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Environnement en Savoie

L’environnement en Savoie correspond aux caractéristiques tenant à l'environnement, à sa protection et au développement durable dans le département français de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Qualité de l’environnement

Qualités des sols

En ce qui concerne la qualité des sols, en 2012, la Savoie recense 82 sites et sols pollués faisant l’objet d'une action publique. Parmi eux, 38 sont en attente de diagnostic, 37 ont été traités et soumis à restriction d'usage ou surveillés et 7 ont été traités et libres de toute restriction. En 1994, premières données connues, ce nombre total de sites et sols pollués était de 16. Un pic a été atteint en 2008 et 2010 avec 84 sites concernés[1].

Qualité de l’air

Vue aérienne de la voie rapide urbaine de Chambéry sur sa portion sud
Les 10 km de voie rapide et d'A43 entre ChambĂ©ry et MontmĂ©lian ont vu circuler chaque jour quelque 45 524 vĂ©hicules et 4 705 poids-lourds en 2011[2], source importante de dioxyde d'azote notamment.

La qualité de l’air est pour sa part mesurée par 5 stations de référence par l’association L'Air de l’Ain et des Pays de Savoie. En 2009[3], il est fait état d'une évolution à la baisse de la teneur en dioxyde de soufre, où aucun dépassement de la réglementation n'a été enregistré, y compris en Maurienne où l'industrie manufacturière est importante. Du côté des particules de poussières en suspension, le département constate des moyennes annuelles à la hausse mais les relevés restent en deçà des objectifs de qualité. En outre le nombre de dépassements a été inférieur à 35 pour toutes les stations, valeur limite autorisée. Le dioxyde d'azote pour sa part, résultat de la circulation automobile notamment (68 % par le transport routier), a des moyennes annuelles stables et là encore dans le respect des seuils règlementaires. Sans surprise, les stations enregistrant les plus fortes moyennes sont les stations présentes à Chambéry.

Le cas de l'ozone est un peu moins favorable, notamment en altitude où de fortes concentrations sont relevées. Enfin, l'indice ATMO, sous-indice le plus défavorable parmi les 4 suscités, a ainsi permis de dire qu'en 2009, la qualité de l’air a été bonne ou très bonne entre 60 et 70 % du temps. Le reste du temps a ainsi été partagé entre niveaux « moyen » et « médiocre » mais le niveau « très mauvais » n'a été atteint dans aucune des stations mentionnées[3].

L'eau de l'Arc est bonne « depuis l’amont jusqu’à sa confluence »[4] (ici à Modane).

Qualité de l'eau

Concernant Ă  prĂ©sent la qualitĂ© de l’eau, le Ministère du dĂ©veloppement durable recensait en 2003 une « population desservie par une eau non conforme pour le paramètre micro-biologie » de 35 441 sur un total de 365 986, soit un peu moins de 10 % de la population[5]. Plus rĂ©cemment, selon l'Agence rĂ©gionale de santĂ©, les relevĂ©s de la qualitĂ© bactĂ©riologiques des eaux consommĂ©s entre 2007 et 2009 font Ă©tat, sur un total de 746 UnitĂ©s de distribution (UDI), de 383 UDI de bonne qualitĂ© (51 %) et 231 de qualitĂ© satisfaisante (31 %), contre 113 UDI de qualitĂ© insuffisante et 19 de mauvaise qualitĂ© (18 % du total rĂ©unis). NĂ©anmoins, rĂ©partis Ă  la population, les UDI de bonne qualitĂ© concernent 70 % de la population et 23 % pour ceux de qualitĂ© satisfaisante. Ainsi les 132 UDI de mauvaise qualitĂ© ou de qualitĂ© insuffisante ne concernent pour leur part qu'une plus faible proportion de la population, Ă  savoir 7 %[3].

En 2013, le registre français des Ă©missions polluantes enregistre pour sa part une trentaine de sources de rejets de dĂ©chets et polluants dans le milieu aquatique, mais aucune jugĂ©e dangereuse[6]. Ă€ cet Ă©gard, l'assainissement en Savoie est effectuĂ© par la prĂ©sence fin 2009 de 163 stations d'Ă©puration, reprĂ©sentant 1 083 600 Ă©quivalents-habitants (EH). Ce nombre n'Ă©tant encore que de 867 000 EH en 2005, la Savoie a donc enregistrĂ© une amĂ©lioration sensible du traitement de ses eaux usĂ©es. Cette amĂ©lioration doit se poursuivre jusqu'Ă  atteindre 1 176 500 EH en 2015 par la crĂ©ation de 11 nouvelles stations dont 6 Ă©quipĂ©es de filtres Ă  macrophyte[3].

Enfin du côté de la qualité des cours d'eau, la Savoie possédant une agriculture orientée vers l’élevage laitier, elle se retrouve confrontée à certaines pollutions organiques et bactériologiques notamment en montagne, et la diversité des productions (exemple avec la viticulture) peut également être à l’origine de pollutions par produits phytosanitaires. Néanmoins la pollution par les nitrates n'est pas significative dans le département[7].

Une étude sur les eaux du bassin versant de l'Arc en Maurienne conclut que « la qualité de l’eau s’est globalement améliorée sur le bassin versant de l’Arc par rapport au suivi de 2004. »[4].

Risques industriels

La Savoie compte également 6 sites industriels sensibles en raison de l’utilisation de produits chimiques toxiques (3 en Maurienne, 1 à Ugine, dans la combe de Savoie et en Tarentaise)[8].

Faune et flore

L'Observatoire de la biodiversitĂ© de Savoie est chargĂ© de recenser et rĂ©pertorier les diffĂ©rentes espèces, animales et vĂ©gĂ©tales, concourant Ă  la biodiversitĂ© du dĂ©partement. Dans l’état de ses connaissances pour 2013, l'Observatoire recense 4 744 espèces, rĂ©parties notamment en 2 370 plantes Ă  fleurs et 298 autres plantes (dont 62 espèces de fougères), 79 espèces de mammifères, 289 d'oiseaux, 25 de poissons, 13 de reptiles et 15 d'amphibiens. Les lĂ©pidoptères (papillons) sont eux recensĂ©s Ă  hauteur de 1 229 espèces et les colĂ©optères Ă  239 espèces. L'Observatoire recense Ă©galement quelques autres espèces, parmi lesquelles 3 espèces de crustacĂ©s et 2 espèces de mollusques. Au total selon ses relevĂ©s, les plus grands nombres d'espèces recensĂ©es se situent principalement dans un gros tiers « est » de la Savoie, en Vanoise et dans les hautes vallĂ©es de Tarentaise et de Maurienne. Mais l'ouest connait aussi quelques territoires riches en espèces, notamment autour du lac du Bourget (Mont du Chat, Chambotte, Chautagne)[9].

Le département de la Savoie, du fait de sa situation dans les Alpes, possède un nombre important d'espèces dites « de montagne », que ce soit pour la faune ou pour la flore. La faune de montagne est ainsi caractérisée par les chamois, les bouquetins, les mouflons, les marmottes ou encore les aigles royaux. La plupart des autres espèces de mammifères, oiseaux, reptiles et insectes vivant en Europe et a fortiori en France se rencontrent en Savoie. Cela est cependant moins vrai pour les poissons, où les lacs et rivières de Savoie peuvent recenser quelques espèces peu présentes ailleurs. C'est le cas par exemple des corégones blancs, nommés lavarets en Savoie, présents dans la plupart des lacs alpins et quasiment limités à la région Rhône-Alpes et aux Alpes suisses. Cela étant, les cours d'eau et les lacs de Savoie regorgent de truites, d'ombles, de brochets et de poissons-chats, mais pas de saumons[10].

Fleurs de montagne près du hameau de Celliers (la Léchère) sur la route du col de la Madeleine
Fleurs de montagne à Celliers ( La Léchère) près du col de la Madeleine.

La flore de Savoie possède aussi une flore de montagne riche, avec la présence importante d'espèces comme l'edelweiss, la gentiane jaune, la gentiane des neiges, le cyclamen, le génépi blanc ou encore l’absinthe. Un peu moins de 200 plantes font par ailleurs l'objet d'une protection, réglementant notamment leur cueillette[11].

La Savoie comporte en outre 2 000 km2 de forĂŞts, soit un tiers du territoire. Elles sont majoritairement prĂ©sentes dans les massifs des Bauges, de Chartreuse, du Beaufortain et sur les parties infĂ©rieures des vallĂ©es de la Tarentaise et de la Maurienne. D'une altitude moyenne de 1 600 m, ces forĂŞts sont composĂ©es Ă  55 % de rĂ©sineux (sapins, Ă©picĂ©as et mĂ©lèzes pour plus les courants) et Ă  45 % de feuillus (parmi lesquels hĂŞtres, chĂŞnes, châtaigniers et peupliers notamment). PartagĂ©es entre les forĂŞts domaniales de l'État, le dĂ©partement, 271 communes, 5 Ă©tablissements publics et 58 000 propriĂ©taires privĂ©s, ces forĂŞts bĂ©nĂ©ficient d'une forte pluviomĂ©trie et se rĂ©gĂ©nèrent facilement. 90 % des forĂŞts territoriales et 100 % des forĂŞts domaniales sont Ă©co-certifiĂ©es[12]. Les plus vieux arbres du dĂ©partement se trouvent dans la forĂŞt de l'Orgère sur la commune de Villarodin-Bourget en haute-Maurienne. Cette forĂŞt de 70 hectares recense en effet plusieurs mĂ©lèzes vieux d'environ 1 000 ans. Une autre particularitĂ© : avec ses 59 km2 de superficie, la peupleraie de la Chautagne, situĂ©e entre le RhĂ´ne et le lac du Bourget, est la plus grande peupleraie d'Europe[12].

En matière de fleurissement, le dĂ©partement de la Savoie a reçu en octobre 2013 le label du dĂ©partement fleuri[13]. En outre, en 2014, 47 de ses 305 communes possèdent le label « Villes et villages fleuris Â», rĂ©parties en 2 communes de quatre fleurs (Aix-les-Bains et Nances), 11 communes de trois fleurs (dont ChambĂ©ry, Albertville, Saint-Jean-de-Maurienne et La Motte-Servolex), 12 communes de deux fleurs et 22 communes d'une fleur[14].

Les forĂŞts savoyardes permettent chaque annĂ©e l'exploitation d'environ 3 000 m3 de bois[12].

Sites et espèces protégés

Parcs naturels

Le département de la Savoie compte 3 parcs naturels : un parc national, le parc national de la Vanoise, et les deux parcs naturels régionaux (PNR) du massif des Bauges et du massif de la Chartreuse, parcs régionaux respectivement à cheval avec les départements de la Haute-Savoie (Bauges) et de l'Isère (Chartreuse).

Parc national de la Vanoise

Il s'agit du premier parc national créé en France, alors en 1963[15].

D'une superficie totale de 2 000 km2 rĂ©partis au sein d'une zone « CĹ“ur » de 535 km2 et d'une zone « Aire optimale d'adhĂ©sion » de 1 465 km2, le parc est situĂ© en totalitĂ© sur le territoire de la Savoie, dans les zones montagneuses de l'est du dĂ©partement avec une altitude variant entre 1 280 et 3 855 m (la Grande Casse, toit de la Savoie)[15]. Toutefois, depuis le jumelage de 1972 effectuĂ© avec le Parc national du Grand-Paradis (Gran Paradiso) situĂ© de l’autre cĂ´tĂ© de la frontière, le parc pris au sens large s'Ă©tend de ce fait Ă©galement au nord-ouest de l’Italie.

Le parc, peuplĂ© d'un peu moins de 40 000 habitants rĂ©partis sur 29 communes, est Ă©galement l'habitat naturel d'environ 4 000 chamois, 1 600 bouquetins et 120 oiseaux-nicheurs (la Vanoise Ă©tant Ă  cet Ă©gard l'un des 3 sites majeurs des Alpes de nidification des gypaètes), et voit Ă©galement pousser sur son sol quelque 1 200 espèces de fleurs, dont 200 considĂ©rĂ©es comme remarquables[15]. Le CĹ“ur du parc de la Vanoise est en outre composĂ© de 60 % d'alpages, de 29 % de rochers, de 10 % de glaciers et de seulement 1 % de forĂŞts du fait de l'altitude moyenne relativement Ă©levĂ©e oĂą la vĂ©gĂ©tation n'est habituellement plus prĂ©sente[16].

Le parc recense enfin notamment 5 réserves naturelles, 8 arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB) et 4 zones de protection par Natura 2000.

Parc naturel régional des Bauges

Roc de Margériaz dans le massif des Bauges
Le roc de Margériaz (Bauges).

Ce parc est créé le 7 décembre 1995 dans le but de revitaliser le massif des Bauges et de protéger et valoriser son patrimoine naturel et culturel remarquable[17].

SituĂ© Ă  cheval sur les dĂ©partements de la Savoie et de la Haute-Savoie, le parc regroupe 60 000 habitants rĂ©partis dans 65 communes (46 en Savoie et 19 en Haute-Savoie) et totalise une superficie de 856 km2[18]. DĂ©butant au pied du massif Ă  270 m d'altitude, son point culminant se situe pour sa part Ă  2 217 m. Il est en outre entourĂ© de 6 « villes portes » que sont ChambĂ©ry, Aix-les-Bains, Albertville et Ugine en Savoie et Annecy et Rumilly en Haute-Savoie. Le parc recense 1 600 espèces vĂ©gĂ©tales, 150 espèces d'oiseaux-nicheurs et 9 espèces d'amphibiens, et la rĂ©serve nationale de chasse et de faune sauvage des Bauges protège notamment les chamois, les mouflons et les tĂ©tras-lyre sur 5 200 ha de forĂŞts et d'alpages[19].

Le PNR du massif des Bauges comprend enfin 7 sites Natura 2000 et a obtenu en septembre 2011 le label géoparc, soutenu par l'UNESCO, en raison de son patrimoine géologique conséquent : « De loin, l'endroit fait penser à une forteresse rocheuse, une île naturelle préservée émergeant d'une mer urbanisée », indique l'Unesco[20].

Le parc possède quelques stations de sport d'hiver telles Savoie Grand Revard, les Aillons-Margériaz, le Semnoz ou la station la Sambuy-Seythenex.

Parc naturel régional de Chartreuse

Ce parc est créé peu de temps avant le parc naturel régional des Bauges, le 6 mai 1995[21].

Il s'Ă©tend sur les dĂ©partements de la Savoie et de l'Isère, mais la majeure partie de ses 76 700 ha sont situĂ©s en Isère, de mĂŞme que la grande majoritĂ© des communes et leurs 50 000 habitants qu’il regroupe, au nombre de 60 dont seules 19 en Savoie[21]. Comme pour le PNR des Bauges, le parc naturel de Chartreuse possède 3 villes portes que sont ChambĂ©ry au nord (Savoie), Grenoble au sud et Voiron Ă  l'ouest (Isère). Le parc s'Ă©tend autrement sur un dĂ©nivelĂ© de 200 Ă  2 082 m d'altitude[22].

Du cĂ´tĂ© de la biodiversitĂ©, le parc accueille sur son territoire plus de 2 000 espèces vĂ©gĂ©tales, soit le tiers des espèces existant en France prĂ©sentes en Chartreuse, et de mĂŞme pour la moitiĂ© des mammifères et des oiseaux de France[22]. Ă€ cet Ă©gard, le parc a pu observer le retour, par rĂ©intĂ©gration, du bouquetin sur son territoire[23] puisque ce dernier vivait dans le massif avant l’avènement de la chasse et sa quasi-disparition durant le XIXe siècle. Enfin le parc assure depuis 2001 la gestion de la RĂ©serve Naturelle des Hauts de Chartreuse (qui en Savoie comprend notamment le Mont Granier) et suit en outre 3 sites classĂ©s Natura 2000.

À l'été 2012 a débuté une étude de faisabilité sur la création d'un parc naturel régional « Belledonne » qui concernerait la chaîne de Belledonne sur les départements de l’Isère et de la Savoie[24].

Autres espaces protégés et gérés

Rive sud du lac du Bourget au pied des Bauges
« Sud du lac du Bourget », ZNIEFF depuis 2007 sous le no 820031275[25].

Au total, la Savoie possède 22 arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB), 4 réserves biologiques domaniales, 6 réserves naturelles nationales, 6 terrains acquis par le Conservatoire de l'espace littoral et 1 zone humide relative à la Convention de Ramsar[26]. Pour ce qui concerne plus spécifiquement les sites Natura 2000, la Savoie dispose à cet égard de 18 sites d'intérêt communautaire (Habitat) et de 7 sites de protection spéciale (Oiseaux)[27].

S'ajoutent enfin la présence en Savoie de 19 forêts de protection, de 29 sites classés (le dernier étant le vallon du Clou, classé le 25 mars 2013[28]) et de 101 sites inscrits[29] - [30].

ZNIEFF

Le département de la Savoie possède également un total de 261 Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de 2e génération. Les plus nombreuses sont notamment les marais, les vallons, les alpages, les tourbières, les forêts ou encore les massifs. Mais le département recense également des baies aux abords des lacs, des bois, des cols, des coteaux, des étangs, des falaises, des lacs, des monts, des plateaux ou des ruisseaux[31].

En outre, plus de 1 000 espèces, animales et vĂ©gĂ©tales, font l'objet d'une protection dans le dĂ©partement[32].

Écologie et développement durable

En 2011, le Palmarès de l’Écologie établi par l'hebdomadaire la Vie classait le département de la Savoie à la 33e place des départements selon leur « volonté écologique »[33]. Les cinq critères retenus pour ce palmarès intègrent le traitement des déchets, la conversion à l’agriculture biologique, le développement des énergies renouvelables, l'amélioration de la qualité de l’air et la préservation de la qualité de l’eau[33].

TechnopĂ´le Savoie Technolac au Bourget-du-Lac
Le technopôle de Savoie Technolac avec les bâtiments de l'INES du côté de l'aéroport.

Le dĂ©partement de la Savoie est engagĂ© dans la protection de l’environnement depuis de nombreuses annĂ©es. Le conseil gĂ©nĂ©ral a pour sa part mis en place les premières politiques en faveur de l’environnement en 1986 et est le premier dĂ©partement Ă  conclure avec l'État un protocole pour la valorisation du paysage et de l’environnement[34]. Par la suite naissent le Conservatoire du patrimoine naturel de la Savoie[35] ou encore l’Association savoyarde pour le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables (ASDER), et sont aussi mis en place divers plans dĂ©partementaux de promotion des Ă©nergies renouvelables, comme le plan bois-Ă©nergie ou le plan solaire. Le premier prĂ©voit des aides financières du DĂ©partement lors de rĂ©novations Ă©nergĂ©tiques effectuĂ©es sur les bâtiments (isolation, gĂ©othermie…), le second a notamment conduit Ă  l'installation de l'Institut national de l'Ă©nergie solaire (INES) sur le site de Savoie Technolac au Bourget-du-Lac[36]. RĂ©fĂ©rent national de la filière Ă©nergies-bâtiment et plus gros dispositif d'incubation en RhĂ´ne-Alpes, ce technopĂ´le accompagne Ă©tudiants, chercheurs et entrepreneurs pour crĂ©er et accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement de leur entreprise (230 entreprises innovantes et quelque 1 000 chercheurs en 2014).

En matière d'Ă©nergie solaire, le conseil gĂ©nĂ©ral dĂ©crivait Ă  cet Ă©gard en 2007 la Savoie comme Ă©tant un dĂ©partement « au cĹ“ur de VallĂ©e Solaire française en RhĂ´ne-Alpes » et plus gĂ©nĂ©ralement « La Savoie, 1er dĂ©partement français pour le solaire thermique » Ă  raison d'une surface cumulĂ©e de 16 000 m2 de capteurs en 2005 et une puissance de 1 200 watt-crètes pour 1 000 habitants en 2007, contre 226 Wc/1 000 en France[37]. Le qualificatif de « dĂ©partement pilote » a par ailleurs Ă©tĂ© prononcĂ© par le Ministre de l'Industrie M. Christian Estrosi en 2010 lors de sa visite Ă  l'INES[38]. En plus du conseil gĂ©nĂ©ral, la ville de ChambĂ©ry est pour sa part arrivĂ©e elle aussi 1re de sa catĂ©gorie aussi bien pour le solaire thermique que pour le solaire photovoltaĂŻque. Ceci s'explique par la crĂ©ation en 2005 de l'une des plus grandes centrales photovoltaĂŻques de France, soit 1 000 m2 de capteurs, sur le site des Monts[37]. Le classement de la ligue ENR (championnat des Ă©nergies renouvelables) pour 2011 lui fait conserver sa première place tandis qu'Aix-les-Bains est 10e. La Motte-Servolex est elle aussi première dans sa catĂ©gorie de moins de 20 000 habitants, et Albiez-le-Jeune est Ă©galement 1re dans la catĂ©gorie de moins de 5 000 habitants[39]. La commune de MontmĂ©lian a quant Ă  elle Ă©tĂ© pionnière puisque ayant installĂ© ses premiers capteurs solaires en 1982[37].

En 2012, le dĂ©partement de la Savoie comptait environ 45 500 m2 de panneaux solaires, en comptant les installations des particuliers et des entreprises, et 11,8 mĂ©gawatt-crĂŞtes de puissance solaire photovoltaĂŻque couplĂ©e au rĂ©seau[40]. En 2012, le solaire thermique reprĂ©sentait plus de 4 100 installations, et 2 879 en photovoltaĂŻque. Alors que fin 2010 le ratio national moyen est de 3,2 m2 pour 100 habitants, celui-ci est de 10 m2 de capteurs pour 100 habitants en Savoie, excĂ©dant alors le ratio europĂ©en moyen de 7,2 m2 pour 100 habitants[39]. Fin 2012, le ratio en Savoie passe Ă  10,8 m2 de capteurs solaires pour 100 habitants, un ratio toutefois estimĂ© par le conseil gĂ©nĂ©ral en fonction des demandes de subvention dĂ©posĂ©es, et donc vraisemblablement infĂ©rieur au ratio rĂ©el dans le dĂ©partement. Fin 2011, ce ratio demeurait de seulement 3,6 m2 pour 100 habitants en France et de 7,8 m2 pour 100 habitants en Europe[40].

Du côté de l'énergie éolienne, le département ne possédait en 2010 aucun parc éolien[41] en raison des faibles vents présents dans les Alpes, ou alors beaucoup trop localisés.

Pour l'énergie hydro-électrique, le département possède notamment 8 « grands barrages », parmi lesquels le barrage du Chevril en Tarentaise et le barrage de Roselend dans le Beaufortain qui sont les deux premiers barrages de France par leur hauteur[42] et parmi les 10 premiers pour la quantité d'eau retenue. À côté des barrages, l’exploitant EDF possède également en Savoie une trentaine de centrales hydroélectriques, et le Groupe d'Exploitation Hydraulique (GEH) « Savoie Mont-Blanc », gérant la production hydroélectrique en Savoie et Haute-Savoie, a son état-major à Albertville[43].

Pour le traitement des dĂ©chets, le dĂ©partement recense 53 dĂ©chèteries et l'ensemble des collectivitĂ©s dispose de dispositifs pour la collecte sĂ©lective. Le conseil gĂ©nĂ©ral Ă©tablit Ă  253 kg les ordures mĂ©nagères par habitant et par an (visiteurs inclus), dont 50 % sont collectĂ©s puis valorisĂ©s. Pour les dĂ©chets non mĂ©nagers, ce taux est de 41 %. Le syndicat mixte « Savoie DĂ©chets » permet le traitement des dĂ©chets Ă  l'Ă©chelle du dĂ©partement. En outre, toutes les unitĂ©s d'incinĂ©ration de la Savoie respectent les normes europĂ©ennes en vigueur[44]. Enfin, le taux de valorisation de matière organique provenant des dĂ©chets mĂ©nagers et assimilĂ©s Ă©tait situĂ© entre 35 et 45 % en Savoie en 2007, pour une moyenne de 33,5 % au niveau national[45].

Le département a également mis en place 7 chartes architecturales et paysagères en partenariat avec le Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement (CAUE) afin de promouvoir une architecture de qualité d'une part, et la préservation des paysages d'autre part[34]. En parallèle ont également été définis des espaces naturels sensibles où les actions de protection et de revalorisation ont permis l'ouverture au public de 27 « Grands sites départementaux »[46]. Dans le prolongement du Grenelle de l'environnement, le conseil général, comme d'autres acteurs locaux, met en œuvre la réalisation de corridors biologiques pour préserver les espaces de déplacement et de reproduction de nombreuses espèces sur le territoire[46].

Enfin, conscient des enjeux du changement climatique, le conseil général a engagé une réflexion sur le sujet au travers d'un « livre blanc du climat en Savoie » paru en mai 2010[47] dans une volonté d'« engager la réflexion pour la Savoie de demain ». Ce rapport recense toutes les conséquences d'un tel changement sur divers secteurs du département, et esquisse des stratégies de réduction des gaz à effet de serre selon ces secteurs.

Notes et références

  1. Ministère du Développement durable, « Total des sites et sols pollués faisant l'objet d'une action publique (Savoie) », sur stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  2. [PDF] Conseil général de la Savoie, « Bilan des trafics et situation hivernale (année 2011) », sur savoie.fr, (consulté le ), p. 4
  3. [PDF] Conseil général de la Savoie, « Observatoire savoyard de l’environnement », Bilan 2009, no 17, sur savoie.fr, (consulté le )
  4. [PDF] Conseil général de la Savoie, « Observatoire savoyard de l’environnement : étude sur le bassin versant de l’Arc », Bilan 2009, no 17, sur savoie.fr, (consulté le ), p. 43
  5. Ministère du Développement durable, « Nombre d'UDI - Eau potable en Savoie », sur stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  6. Registre français des émissions polluantes, « Recherche de Rejets dans l’eau », sur irep.ecologie.gouv.fr (consulté le )
  7. Préfecture de la Savoie, « État de l’eau en Savoie », sur observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté le )
  8. Le Dauphiné libéré, « Six sites sensibles en Savoie », sur ledauphine.com, (consulté le )
  9. Observatoire de la biodiversité de Savoie, « État des connaissances répertorié dans l'Observatoire », sur biodiversite-savoie.org (consulté le )
  10. Fédération de Savoie pour la pêche et la protection du milieu aquatique, « Poissons de Savoie », sur savoiepeche.com (consulté le )
  11. Société Mycologique et Botanique de la Région Chambérienne, « Liste des plantes protégées en Savoie », sur smbrc.fr (consulté le )
  12. [PDF] Conseil général de la Savoie, « Bienvenue dans les forêts de Savoie », Savoie Mag, no 14 (consulté le )
  13. Savoie Mont-Blanc Tourisme, « La Savoie labellisée « Département fleuri » ! », sur pro.savoie-mont-blanc.com (consulté le )
  14. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le )
  15. Parc national de la Vanoise, « Chiffres-clés du Parc national de la Vanoise », sur parcnational-vanoise.fr (consulté le )
  16. Parc national de la Vanoise, « Le territoire du parc : un parc partagé, un cœur et une aire optimale d'adhésion », sur parcnational-vanoise.fr (consulté le )
  17. Office de tourisme du Cœur des Bauges - Savoie, « Parc naturel régional du massif des Bauges », sur lesbauges.com (consulté le )
  18. (en) Parc naturel régional du Massif des Bauges, « Surface area and geographic and human elements : surface and boundaries », sur parcdesbauges.com (consulté le )
  19. Observatoire de la biodiversité de Savoie, « Parc naturel régional du Massif des Bauges », sur biodiversite-savoie.org (consulté le )
  20. Cogiterra, « Géoparc : le parc des Bauges rejoint la liste du patrimoine géologique mondial », sur actu-environnement.com (consulté le )
  21. Parc naturel régional de Chartreuse, « Site officiel du Parc naturel régional de Chartreuse », sur parc-chartreuse.net (consulté le )
  22. Observatoire de la biodiversité de Savoie, « Parc naturel régional de Chartreuse », sur biodiversité-savoie.org (consulté le )
  23. Parc naturel régional de Chartreuse, « Le retour du bouquetin », sur parc-chartreuse.net (consulté le )
  24. [PDF] Céline Ferrero pour Le Dauphiné libéré, « Projet de parc de Belledonne : l'étude de la région démarre cet été », sur bernin.fr, (consulté le )
  25. Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. Inventaire national du Patrimoine naturel, « ZNIEFF no 820031275 - Sud du lac du Bourget », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  26. Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. Inventaire national du Patrimoine naturel, « Liste des espaces protégés et gérés dans Département : Savoie », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  27. Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2003-2013. Inventaire national du Patrimoine naturel, « Liste des sites Natura 2000 dans Département : Savoie », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  28. Topix Technologies, « Le vallon du Clou (Savoie) désormais inscrit dans la liste des « sites classés » », sur universalpressagency.com (consulté le )
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