfredo Garcia. Au fil de son enquĂȘte, Spartan dĂ©couvrira un monde aseptisĂ©, oĂč dire des gros mots est passible d'amende et oĂč l'on fait l'amour par ordinateurs interposĂ©s.

Fiche technique

Producteurs délégués : Steven Bratter, Pete Catalano, Aaron Schwab, Faye Schwab et Craig Sheffer
Coproducteurs : Steven Fazekas, Jacqueline George et James Herbert

Distribution

Production

GenÚse et développement

La premiÚre version du script est vendue en 1988. Le ton est alors bien plus sombre que le film sorti en salles. Peter M. Lenkov a écrit la premiÚre version alors qu'il était assistant de production. L'idée de départ est venue alors qu'il conduisait sa voiture avec une boom box cassée sur la banquette arriÚre qui jouait de maniÚre répétitive la chanson Demolition Man écrite par Sting. Les paroles « Don't mess around with the Demolition Man » (« Ne plaisante pas avec le Demolition Man ») le marquent. Il s'inspire par ailleurs des émissions télévisées policiÚres comme COPS[1].

Le processus d'Ă©criture du film a Ă©tĂ© assez complexe. Plusieurs scĂ©naristes ont Ă©tĂ© impliquĂ©s pour Ă©crire plusieurs Ă©bauches d'aprĂšs des demandes parfois extrĂȘmement divergentes des diffĂ©rents producteurs. Peter M. Lenkov, Jonathan Lemkin et Craig Sheffer voulaient tous participer et travaillaient parfois en mĂȘme temps sur des versions diffĂ©rentes. Le producteur Joel Silver a ensuite pris les choses en main. Il a donnĂ© Ă  tous ces scĂ©naristes une somme importante pour qu'ils quittent le projet. Il se base alors principalement sur la version de Jonathan Lemkin qui sera retravaillĂ©e par Daniel Waters avec lequel il avait collaborĂ© sur Les Aventures de Ford Fairlane (1990). Fred Dekker a Ă©galement participĂ© au script. C'est notamment lui qui suggĂšre le prologue du film se dĂ©roulant en 1996[1]. Jonathan Lemkin et Fred Dekker ne seront pas crĂ©ditĂ©s au gĂ©nĂ©rique en raison des rĂšgles de la Writers Guild of America[1].

Attribution des rĂŽles

Les premiers choix pour incarner John Spartan et Simon Phoenix étaient Steven Seagal pour Spartan et Jean-Claude Van Damme pour Phoenix, mais les deux comédiens ont refusé. AprÚs avoir obtenu le rÎle principal, Sylvester Stallone a proposé celui de Simon Phoenix à Jackie Chan, mais ce dernier ne voulait pas jouer le rÎle d'un méchant[1]. Wesley Snipes endosse donc le rÎle de l'antagoniste.

À l'origine, Lenina Huxley Ă©tait interprĂ©tĂ©e par Lori Petty, mais elle est remplacĂ©e par Sandra Bullock aprĂšs quelques jours de tournage[1].

Dans les figurants, on retrouve Jack Black, crĂ©ditĂ© dans le gĂ©nĂ©rique de fin mais inconnu Ă  l'Ă©poque. On notera aussi la prĂ©sence du catcheur Jesse Ventura dans les hommes de Simon PhƓnix .

Wesley Snipes a tellement détesté se teindre en blond qu'il a décidé de se faire la boule à zéro, à la fin du tournage du film.

Tournage

Le tournage a lieu de février à juillet 1993. Alors qu'il se déroule en partie à Louisville (Kentucky), il a lieu majoritairement en Californie : Thousand Oaks, Pasadena, San Diego (Palais des congrÚs), West Hollywood (Pacific Design Center), Westlake Village, Irvine, Los Angeles (Hollywood Hills, 105 Freeway, Figueroa Street, Eagle Rock, Palais des congrÚs, ...), bùtiment d'Hughes Aircraft à El Segundo et dans les Warner Bros. Studios de Burbank[4].

Pour les décors du film, Marco Brambilla a voulu que le film ressemble à l'intérieur des magasins Neiman Marcus[1].

Musique

Bande originale

Demolition Man
The Original Orchestral Score

Albums de Elliot Goldenthal

La musique du film est composée par Elliot Goldenthal, qui livre une partition trÚs influencée de modernisme. Le compositeur remporte le prix de la meilleure bande originale, décerné par l'American Society of Composers, Authors and Publishers en 1994.

Liste des titres
  1. Dies Irae – 1:51
  2. Fire Fight – 1:35
  3. Guilty as Charged – 1:44
  4. Action, Guns, Fun – 1:26
  5. Machine Waltz – 1:56
  6. Defrosting – 1:43
  7. Confronting the Chief – 0:32
  8. Museum Dis Duel – 1:56
  9. Subterranean Slugfest – 1:44
  10. Meeting Coctaeu – 1:42
  11. Tracking Simon Phoenix – 3:03
  12. Obligatory Car Chase – 3:06
  13. Flawless Pearl – 1:15
  14. Final Confrontation – 1:56
  15. Code 187 – 0:41
  16. Silver Screen Kiss – 1:30

Demolition Man EP

Demolition Man
Bande originale de Sting
Sortie Drapeau des États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni
Enregistré 1993
Live :

Live :
Villa Manin, Codroipo, Drapeau de l'Italie Italie
Durée 35:13
Genre Pop rock
Producteur Sting
Label A&M Records
Critique

Albums de Sting

Demolition Man est un EP de 6 chansons de Sting sorti en parallÚle du film. La chanson du générique de fin, Demolition Man, y est présente. C'est un remix-reprise d'une chanson écrite par Sting et interprétée par Grace Jones dans les années 1980. Les autres chansons présentes sur le maxi sont des versions live de titres de Sting.

Liste des titres
  1. Demolition Man (Sting) – 5:27
  2. King of Pain (Live) (Sting) – 7:21
  3. Shape of my Heart (Live) (Sting, Dominic Miller) – 4:32
  4. Love Is Stronger Than Justice (The Munificent Seven) (Live) (Sting) – 7:29
  5. It's Probably Me (Live) (Eric Clapton, Michael Kamen, Sting) – 6:18
  6. A Day in the Life (Live) (John Lennon, Paul McCartney) – 4:06
Crédits

Accueil

Accueil critique

Le film reçoit des critiques mitigĂ©es Ă  sa sortie. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 60% d'opinions favorables pour 43 critiques et une note moyenne de 5,6⁄10. Le consensus suivant rĂ©sume les critiques compilĂ©es par le site : « Shoot 'em up de science-fiction meilleur que la moyenne avec un courant sous-jacent satirique, Demolition Man est renforcĂ© par les solides performances de Sylvester Stallone, Wesley Snipes et Sandra Bullock[7] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 34⁄100 pour 9 critiques[8].

Kenneth Turan du Los Angeles Times a écrit que le film ne donnait pas aux fans d'action ce qu'ils désiraient, mais remplaçait le commentaire satirique déplacé. Vincent Canby, du New York Times, le qualifiait "d'artefact important de notre époque, ou au moins de cette semaine". Richard Schickel, de Time, a écrit: "Une satire sociale aiguë est presque minée par des explosions excessives et des casting imprudents".

Box-office

Aux États-Unis, le film prend la tĂȘte du box-office pour sa premiĂšre semaine d'exploitation en octobre 1993[9]. En France, le film ne sort qu'en 1994, totalise 1 729 811 entrĂ©es et se classe 19e au box-office annuel. C'est le plus grand succĂšs de Wesley Snipes de sa carriĂšre sorti en France.

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
58 055 768 $[10] [11] 6[11]
Drapeau de la France France 1 729 811 entrĂ©es[12]
Monde Total mondial 159 055 768 $[13] - -

Distinctions

Source : Internet Movie Database[14]

RĂ©compense

Nominations

Autour du film

RĂ©fĂ©rences Ă  d'autres Ɠuvres

  • Dans le bureau de Lenina Huxley, on peut apercevoir une affiche du film L'Arme fatale 3. Ce film est produit par Joel Silver, tout comme Demolition Man. De plus, lors de l'arrestation de Simon Phoenix, on voit un policier trĂšs en colĂšre contre John Spartan. Ce policier n'est autre que l'acteur Steve Kahan qui incarnait le capitaine Murphy, le supĂ©rieur de Martin Riggs et Roger Murtaugh, dans les quatre films de la saga L'Arme fatale. Dans le bureau de Lenina Huxley, on peut Ă©galement voir une affiche des Red Hot Chili Peppers[1].
  • En parlant Ă  un ordinateur dans la rue, Simon Phoenix s'Ă©nerve et dit « Magne toi Carl, oĂč sont ces putains de flingues ? ». CARL (Cerveau Analytique de Recherche et de Liaison) est le nom de l'ordinateur HAL 9000 dans la version française de 2001, l'OdyssĂ©e de l'espace.
  • Les nom et prĂ©nom de Lenina Huxley sont une rĂ©fĂ©rence Ă  l'Ă©crivain Aldous Huxley et Ă  son roman d'anticipation Le Meilleur des mondes, publiĂ© en 1932, dont un des personnages principaux s'appelle Lenina. Le roman a par ailleurs en partie inspirĂ© les scĂ©naristes du film[1].
  • Pour la scĂšne de sexe virtuelle, le rĂ©alisateur avoue s'ĂȘtre inspirĂ© du film Brainstorm (1983)[1].
  • La phrase de Bob « greetings and salutations » est un clin d'Ɠil Ă  celle de Christian Slater dans le film Fatal Games (1989). L'interprĂšte de Bob, Glenn Shadix, joue Ă©galement dans Fatal Games dont le scĂ©nariste est Daniel Waters, coscĂ©nariste de Demolition Man[1].
  • Quand il arrive au musĂ©e, John Spartan lance Ă  Alfredo Garcia « Use the force Luke Skywalker » en rĂ©fĂ©rence au personnage de Star Wars[1].

Commentaires

  • Dans le futur, tous les restaurants sont des Pizza Hut. Cependant, dans la version originale ce sont des Taco Bell[15]. Les logos ont Ă©tĂ© changĂ©s pour la distribution du film dans certains pays, Taco Bell Ă©tant peu connu Ă  l'international.
  • Lenina Huxley apprend Ă  John Spartan qu'un nouvel amendement a Ă©tĂ© votĂ© pour permettre Ă  Arnold Schwarzenegger de devenir prĂ©sident des États-Unis malgrĂ© sa nationalitĂ© autrichienne. Ce passage est un clin d'oeil en rĂ©ponse Ă  l'ajout de Sylvester Stallone en tant que Terminator par Schwarzenegger dans le film Last Action Hero. C'est aussi une rĂ©fĂ©rence Ă  Ronald Reagan qui fut acteur dans les annĂ©es 1950 avant de devenir prĂ©sident des États-Unis dans les annĂ©es 1980.
  • Le fusil d'assaut que Simon Phoenix rĂ©cupĂšre au musĂ©e est un HK G11 , un fusil expĂ©rimental allemand qui, s'il n'est pas Ă©lectrique comme dans le film, tire des munitions sans Ă©tui.
  • Les voitures de la police sont des Ultralite, un prototype de la marque General Motors.
  • Wesley Snipes et Bill Cobbs ont jouĂ© prĂ©cĂ©demment dans New Jack City. Il rejouera aussi dans Expendables 3 avec Sylvester Stallone.
  • Il s'agit de l'un des seuls films oĂč Sylvester Stallone n'est pas doublĂ© par sa voix française rĂ©guliĂšre Alain Dorval. C'est Richard Darbois, voix francophone habituelle d'Harrison Ford, qui occupe ce poste.

Produits dérivés

Une novélisation est écrite par Robert Tine (en) (sous le pseudonyme de Richard Osborne) et publiée en novembre 1993[16] - [17]. Elle précise notamment que Bob l'assistant est eunuque, castré à la demande du Dr Raymond Cocteau pour freiner ses ambitions[1].

En avril 1994, Williams Electronics Games sort un flipper Demolition Man, réalisé par Dennis Nordman. Le jeu reprend des sons du film et les voix de Sylvester Stallone et Wesley Snipes.

Un jeu vidéo d'action multiplateforme Demolition Man est sorti en 1995 sur Mega Drive, Mega-CD, Super NES tandis que la version 3DO est sortie quant à elle en 1994.

Projet de suite

En mai 2020, lors d'un entretien, Sylvester Stallone confirme qu'une suite est en développement[18] - [19].

RĂ©fĂ©rences dans d'autres Ɠuvres

Dans Tekken 5, le look d'un personnage nommĂ© Raven ressemble Ă©normĂ©ment Ă  celui du personnage de Wesley Snipes. Raven prononce par ailleurs la mĂȘme rĂ©plique « Rendez-vous en enfer » (« I'll see you in hell » en VO).

Notes et références

  1. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database.
  3. https://www.cnc.fr/professionnels/visas-et-classification/84315
  4. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  5. (en) review Demolition Man OST - AllMusic.com
  6. (en) Demolition Man EP - AllMusic.com.
  7. (en) « Demolition Man (1993) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  8. (en) « titre Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  9. (en) David J. Fox, « Weekend Box Office Stallone, Snipes: Action at Box Office », The Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. (en) « Demolition Man », sur Box Office Mojo (consulté le )
  11. (en) « Demolition Man - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  12. « Demolition Man », sur JP box-office.com (consulté le )
  13. (en) « Demolition Man », sur The Numbers (consulté le )
  14. (en) Distinctions principales sur l’Internet Movie Database
  15. (en) [vidéo] Extrait de Demolition Man (version américaine) sur YouTube
  16. (en) Robert Tine, Demolition Man, Signet Books, (ISBN 0451180798)
  17. (en) Richard Osborne, « Demolition man » Inscription nécessaire, Signet,
  18. « Demolition Man : une suite va ĂȘtre tournĂ©e selon Stallone ! », sur AllocinĂ©, (consultĂ© le )
  19. (en) « Demolition Man 2 in the Works at Warner Bros. - IGN » (consulté le )

Liens externes

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