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GĂ©rald Bronner

Biographie

NĂ© le Ă  Nancy[1], GĂ©rald Bronner grandit en banlieue dans un quartier sensible de Vandoeuvre-lĂšs-Nancy. Il est issu d'un milieu populaire. Il accepte le concept de transclasse pour se qualifier tout en Ă©tant critique envers ce concept[2].

AprĂšs avoir rĂ©digĂ© une thĂšse sous la direction d'Alain Pessin sur les enjeux sociologiques de l’aversion Ă  l'incertitude (qui a donnĂ© lieu Ă  la publication d’un « Que sais-je ? », L’Incertitude) GĂ©rald Bronner est nommĂ© maĂźtre de confĂ©rences Ă  Nancy en 1998.

En 2003, il publie, aux Presses universitaires de France (PUF), L'Empire des croyances, qui est couronnĂ© d'un prix par l'AcadĂ©mie des sciences morales et politiques. En 2004, il rejoint la Sorbonne, oĂč il codirige avec Jean-Michel Berthelot, le Centre d'Ă©tudes sociologiques. C'est Ă  cette Ă©poque qu’il est nommĂ© au comitĂ© de rĂ©daction de L'AnnĂ©e sociologique et que les Éditions Hermann lui demandent de fonder et diriger la collection « SociĂ©tĂ© et PensĂ©es »[3]. Il soutient, en 2006, une habilitation Ă  diriger des recherches (HDR) dont le sujet est l'importation de la notion de biais cognitif vers la sociologie.

En 2007, il est nommé professeur à l'université de Strasbourg[4]. En 2008, il est nommé membre junior de l'Institut universitaire de France[5], et poursuit ses travaux sur le continent américain.

En 2010, il reçoit le prix europĂ©en d'Amalfi pour la sociologie et les sciences sociales pour son livre La PensĂ©e extrĂȘme (DenoĂ«l, 2009).

Depuis 2012, il est professeur Ă  l'universitĂ© Paris-Diderot devenue UniversitĂ© de Paris, oĂč il est codirecteur du Laboratoire interdisciplinaire des Ă©nergies de demain (LIED)[6] et assure un enseignement de « sociologie cognitive des enjeux Ă©nergĂ©tiques »[7].

En 2013, il publie La DĂ©mocratie des crĂ©dules aux Presses universitaires de France, livre pour lequel il reçoit le prix de la Revue des Deux Mondes ainsi que le prix Sophie Barluet[8]. Cette mĂȘme annĂ©e, il devient directeur Ă©ditorial aux Ă©ditions PUF[2], reçoit pour ses travaux le prix de l'Union rationaliste et, en , le prix Procope des LumiĂšres[9].

Il a publié dans plusieurs revues académiques parmi les plus anciennes de la sociologie, comme la Revue française de sociologie[10], L'Année sociologique fondée par Durkheim (dont il a coordonné un numéro[11] et fait partie du comité de rédaction[12]) et la Revue européenne des sciences sociales[13].

Il collabore à des revues grand public (Cerveau&Psycho, Le Nouvel Observateur, Sciences humaines, Pour la science, Le Nouveau Magazine littéraire
).

Le , il est élu membre de l'Académie des technologies[14]. De 2014 à 2015, il participe au conseil scientifique d'Areva[2]. Il participe également au conseil médical d'EDF et produit des analyses pour Danone[15].

À partir de , il travaille au Centre de prĂ©vention, d’insertion et de citoyennetĂ© (CPIC) de Pontourny, plus connu sous le nom de « centre de dĂ©radicalisation »[16]. En , le gouvernement dĂ©cide de fermer ce centre, qui a accueilli neuf pensionnaires au total et n'en accueille dĂ©jĂ  plus aucun[17] - [18]. Bronner analyse, sur le ton d’un tĂ©moignage, la difficultĂ© Ă  faire entendre raison aux personnes radicalisĂ©es et les ambivalences des pouvoirs publics par rapport Ă  cet objectif dans son ouvrage DĂ©chĂ©ance de rationalitĂ© (2019)[19] - [20].

Le , il est Ă©lu membre correspondant de l’AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine[21]. Le , il y fait une confĂ©rence intitulĂ©e : RĂ©sultats scientifiques et phĂ©nomĂšnes d’opinion[22].

En , il publie Apocalypse cognitive aux PUF.

Selon Rachel Sarg, il est au début du XXIe siÚcle l'un des principaux représentants du courant de la sociologie cognitive[23].

En 2022 sort sur Netflix une adaptation filmĂ©e d’un roman qu’il a Ă©crit en 2007, Comment je suis devenu super-hĂ©ros[24] - [25].

Commission « Les LumiĂšres Ă  l’ùre du numĂ©rique »

Fin , il est nommĂ© Ă  la tĂȘte d'une commission, la « commission Bronner », chargĂ©e de rendre un rapport fin sur le complotisme, les contenus haineux sur internet et les fake news[26]. La composition de cette commission suscite rapidement des controverses, sur la thĂ©matique abordĂ©e et la nomination du chirurgien Guy Vallancien[27]. À l'occasion de la sortie de son ouvrage Apocalypse cognitive lors d'une interview dans L'Express en , il observe et propose une catĂ©gorisation des personnes dites « complotistes », qui serait surreprĂ©sentĂ©es notamment au Rassemblement national et La France insoumise dont le raisonnement serait renforcĂ© par un trouble mental. Il explique : « Dans chacune de ces controverses, que ce soit avec les gilets jaunes, l’hydroxychloroquine ou les vaccins, on voit rĂ©apparaitre cette cartographie qui a des relents de complotisme, c’est-Ă -dire une vision paranoĂŻde du monde ». Il suggĂšre Ă©galement que les mĂ©decines alternatives peuvent ĂȘtre une porte d'entrĂ©e vers un raisonnement complotiste[28].

Idées défendues

On retrouve dans diffĂ©rents ouvrages de GĂ©rald Bronner une volontĂ© de s'opposer Ă  tout frein au dĂ©veloppement technologique[29] - [30]. À ce titre, dans La planĂšte des hommes, il dĂ©fend l'idĂ©e qu'empĂȘcher le dĂ©veloppement de technologies ne saurait permettre Ă  l'humanitĂ© de survivre lors de la dilatation du Soleil dans quelques milliards d'annĂ©es[30]. Ses prises de positions l'amĂšnent Ă  s'opposer au principe de prĂ©caution[31] - [30]. Son analyse du principe de prĂ©caution, avec Étienne GĂ©hin, ne repose d'aprĂšs les journalistes StĂ©phane Foucart et StĂ©phane Horel ainsi que le sociologue Sylvain Laurens sur aucune Ă©tude scientifique[31]. Bronner analyse le coĂ»t Ă©conomique d'une application maximaliste du principe de prĂ©caution sans prendre en compte les coĂ»ts globaux de sa non application[31] - [30]. GĂ©rald Bronner disqualifie les prĂ©occupations Ă©cologistes, il considĂšre que des sociĂ©tĂ©s Ă©cologistes seraient des sociĂ©tĂ©s de la peur[30]. Pour lui, celles-ci pourraient mener Ă  un « Ă©colo-fascisme »[30].

Son ouvrage Le Danger sociologique vise, selon Mediapart, « à délégitimer les sciences sociales critiques, notamment quand elles abordent les domaines de l'alimentation, de la santé, de l'environnement ou de la sécurité, au motif qu'elles seraient toujours orientées politiquement à gauche et insuffisamment fondées scientifiquement »[15].

Dans Apocalypse cognitive, paru en 2021, il fait le constat qu'avec la montĂ©e en puissance des rĂ©seaux sociaux, l'information est partout mais qu'elle n'est plus hiĂ©rarchisĂ©e ; le relativisme dominant conduit Ă  ce que la parole d'un professeur d'universitĂ© vaille celle d'un gilet jaune. Pour lutter contre ce relativisme des idĂ©es, il conclut, selon une analyse des Échos, « qu'il faut imaginer rĂ©guler le marchĂ© des idĂ©es : une instance internationale qui ne devrait pas chercher Ă  ordonner ce qui relĂšve du beau ou du bien mais seulement ce qui relĂšve du vrai en s'appuyant sur le consensus scientifique »[32]. De mĂȘme, il considĂšre que l'internet est un objet technique, qui via le filtrage des algorithmes, amplifie la dĂ©sinformation et les thĂ©ories complotistes (ou conspirationniste) en accentuant le biais de confirmation, l'autoenfermement cognitif (ou « bulles de filtrage »). De mĂȘme, la libertĂ© d'opinion et d'expression mĂ©diatisĂ©s par les rĂ©seaux sociaux des personnes considĂ©rĂ©s comme minoritaires et non-professionnels de l'information ont accentuĂ© ce phĂ©nomĂšne en dĂ©clarant « ces points de vue marginaux existaient avant, mais ils Ă©taient confinĂ©s dans des espaces de radicalitĂ© et Ă©taient refoulĂ©s Ă  l'entrĂ©e du marchĂ© de l'information, par les professionnels de ce domaine. Ce marchĂ© est devenu dĂ©rĂ©gulĂ©, ce qui permet Ă  tous les points de vue de s'exprimer sur la place publique »[33].

Collaborations

Gérald Bronner est éditorialiste dans Le Point, Le Nouveau magazine littéraire, la chaßne d'information israélienne I24News et L'Express.

Critiques et controverses

Caricatures d'Annie Ernaux, Édouard Louis et Didier Eribon

GĂ©rald Bronner est jugĂ© proche de Sylvain GuĂ©rin, conseiller opinion du prĂ©sident Emmanuel Macron[34], dont il partage l'objectif de lutte contre l'« assignation Ă  rĂ©sidence » sociale, flĂ©au dĂ©jĂ  combattu par Nicolas Sarkozy et que GĂ©rald Bronner attribue aux Ă©crits du sociologue de gauche Pierre Bourdieu[35]. Depuis son livre Les Origines paru en janvier 2023, GĂ©rald Bronner est ainsi connu pour avoir trĂšs frĂ©quemment caricaturĂ© dans les mĂ©dias, avec « la dent dure » et en se montrant « irritĂ© » par leurs Ɠuvres, trois auteurs « transclasses » mal vus du prĂ©sident de la RĂ©publique, ou critiques envers ce dernier, Annie Ernaux, Didier Eribon et Édouard Louis[36], en leur attribuant des « postures », pour se moquer de ce qu'il appelle leur « dolorisme »[36] - [35], leur « misĂ©rabilisme »[36], qui serait selon lui « une exaltation de la souffrance ». GĂ©rald Bronner « n’accepte pas [
] cette figure du hĂ©ros social contemporain qui est victorieux mais continue Ă  souffrir », selon son interprĂ©tation de leurs Ă©crits[35]. Selon lui, ces transclasses « voudraient ĂȘtre applaudis deux fois : une premiĂšre fois pour leur rĂ©ussite, une seconde fois parce qu'ils ont plus de mĂ©rite que les autres »[37], laissant entendre que le prix Nobel de littĂ©rature, d'Annie Ernaux, ou les gros succĂšs de librairie de Didier Eribon et Édouard Louis ne leur suffisent pas. Il leur reproche ainsi « une forme d’obsession narrative Ă  Ă©voquer l’influence des parents »[34], trop Ă©loignĂ©e de la littĂ©rature du XIXe siĂšcle, qui avait selon lui le mĂ©rite de privilĂ©gier « la fiertĂ© » du « self-made man »[38] et affirme sa « dignitĂ© » de n'avoir jamais Ă©voquĂ© ses origines jusqu'Ă  son livre de 2023[35]. Le quotidien LibĂ©ration estime qu'il oublie ainsi « que la majoritĂ© des publications de transclasses incite justement Ă  la rĂ©invention et au dĂ©passement des frontiĂšres sociales »[35], en rappelant Changer : mĂ©thode, l'autobiographie d'Édouard Louis, au contraire conçue comme « un Ă©loge de la transformation »[35]. Selon LibĂ©ration, GĂ©rald Bronner prend le « prĂ©texte des origines » sociales modestes de ces trois auteurs[35] pour surtout fustiger « l'ennemi qui hante chacune de ses lignes »[35], la prĂ©tendue prĂ©tention Ă  la « supĂ©rioritĂ© morale » de la gauche, qui selon lui croirait appartenir au « camp du bien »[35]. GĂ©rald Bronner dĂ©ment cependant les propos selon lesquels il « serait une personnalitĂ© polĂ©mique »[34] et affirme ne pas avoir « de joie malsaine Ă  susciter la controverse »[34].

Théorie du précautionnisme

La théorie du « précautionnisme » de Gérald Bronner est critiquée pour son utilisation par des grandes entreprises et des mouvements idéologiques anti-démocratiques proclamant la supériorité des experts sur les citoyens et tentant de délégitimer les sciences sociales critiques, notamment dans les domaines de l'alimentation, de la santé, de l'environnement ou de la sécurité[39].

Réactivations d'ancienne polémiques de la sociologie

Le sociologue Arnaud Saint-Martin estime que Bronner prĂ©sente une argumentation biaisĂ©e et superficielle[40] dans Le danger sociologique, co-Ă©crit avec Étienne GĂ©hin, critiquĂ© pour son titre Ă©quivoque qui ravive une ancienne polĂ©mique dans le milieu de la sociologie française[41]. Bernard Lahire reproche Ă  cet ouvrage de rĂ©activer un vieux dĂ©bat entre Raymond Boudon d'un cĂŽtĂ© et Pierre Bourdieu de l'autre[42]. Dans cette polĂ©mique, cependant, GĂ©rald Bronner reçoit le soutien des sociologues Pierre Michel Menger, Nathalie Heinich, Olivier Galland ou encore Dominique Schnapper.

Dans un livre prĂ©cĂ©dent, L’inquiĂ©tant principe de prĂ©caution, les mĂȘmes auteurs contestent la responsabilitĂ© humaine dans le rĂ©chauffement climatique, en prĂ©tendant Ă  tort que l'importance de la vapeur d'eau aurait Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©e par le GIEC[30]. L'ouvrage minore plusieurs aspects des problĂšmes Ă©cologiques contemporains et tente de rĂ©activer « le grand rĂ©cit du progrĂšs » afin de disqualifier les diagnostics portĂ©s par l'Ă©cologie politique ainsi que les rĂ©visions profondes de nos sociĂ©tĂ©s qu'elle suggĂšre[30].

Haïti, centre de traitement du choléra, 2011.

Propagation de fausses informations

D'autres critiques notent que dans deux de ses livres, Bronner relaie sans en ĂȘtre conscient deux fausses informations comme quiconque qui utilise des exemples tirĂ©s de la vie quotidienne et des informations non validĂ©es circulant sur Internet, ce que Bronner reconnaĂźt d’ailleurs par la suite :

  • Dans La PlanĂšte des hommes - RĂ©enchanter le risque, il fustige « la ronde des atermoiements prĂ©cautionnistes » dans la lutte contre l'Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra Ă  HaĂŻti en 2010, qui aurait retardĂ© l'utilisation d'eau de Javel pour traiter les eaux contaminĂ©es. AprĂšs vĂ©rification par un journaliste du journal Le Monde, cette histoire s'est rĂ©vĂ©lĂ©e fausse. Selon le journaliste, cette erreur montre que GĂ©rald Bronner n'est pas Ă  l'abri du « biais de confirmation » qu'il dĂ©nonce chez les autres[43].
  • Au tout dĂ©but de La PensĂ©e extrĂȘme, il mentionne un « jeune artiste japonais » qui se serait jetĂ© du haut d’un immeuble sur sa toile, Ă©claboussĂ©e de sang « qui fut lĂ©guĂ©e au musĂ©e d’art moderne de Tokyo ». Cet exemple, tirĂ© d’un livre de Nathalie Heinich[44], sociologue spĂ©cialiste de l’art contemporain, est totalement imaginaire. Le musĂ©e d’art moderne de Tokyo n’a jamais acceptĂ© un legs aussi embarrassant. Aucun peintre ne s’est suicidĂ© de la sorte. C’est une lĂ©gende urbaine, qui ne circule d’ailleurs pas sur le web japonais[45].

Dans L'InquiĂ©tant Principe de prĂ©caution (2010) et La PlanĂšte des hommes : RĂ©enchanter le risque (2014), Bronner pointe les dĂ©rives possibles du principe de prĂ©caution, c’est-Ă -dire lorsqu’il s’agit d’une « application maximaliste » de ce principe[46] - [31]. Les journalistes StĂ©phane Foucart, StĂ©phane Horel et Sylvain Laurens consacrent une partie importante de leur ouvrage Les Gardiens de la Raison : EnquĂȘte sur la dĂ©sinformation scientifique (2020) au cas de GĂ©rald Bronner. Ils lui reprochent prĂ©cisĂ©ment de remettre en cause le principe de prĂ©caution, « d'une importance cardinale pour les firmes du tabac, de la chimie, des pesticides et des Ă©nergies fossiles ». Mais au-delĂ  de ce point prĂ©cis, ils l'accusent de pratiquer ce qu'il reproche aux autres, c'est-Ă -dire de faire preuve de militantisme cachĂ©, lorsqu'il dĂ©fend ses convictions sans les confronter aux travaux rĂ©cents de ses pairs[47].

À propos de Apocalypse cognitive, le sociologue Dominique Boullier dĂ©nonce une reductio ad cerebrum[48], c'est-Ă -dire une rĂ©duction du comportement humain Ă  de supposĂ©es caractĂ©ristiques du cerveau, Ă  la base d'une conception toute personnelle de Bronner sur la « nature humaine ». Selon les chercheurs Jean-Michel HupĂ© (neurosciences) et JĂ©rĂŽme Lamy (histoire des sciences), Arnaud Saint-Martin (sociologie des sciences), les idĂ©es de GĂ©rald Bronner s'appuient sur des interprĂ©tations souvent abusives, parfois erronĂ©es, de certaines Ă©tudes et expĂ©riences de psychologie cognitive et de neurosciences[49] - [29].

Ouvrages

  • L’Incertitude, Paris, PUF coll. « Que sais-je ? », 1997[50]
  • L’Empire des croyances, Paris, PUF coll. « Sociologies », 2003 Prix Adrien Duvand, AcadĂ©mie des sciences morales et politiques, 2004
  • Manuel de nos folies ordinaires (avec Guillaume Erner), Paris, Mango, 2006
  • Vie et mort des croyances collectives, Paris, Éditions Hermann, 2006
  • L’Empire de l’erreur. ÉlĂ©ments de sociologie cognitive, Paris, PUF coll. « Sociologies », 2007
  • Comment je suis devenu super hĂ©ros (roman), Les contrebandiers Ă©diteurs, 2007
  • CoĂŻncidences. Les reprĂ©sentations sociales du hasard, Paris, Vuibert, 2007 ; 2e Ă©dition Paris, Vuibert, 2009
  • La PensĂ©e extrĂȘme. Comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques, Paris, DenoĂ«l, 2009 (ISBN 978-2207260654) ; nouvelle Ă©d. augmentĂ©e, Presses universitaires de France, 2015 (ISBN 978-2-13-073360-7) ; rĂ©Ă©d. 2016 (ISBN 978-2130733607)[51] European Amalfi Prize For Sociology and Social Sciences
  • L’InquiĂ©tant Principe de prĂ©caution (avec Étienne GĂ©hin), Paris, PUF coll. « Quadrige », 2010
  • The Future of Collective Beliefs, Oxford, Bardwell Press, 2011
  • La DĂ©mocratie des crĂ©dules, Paris, PUF, 2013 Prix de la Revue des Deux Mondes 2013[52]
  • Croyances et imaginaires contemporains, Paris, Manucius, 2013, 49 p.
  • La PlanĂšte des hommes. RĂ©enchanter le risque, Paris, PUF, 2014 (ISBN 978-2130631682)
  • Le Danger sociologique (avec Étienne GĂ©hin), Paris, PUF, 2017[15]
  • Cabinet de curiositĂ©s sociales, Paris, PUF, 2018 (ISBN 978-2130810285)
  • DĂ©chĂ©ance de rationalitĂ©, Paris, Grasset, 2019 (ISBN 978-2246812807)
  • Apocalypse cognitive, Paris, PUF, 2021 (ISBN 978-2130733041)
  • Comme des dieux, Grasset, 2022, 304 p. (ISBN 9782246823117)
  • Les Origines. Pourquoi devient-on qui l'on est ?, Autrement, 2023, 192 p. (ISBN 9782746755338)

Distinctions

Notes et références

  1. Bibliopoche.com : GĂ©rard Bronner.
  2. Simon Blin, « Peut-on croire au Bronner ? », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne)
  3. Y ont été publiés une vingtaine de livres et des auteurs aussi différents que Jean Baechler, Michel Forsé, Maxime Parodi, Nathalie Bulle, Robert Leroux, Michel Messu, Pierre Moessinger, Dominique Guillo et une traduction inédite de textes d'Alfred Schutz.
  4. Gérald Bronner - La sociologie à l'université de Strasbourg - Faculté des sciences sociales.
  5. Institut universitaire de France, « Gérald Bronner », sur iufrance.fr (consulté le )
  6. - Gérald Bronner sur le site du LIED, université Paris-Diderot.
  7. LIED, université Paris-Diderot : UE7 Sociologie cognitive des enjeux énergétiques.
  8. « prix Sophie Barluet », sur centrenationaldulivre.fr
  9. « Le Prix Procope des LumiÚres », sur procope.com.
  10. « La résistance au darwinisme, Revue française de sociologie »
  11. « L'Année sociologique, numéro sur les croyances collectives », sur cairn.info,
  12. « L'Année sociologique », sur puf.com
  13. « Bronner, Ce qu'Internet fait à la diffusion des croyances »
  14. « Gérald Bronner », sur academie-technologies.fr (consulté le )
  15. « La post-vérité, tombeau incertain des démocraties », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  16. Maddy Crowell, « DĂ©radicalisation. L'Ă©chec retentissant du modĂšle français », Courrier international n°1406 (prĂ©cĂ©demment dans The Atlantic de Washington),‎ 12 octobre 2017 (28 septembre 2017 aux usa), p. 20
  17. « Fermeture de l’unique centre de « dĂ©radicalisation » de France », sur Le Monde,
  18. Les raisons de l'échec du centre de déradicalisation en France, telquel.ma,
  19. « Déchéance de rationalité de Gérald Bronner : livre à découvrir sur France Culture », sur France Culture (consulté le )
  20. Victorine de Oliveira, « Déchéance de rationalité », Philosophie magazine, (consulté le )
  21. « GĂ©rald Bronner Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie Nationale de MĂ©decine », sur recherche.univ-paris-diderot.fr (consultĂ© le )
  22. « SĂ©ance du 13 fĂ©vrier 2018 – AcadĂ©mie de MĂ©decine », sur academie-medecine.fr (consultĂ© le )
  23. Rachel Sarg, « Bronner (GĂ©rald), La dĂ©mocratie des crĂ©dules », Revue française de sociologie, vol. 55, no 3,‎ , p. 592.
  24. « Comment je suis devenu super-héros, d'aprÚs le roman de Gérald Bronner, sur Netflix », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  25. « Les super-héros français existent bel et bien, et depuis longtemps », sur 20minutes.fr (consulté le )
  26. « Pourquoi et comment Emmanuel Macron a décidé de s'attaquer au complotisme », sur LExpress.fr, (consulté le )
  27. « Pourquoi la commission Bronner connaßt-elle des débuts chaotiques ? », sur 20minutes.fr (consulté le )
  28. « Gérald Bronner : "Les médecines parallÚles, une étape possible vers le complotisme" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  29. Jean-Michel HupĂ©, JĂ©rĂŽme Lamy, Arnaud Saint-Martin, « Annexe de la lecture critique : « Effondrement sociologique ou la panique morale d'un sociologue » parue dans le n° 134 (vol. 35) de Politix (2021) », HAL,‎ (lire en ligne)
  30. Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt, « Y a-t-il un « danger Ă©cologique » ? », Socio. La nouvelle revue des sciences sociales, no 12,‎ , p. 159–185 (ISSN 2266-3134, DOI 10.4000/socio.4701, lire en ligne)
  31. StĂ©phane Foucart, StĂ©phane Horel et Sylvain Laurens, Les Gardiens de la Raison, Éditions de la DĂ©couverte, , « 11. GĂ©rald Bronner, l’intellectuel rationaliste de synthĂšse », p. 287 Ă  317
  32. Mathieu Laine, « GĂ©rald Bronner, le mousquetaire de la raison », sur Les Échos, (consultĂ© le )
  33. Gérald Bronner, « Il faut réguler le marché de l'information sur Internet », sur Pourlascience.fr (consulté le )
  34. Article dans Le Monde
  35. Article dans le quotidien Libération par Adrien Naselli le 23 janvier 2023
  36. "GĂ©rald Bronner, un transclasse contre le "dolorisme" d'Annie Ernaux", article par Thomas Mahler dans L'Express le 21/01/2023
  37. "Peut-on croire au Bronner ?", article par Simon Blin, photo Bruno Charo pour Libération le 3 avril 2019
  38. France Inter, le 24 janvier 2023
  39. « La post-vérité, tombeau incertain des démocraties », sur mediapart.fr, (consulté le )
  40. Arnaud Saint-Martin, « Le danger sociologique ? Un feu de paille », Zilsel, vol. 3, no 1,‎ , p. 411 (ISSN 2551-8313 et 2553-6133, DOI 10.3917/zil.003.0411, lire en ligne, consultĂ© le )
  41. Nicolas Walzer, « La sociologie est-elle en danger ? », sur Sciences Humaines (consulté le )
  42. « Les sept pĂ©chĂ©s capitaux de la sociologie : une vieille histoire », France Culture,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  43. « Le chlore aux temps du choléra », Le Monde, .
  44. Heinich, Nathalie., Le triple jeu de l'art contemporain : sociologie des arts plastiques, Éditions de Minuit, (ISBN 2-7073-1623-7 et 9782707316233, OCLC 300457220), p. 106
  45. Recension de La PensĂ©e extrĂȘme sur le site de l'AFIS.
  46. Cf. quatriĂšme de couverture de l’ouvrage de Bronner, L’inquiĂ©tant principe de prĂ©caution, mais n’est pas opposĂ© Ă  son usage modĂ©rĂ©.
  47. Foucart, S., Horel, S. & Laurens, S. (2020). 11. GĂ©rald Bronner, l’intellectuel rationaliste de synthĂšse. Dans : S. Foucart, S. Horel & S. Laurens (Dir), Les gardiens de la raison: EnquĂȘte sur la dĂ©sinformation scientifique (p. 287-317). Paris: La DĂ©couverte. lire en ligne.
  48. Dominique Boullier, « Le biais Bronner ou la reductio ad cerebrum », sur shs3g.hypotheses.org (consulté le )
  49. Jean-Michel HupĂ©, JĂ©rĂŽme Lamy, Arnaud Saint-Martin, « Effondrement sociologique ou la panique morale d’un sociologue », Politix,‎ (lire en ligne AccĂšs libre [html])
  50. Traduction en arabe : Éditions Oueidat, Beyrouth, 1999.
  51. Traduction en italien : Ă©ditions Piemme, Rome, 2011.
  52. « Deux Mondes pour Gérald Bronner », sur livreshebdo.fr, (consulté le ).
  53. « chevalier de la Légion d'honneur »,
  54. « GĂ©rald Bronner — Docteur honoris causa — RentrĂ©e acadĂ©mique 2021-2022 », sur uliege.be (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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