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Mont Granier

Le mont Granier est un sommet situé dans les Alpes françaises, entre la commune de Chapareillan (département de l'Isère) et celle d'Entremont-le-Vieux (département de la Savoie), limitant au nord-est le massif de la Chartreuse. Il domine la vallée du Grésivaudan et la combe de Savoie de sa face est d'une part, et la cluse de Chambéry de sa face nord d'autre part.

Mont Granier
Le Granier, photographié au niveau des Ravines en 2016, montrant le résultat de l'écroulement de janvier 2016.
Le Granier, photographié au niveau des Ravines en 2016, montrant le résultat de l'écroulement de janvier 2016.
GĂ©ographie
Altitude 1 933 m[1]
Massif Massif de la Chartreuse (Alpes)
CoordonnĂ©es 45° 27′ 53″ nord, 5° 55′ 31″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Départements Isère, Savoie
Ascension
Voie la plus facile par le sud
GĂ©ologie
Roches Calcaire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Mont Granier
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Mont Granier
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Mont Granier
Carte topographique du mont Granier.

Cette face nord est constituĂ©e d'une falaise de près de 900 m de hauteur, apparue dans la nuit du 24 au Ă  la suite d'un gigantesque glissement de terrain ayant fait disparaĂ®tre une partie de la montagne. C'est probablement le plus grand Ă©boulement connu de l'histoire de l'Europe[2]. Le nombre de victimes est estimĂ© Ă  près de 1 000[2], et cette catastrophe a donnĂ© naissance Ă  l'une des plus grandes falaises calcaires de France avec 700 mètres d'Ă -pic.

Le mont Granier domine le col du Granier, qui relie la vallée des Entremonts à la cluse de Chambéry.

Toponymie

Le toponyme Granier dérive de l'ancien français « granier, grenier » ou de « grange » (du latin granea)[3] - [4]. Il s'agit du nom d'une commune de la petite région des Marches, où se trouvait un monastère — monachi Graneriis (Granarium, Granerium) — mentionné au XIe siècle dans le Cartulaires de l'église cathédrale de Grenoble dits Cartulaires de Saint-Hugues[5], et qui fut détruite par l'éboulement de 1248[3] - [4]. Le nom est ensuite passé à la montagne[3] - [4].

Sur une gravure de 1691 figure la mention « Mont Garnier » au lieu de « Granier », avec la représentation du fort de Mont-Mélian (qui a donné son nom à la commune de Montmélian) et de la montagne surplombant l'ancienne commune de Francin.

  • Gravure de 1691 reprĂ©sentant le fort de Mont-MĂ©lian, avec la mention « Mont Garnier » Ă  droite.
    Gravure de 1691 représentant le fort de Mont-Mélian, avec la mention « Mont Garnier » à droite.
  • Le mont Granier, orthographiĂ© « Garnier » sur cette gravure de 1691.
    Le mont Granier, orthographié « Garnier » sur cette gravure de 1691.

Histoire

Causes de l'Ă©croulement

Le Granier est une montagne calcaire. Il est karstique, c’est-Ă -dire qu'il possède un rĂ©seau de grottes et de galeries creusĂ©es par l'eau (jusqu'Ă  500 milligrammes de calcaire par litre d'eau de pluie). Il a ainsi Ă©tĂ© recensĂ© 341 gouffres de 10 Ă  560 m de profondeur, correspondant Ă  66 km de galeries. Certaines sont de grandes dimensions. Le Granier est Ă©galement entaillĂ© par de nombreuses failles. Ces rĂ©seaux constituent le point de faiblesse de la montagne qui, combinĂ© avec des pluies abondantes, conduira Ă  la catastrophe.

Les causes physiques exactes de l'Ă©croulement font encore dĂ©bat, bien que la thèse de Jean Goguel et Albert Pachoud, parue en 1972, semble gagner les faveurs des spĂ©cialistes[6]. Une partie de la corniche, calcaire, cède, et tombe sur un terrain composĂ© de strates de marnes valanginiennes, gorgĂ©es d'eau des pluies abondantes de l'automne. Cette chute dĂ©clenche un glissement du terrain marneux. Le frottement des strates l'une contre l'autre, pendant ce glissement, crĂ©e une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature qui provoque la vaporisation de l'eau prĂ©sente dans les interstices. Cette vaporisation de l'eau accĂ©lère le glissement et gĂ©nère des coulĂ©es de boue. Celles-ci entraĂ®nent dans leur chute non seulement les fragments de la corniche, mais Ă©galement tout un pan de la montagne, qui vient de perdre ainsi une partie de la base sur laquelle elle Ă©tait posĂ©e. La largeur de la falaise ainsi crĂ©Ă©e est de 700 Ă  800 m, sa hauteur est d'environ 900 m.

Plusieurs légendes circulent sur les raisons de l'événement. L'une d'elles indique qu'il s'agit d'une punition divine infligée à Jacques Bonivard, qui aurait chassé les moines du prieuré de Saint-Benoit, à Granier, et s'était installé chez eux[7]. L'historien Stéphane Gal (2018) quant à lui relate le récit du franciscain Jacques Fodéré (1619) qui aurait cherché à donner un contexte politique à la légende en désignant ce même Jacques Bonivard, courtisan à la cour de Savoie, qu'il accuse d'avoir intrigué pour que Thomas Ier s'allie au pape contre l'empereur et qu'il aurait reçu en récompense le prieuré de Saint-André en commende[8]. Une autre version indique que sa réussite rapide au sein de la cour de Savoie, ainsi que sa prétendue « cupidité », auraient provoqué « la colère divine » et donc l'écroulement[9]. Ces moines s'étaient réfugiés dans le sanctuaire de Notre-Dame de Myans.

Dommages et destructions

Le Granier vu du lac de Saint-André.

Au pied de la montagne se trouvait la ville de Saint-AndrĂ©, siège du dĂ©canat de Savoie. Les comptes d'une dĂ®me ecclĂ©siastique pour 1011 indiquent une population de 3 000 habitants[7].

Le nombre de victimes a souvent Ă©tĂ© estimĂ© Ă  plus ou moins 5 000 personnes, reprenant les estimations des textes mĂ©diĂ©vaux. AmĂ©dĂ©e Guillomin, dans un article, « Les AbĂ®mes de Myans » paru dans la Revue de gĂ©ographie alpine en 1937, interroge les diffĂ©rents documents relatifs Ă  la catastrophe et dĂ©montre que mĂŞme avec des estimations basses d'une population de 3 600 habitants sur le territoire, on se trouverait avec une densitĂ© de plus 240 hab./km2. En 1937, la densitĂ© locale de la cluse chambĂ©rienne, sans la ville, est estimĂ©e Ă  85 hab./km2[10]. Ainsi, il estime que le nombre de victimes envisagĂ©es peut ĂŞtre tout au plus de 2 000 personnes. Estimation que l'on retrouve dans des ouvrages plus rĂ©cents[11].

Cinq paroisses ont été entièrement détruites par ensevelissement[12] - [13] : Cognin[14], Vourey, Saint-André, Granier, Saint-Pérange (également appelé Saint-Péran). Deux autres paroisses ont été partiellement détruites (Myans et Les Murs).

Le mont Granier s'appelait auparavant le mont Apremont, et a été rebaptisé à la suite de cette catastrophe avec le nom d'un des villages engloutis. Réciproquement, le village d'Apremont, construit sur les éboulis, a pris l'ancien nom de la montagne[15].

Formation des abymes de Myans

Paysage caractéristique des Abymes, avec un relief très vallonné (commune d'Apremont).
La Pierre Hachée à km du Granier.

Le volume des éboulis est estimé à 500 millions de m³, les roches de la corniche ayant déclenché l'éboulement ne composant que 1 % du total.

Les Ă©boulis ont suivi la pente naturelle vers le nord-est et ont Ă©tĂ© stoppĂ©s par les moraines des Marches, de Murs et de Seloge (soit un peu plus loin que le tracĂ© de l'autoroute actuelle). Les chercheurs du laboratoire de gĂ©ologie de l'UniversitĂ© de Savoie ont ainsi calculĂ© que le dĂ©ficit de terrain se montait Ă  180 m sous le col du Granier, et qu'il y avait une accumulation sur certaines zones de plus de 40 m d'Ă©boulis. SituĂ©e Ă  Myans, la Pierre HachĂ©e, de plus d'un millier de mètres cubes, a roulĂ© sur km[7].

La zone d'Ă©pandage fait environ 23 km2, avec une longueur et une largeur maximales de, respectivement, 7,5 km et 6,5 km. Cette zone, appelĂ©e les abymes de Myans Ă  cause de la forme bosselĂ©e qu'a pris le terrain, est utilisĂ©e depuis le dĂ©but du XIVe siècle pour la culture des vignes : Apremont (AOC) et Abymes (AOC). Des dĂ©pressions sont apparues, dont certaines font naĂ®tre de nouveaux lacs, tel le lac de Saint-AndrĂ©, proche de l'emplacement occupĂ© par le village enseveli du mĂŞme nom, ou le lac Noir.

RĂ©cits

Même sans témoin visuel connu, il y eut plusieurs textes relatifs à cette catastrophe, rédigés entre 1250 et 1283. À savoir :

  • Annales Ordinis Carthusiensis ab initio ad annum 1283[16]
  • du moine bĂ©nĂ©dictin anglais Matthieu Paris, dans La grande chronique, Histoire des Anglais, AbrĂ©gĂ© des chroniques, Les fleurs des histoires,
  • du moine dominicain français Étienne de Bourbon, dans le TraitĂ© des diverses matières Ă  prĂŞcher,
  • du moine franciscain Fra Salimbene, de son vrai nom Ognibene, dans Chronique,
  • du moine dominicain Martin d'Opava, dit « le Polonais », dans Chronique des souverains pontifes et des empereurs,
  • de la congrĂ©gation de moines dominicains « Les Frères PrĂŞcheurs », dans Les Annales d'Erfurt des Frères PrĂŞcheurs,
  • du prieur dominicain français GĂ©raud de Frachet, dans Chronique universelle.

Les textes complets, en versions originale (latin) et traduite, sont présentés et commentés dans le livre de Jacques Berlioz.

Même si Matthieu Paris identifie des causes physiques possibles (tremblement de terre, tempête concomitante sur les côtes anglaises), il considère qu'il s'agit d'une punition divine et rejette la faute sur les Savoyards, qu'il accuse de trois péchés : ce sont des usuriers hypocrites, ils pratiquent la simonie et ils abusent les voyageurs de passage[17]. Son jugement est sans doute influencé par la haine qu'il porte aux Savoyards, à la suite des épousailles en 1236 du roi Henri III Plantagenêt avec Éléonore de Provence, petite-fille du comte de Savoie Thomas Ier, dont l'entourage savoyard prend trop d'importance, selon lui, dans les affaires du royaume d'Angleterre. D'autres contemporains ont pu considérer qu'il s'agissait d'une punition divine voyant l'alliance du comte de Savoie avec l'empereur contre le pape[18].

Étienne de Bourbon considère lui aussi qu'il s'agit d'une punition divine, mais sur la faute d'un seul homme : Jacques Benevais (ou Bonivard). Conseiller du comte de Savoie Amédée IV, il intrigua auprès du pape Innocent IV pour obtenir la jouissance d'un prieuré sous la promesse de détourner son maître de l'empereur Frédéric II et le ramener sous l'influence papale. L'éboulement eut lieu la nuit même du jour où il expulsa sans ménagement les moines du prieuré.

Fra Salimbene y voit plutôt l'accomplissement de la parole divine et fait référence au livre de Job : « Hélas ! Comme une montagne finit par s'écrouler, le rocher par changer de place, l'eau par user les pierres, l'averse par emporter les terres, ainsi, l'espoir de l'homme, tu l'anéantis » (Job, 14, 18-19). Ainsi que « Il déplace les montagnes à leur insu, et les renverse dans sa colère » (Job, 9, 5).

LĂ©gende de Notre-Dame de Myans
Sanctuaire de Myans.

Chacun de ces récits eut une diffusion plus ou moins importante. Celle d'Étienne de Bourbon eut un retentissement local important et fut la base d'une légende apparue probablement au XVIe siècle et dont plusieurs variantes furent créées les siècles suivants.

La légende est la suivante : « Les moines expulsés du prieuré se réfugièrent dans l'église Notre-Dame de Myans, et prièrent la Vierge, qui arrêta les diables et leur œuvre destructrice au pied de l'édifice religieux. » Cette légende transforme une punition divine en lutte du Bien contre le Mal, plus en rapport avec le mode de pensée de l'époque.

Le point de départ de cette légende semble être tiré d'une copie du récit d'Étienne de Bourbon appartenant à Pierre de Tarentaise, à laquelle un épilogue rajouté fait référence pour la première fois. Par la suite, cette légende se retrouve dans le Récit du placard de Myans ; dans le texte du pèlerin Greffin Affagart, en 1533, revenant de Terre sainte ; dans les textes du Père Picquet en 1610 et du Père Jacques Fodéré en 1619 ; dans le spicilegium de Dom Luc d'Achery rapportant une chronique de Nicolas de Treveth ; du Père Gonon dans le Cronicon S. Deiparae Virginis en 1637 ; du Père Ménestrier en 1696.

Écroulement du 9 janvier 2016

Flanc occidental de la montagne touché par l’éboulement de janvier 2016.

Dans la nuit du 8 au , une partie du pilier nord-ouest s'éboule en direction d'Entremont-le-Vieux, où les habitants sont réveillés à 5 heures du matin[19] - [20]. Cet événement gravitaire est le plus important observé sur cette montagne instable depuis 1953[21], même s'il demeure bien moins important que ce précédent.

L'Ă©boulement, visible depuis ChambĂ©ry, fait 85 mètres de large sur 185 mètres de haut et part du pied de la croix installĂ©e en 1938. L'effondrement reprĂ©sente 55 000 m3[22] de roche, sur une hauteur de 187 mètres et une largeur de 72 mètres[23] - [24]. Les derniers Ă©boulis sont arrĂŞtĂ©s par des arbres Ă  300 m des maisons les plus proches[2], aux hameaux de Tencovaz et des Brancaz[25].

La Direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique a enregistré l'écroulement à 2,4 sur l'échelle de Richter, à 4 h 57[26], ressenti jusqu'à la station de mesure du Valgaudemar[27]. Selon Fabien Hobléa, enseignant-chercheur au CNRS et à l'Université Savoie-Mont-Blanc, l'éboulement aurait été causé par l'infiltration des pluies continues dans les fractures de la roche calcaire[28]. Des fissuromètres installés depuis 1995[29] n'ont pas mesuré d'évolution des fractures de décompression au sein de la montagne. Compte tenu du pendage des strates urgoniennes de la partie sommitale (orienté de 10° vers l'est), l'écroulement de ce pilier n'avait pas été envisagé par les spécialistes[30].

SĂ©rie d'Ă©boulements d'avril et mai 2016

Dans la nuit du 29 au , puis le à 7 h 45, de nouveaux éboulements ont lieu, mais cette fois sur la face Est, au-dessus du village de Chapareillan[24]. Ces éboulements sont consécutifs aux fortes variations journalières de température observées pendant quelques jours (un scénario météorologique globalement similaire à celui de ), le pilier Est du mont Granier est lui aussi sujet à une série d'éboulements[31]. Le maire de Chapareillan a interdit par arrêté l'accès au tablier d'éboulis[32] et aux sentiers passant en contrebas. D'autres éboulements avaient eu lieu depuis celui de 1248, comme une coulée de boue dans les années 1950 au-dessus de la Palud (Chapareillan)[33].

Dans la nuit du 5 au , respectivement Ă  2 h 17 et 2 h 19 du matin, des riverains ont Ă©tĂ© tĂ©moins de gros fracas de rochers Ă  deux reprises ; mais sur le terrain, les volumes mis en mouvement ne semblaient pas très importants. Le , peu après 8 h 30 du matin, le ravin du Diable (pilier Est) est Ă  nouveau Ă©branlĂ©[34]. Cette fois, ce sont 50 000 m3[35] de roches qui ont Ă©tĂ© prĂ©cipitĂ©s dans l'abĂ®me - le service de Restauration des terrains en montagne (RTM) a rĂ©Ă©valuĂ© Ă  la baisse l'Ă©valuation de 100 000 m3 initialement annoncĂ©e par certains mĂ©dias[36]. Le au matin, de fortes prĂ©cipitations s'abattent sur le secteur nord du massif de la Chartreuse. Se mĂŞlant aux Ă©boulis, l'eau crĂ©e une lave torrentielle qui vient, Ă  12 h 5, couper en quatre endroits la route dĂ©partementale 285a reliant Chapareillan au col du Granier[37], ensevelir Ă  deux endroits et arracher en un point la route D12c et dĂ©vier le torrent des Glaciers[33]. Des arrĂŞtĂ©s de fermeture de ces routes sont pris par le prĂ©fet[38] ainsi que par les maires des communes de Chapareillan et des Marches[39]. Le matin du , un Ă©boulement de faible ampleur est constatĂ©[40].

Cette série d'écoulements a notamment eu pour conséquence d'ensevelir l'entrée de certaines galeries souterraines (par exemple la Cuvée des Ours) ; à l'heure actuelle, l'exploration spéléologique de ce secteur est suspendue[30].

Le , la route D285a est rouverte à la circulation après plusieurs semaines de travaux. Un système de barrières (similaire à celui existant dans les gorges de l'Arly) est mis en place, afin de couper la circulation en cas d'éventuelle survenue de nouvelle coulée de lave torrentielle[41].

Tandis que la randonnĂ©e, la spĂ©lĂ©ologie et pratiques sportives, ainsi que les travaux forestiers sont interdits sur l’ensemble du massif par arrĂŞtĂ©s municipal et prĂ©fectoral[42], une mission scientifique incluant le service de RTM est chargĂ©e d'Ă©tablir le risque de formation d'un barrage sur le torrent des Glaciers et d'Ă©boulement de trois zones instables, en installant des instruments de mesure. Le recueil des films rĂ©alisĂ©s sur les tĂ©lĂ©phones portables des riverains contribue Ă  l'analyse scientifique[38]. En , les volumes instables sont estimĂ©s, après une modĂ©lisation par drone, Ă  780 000 m3 en trois masses diffĂ©rentes, mais proches[43].

Activités touristiques

Randonnée et escalade

La falaise du Granier vue du sommet.

La partie haute de la face nord du Granier fut gravie pour la première fois en 1967 par le guide chamoniard Yannick Seigneur en compagnie de Claude Jager, Jacques Martin, AndrĂ© Parat, Jean-Paul Paris et GĂ©rard Rubaud[44]. L'intĂ©gralitĂ© de la falaise ne fut vaincue, en hivernale, que par le guide chambĂ©rien BenoĂ®t Robert, 30 ans, et son Ă©quipier JĂ©rĂ©mie Ponson, 23 ans, du 12 au . Les deux hommes ont profitĂ© de la formation d'une langue de glace sur les 350 mètres de la partie infĂ©rieure de la falaise, la piètre qualitĂ© de la paroi n'autorisant pas son escalade en condition normale.

Pour atteindre le sommet, il existe quatre principaux itinéraires pédestres :

  • Le dĂ©part de randonnĂ©e par la voie facile se situe au village de La Plagne. De La Plagne, allez au Col de l'Alpette, puis Ă  gauche en longeant la paroi jusqu'au Pas des Barres (Ă©quipĂ©) pour se retrouver sur le plateau. En serpentant entre les barres rocheuses, il est possible d'arriver jusqu'au sommet sud (1 933 m) puis jusqu'Ă  la croix (1 890 m).
  • Toujours en partant de La Plagne, le deuxième itinĂ©raire part sur la gauche, Ă  travers les prĂ©s, en direction de la grotte aux ours de la Balme Ă  Colon (Ă©galement orthographiĂ©e Balme Ă  Collomb). Peu après la grotte, le sentier mène jusqu'au plateau, puis jusqu'au sommet.
  • Le troisième itinĂ©raire gravit quant Ă  lui la face est. De la cabane des forestiers, situĂ©e sur la route qui monte de Chapareillan au Col du Granier, suivre quelques centaines de mètres la route forestière, puis prendre un sentier sur la droite qui Ă©vite les larges serpentins de la piste, jusqu'au Pas de la porte. De lĂ , le sentier de droite mène directement au sommet en longeant le sommet de la falaise.
  • Toujours en face est, le quatrième itinĂ©raire, le plus long, part de Bellecombe et rejoint la Porte de l'Alpette. Prendre le passage Ă©quipĂ© du Pas des Barres, peu après sur la gauche, qui mène sur le plateau.

En 1938, une croix est installée par des membres de la Jeunesse agricole chrétienne (JAC) originaire d'Entremont-le-Vieux[45].

  • La croix du Granier en juin 2012.
    La croix du Granier en .
  • Vue depuis le sommet du Granier sur l'intersection entre les combes de ChambĂ©ry et de Savoie avec le mont Blanc en arrière-plan.
    Vue depuis le sommet du Granier sur l'intersection entre les combes de Chambéry et de Savoie avec le mont Blanc en arrière-plan.
  • Vue du plateau du Granier avec la chaĂ®ne de Belledonne en arrière-plan.
    Vue du plateau du Granier avec la chaîne de Belledonne en arrière-plan.
  • Vue du Granier depuis le sommet du Pinet au sud.
    Vue du Granier depuis le sommet du Pinet au sud.
  • Vue depuis le col du Granier, au nord-ouest, dĂ©part d'un des sentiers pour le sommet.
    Vue depuis le col du Granier, au nord-ouest, départ d'un des sentiers pour le sommet.
  • Vue du Granier depuis les hauteurs de ChambĂ©ry, au nord.
    Vue du Granier depuis les hauteurs de Chambéry, au nord.

Spéléologie

La partie centrale du massif du Granier où se trouve la plupart des cavités.

Les spĂ©lĂ©ologues ont explorĂ© près de 74 kilomètres de galeries sous cette montagne[46]. Sur une superficie de 2,8 km2, 454 cavitĂ©s ont Ă©tĂ© recensĂ©es. Deux rĂ©seaux existent sous cette petite surface. Au nord l'ensemble trou des Auges, ressaut de 108 m, trou des Filous, grotte Arva, CuvĂ©e des Ours[N 1] - [N 2], qui reliĂ© avec le système du Granier, situĂ© au centre du plateau, forment un rĂ©seau de 55 725 m pour une profondeur de 635 mètres[47]. Ce dernier est constituĂ© du Gros trou Bib,trou des Panaches, gouffre des Myriades[N 3], Étoile du Berger, trou Lilou[N 4] et trou Mathieu pour les principales cavitĂ©s. Au sud le système Balme Ă  Collomb[N 5]-grotte des Pincherins de 8 336 mètres pour 283 m de dĂ©nivelĂ©, bien connu pour son gisement d'ours des cavernes[48] est non rattachĂ© au système du Granier. Des datations dans le trou Lilou font remonter le creusement des plus anciennes galeries Ă  environ 4,3 Ma, au minimum au Pliocène[49]. Les rĂ©seaux plus profonds ont Ă©tĂ© formĂ©s lors des diffĂ©rentes glaciations du Quaternaire. Le massif du Granier actuel n'est plus qu'une partie d'un plus vaste plateau rĂ©duit par l'Ă©rosion[50]. Le drainage actuel se fait vers la source captĂ©e des Éparres, situĂ©e sur la commune de Chapareillan Ă  970 mètres d'altitude[51].

Les ours des cavernes de la balme Ă  Collomb

Le , les spĂ©lĂ©ologues savoyards Pierre Guichebaron et Marc Papet ont dĂ©couvert dans cette cavitĂ© situĂ©e Ă  flanc de falaise (face ouest) Ă  environ 1 700 m d'altitude, un des plus importants gisements d'ossements d'ours des cavernes au monde (plus de 1 000 individus). La disposition des squelettes a montrĂ© qu'il ne s'agissait pas d'ossements apportĂ©s ici par des prĂ©dateurs, mais d'animaux morts pendant leur hibernation il y a entre 24 000 ans et 45 000 ans, lors de la dernière pĂ©riode glaciaire. La fouille scientifique a dĂ©butĂ© en 1989, sous la responsabilitĂ© de Michel Philippe, palĂ©ontologue au MusĂ©um d'histoire naturelle de Lyon.

L'accès au fond de la grotte est réglementé et protégé par une barrière à la suite de nombreux pillages. La visite de la grotte est néanmoins autorisée au public tous les quatre ans lors de la fête de la Préhistoire[30]. Un musée à Entremont-le-Vieux retrace l'histoire des ours et de la découverte du gisement[52].

  • DiffĂ©rentes vues de la grotte dite balme Ă  Collomb
  • EntrĂ©e de la grotte.
    Entrée de la grotte.
  • Porche de la grotte.
    Porche de la grotte.
  • IntĂ©rieur de la balme Ă  Collomb.
    Intérieur de la balme à Collomb.
  • Chantier de fouilles palĂ©ontologiques.
    Chantier de fouilles paléontologiques.
  • Ossements d'ours.
    Ossements d'ours.
  • Carroyage des fouilles palĂ©ontologiques.
    Carroyage des fouilles paléontologiques.
Vue sur le massif de la Chartreuse depuis la croix du Granier.

Protection environnementale

Le mont Granier est situé dans la réserve naturelle nationale des Hauts de Chartreuse.

Notes et références

Notes

  1. La CuvĂ©e des Ours a pour coordonnĂ©es 45° 28′ 04″ N, 5° 55′ 55″ E.
  2. Suite à l'éboulement d'avril et mai 2016 certaines cavités sont inaccessibles.
  3. Le gouffre des Myriades a pour coordonnĂ©es 45° 27′ 34″ N, 5° 55′ 39″ E.
  4. Le trou Lilou a pour coordonnĂ©es 45° 27′ 24″ N, 5° 56′ 12″ E.
  5. La Balme Ă  Collomb a pour coordonnĂ©es 45° 26′ 59″ N, 5° 55′ 04″ E.

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. « Un pan de la montagne s'effondre dans le Mont Granier, au-dessus d'Entremont-le-Vieux », France 3 Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 218.
  4. D'après Henry Suter, « Graines [...] Granier », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
  5. Jules Marion, Cartulaires de l'église Cathédrale de Grenoble dits Cartulaires de Saint-Hugues, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Library Collection - Medieval History », , 662 p. (ISBN 978-1-108-01982-8, lire en ligne), p. 195, 531.
  6. Jean Goguel et Albert Pachoud, « Géologie et dynamique de l'écroulement du mont Granier dans le massif de la Chartreuse, en novembre 1248 », Bulletin BRGM, no 1, 1972, p. 32-38.
  7. Jean-Marie Jeudy, Les sentiers autour de Chambéry, Syndicat d'initiative de Chambéry, 1985.
  8. Stéphane Gal, Histoires verticales. Les usages politiques et culturels de la montagne (XIVe-XVIIIe siècles), Champ Vallon, , 456 p. (ISBN 979-1-02670-681-6, lire en ligne), p. 207-208.
  9. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe siècle au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 414-416.
  10. Amédée Guillomin, « Les Abîmes de Myans (Savoie) » (p. 582-617), paru dans Revue de géographie alpine, volume 25, no 25-4.
  11. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images & récits, La Fontaine de Siloé, collection « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 2-84206-347-3 et 978-2-8420-6347-4, lire en ligne), p.30-31.
  12. Ghislain Garlatti, L'Histoire des Marches, La Fontaine de Siloé, Collection « Les Savoisiennes », , p. 21 et suivantes.
  13. A. Guillomin, « Les Abîmes de Myans (Savoie) », Revue de géographie alpine, tome 25, no 4, 1937. p. 582-617 [lire en ligne].
  14. Cette paroisse est l'homonyme de la commune voisine de Cognin et ne doit pas ĂŞtre confondue avec celle-ci.
  15. Jean-Philippe Buord, Origine des noms des montagnes de Savoie, Color Verba, , 363 p., p. 189-190.
  16. Passage cité intégralement dans Notre-Dame de Myans (Diocèse de Chambery), Chez Puthod, 1856 pp. 109-110 - ouvrage publié sans nom d'auteur.
  17. Labbé, Les catastrophes naturelles au Moyen âge : XIIe – XVe siècle, CNRS Éditions, dl 2017, cop. 2017, 350 p. (ISBN 978-2-271-08947-2 et 2271089476, OCLC 973925486, lire en ligne), p. 61-64.
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jacques Berlioz, L'effondrement du mont Granier en Savoie (1248), Histoire et lĂ©gendes., Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, 1998 (ISBN 2-85924-008-X)
  • Jean Bertolino, Et je te donnerai les trĂ©sors des tĂ©nèbres, roman, Ă©diteur Calman-LĂ©vy, 2014 (ISBN 978-2-7021-5527-1).
  • (en) Fabien HoblĂ©a, Philipp Häuselmann et Peter Kubik, « Cosmogenic nuclide dating of cave deposits of Mount Granier (Hauts de Chartreuse Nature Reserve, France): morphogenic and palaeogeographical implications Datation par la mĂ©thode des isotopes cosmogĂ©niques de sĂ©diments endokarstiques du mont Granier (RĂ©serve Naturelle des Hauts de Chartreuse, France) : implications morphogĂ©niques et palĂ©ogĂ©ographiques », GĂ©omorphologie relief processus environnement, Groupe français de gĂ©omorphologie, no 4,‎ , p. 395-406 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Albert Pachoud, Notre-Dame de Myans, TrĂ©sors de la Savoie en 1983 (n° Ă©diteur AFNIL 9034 88)
  • Parc Naturel RĂ©gional de Chartreuse, Guides Gallimard - Éditions Nouveaux Loisirs, 1999 (ISBN 2-74-240539-9)
  • SpĂ©lĂ©o club de Savoie et CDS 73, FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie, « Atlas du Granier souterrain », Grottes de Savoie : bulletin du CDS 73, PĂ©ronnas, ComitĂ© dĂ©partemental de spĂ©lĂ©ologie de Savoie, no 17,‎ , 30 cm (prĂ©sentation en ligne).

Filmographie

  • Claude-Pierre Chavanon, Le secret du Granier, 52 minutes, Octogone-Productions : documentaire in situ dans lequel archĂ©ologues, gĂ©ologues, spĂ©lĂ©ologues, ethnologues et historiens expliquent pourquoi et comment le Granier s'est effondrĂ© en partie et pourrait rĂ©cidiver ; images de synthèse reconstituant la catastrophe mĂ©diĂ©vale.

Liens externes

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