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Restauration collective

La restauration collective est une branche industrielle qui a pour activité de servir des repas en collectivité hors du domicile privé.

Cuisine centrale de l'hôpital psychiatrique d'Havlíčkův Brod, en République tchèque.
Cuisine collective pendant les Jeux de la Francophonie de 2017 Ă  Abidjan.

Dans ce domaine, contrairement à ce qui se passe dans la restauration classique, le client, la personne qui consomme le repas, ne paie pas le prix réel, puisqu'une grande partie du coût global est assuré par un employeur, une institution ou toute forme d'organisation collective ayant prévu dans ses statuts un espace de restauration dédié.

Les industriels de la chaîne constituant les fournisseurs de restauration rapide sont soumis à des lois et réglements liés aux risques sanitaires.

En anglais américain, on parle de foodservice ; en anglais britannique, de catering.

En France, ces repas sont confectionnés :

  • soit par des entreprises privĂ©es en dĂ©lĂ©gation de service public (DSP) : il s'agit de la restauration collective concĂ©dĂ©e
  • soit par les institutions elles-mĂŞmes en rĂ©gie directe ou en regroupement sous forme de syndicat intercommunal de restauration : il s'agit des restaurations collectives autogĂ©rĂ©es

En 2012, 3,8 millions de repas sont servis en moyenne chaque jour par les sociétés de restauration collective[1].

DĂ©finitions et classifications

La restauration collective regroupe les « segments et sous-segments de la Restauration Hors Foyer »[2] et se divise en trois secteurs :

  • l'enseignement (restauration scolaire et universitaire)
  • la santĂ© et le social (restauration hospitalière, maisons de retraite, Ă©tablissements pĂ©nitentiaires)
  • le travail (restauration d'entreprises et d'administrations)

Une autre classification regroupe ce secteur en :

  1. restauration traditionnelle et thématique[2] ;
  2. restauration collective en entreprise et dans les différents secteurs de la santé, du scolaire et du social, y compris le secteur pénitentiaire[2] ;
  3. restauration rapide[2].

LĂ©gislation

Les restaurateurs doivent se conformer aux corpus internationaux (Codex alimentarius), européens, nationaux (et parfois régionaux comme en Allemagne), en particulier en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité.

En France, dans le cadre de l'application du « Paquet hygiène » de l'Union européenne, depuis 2006, les établissements proposant une restauration collective doivent demander et recevoir un agrément sanitaire.

L'évolution de la règlementation porte sur :

Au-delà des lois concernant les normes d’hygiène, d’autres lois sont là pour augmenter l’introduction de bio dans les cantines collectives et les motivations des consommateurs ne sont pas des moindres. Le jeudi , après plusieurs années de négociations, les députés ont adopté des amendements de l’ancienne ministre de l’écologie Delphine Batho pour inscrire 50 % dans le projet de loi agriculture et alimentation[3]. L’objectif étant d’introduire ce pourcentage de produits bio dans les cantines publiques et de motiver les consommateurs à consommer bio chez eux. 83 % des Français attendent des produits bio dans les restaurants, 80 % dans les hôpitaux, 77 % dans les maisons de retraite, 73 dans les centres de vacances, 70 % en restauration rapide et même 56 % dans les distributeurs automatiques. La restauration collective regroupe aussi l’enseignement où les principales cibles visées sont les parents : 90 des parents sont intéressés par une offre de produits biologiques à l’école. Mais les actifs ont également leur avis à donner sur la question : 81 % d’entre eux souhaitent des repas avec des produits bio sur leur lieu de travail ou dans leur restaurant d’entreprise[4].

La loi du [5] pour l'Ă©quilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible Ă  tous contient plusieurs dispositions relatives Ă  la restauration collective :

  • Le Gouvernement propose aux personnes morales de droit public et aux entreprises privĂ©es chargĂ©es de la restauration collective publique des outils d'aide Ă  la dĂ©cision, Ă  la structuration des filières d'approvisionnement sur leurs territoires,.
  • Au plus tard le , il est mis fin Ă  l'utilisation de contenants alimentaires de cuisson, de rĂ©chauffe et de service en matière plastique dans les services de restauration collective des Ă©tablissements scolaires et universitaires ainsi que des Ă©tablissements d'accueil des enfants de moins de six ans. (dans les collectivitĂ©s territoriales de moins de 2 000 habitants, le prĂ©sent alinĂ©a est applicable au plus tard le ).
  • Au plus tard le , il est mis fin Ă  l'utilisation de bouteilles d'eau plate en plastique dans le cadre des services de restauration collective scolaire.
  • les opĂ©rateurs de l'industrie agroalimentaire et de la restauration collective doivent rendre publics leurs engagements en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire, notamment les procĂ©dures de contrĂ´le interne qu'ils mettent en Ĺ“uvre.

Historique

  • 1934 : premier restaurant d'entreprise, ouvert Ă  la Banque de France.
  • : entrĂ©e en vigueur du règlement europĂ©en 178/2002 Ă©tablissant les principes et les prescriptions gĂ©nĂ©raux de la lĂ©gislation alimentaire, instituant l'AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments et fixant des procĂ©dures relatives Ă  la sĂ©curitĂ© des denrĂ©es alimentaires.
  • : application des règlements europĂ©ens relatifs Ă  l'hygiène des denrĂ©es alimentaires et fixant les règles spĂ©cifiques d'hygiène applicables aux denrĂ©es alimentaires d'origine animale.
  • : arrĂŞtĂ© ministĂ©riel relatif Ă  l'agrĂ©ment des Ă©tablissements mettant sur le marchĂ© des produits d'origine animale ou des denrĂ©es contenant des produits d'origine animale.
  • : Ă©chĂ©ance de dĂ©pĂ´t de dossiers d'agrĂ©ment aux DSV (Directions DĂ©partementales des Services VĂ©tĂ©rinaires).

Notes et références

  1. « SNRC - La restauration collective concédée - Chiffres clés », sur www.snrc.fr (consulté le )
  2. Ademe (2013), « Réduire, trier et valoriser les biodéchets des gros producteurs »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) ; Guide pratique réalisée pour le compte de l’ADEME par IDE Environnement Contrat n°1206C0033 ; Novembre 2013
  3. « Cantines publiques : au moins 50 % de produits bio ou écologiques en 2022 », leparisien.fr,‎ 2018-04-20cest16:53:14+02:00 (lire en ligne, consulté le )
  4. « La Bio en restauration collective et commerciale : les chiffres - Agence Française pour le Développement et la Promotion de l'Agriculture Biologique - Agence BIO », sur www.agencebio.org (consulté le )
  5. Loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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