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Geoffroy de Lagasnerie

Geoffroy de Lagasnerie, de son nom complet Geoffroy Daniel de Lagasnerie[1], né le [2] à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), est un philosophe et sociologue[3] français.

Geoffroy de Lagasnerie
Geoffroy de Lagasnerie Ă  Paris, en 2019.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Geoffroy Daniel de Lagasnerie
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thĂšse
Site web

Il est considéré comme une figure de la gauche radicale[4] - [5] - [6].

Biographie

Famille et vie personnelle

Geoffroy de Lagasnerie est le troisiĂšme enfant issu du mariage de Jean-François Daniel de Lagasnerie, ingĂ©nieur diplĂŽmĂ© de l'École nationale supĂ©rieure de l'aĂ©ronautique et de l'espace, issu de la famille Daniel de Lagasnerie, appartenant Ă  la bourgeoisie du Limousin[7], et d'AgnĂšs de GoĂżs de Meyzerac, issue d'une ancienne famille de la noblesse du Vivarais[8].

Il se pacse avec Didier Eribon en 2003[9].

CarriĂšre

Ancien Ă©lĂšve de l'École normale supĂ©rieure de Cachan (qu’il intĂšgre en 2003 au terme de trois annĂ©es de prĂ©pa B/L[10]), il est agrĂ©gĂ© de sciences Ă©conomiques et sociales[11] - [12]. Il commence une premiĂšre thĂšse[13] avec FrĂ©dĂ©rique Matonti en 2006, puis change de directeur en cours de route et s'inscrit avec le sociologue Jean-Louis Fabiani[14]. Il soutient finalement une thĂšse de sociologie[15] Ă  l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales en 2012, sous la direction de ce dernier[16]. À l'inverse de la commission scientifique de l'EHESS qui a autorisĂ© la soutenance, des deux prĂ©-rapporteurs et de trois autres membres du jury, Christian Topalov, professeur de sociologie et ancien directeur au CNRS, Ă©met un avis dĂ©favorable sur la qualitĂ© de la thĂšse, son intervention ayant pour consĂ©quence que Lagasnerie n'obtient pas les fĂ©licitations du jury[14].

Depuis septembre 2013, il est professeur de philosophie et sociologie Ă  l'École nationale supĂ©rieure d'arts de Paris-Cergy[17].

Il est titulaire d'une habilitation à diriger des recherches soutenue à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2018[3].

Il dirige la collection « À venir » aux Ă©ditions Fayard[18]. Il fait notamment publier — outre ses propres livres — des ouvrages de Joan W. Scott, Didier Eribon, Judith Butler, Pierre Bergounioux. À partir de 2023, et Ă  la suite de son dĂ©part des Ă©ditions Fayard, il dirige la collection « Nouvel avenir » aux Ă©ditions Flammarion.

Ses travaux portent notamment sur la philosophie politique, la théorie critique, la sociologie du droit et la sociologie des intellectuels. Ses ouvrages sont traduits dans plusieurs langues dans divers pays[19] - [20] - [21] - [22] - [23] - [24].

En 2015, il est classé par le magazine Les Inrockuptibles parmi les cent créateurs qui, dans tous les domaines, « réinventent la culture »[25].

ƒuvres principales

Logique de la création

Dans Logique de la crĂ©ation. Sur l'UniversitĂ©, la vie intellectuelle et les conditions de l'innovation (2011), Geoffroy de Lagasnerie dĂ©nonce « le grand renfermement des universitaires sur eux-mĂȘmes au sein de l’UniversitĂ© »[26], oĂč se maintient selon lui une « idĂ©ologie de la recherche obsĂ©dĂ©e par l’idĂ©e de maintenir une frontiĂšre entre l’interne et l’externe, les professionnels et les profanes » qui conduit Ă  « dĂ©truire l’idĂ©e mĂȘme de s’adresser Ă  d’autres publics et de construire sa pensĂ©e en interaction avec l’espace social »[27].

Il fait l'Ă©loge des intellectuels comme Bourdieu, Foucault, Deleuze, Derrida[28], qui, en Ă©voluant en marge de l'institution, ont pu selon lui s'Ă©manciper des dogmes pour aboutir Ă  des « dĂ©marches authentiquement crĂ©atrices » qui « se dĂ©finissent par leur souci de s’adresser Ă  des publics hĂ©tĂ©rogĂšnes, indĂ©terminĂ©s et surtout Ă  venir »[27].

La DerniÚre Leçon de Michel Foucault

À partir des derniers cours donnĂ©s par Michel Foucault au CollĂšge de France, Geoffroy de Lagasnerie souhaite dĂ©velopper une philosophie de l’émancipation Ă  l’ùre nĂ©olibĂ©rale[29], et se demande comment concevoir « une investigation critique du nĂ©olibĂ©ralisme qui ne prĂ©senterait pas de maniĂšre valorisĂ©e ce que le nĂ©olibĂ©ralisme a dĂ©fait, qui ne s’adosserait pas, consciemment ou inconsciemment, aux valeurs prĂ©libĂ©rales », qu'il juge autoritaires et bureaucratiques[30].

Serge Halimi remarque, dans Le Monde diplomatique, que les positions de l'auteur le placent aux antipodes de celles de Jean-Claude Michéa[31], et y voit « les deux pÎles entre lesquels tùtonne la gauche française »[30].

L'Art de la révolte. Snowden, Assange, Manning

Geoffroy de Lagasnerie consacre cet ouvrage aux lanceurs d'alerte et activistes Edward Snowden, Julian Assange, et Chelsea Manning, qu'il qualifie de « personnages exemplaires »[32], et qui, selon lui, « font quelque chose de singulier qui est d’inventer une nouvelle maniĂšre de se rĂ©volter, de faire de la politique, de comprendre ce qu’est un sujet politique »[33] par leur action consistant Ă  « rĂ©activer l’exigence dĂ©mocratique, Ă  l’heure oĂč les États utilisent les prĂ©textes de la lutte contre le terrorisme et de la prĂ©servation de la sĂ©curitĂ© nationale pour multiplier les dispositifs d’exception »[32].

En 2016, Geoffroy de Lagasnerie organise une journĂ©e consacrĂ©e aux thĂšmes de L'Art de la rĂ©volte, dans le cadre du festival « Hors Piste » du Centre Pompidou, avec le concours de l'École nationale supĂ©rieure d'arts de Paris-Cergy et de l'artiste Sylvie Blocher[34]. Outre plusieurs intervenants issus du monde artistique et acadĂ©mique, comme CĂ©line Sciamma ou Achille Mbembe, on y retrouve Julian Assange, interrogĂ© par Skype. Les organisateurs veulent voir dans cette journĂ©e « quelque chose qui pourra valoir comme des Ă©tats gĂ©nĂ©raux de la politique contemporaine[35]. »

Juger. L'État pĂ©nal face Ă  la sociologie

Dans cet essai, Geoffroy de Lagasnerie s'intĂ©resse aux logiques de l'État rĂ©pressif et Ă©labore une critique radicale du droit pĂ©nal au croisement des questions du pouvoir et de la violence[36] - [37]. Il voit dans le tribunal « l’un des lieux les plus violents de la vie sociale » oĂč l'État oriente « notre regard vers des individus plutĂŽt que vers des phĂ©nomĂšnes collectifs »[38] et conteste la notion de responsabilitĂ© individuelle, en s'appuyant sur les travaux du sociologue Paul Fauconnet[39].

En s'inspirant de la justice rĂ©paratrice, Lagasnerie souhaite repenser « une gestion des illĂ©galismes qui s’émanciperait de la logique de la pĂ©nalitĂ© et de la rĂ©pression »[39] pour aboutir Ă  un « droit non pĂ©nal » et une justice plus dĂ©mocratique, qui « ne fonctionnerait plus Ă  la souverainetĂ© »[39] et qui serait « au service des individus et non un ordre qui s’impose Ă  eux — victimes comme auteurs d’ailleurs — de l’extĂ©rieur »[38].

Penser dans un monde mauvais

Cet essai est dĂ©crit par Les Inrocks comme une « sorte de discours de la mĂ©thode adressĂ© Ă  ceux qui voudraient concilier Ă©criture thĂ©orique et pratique contestataire, ou qui ne mesurent pas encore que toute forme d’écriture thĂ©orique ambitieuse constitue, en soi, une pratique contestataire »[40].

Lagasnerie veut placer la question de l'articulation de l'activitĂ© intellectuelle au monde rĂ©el au cƓur de la rĂ©flexivitĂ© des chercheurs en sciences sociales[41], et vise ainsi Ă  « concevoir une pratique des sciences sociales qui soient en mĂȘme temps une pratique de connaissance et une pratique dĂ©stabilisatrice »[40]. Il critique ce que Michel Foucault appelle « la grande confrĂ©rie de l'Ă©rudition inutile », dont la production d'un savoir vrai, neutre et « dĂ©sengagĂ© » lui apparaĂźt comme une « collaboration objective » Ă  l'ordre social[42]. Il invite Ă  « penser par systĂšme » et non plus par objet, pour « dĂ©construire les systĂšmes de pouvoir qui nous produisent inconsciemment » et ainsi retrouver la vocation subversive des sciences sociales[42].

La Conscience politique

La Conscience politique (2019) est une tentative de « clore le cycle de la thĂ©orie politique » traditionnelle, que Geoffroy de Lagasnerie juge productrice de « rĂ©cits qui se font passer pour du savoir alors qu’ils relĂšvent de la mythologie » et dont le vocabulaire, selon lui, ne « nous permet tout simplement pas de comprendre la vĂ©ritĂ© de notre condition »[43]. Il cherche donc Ă  inventer un nouveau langage politique, qui permettrait de s'affranchir « d’une forme de lĂ©gitimisme inscrit dans la pensĂ©e du droit et de l’État »[44]. Il opĂšre une critique gĂ©nĂ©rale contre la philosophie politique et certains de ses reprĂ©sentants, comme Thomas Hobbes, Giorgio Agamben, David Graeber ou Chantal Mouffe[45], mais Ă©galement le ComitĂ© invisible qui, selon lui, n'a « aucun rapport avec la contestation rĂ©elle »[43].

Geoffroy de Lagasnerie fonde ce nouveau langage d'opposition sur les analyses du Black Panther Party, notamment sur la nature « coloniale » du rapport entre les Noirs et la loi amĂ©ricaine. Ainsi, selon lui, « voter, c’est utiliser l’État pour imposer sa volontĂ© Ă  quelqu’un d’étranger Ă  soi », et « c’est Ă  dĂ©nier cette violence que servent les catĂ©gories abstraites et englobantes du discours politique », comme la dĂ©mocratie, le peuple, l'autodĂ©termination ou la dĂ©sobĂ©issance civile[43]. Il prĂŽne une « comprĂ©hension rĂ©aliste de notre condition », qui exige de ne plus considĂ©rer l'État comme une entitĂ© autonome : « ce ne sont pas des “Lois” qui s’imposent Ă  nous, mais des volontĂ©s particuliĂšres dĂ©guisĂ©es en Lois et armĂ©es de la police »[43].

Il rĂ©fute Ă©galement la catĂ©gorie de la « non-violence »[45] : « Quelqu’un qui se dit non violent devrait en fait dire : je suis favorable au monopole Ă©tatique de la violence et au sacrifice de soi »[46].

Il s'Ă©tonne, par ailleurs, que beaucoup aient « du mal Ă  prendre conscience de la rĂ©alitĂ© de la violence de l’État. L’État a beau mettre en prison, perquisitionner, menotter, mutiler, on le considĂšre toujours comme un acteur de pacification »[43]. Sur la question de la violence, il se rĂ©clame de la pensĂ©e de GĂŒnther Anders, Ă  l'instar de FrĂ©dĂ©ric Lordon[46] - [47].

L'ouvrage a été salué comme une contribution essentielle à la théorie contemporaine dans un long article de discussion de Willam James Earle paru dans la revue académique de philosophie américaine Philosophical Forum[48].

Sortir de notre impuissance politique

Dans Sortir de notre impuissance politique (2020), Lagasnerie part du principe que la gauche régresse et accumule les échecs depuis des décennies et propose d'interroger ses stratégies et ses modes de pensée afin de les refonder pour que l'arc progressiste puisse redevenir puissant politiquement.

« En moins d’une centaine de pages, Ă©crites avec clartĂ© sous la forme d’une confĂ©rence, le philosophe et sociologue cherche les causes des Ă©checs rĂ©pĂ©tĂ©s du camp progressiste depuis des dĂ©cennies, et les moyens de sortir de cette spirale du dĂ©sespoir. Membre du ComitĂ© Adama et soutien de l’Action Antifasciste Paris Banlieue (entre autres), Geoffroy de Lagasnerie est immergĂ© dans les luttes. Cela rend sa critique des failles du mouvement social d’autant plus aiguĂ« » estime Les Inrocks[49].

L'art impossible

L'art impossible (2020), ouvrage qui dĂ©veloppe une confĂ©rence aux Beaux-Arts de Paris, rĂ©flĂ©chit sur la crĂ©ation et sur les conditions de possibilitĂ© d'un « art politique ». Se demandant si ĂȘtre artiste ne revient pas Ă  renoncer Ă  la rĂ©volution, Geoffroy de Lagasnerie y aborde notamment les consĂ©quences de l'autonomie de l'art, la honte qui peut saisir les crĂ©ateurs ainsi qu'un certain nombre de catĂ©gories d'apprĂ©hension de l'art contemporain (fiction, Ă©nigmatisation, etc.).

« Avec l’art que Lagasnerie cultive de pousser les idĂ©es dans leurs derniers retranchements et de trancher dans le vif des Ă©vidences et des impensĂ©s, ses soixante-dix pages sont conçues comme une interpellation Ă  destination des producteurs de biens culturels – en particulier Ă©crivains et artistes, et au premier chef leur auteur », Ă©crit Antoine Idier dans le magazine culturel Diacritik. « Elles interrogent leur inconscient collectif, dans une proximitĂ© avec un autre texte publiĂ© cet automne par l’auteur, Sortir de notre impuissance politique (Fayard), qui partageait le format de courte intervention : il s’agit de mettre en cause un ensemble de mots d’ordre et de modes d’action, de reprĂ©sentations et de perceptions du monde, de dispositions incorporĂ©es qui sont spontanĂ©ment mobilisĂ©s et revendiquĂ©s – dans les luttes politiques d’un cĂŽtĂ©, dans la culture de l’autre – et qui, loin de s’avĂ©rer efficaces, conduisent Ă  entraver l’action et rĂ©duisent Ă  l’impuissance »[50].

Prises de position

Débats académiques

Le 30 juillet 2014, Geoffroy de Lagasnerie cosigne avec l'Ă©crivain Édouard Louis une tribune dans LibĂ©ration, appelant au boycott de la 17e Ă©dition du cycle de confĂ©rences « Les Rendez-vous de l'histoire » de Blois, ayant pour thĂšme « Les Rebelles »[51]. Le boycott vise Ă  protester contre l'invitation faite Ă  Marcel Gauchet de prononcer la confĂ©rence inaugurale de l'Ă©vĂ©nement, ce dernier Ă©tant Ă  leurs yeux un intellectuel rĂ©actionnaire et « un rebelle contre les rĂ©bellions et les rĂ©voltes »[52]. Marcel Gauchet rĂ©agit Ă  cette tribune en la qualifiant de « pignolerie parisienne » et de « bĂȘtise rĂ©trograde d’une extrĂȘme gauche en dĂ©lire »[53].

En , il accuse la sociologue Nathalie Heinich d'homophobie et de « prises de positions rĂ©actionnaires »[54], et lance une pĂ©tition visant Ă  lui retirer le prix PĂ©trarque. La pĂ©tition est signĂ©e par plus de 1 800 personnes, dont Didier Eribon, Alain Seban, HĂ©lĂšne Hazera, Olivier Le Cour Grandmaison, Jean-Loup Amselle et le directeur du CRAN, Louis-Georges Tin[55]. Nathalie Heinich rĂ©pond Ă  Lagasnerie dans la revue Limite, le qualifiant de « sociologue connu pour sa malveillance »[56].

Positions publiques

En 2015, Geoffroy de Lagasnerie cosigne avec Édouard Louis un manifeste intitulĂ© « Intellectuels de gauche, rĂ©engagez-vous ! »[57].

La mĂȘme annĂ©e, il est signataire de l'« appel des 800 » en faveur d'une politique d'accueil des migrants plus respectueuse des Droits de l'homme que celle appliquĂ©e par le gouvernement français[58].

En 2016, il adresse avec Édouard Louis une lettre ouverte au Premier ministre Manuel Valls, dans laquelle ils l'accusent de ne pas essayer de comprendre les causes du terrorisme[59]. Manuel Valls rĂ©pond Ă  cette lettre[60] dans une tribune Ă  LibĂ©ration[61] - [62] - [63] - [64], oĂč il dĂ©clare notamment :

« Qui peut sérieusement soutenir que le gouvernement détourne les yeux face aux inégalités sociales, au chÎmage, à l'exclusion, aux discriminations, à la situation dans nos quartiers ? J'ai été l'un des premiers à dénoncer l'existence d'un apartheid social et territorial au sein de notre République[61]. »

À la suite de cet Ă©change, Lagasnerie insiste sur la nĂ©cessitĂ© de rechercher des « explication[s] non terroriste[s] du terrorisme »[65] - [66].

En , il signe une tribune dans Libération intitulée « En défense des accusés du quai Valmy », soutenant des individus jugés au tribunal pour avoir incendié une voiture de police avec ses occupants, lors d'une manifestation organisée par le collectif « Urgence notre police assassine »[67].

Au cours de cette mĂȘme annĂ©e, Geoffroy de Lagasnerie soutient la lutte d'Assa TraorĂ© et la famille d'Adama TraorĂ© contre les violences policiĂšres et dĂ©clare voir dans cette lutte le « centre du monde »[68] - [69] - [70] - [71] - [72]. En 2019, il publie Le Combat Adama avec Assa TraorĂ©, qui relate leurs annĂ©es de lutte[73].

En avril 2020, il proteste contre le confinement en vigueur en France[74], qui a selon lui « produit un Ă©clatement et une dĂ©lĂ©gitimation de toutes les formes de vie non institutionnelles et familiales », en agissant comme un « vecteur d’une normalisation d’un modĂšle familial »[75].

Choix Ă©lectoraux

Sur France Inter, le , il déclare qu'il vote toujours pour le « moins pire », qu'il a voté pour Emmanuel Macron au 2d tour de l'élection présidentielle de 2017, et qu'il « l'assume »[76].

En , il apporte son soutien aux candidats de La France insoumise dans le cadre de l’élection lĂ©gislative partielle de la premiĂšre circonscription de l’Essonne[77].

Le , il annonce qu'il votera pour la liste de Manon Aubry de La France insoumise aux élections européennes[78].

RĂ©ception critique

RĂ©ception universitaire

Le politologue Achille Mbembe Ă©crit, dans un commentaire sur L'Art de la rĂ©volte, que Geoffroy de Lagasnerie est « sans doute l'un des plus talentueux [penseurs] de la nouvelle vague de la French Theory »[79]. À l'inverse, pour les sociologues Nathalie Heinich et Marc Joly, invitĂ©s en de l'Ă©mission RĂ©pliques animĂ©e par Alain Finkielkraut[80], « personne ne prend au sĂ©rieux » ses dĂ©clarations.

D'autres comptes rendus notent que « Lagasnerie ne s'appuie sur aucune investigation rĂ©elle, aucune donnĂ©e empirique »[81], et que la rĂ©flexion y est « fragilisĂ©e par son manque de prĂ©cision (empirique et conceptuelle) »[82]. Dans le cas de l'ouvrage Juger, une recension critique de l'ouvrage note par exemple que la notion d'État de droit y est dĂ©finie de maniĂšre « floue » et « caricaturale », et que la dĂ©marche « radicalement anti-empiriste » de l'auteur le conduit Ă  raisonner « en vase clos » sur la base de « gĂ©nĂ©ralitĂ©s » qui le conduisent Ă  une « critique dĂ©sincarnĂ©e et purement spĂ©culative »[83]. Cette critique a elle-mĂȘme Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e de maniĂšre critique par Philippe Corcuff comme faisant de Lagasnerie un « bouc Ă©missaire » des dĂ©rĂšglements du « ressentiment » gĂ©nĂ©rĂ©s par les institutions acadĂ©miques[84]. De la mĂȘme maniĂšre, la philosophe Judith Butler juge « logique » qu’en retour de sa critique de l’institution « ceux qui contrĂŽlent prĂ©cisĂ©ment les disciplines cherchent Ă  l’écarter »[9].

Dans leur livre Le Danger sociologique, les sociologues GĂ©rald Bronner et Étienne GĂ©hin critiquent les supposĂ©es dĂ©rives idĂ©ologiques de la discipline, qui perd de vue, selon eux, sa vocation scientifique. Ils ciblent en particulier les sociologues dont la vision dite « hyperdĂ©terministe » tendrait Ă  nier la libertĂ© individuelle, et « qui expliquent que les djihadistes du 13 novembre 2015 “ont plaquĂ© des mots djihadistes sur une violence sociale qu'ils ont ressentie quand ils avaient 16 ans”[85]. » Geoffroy de Lagasnerie fait partie des sociologues visĂ©s.

Selon la philosophe Sandra Laugier, Lagasnerie n'est certes pas un sociologue mais plutÎt un « philosophe, voire un théoricien politique important »[14].

Réception médiatique

Le journaliste Pierre Adeline Ă©voque, au sujet de l'ouvrage L'Art de la rĂ©volte, une « rĂ©flexion d’avant-garde »[86]. Dans un commentaire sur Lagasnerie et son ouvrage Juger, l'Ă©crivain François BĂ©gaudeau note : « L'homme est jeune, dĂ©terminĂ©, rĂ©solu Ă  faire entendre sa voix. Et y parvient, puisque son dernier livre, puissant, dĂ©cisif, programmatique, est dĂ©jĂ  beaucoup commentĂ© et discutĂ© ».

Le , la journaliste Judith Waintraub, dans un article sur « les agents d’influence de l’islam » publiĂ©e par Le Figaro Magazine, liste des « intellectuels, responsables politiques ou acteurs associatifs de l'islamo-gauchisme » qui, selon elle, « investissent l'espace mĂ©diatique », et elle cite une tribune de Lagasnerie. Ce dernier aurait recherchĂ© des justifications sociales Ă  l'acte des jeunes ayant incendiĂ© un vĂ©hicule de police sur le quai de Valmy, ce qui participerait Ă  la lutte contre l'« islamophobie »[87].

Pour Sandra Laugier, si Lagasnerie donne l’impression de crĂ©er tant de remous « c’est peut-ĂȘtre aussi parce que la gauche a cessĂ© d’en faire. Les appels Ă  la modĂ©ration ne sont plus d’aucune efficacitĂ© et, de ce point de vue, Geoffroy a une utilitĂ©, sa pensĂ©e est stimulante »[9].

Daniel Schneidermann note que les propos médiatiques de Lagasnerie peuvent parfois « dépasser un peu sa pensée » et qu'il « provoque, avec un art consommé de la provocation », en connivence avec les journalistes, jusqu'à en arriver à prononcer des « gros mots » pour le grand public[88].

Critique du travail de David Dufresne sur les violences policiĂšres

Le , Geoffroy de Lagasnerie estime que le travail d'archivage et de compilation des violences policiĂšres de David Dufresne, pendant le Mouvement des Gilets jaunes, est « d'une certaine maniĂšre [
] un peu complice de l'ordre policier ». Il dĂ©clare :

« MĂȘme si le travail de David Dufresne est admirable parce qu’il a permis de montrer les stratĂ©gies politiques de terroriser les manifestants pour les faire rentrer chez eux [
] la maniĂšre dont [il] dĂ©coupe ce qui est violent (un tir de flashball, un bleu, une blessure, une mutilation) participe d’une dĂ©scandalisation des pratiques que la police a conquis sur nos corps depuis 30 ans[89]. [
]

La catĂ©gorie de violences policiĂšres est, pour moi, extrĂȘmement problĂ©matique car elle conduit Ă  ne plus considĂ©rer comme violences que ce qui est illĂ©gal — c’est-Ă -dire qu’on ne va plus considĂ©rer comme violences policiĂšres une arrestation sur la route, une perquisition oĂč un flic surgit Ă  6 h du matin, casse une porte, met des menottes Ă  quelqu’un — mais uniquement ce qui est particuliĂšrement brutal. Mais c’est oublier que la police comme institution est par essence violente[89]. »

La critique suscite de nombreuses rĂ©actions hostiles. Daniel Schneidermann y voit une stratĂ©gie promotionnelle pour le lancement de son ouvrage Le Combat Adama, co-Ă©crit avec Assa TraorĂ©, mais ajoute : « Le mĂ©rite de cette assertion est de rappeler une Ă©vidence : oui, le pouvoir mĂ©diatique de visibiliser, revient toujours Ă  invisibiliser ce qu'on ne visibilise pas. Braquer le projecteur sur un visage mutilĂ©, c'est toujours laisser dans l'ombre l'immense injustice qui oppresse le reste de l'univers. Il est bon de le savoir. Et de continuer tout de mĂȘme »[90].

Quelques jours plus tard, Lagasnerie s'excuse nommĂ©ment auprĂšs de David Dufresne d'avoir employĂ© le mot « complice », sur les ondes de France Culture, tout en promouvant un « dĂ©bat interne Ă  la gauche », « dans un espace oĂč on sait qu'on partage des combats communs, mais oĂč on rĂ©flĂ©chit ensemble sur la meilleure maniĂšre de les faire vivre »[91].

Selon Simon Blin, journaliste Ă  LibĂ©ration, Lagasnerie plaide pour un dĂ©bat, « lui qui refuse tant que l’on discute ses propres thĂšses »[9].

Appel à la création de censures dans l'espace public

En septembre 2020, en marge de la sortie de son essai Sortir de notre impuissance politique, Lagasnerie provoque une polĂ©mique Ă  la suite d'un entretien chez France Inter en affirmant : « Je pense que la politique est de l'ordre de l'antagonisme et de la lutte et j'assume totalement le fait qu'il faille reproduire un certain nombre de censures dans l'espace public, pour rĂ©tablir un espace oĂč les opinions justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes. » Il ajoute qu'il ne s'agit pas pour lui d'ĂȘtre favorable Ă  des interdictions d'État[92] mais « Ă  une forme de mĂ©pris que la gauche doit avoir pour les opinions de droite » pour en freiner la « diffusion publique » et, visant plus particuliĂšrement ce qu'il qualifie de « dĂ©bats d'extrĂȘme droite ou semi racistes » sur certaines chaĂźnes d'information, arrĂȘter d'en ĂȘtre « contaminĂ©s dans nos espaces de gauche » et « les laisser tranquille dans leur coin, dans leur silence, les mĂ©priser, les renvoyer Ă  leur insignifiance »[93].

La maire de Paris, Anne Hidalgo, juge son discours « inspirant »[9]. Daniel Schneidermann voit dans l'affirmation polĂ©mique de Lagasnerie une « punchline » qui a dĂ©passĂ© sa pensĂ©e, et estime que Lagasnerie, « poussĂ© dans ses retranchements » sur son idĂ©e de « censure », s'est repliĂ© ensuite sur une idĂ©e de « boycott »[88]. Par contre, le journaliste Louis Nadau de Marianne voit dans l'affirmation polĂ©mique de Lagasnerie une nouvelle « "censure" pour les "impurs" »[92], et Olivier Babeau, dans Le Figaro, s'inquiĂšte quant Ă  lui d'un « discours d’extrĂȘme gauche indigent et hostile aux principes de la dĂ©mocratie libĂ©rale, qui reçoit un accueil complaisant dans l’audiovisuel public »[94]. Le discours de Lagasnerie provoque une levĂ©e de boucliers sur les rĂ©seaux sociaux, tant Ă  gauche qu'Ă  droite[9] - [95].

Daniel Schneidermann estime Ă©galement que l'accueil fait au discours de Geoffroy de Lagasnerie contraste avec celui rĂ©servĂ© aux caricatures de Charlie Hebdo : « S’il est Ă©vident que Charlie a « le droit » de publier les caricatures de Mahomet, il n’est pas du tout certain que le philosophe Geoffroy de Lagasnerie bĂ©nĂ©ficie du mĂȘme droit de prononcer quelques provocations le matin sur France Inter »[88]. ValĂ©rie Toranian juge la comparaison de Schneidermann « Ă©cƓurant[e] » car « ceux de Charlie sont morts pour la libertĂ© d'expression » tandis que, selon elle, Lagasnerie propose « justement de supprimer » cette libertĂ© d'expression par la crĂ©ation « de nouveaux espaces de censure
 »[96].

Publications

Ouvrages

  • AprĂšs tout. Entretiens sur une vie intellectuelle (avec RenĂ© SchĂ©rer), Les Ă©ditions Cartouche, 2007 (ISBN 9782915842210)
  • L'Empire de l'universitĂ©. Sur Bourdieu, les intellectuels et le journalisme, Éditions Amsterdam, 2007 (ISBN 9782915547535)
  • Sur la science des Ɠuvres. Questions Ă  Pierre Bourdieu (et Ă  quelques autres), Éditions Cartouche, 2011 (ISBN 9782915842739)
  • Logique de la crĂ©ation. Sur l'UniversitĂ©, la vie intellectuelle et les conditions de l'innovation, Fayard, coll. « À venir », 2011 (ISBN 978-2213655840)
  • La DerniĂšre Leçon de Michel Foucault. Sur le nĂ©olibĂ©ralisme, la thĂ©orie et la politique, Fayard, coll. « À venir », 2012 (ISBN 9782213671413)
  • L'Art de la rĂ©volte. Snowden, Assange, Manning, Fayard, coll. « À venir », 2015 (ISBN 978-2-213-68578-6)
  • Juger. L'État pĂ©nal face Ă  la sociologie, Fayard, coll. « À venir », 2016 (ISBN 2213666547)
  • Penser dans un monde mauvais, Presses universitaires de France, 2017 (ISBN 9782130785507)
  • Le Combat Adama (avec Assa TraorĂ©), Éditions Stock, 2019 (ISBN 9782234087620)
  • La Conscience politique. Fayard, 2019 (ISBN 978-2-213-70131-8)
  • Sortir de notre impuissance politique, Fayard, 2020 (ISBN 9782213717104)
  • L'Art impossible, Presses universitaires de France, coll. « Des mots », 2020 (ISBN 978-2-13-082546-3)
  • Mon corps, ce dĂ©sir, cette loi : rĂ©flexions sur la politique de la sexualitĂ©, Fayard, 2021 (ISBN 9782213721590)
  • 3. Une aspiration au dehors, Flammarion, 2023

Chapitres d'ouvrages

  • « Exister socialement. Sur la sociologie et les thĂ©ories de la reconnaissance » in Édouard Louis (dir), Pierre Bourdieu, l'insoumission en hĂ©ritage, PUF, coll. « Hors collection », 2013
  • « Que signifie penser ? », in François Caillat (dir.), Foucault contre lui-mĂȘme, PUF, coll. « Des mots », 2014

Préfaces

Articles

Prix

  • 2016 : Prix de l'Ă©crit social pour son ouvrage Juger, L'État pĂ©nal face Ă  la sociologie[97].

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Vidéographie

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