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Fêtes et jours fériés en Roumanie

Les fêtes et jours fériés en Roumanie sont l'ensemble des fêtes religieuses et civiles selon la loi roumaine, la Roumanie comptait 51 jours fériés en 2011, qui couvrent 14% des jours de l'année dans le pays[1]. Le Code du Travail roumain reconnaît aujourd'hui une quinzaine de jours fériés[2].

Soldats de la garde républicaine défilant lors de la fête nationale de la Roumanie, le .

Jours fériés en Roumanie

Les jours fériés en Roumanie sont les jours déclarés par la loi comme non ouvrés, autres que les week-ends. Les jours fériés, aucun travail n'est effectué, à l'exception des unités sanitaires et de restauration collective, ainsi que des unités où l'activité ne peut être interrompue en raison du processus de production ou des spécificités de l'activité. Les employés travaillant dans ces unités ont droit à une indemnité de congé appropriée accordée au cours des 30 prochains jours.

Le Code du travail prévoit 15 jours de congé accordés à l'occasion des jours fériés, respectivement trois jours pour Pâques (vendredi saint, dimanche de Pâques, lundi de Pâques), deux jours pour le Nouvel an, la Pentecôte et Noël et un jour pour le jour de l'Union des principautés roumaines, la journée internationale du travail, la fête des enfants, l'assomption, la fête de Saint-André et la fête nationale de la Roumanie.

DateNom roumainEn françaisNotes
Anul Nou Jour de l'an
Ziua Unirii Principatelor Române Journée de l'unification des principautés roumaines Commémore l'unification des principautés roumaines de Moldavie et de Valachie en 1859 et la fondation de l'État moderne roumain[3]. C'est jour de congé depuis 2017.
date mobile Paștele Pâques orthodoxes Les Pâques orthodoxes comprennent trois jours fériés : le vendredi saint, le dimanche et le lundi de Pâques.
Ziua Muncii Fête du Travail Journée internationale du travail
Ziua Copilului Journée de l'enfance Jour férié depuis 2017[4].
date mobile Rusaliile Pentecôte Les 50e et 51e jours après la Pâques orthodoxe.
Adormirea Maicii Domnului/Sfânta Maria Mare Dormition
Ziua Marinei Fête de la Marine militaire roumaine Introduite comme jour férié par la loi n° 202/2008[5].
Sfântul Andrei Fête de la Saint-André Selon l'Église orthodoxe roumaine, l'apôtre André est le saint patron de la Roumanie. Introduit comme jour férié par la loi n° 147/2012[6]
Ziua Națională a României Fête nationale de Roumanie Commémore l'union de la Bessarabie, de la Bucovine et de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie.
25 et Crăciunul Noël Les deux jours de Noël sont fériés.

Autres fêtes observées

DateNomNotes
Journée de la culture[7] Commémore aussi la naissance du poète emblématique Mihai Eminescu[7]
Journée commémorant les victimes de la Shoah en Roumanie Coïncide avec la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste et est séparée de la « journée européenne du souvenir des victimes des régimes totalitaires et autoritaires » du , afin d'éviter la mise en concurrence des mémoires par les antisémites
Fête de Constantin Brâncuși Constantin Brâncuși est un sculpteur emblématique[8]
Fête des femmes Coïncide avec la Journée internationale des femmes[9]. Contestée comme « machiste » par des mouvements féministes[10]
Journée des détenus politiques Commémore les prisonniers politiques de la dictature communiste[11]
Fête des policiers [12]
Fête de la Bessarabie et des Moldaves Commémore l'union de la République démocratique moldave (Bessarabie) avec la Roumanie en 1918
Fête des gendarmes [13]
Fête des Roms de Roumanie Coïncide avec la Journée internationale des Roms
Fête des fiscalistes et comptables
Jour des anciens combattants À la fois commémoration, deuil et fête[14]
Premier dimanche de mai Fête des Mères
Deuxième dimanche de mai Fête des Pères
Fête de la jeunesse
Jour de la langue tatare Ne pas confondre avec la fête des Tatars de Roumanie du
Jour de l'égalité des chances entre les femmes et les hommes [15]
Fête de l'indépendance, de la victoire sur le nazisme et de l'Union européenne Commémore simultanément la proclamation d'indépendance de la Roumanie en 1877–1878, la victoire alliée sur l'Allemagne nazie et la journée de l'Europe[16]
Souvenir de la monarchie (1866-1947) Jour du couronnement du roi Carol Ier von Hohenzollern et, pour les nostalgiques, fête de la dynastie qu'il a engendré
Fête de la langue bulgare Fête des Bulgares de Roumanie[17]
Fête de la langue slovaque
Fête des réservistes militaires
Dernier dimanche de mai Fête des entrepreneurs et hommes d'affaires[18] Contestée en raison de la corruption[19]
Mai/juin Commémoration des héros / Ascension 40e jour de la Pâque orthodoxe. Observé avec des festivités militaires et religieuses dans les monuments dédiés aux héros nationaux (comme la Tombe du Soldat inconnu), ce qui suscite parfois des polémiques avec les partisans de la laïcité ou les fidèles des religions autres qu'orthodoxe
Fête des parents
Fête du traité de Trianon. Commémore la reconnaissance de jure des frontières de la Roumanie unifiée en 1920 ; comme ces frontières ont été tracées au détriment de la Grande Hongrie, cette journée est en Hongrie un jour de deuil
Journée du drapeau
Premier dimanche de juillet Journée de la justice et fête des juristes et des officiers de justice
Deuxième dimanche de juillet Fête des mathématiciens et statisticiens [20]
Fête de l'aviation et de l'armée de l'air
Fête des garde-frontières et de la police des frontières [21]
Fête des soignants (aide-soignants, ambulanciers, infirmiers, médecins) [22]
Fête de l'hymne de la Roumanie Date à laquelle Deșteaptă-te, române! a été joué pour la première fois, lors de la Révolution roumaine de 1848 à Râmnicu Vâlcea[23]
Commémoration des victimes des dictatures fasciste et communiste de Roumanie[24] Commémore simultanément la résistance en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, le passage de la Roumanie du côté des Alliés le 23 août 1944, la libération de l'occupation nazie dans la semaine suivante, la « journée européenne du souvenir des victimes des régimes totalitaires et autoritaires », et celles du pacte Hitler-Staline signé le 23 août 1939, dont la Roumanie, comme les pays baltes et la Pologne, fut victime
Fête de la langue roumaine Fête commune avec la république de Moldavie
Journée de la réserve de biosphère du delta du Danube Promeut également les autres parcs naturels du pays
Fête des pompiers
Fête des ingénieurs
Fête de la langue tchèque Fête commune avec le Tchéquie où elle est fête nationale
Fête des plongeurs et travailleurs sous-marins
Fête des écoles transylvaines Commémore le mouvement culturel de l'« École transylvaine », une manifestation de la renaissance culturelle roumaine
Jour des forces armées Commémore l'armée roumaine et ses vétérans à l'occasion de l'anniversaire de la libération de Carei, la dernière ville roumaine sous l'occupation fasciste pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est aussi l'anniversaire du dernier roi, Michel (abdication en 1947)
Journée des anciens combattants Commémore aussi le 11 novembre, fin officielle de la Première Guerre mondiale
Fête de la Dobroudja Commémore l'intégration de la Dobroudja du Nord à la Roumanie en 1878
Fête du patrimoine mondial UNESCO de Roumanie
Fête des chercheurs et créateurs, des scientifiques et des artistes [9]
Fête de la Bucovine Commémore l'union de la Bucovine avec la Roumanie en 1918
Troisième jeudi de novembre Journée nationale sans tabac
Fête annuelle de la constitution Commémore le référendum sur la Constitution roumaine de 1991, établissant la première république démocratique
Journée anti-corruption Commémore les manifestations anti-corruption depuis 2017
Journée des Droits de l'Homme Commémore aussi les dissidents et les signataires de la Déclaration d'Helsinki
Fête des Tatars de Roumanie
Fête des autres minorités nationales de Roumanie
Commémoration des victimes du communisme en Roumanie Commémore simultanément la résistance anti-totalitaire
Commémoration de la libération de 1989 (chute de la dictature prétendue communiste) Commémore simultanément les victimes des affrontements du 16 au 27 décembre, durant la Révolution roumaine de 1989

Autres fêtes roumaines

En dehors des fêtes religieuses, les Roumains ont aussi d'autres fêtes coutumières, dont certaines sont considérées par l'Église orthodoxe roumaine comme des hérésies et des fêtes païennes, mais néanmoins célébrées et appréciées[25].

Dragobete

Le Dragobete, fils de Baba Dochia, était célébré le . C'est la fête du début du printemps, quand la nature s'éveille, quand l'ours quitte sa tanière d'hibernation et quand les oiseaux commencent soit à faire leur nid, soit à revenir de migration. Cette fête est l'équivalent roumain de la Saint-Valentin.

Hérité de la mythologie slave, le Dragobete est un entremetteur et un parrain des animaux (son nom signifie « parieur sur l'amour » en vieux-slave : il existe aussi chez les Bulgares et Macédoniens), mais chez les Roumains et Moldaves il est le protecteur de l'amour de ceux qui se rencontrent le 24 février, jour appelé « fiançailles des oiseaux ».

Mărţişor

Mărțișor traditionnel

Le Mărţişor, dérivé du latin matronalia, se fête le , premier jour du printemps chez les Thraco-Romains et considéré aujourd'hui comme une « fête des femmes » balkaniques. C'est le jour où les femmes amadouaient le dieu de la guerre et de l'agriculture, Mars dans la mythologie romaine, sous l'égide de Junon, protectrice des jeunes épouses honorées avec des perce-neige. Le nom de matronalia vient de matrona, « mère de famille ». Ces traditions pré-chrétiennes mettent en scène les personnages Baba Dochia (Grand-mère Doquia ou Marta). Les Bulgares fêtent aussi le sous le nom de martenitsi, mais se réfèrent à Péroun, dieu de la guerre dans la mythologie slave[26] - [27] - [28].

Armindina

L’Armindine (Armindina, ArminDin ou encore ArminDen, du slave Armin Den, jour du frêne sacré) condense la rosée purificatrice du petit matin, promesse d'une bonne santé. Le nom Armin semble provenir des Saxons de Transylvanie, l'Irminsul ayant été, avant leur christianisation (un peu forcée par Charlemagne) l'arbre de vie du peuple Saxon. L'Armindine est célébré le en Transylvanie et en Moldavie : les jeunes hommes vont couper des jeunes frênes en forêt, les élaguent et les hissent ensuite au cœur de leur ville ou village. Ils mélangent ensuite du vin rouge à de l'absinthe et utilisent ce cocktail hautement enivrant pour échanger du sang entre eux (en se tailladant le bras ou la paume) et « se protéger contre les maladies ». Selon la tradition populaire saxonne et roumaine, la peste ne peut être repoussée que le jour de l'Armindine et seulement avec la feuille d'absinthe. Des brins d'absinthe sont fixés sur les chapeaux, vêtements et fenêtres ce jour-là. Des larmes (rosée, « eau de lune ») peuvent alors être versées par la Vierge Marie au pied du mât de mai, censées donner naissance aux fleurs de muguet. Les Slaves tressent aussi des couronnes le pour la fête de Kupala, tout comme les suédois lors de la fête du MajStång et les anciens anglo-saxons pour celle de Midsommer (quoique cette dernière se fêtait le ). Les catholiques, qui traditionnellement n'ont pas d'icônes mais des statues, coiffent le celles du Christ en croix d'une couronne de jujubier épineux (Ziziphus spina-christi).

Fête nationale roumaine

Palais de la Victoire à Bucarest, recouvert d'un drapeau géant en décembre 2015.

La fête nationale roumaine, également appelée jour de l'unité, de l'union ou de l'unification (Ziua Unirii) est célébrée le , marquant l'union de la Transylvanie, de la Bessarabie et de la Bucovine au sein du royaume de Roumanie en 1918. Après la chute de la dictature, cette date est devenue fête nationale.

Avant 1948, jusqu'à l'abolition de la monarchie, la fête nationale était le , qui avait un double sens : c'était le jour où le roi Carol Ier a débarqué sur le sol roumain en 1866, et le jour où il a ratifié la déclaration d'indépendance de la Roumanie en 1877. À partir de 1948, pendant le régime communiste de Roumanie, la fête nationale était le , lorsqu'en 1944 la dictature pro-fasciste du maréchal Ion Antonescu a été renversée, mais pour le Parti communiste roumain, le marquait le début de son ascension vers le pouvoir, en s'attribuant l'exclusivité du mérite d'avoir mis fin au fascisme.

Références

  1. (ro) Marinela Rata, « Câte zile naționale are România », România Liberă, (lire en ligne)
  2. https://lepetitjournal.com/bucarest/actualites/juridique-jours-feries-en-roumanie-pour-2021-295066
  3. (ro) « Legea prin care 24 ianuarie a fost declarată zi liberă nelucrătoare a fost promulgată de Iohannis », Mediafax, (lire en ligne, consulté le )
  4. Inteligo, « Din 2017, salariații vor sta acasă și de Ziua Copilului. 1 iunie, inclusă de azi pe lista liberelor legale », sur Avocatnet.ro (consulté le )
  5. « Lege nr. 202/2008 pentru modificarea alin. (1) al art. 134 din Legea nr. 53/2003 - Codul muncii », sur Drept Online
  6. « Legea 147/2012 pentru modificarea art. 139 alin (1) din Legea nr. 53/2003 - Codul Muncii. Lege nr. 147/2012 », sur Drept Online
  7. (ro) « DOCUMENTAR: 15 ianuarie, Ziua Culturii Naţionale », Agerpres, (lire en ligne)
  8. (ro) « Legea pentru declararea Zilei Brâncuşi ca sărbătoare naţională a fost promulgată de Iohannis », Mediafax, (consulté le )
  9. « Legea nr. 22/2016 - declararea zilei de 8 martie — Ziua femeii si 19 noiembrie — Ziua bărbatului », sur Legeaz.net (consulté le )
  10. Petru Clej, « O sărbătoare stupidă » (« Une fête stupide ») dans Spune şi tu du 8 mars 2011 - .
  11. (ro) Vlad Mironescu, « 9 martie, "Ziua Deținuților Politici Anticomuniști" », Gândul, (lire en ligne)
  12. (ro) « Ziua Veteranilor de Război », Agerpres, (lire en ligne)
  13. (ro) Irina Andreea Cristea, Agerpres, « 9 Mai - Ziua Independenţei de Stat a României », www.agerpres.ro, (lire en ligne, consulté le )
  14. (ro) Andrei Mărgăritescu, « Ziua Limbii Bulgare, introdusă prin lege în România », România Liberă, (lire en ligne)
  15. (ro) « Protestation à Bucarest : les 15.000 manifestants devant le siège PSD ont été rejoints Place de l'Université par le président Klaus Iohannis : live video », Gândul, .
  16. Ilie Bădescu, Dicționar de sociologie rurală, Mica Valahie, (ISBN 978-606-738-007-1, lire en ligne)
  17. Dimitar Marinov, Rites et folklore, t.I et II, Sofia 1984
  18. Kristo Vakarelski, Ethnologie bulgare, Sofia, 1977
  19. Petar Skok, Slave et roumain in Revue des études slaves, Tome 3, fascicule 1-2, 1923. p. 59-77. Article disponible sur Persée.

Liens externes

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