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Col de la Madeleine

Le col de la Madeleine est un col de montagne situĂ© en Savoie en limites de la commune de Montgellafrey en Maurienne et de la commune de La LĂ©chère, en Tarentaise. Ă€ 1 993 mètres, il marque le contact gĂ©ologique entre le massif interne de la Vanoise et le massif de la Lauzière.

Col de la Madeleine
Image illustrative de l’article Col de la Madeleine
Vue générale du col de la Madeleine
Altitude 1 993 m[1]
Massif Vanoise / Lauzière (Alpes)
CoordonnĂ©es 45° 26′ 07″ nord, 6° 22′ 32″ est[1]
PaysDrapeau de la France France
ValléeVallée de la Maurienne
(sud-ouest)
Vallée de la Tarentaise
(nord-est)
Ascension depuisLa Chambre La Léchère
(La Planta)
Déclivité moy.7,7 % 6,4 %
Déclivité max.12,9 % 12 %
Kilométrage19,8 km 24,5 km
AccèsD213 D213
Fermeture hivernale novembre-juin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Col de la Madeleine
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Col de la Madeleine

L'entretien de la pelouse alpine est assuré depuis le Moyen Âge par une intense activité pastorale. L'ouverture au monde extérieur a commencé timidement avec la construction d'un refuge en 1930. La commune de Celliers était inaccessible par route jusqu’en 1937 et la vallée de l’Eau Rousse jusqu’au col faisait figure de bout du monde. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le col de la Madeleine est devenu un lieu de haute convivialité. Depuis 1968, le col est équipé d'une route moderne pour les touristes et les cyclistes du Tour de France. Des remontées mécaniques depuis la fin du XXe siècle ont permis la jonction entre les stations de Valmorel et de Saint-François-Longchamp au niveau du col et l'unification du domaine skiable sous le nom de Grand Domaine en 1990[2].

Toponymie

Le col est situĂ© en limite de la commune de Montgellafrey. Au XVIe siècle prĂ©vaut l'appellation de Colombe, qui est le nom du plus haut hameau d'habitat permanent de la commune, Ă  1 550 mètres d'altitude. Sa position en ultime vigie avant la traversĂ©e de la montagne pourrait ĂŞtre la raison pour laquelle il sert alors Ă  la fois d'Ă©ponyme au col, voisin de deux kilomètres, et de gentilĂ© pour les Colombins (c'est toujours ainsi que l'on dĂ©signe aujourd'hui les habitants de Montgellafrey). La commune de Saint-François, en position d'envers (ubac) sur la rive gauche du Bugeon - d'oĂą le surnom d'Inversains pour ses habitants - obtient sa propre paroisse en 1848, et son indĂ©pendance communale en 1904[3].

En 1761, dans le procès-verbal de la visite pastorale de Monseigneur Martiniana, Ă©vĂŞque de Maurienne, il est question de « la chapelle de sainte Marie-Madeleine construite au col de Colombe ». Par la suite, il n'est plus question que du col de la Madeleine. Pour comprendre cette sacralisation il faut remonter au Moyen Ă‚ge. En 1345, les Franciscains ou Cordeliers ont fondĂ© Ă  La Chambre, en fond de vallĂ©e, un prieurĂ©. Ils se sont assurĂ© des bases matĂ©rielles solides en acquĂ©rant les terres d'un alpage dans le haut de Montgellafrey et ont sanctifiĂ© les lieux en construisant au col mĂŞme une chapelle dĂ©diĂ©e Ă  sainte Madeleine. Celle-ci n'a pas Ă©tĂ© relevĂ©e de ses ruines depuis la fin du XVIIIe siècle mais elle a finalement donnĂ© son nom au col. Si les hommes d'Église ne tombent pas d'accord sur son identification entre les diffĂ©rentes saintes Madeleine dont il est question dans les Ă©vangiles, dans tous les cas, leur est associĂ©e la rĂ©putation d'une vie mouvementĂ©e exposĂ©e Ă  de nombreux pĂ©rils, physiques ou moraux. C'est la raison pour laquelle elle est devenue la patronne des voyageurs s'aventurant dans des faubourgs malfamĂ©s ou s'exposant aux dangers de la montagne. En Haute Maurienne, le collet de la Madeleine jusqu'au milieu de XXe siècle Ă©tait le seul moyen de communication entre Lanslevillard et Bessans[4].

GĂ©ographie

Ă€ 1 993 mètres d’altitude, le col de la Madeleine a un profil symĂ©trique entre le massif de la Lauzière Ă  l’ouest (2 829 mètres) et le Cheval Noir Ă  l’est (2 832 mètres), avec une ouverture de 5,5 km. Sa formation est liĂ©e au dernier grand Ă©pisode de l'orogenèse alpine, Ă  savoir la surrection des massifs centraux externes qui forment un long alignement du massif du Mont-Blanc au nord-est au massif des Écrins au sud-ouest. Dans cet alignement la Lauzière se situe entre le massif du Beaufortain et la chaĂ®ne de Belledonne. Elle doit aux roches cristallines (gneiss, granite) qui la constituent son aspect acĂ©rĂ© encore accentuĂ© par le travail d'Ă©rosion des grands glaciers quaternaires. Elle leur doit indirectement aussi son nom car les ardoises qu’on a exploitĂ©es en carrière sur la commune de Celliers et communĂ©ment connues sous le nom de lauzes font partie de leur enveloppe sĂ©dimentaire[5].

  • La chaĂ®ne de la Lauzière depuis le Cheval Noir
    La chaîne de la Lauzière depuis le Cheval Noir.
  • ChaĂ®ne de Belledonne depuis le col de la Madeleine
    Chaîne de Belledonne depuis le col de la Madeleine.
  • Ancienne carrière de lauzes près du col de la Madeleine
    Ancienne carrière de lauzes près du col de la Madeleine.
  • Four banal Ă  toit de lauzes Ă  Celliers
    Four banal Ă  toit de lauzes Ă  Celliers.
Le Cheval Noir depuis Montgellafrey
Le Cheval Noir depuis Montgellafrey.

Quant au Cheval Noir, pilier oriental du col, il se situe à l’extrémité occidentale de cet ensemble de couches sédimentaires bousculées en nappes lors de la formation du massif de la Vanoise à l’ère tertiaire. La surrection des massifs cristallins externes a provoqué leur basculement vers l’est (les géologues parlent de rétro-charriage) d’où leur profil dissymétrique de dalle inclinée vers l’est. L’érosion a sculpté le flysch qui constitue la couche supérieure de cet empilement en forme de falaise, en couronnement des couches plus tendres sous-jacentes dans lesquelles ont été façonnées les pentes modérées du versant oriental du col[6].

Carte de la formation géologique du col de la Madeleine
Formation géologique du col de la Madeleine.
  • Surrection (flèche 1) du massif cristallin de la Lauzière.
  • Glissement (flèche 2) de la principale masse sĂ©dimentaire vers l'ouest (ouverture du Sillon alpin).
  • Glissement (flèche 3) d'une petite partie des couches sĂ©dimentaires vers l'est.
  • Cette masse sĂ©dimentaire (4) forme, en se plissant, le massif prĂ©alpin des Bauges.
  • Les couches sĂ©dimentaires du cĂ´tĂ© de la Vanoise (Cheval Noir) sont basculĂ©es vers l'arrière - mouvement de rĂ©tro-charriage : elles Ă©taient auparavant basculĂ©es vers l'ouest.

Entre Lauzière et Cheval Noir, l’existence du col est liĂ©e Ă©galement Ă  la surrection des massifs cristallins externes et rĂ©sulte de la simple tectonique de gravitĂ©. En effet, avant cette surrection ces massifs, qui constituent la structure solide de l’écorce terrestre, Ă©taient enfouis dans les profondeurs sous-marines sous l’épaisse couche des sĂ©diments accumulĂ©s pendant l’ère secondaire. Lors du soulèvement, cet ensemble a Ă©tĂ© dĂ©stabilisĂ© et son glissement a Ă©tĂ© favorisĂ© par la nature tendre des strates du Jurassique infĂ©rieur qui en constituaient la base. L’appel au vide a jouĂ© en faveur du versant occidental de la Lauzière puisqu’on Ă©tait en bordure de la chaĂ®ne montagneuse : ainsi s'est ouverte la profonde vallĂ©e de l'Isère, ou sillon alpin. La couverture sĂ©dimentaire a formĂ© en se plissant le massif prĂ©alpin des Bauges. Seule une modeste partie, empĂŞchĂ©e par la prĂ©sence de la nappe sĂ©dimentaire du Cheval Noir, a basculĂ© sur le flanc oriental . Elle est constituĂ©e par les seules couches liasiques de la base de l’ensemble. Au niveau mĂŞme du col, gĂŞnĂ©e par le voisinage du Cheval Noir, elle n’est reprĂ©sentĂ©e que par un mince faisceau redressĂ© presque Ă  la verticale par rĂ©tro-charriage comme le Cheval Noir. C'est dans cet affleurement que l’érosion a dĂ©gagĂ© les pentes modĂ©rĂ©es du bassin d’Aigueblanche, « jardin de la Tarentaise »[6].

Du cĂ´tĂ© de la Tarentaise, au nord-est, on accède au col par la vallĂ©e de l’Eau Rousse, affluent de l’Isère. Du cĂ´tĂ© de la Maurienne au sud-est, on y parvient en remontant la vallĂ©e du Bugeon, affluent de l’Arc. La profondeur du sillon formĂ© par ces deux cours d’eau sur une ligne droite de 24 kilomètres est Ă  la mesure de la basse altitude (environ 400 mètres) de leur niveau de base Ă  leur confluence. L’un et l’autre ont creusĂ© leur lit approximativement selon la ligne de dĂ©collement de la couverture sĂ©dimentaire liasique par rapport au massif cristallin de la Lauzière, ainsi mis en valeur, en conformitĂ© avec la structure. Les horizons dĂ©couverts depuis le col prĂ©sentent une nette symĂ©trie. Vers le sud-ouest, se profile dans le lointain le col du Glandon (1 924 mètres) Ă  la limite entre l’axe cristallin de Belledonne et le pays de l’Arvan modelĂ© dans les couches tendres de la couverture liasique. Vers le nord-est, le col de la Louze (2 119 mètres) est comme la rĂ©plique du col du Glandon par glissement de cette mĂŞme couverture sur le flanc sud-est du Grand Mont en Beaufortain avec, en prime le Mont-Blanc dans son axe.

  • VallĂ©e de l'Eau Rousse depuis le col de la Madeleine
    Vallée de l'Eau Rousse depuis le col de la Madeleine.
  • Panorama en direction de la Tarentaise au col de la Madeleine
    Panorama en direction de la Tarentaise au col de la Madeleine.
  • Vue en direction du col du Glandon depuis le col de la Madeleine
    Vue en direction du col du Glandon depuis le col de la Madeleine.
  • Vue en direction du col du Glandon depuis le col de la Madeleine
    Panorama en direction de la Maurienne et du col du Glandon depuis le col de la Madeleine.

Histoire

Du fait de sa situation Ă  l’écart des grandes routes d’invasion le col de la Madeleine ne prĂ©sente aucun intĂ©rĂŞt stratĂ©gique. Il a cependant Ă©tĂ© empruntĂ© lors des combats qui opposèrent les troupes françaises rĂ©volutionnaires Ă  la coalition austro-sarde et dont la Savoie a Ă©tĂ© l’enjeu en 1792-93. La province avait Ă©tĂ© annexĂ©e Ă  la France en novembre 1792 sans avoir opposĂ© de rĂ©sistance. La contre-offensive des coalisĂ©s avait tardĂ© jusqu’au cĹ“ur de l’étĂ© 1793 en Tarentaise Ă  partir du col du Petit-Saint-Bernard et en Maurienne Ă  partir du col du Montcenis. Il appartint au gĂ©nĂ©ral Kellermann, le vainqueur de Valmy, de diriger la reconquĂŞte et il s’est engagĂ© en personne dans le fond de la vallĂ©e de la Tarentaise en septembre 1793. Un harcèlement Ă©tait Ă  craindre sur les ailes par un ennemi embusquĂ© dans les vallĂ©es latĂ©rales, donc du cĂ´tĂ© du col de la Madeleine. Ayant franchi le col depuis la Maurienne, les Français sont tombĂ©s sur l’ennemi en embuscade contre Kellermann. Une tradition orale situe le champ de bataille au lieu-dit « la Combe des morts » Ă  l'amont du hameau de Celliers-Dessus[7]. Cet Ă©pisode victorieux a pu contribuer Ă  la reprise de la Tarentaise par Kellermann en trois semaines[8] - [9].

Les alpages

La prairie alpine qui, Ă  cette altitude, succède Ă  la forĂŞt est parfaitement entretenue. Le substrat de roches liasiques s'est prĂŞtĂ© Ă  son dĂ©veloppement. Son aspect actuel n'en est pas moins, ici comme ailleurs dans toute la chaĂ®ne des Alpes, le rĂ©sultat d'un travail millĂ©naire de dĂ©frichement, d'essartage, pour Ă©liminer les arcosses, nom local des aulnes verts, et autres plantes parasites[10] - [11]. L'initiative en revient aux moines et, pour la plus grande part, aux cisterciens venus de l'abbaye de TamiĂ©, aux portes de la Tarentaise. « Vers 1235, [ils] acceptent l'alpĂ©age des deux versants du col de la Madeleine (La Chambre et Doucy) Â». En porte encore tĂ©moignage une carte des biens de TamiĂ© publiĂ©e au XVIIIe siècle. Une moindre participation est Ă  attribuer aux moines du versant mauriennais, ces cordeliers Ă©tablis Ă  La Chambre, depuis 1365, mais seulement intĂ©ressĂ©s par le territoire « de Montgellafrey au col de Colombe Â»[7]. Ce type d'exploitation monastique ne semble pas avoir survĂ©cu au Moyen Ă‚ge. Vers la fin du XIVe siècle, l'abbaye de TamiĂ© a procĂ©dĂ© Ă  l'albergement de ses biens collectivement Ă  des particuliers du lieu, forme de location perpĂ©tuelle et quasiment gratuite, sauf Ă  faire don symboliquement chaque annĂ©e d'un mouton[10].

La situation actuelle prĂ©sente quelques similitudes avec ces origines monastiques, Ă  commencer par la forme d'exploitation en « grande montagne Â». Cette expression suppose tout d'abord la maĂ®trise d'une assiette foncière suffisante pour faire paĂ®tre un important troupeau mais elle fait aussi rĂ©fĂ©rence au mode de gestion : seule monte Ă  l'alpage une petite Ă©quipe masculine dont les membres sont spĂ©cialisĂ©s dans les diffĂ©rentes tâches qui vont de la garde du bĂ©tail par les bergers Ă  la fabrication du fromage par le « fruitier Â». Cette formule Ă©tait la plus rĂ©pandue en Tarentaise Ă  l'inverse de la Maurienne oĂą prĂ©dominait la « petite montagne Â» Ă  la taille d'une seule famille entièrement mobilisĂ©e pour la montĂ©e en alpage oĂą elle vivrait tout l'Ă©tĂ©[12]. Une autre survivance est dans l'origine gĂ©ographique des « montagnards Â». Aucun des alpages n'est actuellement sous le contrĂ´le des habitants des communes du versant mauriennais (Montgellafrey et Saint-François-Longchamp) ou, sur le versant tarin, de la commune de Doucy qui pourtant s'Ă©tait fait reconnaĂ®tre, dans le passĂ©, la possession d'un territoire dĂ©mesurĂ©ment Ă©tirĂ© jusqu'au col de la Madeleine, au Grand pic de la Lauzière et au glacier de Celliers. Aujourd'hui, quasiment tous les exploitants ont leurs bases en Tarentaise, dans la vallĂ©e de l'Isère entre La Bâthie et Aime[13].

  • Vaches Ă  l'alpage sous les pentes du Cheval Noir
    Vaches Ă  l'alpage sous les pentes du Cheval Noir.
  • Troupeau au col de la Madeleine
    Troupeau au col de la Madeleine.
  • Chalets d'alpage Ă  la Lauzière d'en Bas
    Chalets d'alpage à la Lauzière d'en Bas.
  • Immenses alpages Ă  Saint-François-Longchamp
    Immenses alpages à Saint-François-Longchamlp.

L'ouverture sur le monde

Dans l’univers clos d’autrefois, on ignorait l’existence même du col de la Madeleine. Son ouverture au monde a tardé jusqu’au XXe siècle et s’est faite en trois étapes progressives.

Le refuge

L’idĂ©e de construire un refuge au col de la Madeleine est Ă  l’initiative conjointe du PLM, du CAF et du TCF (Touring Club de France). La première pierre avait Ă©tĂ© posĂ©e en 1928 en grande pompe et son inauguration a eu lieu le 24 aoĂ»t 1930 en prĂ©sence des Ă©lus et des autoritĂ©s administratives. Les mĂŞmes et dans le mĂŞme esprit venaient de construire le refuge du col de l'Iseran en 1927. Selon toutes vraisemblances, le bâtiment a Ă©tĂ© Ă©difiĂ© sur l’emplacement de l’ancienne chapelle dĂ©diĂ©e Ă  sainte Madeleine, Ă©ponyme du col. Le plus grand soin avait Ă©tĂ© apportĂ© Ă  la construction avec le souci majeur d’une bonne rĂ©sistance aux conditions mĂ©tĂ©orologiques sĂ©vères de la montagne. Le toit avec ses murs de pignon crĂ©nelĂ©s en sauts de moineau qui devait limiter la prise au vent Ă©tonne toujours car il s'est inspirĂ© du modèle en usage dans le Vercors. Sa physionomie a peu changĂ© après les travaux engagĂ©s en l’an 2000 oĂą il a Ă©tĂ© rebaptisĂ© La Banquise. Sa notoriĂ©tĂ© et sa frĂ©quentation se sont accrues (malgrĂ© l’absence d'une desserte routière, qui s'est fait attendre jusqu’en 1958) avec l’arrivĂ©e en 1943 d’un nouveau gĂ©rant : Adolphe Grieder. Ce protestant suisse originaire de Bâle, prĂ©sent Ă  Saint-François-sur-Bugeon dès le dĂ©marrage de la station, devait Ă  la neutralitĂ© de son pays de bĂ©nĂ©ficier d’égards particuliers pendant la guerre et le refuge a pu ĂŞtre ainsi soustrait Ă  des convoitises douteuses. On lui doit la crĂ©ation au col mĂŞme d’un petit tĂ©lĂ©ski en 1960 (dĂ©montĂ© en 1970). En reconnaissance de ses services lui a Ă©tĂ© accordĂ©e la faveur d’une sĂ©pulture particulière : sa dĂ©pouille a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e de ChambĂ©ry dans une niche creusĂ©e Ă  flanc de montagne non loin du col. La Banquise reste Ă  ce jour le principal lieu d’hĂ©bergement et de restauration au col mĂŞme. Seul un petit groupe de mazots a Ă©tĂ© construit Ă  proximitĂ© Ă  partir de 1964 par HĂ©lène, la veuve de Grieder et son plus fidèle ami Claude BrĂ©ro qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© lui aussi du privilège de partager la tombe de Grieder Ă  son dĂ©cès (1979)[14].

  • La Banquise, ancien refuge au col de la Madeleine
    La Banquise, ancien refuge au col de la Madeleine.
  • Les Mazots au col de la Madeleine
    Les Mazots au col de la Madeleine.
  • Stèle au col de la Madeleine en direction du Cheval Noir
    Stèle au col de la Madeleine en direction du Cheval Noir.
  • Stèle du col de la Madeleine en hiver
    Stèle du col en hiver.
  • La Banquise et les Mazots en hiver au col de la Madeleine
    La Banquise et les Mazots en hiver au col de la Madeleine.
  • Tombe de Grieder près du col de la Madeleine
    Tombe de Grieder près du col de la Madeleine.

La route

Il faut attendre 1968 pour que soit Ă©tablie une vĂ©ritable liaison routière entre les vallĂ©es de Maurienne et de Tarentaise qui ne communiquaient entre elles que par des chemins muletiers depuis les temps prĂ©historiques. La prioritĂ© a Ă©tĂ© donnĂ©e au col de l'Iseran en suivant les axes majeurs de l’Isère et de l’Arc jusqu’au voisinage de leurs sources : la desserte des principaux villages Ă©grenĂ©s sur leurs rives serait ainsi assurĂ©e. Les prĂ©occupations stratĂ©giques n’étaient pas absentes car on serrait au plus près la frontière avec l’Italie en des temps de vive tension diplomatique. La responsabilitĂ© incombait donc Ă  l’État qui a financĂ© la construction de ce tronçon de la route nationale 202. En prime, il ne fallait pas nĂ©gliger l’attrait touristique du plus haut col routier de l’Europe Ă  2 764 mètres d’altitude. Par comparaison, la liaison par le col de la Madeleine ne prĂ©sentait qu’un intĂ©rĂŞt local et Ă©tait laissĂ©e Ă  l’initiative des autoritĂ©s dĂ©partementales. Par ailleurs, le faible poids dĂ©mographique des communes jalonnant cet itinĂ©raire explique le retard pris dans l'exĂ©cution des travaux.

C’est seulement approximativement Ă  la mĂŞme date de 1936 oĂą le col de l’Iseran Ă©tait ouvert au trafic automobile que les hameaux les plus reculĂ©s des communes sur l’itinĂ©raire du col de la Madeleine ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une desserte routière : les Épaluts, Ă  1 300 mètres d’altitude (commune de Saint-François-sur-Bugeon) du cĂ´tĂ© mauriennais ; Celliers-Dessus, Ă  1 300 mètres Ă©galement, (commune de Celliers) du cĂ´tĂ© de la Tarentaise. Encore faut-il prĂ©ciser que les derniers kilomètres depuis le hameau du Crozat Ă©taient seulement empierrĂ©s et non revĂŞtus. Jusqu’à cette date, leur ascension de 300 mètres de dĂ©nivelĂ©e relevait de l’exploit sportif si l’on se rĂ©fère au rĂ©cit du curĂ© Sollier responsable de la paroisse en 1929 : « Ă€ partir du Crozat, mĂ©chant sentier muletier, très rapide et longeant Ă  certains endroits de terribles prĂ©cipices au fond desquels coule le torrent impĂ©tueux… Cette vue donne le vertige et il est surprenant que les accidents mortels soient si peu frĂ©quents… Il faut bien se gonfler les poumons, faire provision d’un courage pas ordinaire au moment du dĂ©part. Ca ressemble quelque peu Ă  la sortie de la tranchĂ©e lors d’une attaque. On a la chair de poule d’entreprendre une grimpĂ©e pareille »[15].

Le contexte international dans les décennies suivantes a été peu propice à de nouvelles initiatives. Des réfugiés espagnols chassés par la guerre civile ont été mobilisés pour prolonger la route en direction du col, au nombre d’environ 500 sur chacun des versants en 1939. Toutefois, logés dans des camps de toile, ils n’ont guère fait que tracer une piste de terre et leur chantier a été fermé avec la mauvaise saison. De plus d’intérêt a été, du côté mauriennais, le prolongement de la route goudronnée jusqu’à Longchamp où on commençait l’aménagement d’une station de ski (1955). La commune a d'ailleurs rapidement abandonné son appellation sur Bugeon pour devenir Saint-François-Longchamp. Restaient donc au début des années 1960 à lever deux hypothèques avant d’engager la phase décisive[7].

La première concernait le tracé même de la route. Une liaison au départ du bassin d’Aigueblanche passerait par Doucy et enjamberait la crête entre la vallée du Morel et celle de l’Eau Rousse rejointe au pied du col de la Madeleine vers les chalets de la Lauzière-d’En bas avant l’ascension terminale. L'autre option consistait à rester fidèle au trajet initial par la vallée de l'Eau Rousse en poursuivant au-delà de Celliers-Dessus. Certains élus avaient manifesté leur inquiétude et craint que cette indécision se traduise en attentisme et au report des travaux à une date éloignée. C’est cette deuxième option qui fut retenue mais à titre compensatoire fut promise une route à statut communal entre Doucy et la commune de Celliers au niveau du hameau de La Thuile. Cet itinéraire par la combe Louvière devait être ouvert en 1970 mais, tracé dans les schistes instables du Lias, il a été abandonné à la suite d’un énorme glissement de terrain en 1997[16].

La seconde hypothèque Ă©tait dans le financement des travaux. La personnalitĂ© de Joseph Fontanet, conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de MoĂ»tiers depuis 1956 avant de devenir prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral de la Savoie en 1964 a pesĂ© de tout son poids. C’est lui qui a fait inscrire en 1962 la route du col parmi les prĂ©visions de dĂ©penses du dĂ©partement. C’est encore lui qui a fĂ©dĂ©rĂ© en 1964 les diffĂ©rentes collectivitĂ©s sous la forme d’un « syndicat pour la mise en valeur et l’expansion du col de la Madeleine ». Seraient mis Ă  contribution le Fonds routier Ă  concurrence de 20 %, le dĂ©partement (60 %) et les communes (20 %). Dès lors, les travaux ont Ă©tĂ© menĂ©s Ă  grand train pendant deux ans. En octobre 1967 sont enrobĂ©s les 1 500 derniers mètres jusqu’au col. 1968 est ainsi l’annĂ©e de la mise en service. L’inauguration a eu lieu le 6 juillet 1969 par Joseph Fontanet ministre du travail Ă  cette date, en prĂ©sence de Raymond Mondon, ministre des transports. La cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© clĂ´turĂ©e par un banquet Ă  Saint-François-Longchamp auquel avaient Ă©tĂ© conviĂ©es de nombreuses personnalitĂ©s politiques[16].

Col de la Madeleine entre Maurienne et Tarentaise
Col de la Madeleine entre Maurienne et Tarentaise.

Trente-deux ans après le col de l’Iseran existent ainsi deux liaisons routières entre Tarentaise et Maurienne grâce Ă  celle du col de la Madeleine. Elle est longue de 48 kilomètres : 26 du cĂ´tĂ© de la Tarentaise, 22 depuis la Maurienne. Les touristes ont la possibilitĂ© d’un circuit d’une centaine de kilomètres en traversĂ©e avec retour par Albertville. Mais sa rĂ©putation a dĂ©passĂ© le cadre local. Deux jours après l’inauguration, le col a Ă©tĂ© franchi par les coureurs du tour de France lors de sa cinquante-sixième Ă©dition, au cours de l’étape de 220 kilomètres entre Chamonix et Briançon. Il est classĂ© hors catĂ©gorie depuis 1995. En 2020 a eu lieu sa vingt-septième ascension[17].

Le grand domaine

Alors que la communication entre la Tarentaise et la Maurienne par la route dĂ©partementale 213 est impossible pendant tout l’hiver jusqu’à son dĂ©neigement rendu souvent difficile Ă  cause des avalanches, le col est devenu le théâtre d’une affluence hivernale intense de la clientèle des stations de ski. Du cĂ´tĂ© mauriennais, Saint-François-Longchamp s’est dĂ©veloppĂ©e la première, l’accès au col Ă©tant beaucoup plus facile que depuis Celliers : l’habitat permanent des hameaux les plus Ă©levĂ©s s’élève Ă  1 500 mètres Ă  une distance de km du col. Le domaine skiable a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© progressivement bien au-dessus de l’altitude du col. Au plus près de celui-ci, du cĂ´tĂ© Saint-François, le tĂ©lĂ©siège de la Lauzière dans le dernier virage de la route a sa gare de dĂ©part Ă  1 884 mètres et sa gare d’arrivĂ©e Ă  2200 mètres d’altitude. Du cĂ´tĂ© de la Tarentaise, la station de Valmorel est de crĂ©ation plus rĂ©cente (1976) [18] - [19]. La liaison la plus proche du col suppose une descente prĂ©alable dans la vallĂ©e de l’Eau Rousse au lieudit le Rozet ; on emprunte ensuite le tĂ©lĂ©siège de la Madeleine dont la gare infĂ©rieure est Ă  1 605 mètres et la station supĂ©rieure est Ă  2 180 mètres pour une longueur de 2 090 mètres. Mais on peut aussi emprunter des itinĂ©raires plus au large du col. Il a Ă©tĂ© ainsi possible aux deux stations d'unir leur destin en 1990 sous le nom de Grand Domaine. Celui- propose aux skieurs un ensemble de 165 km de pistes (90 du cĂ´tĂ© Valmorel et 70 du cĂ´tĂ© de Saint-François Longchamp). C’est le cinquième plus grand domaine skiable de la Tarentaise[20].

  • Col de la Madeleine depuis les pistes de Valmorel
    Col de la Madeleine depuis les pistes de Valmorel.
  • Col de la Madeleine en hiver
    Col de la Madeleine en hiver.
  • Station de Saint-François Longchamp avec le col de la Madeleine
    Station de Saint-François Longchamp avec le col de la Madeleine.
  • Pistes Ă  la base du Cheval Noir (la Lauzière dans le fond)
    Pistes à la base du Cheval Noir (la Lauzière dans le fond).
Hameau de La Chapelle. Le glissement de terrain Ă  hauteur du hameau de La Thuile que l'on devine au second plan
Hameau de La Chapelle. Le glissement de terrain Ă  hauteur du hameau de La Thuile que l'on devine au second plan.

Dans un premier temps, la commune de Celliers a pu compter sur la route de La Thuile Ă  la Combe Louvière pour avoir accès au domaine skiable de Valmorel jusqu’à l’effondrement de cette route en 1997. Son Ă©quipement en remontĂ©es mĂ©caniques amorcĂ© dans le secteur des hameaux de La Chapelle et de Celliers-Dessus Ă©tait très limitĂ© par les conditions naturelles et par les faibles moyens financiers. Tout espoir d'un dĂ©veloppement autonome du tourisme hivernal lui Ă©tait interdit. Ce n'est qu'en 2008 qu'a Ă©tĂ© inaugurĂ©e la tĂ©lĂ©cabine de 8 places entre les altitudes de 1255 et 1 560 mètres pour une longueur de 685 mètres du bas du hameau de la Chapelle jusqu’à la crĂŞte entre les vallĂ©es de l’Eau Rousse et du Morel. Ce lourd investissement n'a Ă©tĂ© possible que grâce Ă  la mobilisation financière de la CommunautĂ© de communes des vallĂ©es d’Aigueblanche (2,6 millions d’euros), de l’État (900 000 â‚¬), de la RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes (300 000 â‚¬), du dĂ©partement (500 000 â‚¬) et de la commune de Bonneval encore indĂ©pendante Ă  cette date (80 000 â‚¬)[16].

  • Gare infĂ©rieur du tĂ©lĂ©siège de Celliers
    Gare inférieur du télésiège de Celliers.
  • le tĂ©lĂ©siège est au hameau de la Chapelle
    le télésiège est au hameau de la Chapelle.

Activités

Exploitation des alpages

La persistance des migrations pastorales vers les alpages doit beaucoup Ă  la rationalitĂ© de l'exploitation en grande montagne mais aussi Ă  la politique nationale, en particulier Ă  la loi de 1972 qui a instituĂ© l'ISM (IndemnitĂ© SpĂ©ciale Montagne). Grâce Ă  cette subvention, les conditions de vie ont Ă©tĂ© grandement amĂ©liorĂ©es dans des chalets plus confortables et la peine au travail a Ă©tĂ© allĂ©gĂ©e par la gĂ©nĂ©ralisation de la traite mĂ©canique. Toutefois, ce maintien de la tradition pastorale sĂ©culaire s'explique plus encore par le choix d'une spĂ©cialisation dans une production de grande qualitĂ© et très rĂ©munĂ©ratrice : le fromage de beaufort, qualifiĂ© parfois de prince des gruyères. Le cahier des charges Ă©tabli en 1967 lors du classement en appellation d'origine contrĂ´lĂ©e (AOC) pose des règles rigoureuses Ă  commencer par l'autorisation des seules races abondance et tarentaise. Il fait par ailleurs obligation de nourrir les vaches sur les pâturages de Tarentaise et de Maurienne sans apport de complĂ©ments d'origine extĂ©rieure. Dans un passĂ© rĂ©cent, le beaufort dit d'alpage, le plus haut de gamme, Ă©tait produit sur place et Ă©tait vendu directement Ă  des commerçants de Saint-Jean-de-Maurienne, d'Albertville et de ChambĂ©ry. Aujourd'hui on produit le « beaufort d'Ă©tĂ© » fabriquĂ© Ă  la coopĂ©rative de MoĂ»tiers oĂą il est livrĂ© quotidiennement. Seul fait exception l'alpagiste de La Bâthie qui dispose d'une totale autonomie y compris pour la commercialisation. Pour tous, le transport est facilitĂ© par le rĂ©seau de pistes qui dessert chaque montagne[21].

Tour de France

Le col de la Madeleine a été franchi au total à 27 reprises par le Tour de France. Il a été classé hors catégorie lors de ses 14 derniers passages. Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col[22] :

Critérium du Dauphiné libéré

Une arrivée d'étape du Critérium du Dauphiné libéré 2009 fut jugée à Saint-François-Longchamp, sur le versant sud, avec une victoire de David Moncoutié en solitaire. L'ascension du col de la Madeleine fut au programme de la 3e étape du critérium du Dauphiné 2020, pour la première fois grimpé par la variante de Montgellafrey, et fut franchie en tête par Davide Formolo.

Profil de l'ascension

Sur le versant sud, l’ascension dĂ©bute Ă  La Chambre dans la vallĂ©e de la Maurienne. Depuis le centre-ville de cette commune, on compte 19 km Ă  8 % de moyenne. Le premier kilomètre d’ascension prĂ©sente une pente de 6 % de moyenne mais, très vite, les pourcentages passent Ă  8 et 9 % sur une route faite d’épingles suivies de lignes droites. Dès les premiers kilomètres, la route permet de dominer les communes de La Chambre, Sainte-Marie-de-Cuines, Saint-Étienne-de-Cuines que l’on aperçoit plus bas dans la vallĂ©e. Les pourcentages sont très rĂ©guliers et presque sans rĂ©pit sur une route bordĂ©e de feuillus jusqu’à Saint-François-Longchamp 1650. On peut compter toutefois deux passages un peu plus pentus : le septième kilomètre Ă  11 % avec une pente raide au passage d’un pare-avalanche puis une portion Ă  10 % au passage d’un hameau Ă  moins d’un kilomètre de Saint-François-Longchamp 1450. Après avoir passĂ© la deuxième station, Saint-François-Longchamp 1650, il reste alors environ cinq kilomètres avec une pente souvent Ă©gale Ă  8 % dans les alpages.

  • Vue sur La Chambre et Sainte-Marie de Cuines dans les premiers kilomètres de l'ascension.
    Vue sur La Chambre et Sainte-Marie de Cuines dans les premiers kilomètres de l'ascension.
  • Saint-François-Longchamp 1650.
    Saint-François-Longchamp 1650.
  • Final de l'ascension dans les alpages.
    Final de l'ascension dans les alpages.

Encore sur le versant sud, il existe une variante partant de Montgellafrey.

Le versant nord peut dĂ©buter soit Ă  Notre-Dame-de-Briançon soit Ă  Feissons-sur-Isère. Les pourcentages des trois premiers kilomètres après Feissons-sur-Isère sont rudes avec une moyenne de 10 % mais Ă  l'ombre des feuillus. Ce versant, avec ses petits villages, est nettement plus pittoresque que le cĂ´tĂ© sud. Un kilomètre après Bonneval, juste avant le hameau de Villard-BenoĂ®t Ă  environ 1 000 m d’altitude, la route devient presque plate sur trois kilomètres avec mĂŞme de lĂ©gers faux-plats descendants. Mais il faut Ă  nouveau grimper quelques lacets pour parvenir au centre du bourg de Celliers. Et les deux kilomètres qui suivent Celliers-Dessus sont mĂŞme Ă  10 puis 9 %. Ă€ partir de Celliers, Ă  neuf kilomètres du col, on entre dans les alpages avec parfois quelques cascades et remontĂ©es mĂ©caniques. Ă€ six kilomètres de l’arrivĂ©e, les cyclistes bĂ©nĂ©ficient d’un dernier replat pendant deux kilomètres ; immĂ©diatement suivi d’une nouvelle ligne droite difficile Ă  9 %. Les quatre derniers kilomètres affichent une dĂ©nivelĂ©e de 290 mètres avec respectivement des pourcentages de 9, 7, 8 puis 5 % avec une sĂ©rie de lacets pour les trois ultimes kilomètres. Bref, ce versant est beaucoup plus irrĂ©gulier que sur la route venant du sud.

  • Village pittoresque de Celliers.
    Village pittoresque de Celliers.
  • Un versant irrĂ©gulier avec quelques replats comme ici.
    Un versant irrégulier avec quelques replats comme ici.
  • Derniers lacets.
    Derniers lacets.
  • Le versant nord.
    Le versant nord.
Le col en hiver, entouré des pistes de ski du domaine de Saint-François-Longchamp.

Jusqu'en 1998, le col de la Madeleine pouvait également être grimpé par Aigueblanche en passant par Doucy, mais un éboulement s'est produit après Doucy dans la vallée de l'Eau Rousse.

Le col est dominé par le Grand pic de la Lauzière, au nord, et le sommet du Cheval Noir, au sud-est. Le panorama au sud permet de distinguer entre autres les aiguilles d'Arves, et au nord les massifs du Beaufortain, et du Mont-Blanc. On aperçoit également le Grand Combin, et par temps clair le Cervin, comme l'indique la table d'orientation placée sur le versant nord. Le col comporte plusieurs chalets dont certains vendent des fromages locaux, principalement du Beaufort et des tommes de brebis.

Annexes

Bibliographie

  • JoĂ«l Diernaz, Col de la Madeleine, La LĂ©chère, JoĂ«l Diernaz, , 180 p.
  • Daniel Friebe et Pete Golding, Sommets mythiques : Cyclisme, les 50 cols incontournables d'Europe, GEO, , 224 p. (ISBN 978-2-8104-0296-0), p. 110-113

Liens externes

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Revil Philippe et Helle Raphaël, Les pionniers de l'or blanc, Glénat, , 199 p. (ISBN 978-2-7234-4566-5)
  3. Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 93-96.
  4. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 260.
  5. « Col de la Madeleine, Saint-François-Longchamp », sur http://www.geol-alp.com/ (consulté le )
  6. Jean-Michel Bertrand, Anne-Marie Boullier, « Randonnées géologiques autour du gîte d'étape du Nant-Brun », Randonnées géologiques CAF n°8,‎ , p. 14.
  7. Joël Diernaz, Col de la Madeleine Lauzière Cheval Noir, La Léchère, éd. Joël Diernaz, , 180 p., p. 8
  8. Henri Ménabréa, Histoire de la Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 395 p., p. 261
  9. André Palluel-Guillard (dir.), La Savoie de la Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 22-28.
  10. Lucien Chavoutier, Des alpages aux champs de ski, l'histoire millénaire des alpages, Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 64 p., ensemble du texte.
  11. Germaine Lévy-Pinard, La vie quotienne à Vallorcine au XVIIIe siècle, Annecy, Académie salésienne, , 225 p., xx.
  12. Louis Chabert, Aimer la Maurienne, Trésors de la Savoie, , 190 p., p. 157-160.
  13. Joël Diernaz, Col de la Madeleine, Aime, Joël Diernaz, , 180 p., p. 117-124.
  14. Joël Diernaz, Col de la Madeleine, La Léchère, Joël Diernaz, , 180 p., p. 76-83.
  15. Joël Diernaz, Celliers en Lauzière, La Léchère, Joël Diernaz, , 411 p. (ISBN 979-10-97144-02-9), p. 58.
  16. Joël Diernaz, Col de la Madeleine, La Léchère, Joël Diernaz, , 180 p., p. 125-140.
  17. Joël Diernaz, Col de la Madeleine, La Léchère, Joël Diernaz, , 180 p., p. 145-153
  18. Louis Chabert et Lucien Chavoutier, D'Aigueblanche à Valmorel, deux mille ans d'aventure alpine, Trésors de la Savoie, , 185 p., p. 153-176
  19. Jean-Pierre Hardy, « L'aventure architecturale des stations de ski », T et A n° 333,‎ , p. 18
  20. « Association Foncière Pastorale Celliers » [PDF], AFP bulletin d'information, (consulté le )
  21. Bruno Auboiron et Gilles Lansard, La France des fromages AOC : le goût et le respect de la tradition, Aix-en-Provence, Edisud, , 215 p. (ISBN 2-85744-923-2)
  22. Le dico du Tour - Le col de la Madeleine dans le Tour de France depuis 1947.
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