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Bessans

Bessans est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bessans
Bessans
La mairie, le monument aux morts
et l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Bessans
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Intercommunalité Communauté de communes Haute Maurienne Vanoise
Maire
Mandat
Jérémy Tracq
2020-2026
Code postal 73480
Code commune 73040
DĂ©mographie
Gentilé Bessanais
Population
municipale
359 hab. (2020 en augmentation de 4,66 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2,3 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 19′ nord, 7° 00′ est
Altitude Min. 1 673 m
Max. 3 752 m
Superficie 154,01 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Modane
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bessans
Liens
Site web mairie-bessans.fr

    GĂ©ographie

    Situation

    SituĂ© Ă  35 kilomètres au nord-est de Modane sur le haut-plateau mauriennais Ă  1 750 mètres d'altitude, le village de Bessans est placĂ© dans un large fond de vallĂ©e ; Ă  la suite de l'effondrement de la montagne en aval de Bessans, un lac de barrage glaciaire s'est constituĂ©, oĂą les dĂ©pĂ´ts sĂ©dimentaires successifs ont crĂ©Ă© une vaste plaine d'altitude.

    EntourĂ© de sommets Ă  plus de 3 000 mètres et de glaciers, Bessans se situe ainsi dans un environnement de haute montagne aux caractĂ©ristiques physiques renforcĂ©es par :

    • un enneigement de novembre Ă  avril ;
    • un ensoleillement rĂ©gulier ;
    • un froid prolongĂ© jusqu'au printemps.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Bessans
    Val-d'Isère Bonneval-sur-Arc
    Bessans Barmes
    (Italie)
    Val-Cenis Susa
    (Italie)
    Ussel
    (Italie)

    Hydrographie

    Le village est traversé par la rivière l'Arc.

    Activités sportives

    Bénéficiant d'un vaste domaine dans un cadre paysager de hauts sommets englacés, sa position a permis le développement d'activités sportives de tout niveau aussi bien l'hiver que l'été : ski de fond, ski alpin, ski de randonnée, randonnées pédestres dans les vallées de l'Avérole et du Ribon, alpinisme et escalade, chien de traîneaux...

    La commune s'avère notamment propice à la pratique des activités nordiques, avec un plan peu incliné, idéal pour le ski de fond,renforcé par un investissement durable de la commune dans cette activité.

    Chaque année en janvier, a lieu le marathon international de Bessans. La commune de Bessans abrite un stade international de biathlon été / hiver, dont les caractéristiques permettent à l'équipe de France de ski de fond et aux équipes de Biathlon de différentes nations d'y effectuer des stages d'entraînement chaque saison.

    Le ski de randonnée bénéficie également de conditions favorables, notamment dans la vallée de l'Avérole. Des courses de tous niveaux y sont organisées.

    L'ascension de glaciers (l'Albaron, le Grand Fond, les Grandes Pareis, le Baounet...), des possibilitĂ©s de boucles, la dĂ©couverte du sommet le plus haut de la Maurienne (le Charbonnel, 3 752 m), du Glacier des Évettes ou de la vallĂ©e du Ribon font aussi partie des activitĂ©s pouvant ĂŞtre pratiquĂ©es dans les environs du village.

    Village de Bessans

    Urbanisme

    Typologie

    Bessans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (64,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,2 %), forêts (4 %), prairies (0,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %), zones urbanisées (0,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Toponymie

    Le toponyme Bessans, selon le chanoine Gros, aurait pu provenir, comme pour la ville de Bessan dans l'Hérault, du patronyme d'un certain Bessius, qui aurait donné Bessianum, Bessianum[7]. Henry Suter reprend également cette version du dérivé d'un nom d'un domaine gallo-romain *Bessianum, dérivé du gentilice Bessius[8]. Toutefois, le chanoine savoyard indique que le suffixe -anum est assez rare dans la région[7]. Adolphe Gros considère que, comme pour les communes voisines, le nom pourrait dériver d'un patronyme d'origine gallo-romaine, Bessianus, Bessan[7].

    Le village d'altitude est mentionné dès le début du XIIIe siècle et au cours des XIVe siècle et XVIe siècle, sous la forme Bezano (1242, 1245, 1322, 1513)[7]. C'est notamment le cas avec un certain Johannis de Bezano en 1242, d'après Dominico Carutti, Regesta Comitum Sabaudiæ, (p. 336)[7]. Au début du XIVe siècle, on trouve la forme Terra Beczani en 1310 (d'après l'Académie de la Val d'Isère), les mentions Apud Beczanuml et Locus Beciani lors d'une visite pastorale de 1444[7] - [8]. La forme Bessans se trouve en 1444 dans la mention du mandement de Bessans, toujours lors de la même visite pastorale[7].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Bèssanse (graphie de Conflans) ou Bèssans (ORB)[9].

    Histoire

    L'Art rupestre est très répandu dans le Parc national de la Vanoise, avec en particulier l'important corpus des gravures rupestres du Grand roc noir, sur les communes de Bessans, Termignon, Lanslebourg et Lanslevillard.

    Premiers hommes

    L'occupation de la haute-vallée de la Maurienne remonte au Néolithique avec l'installation des premiers hommes avec le recul de glacier[10]. Des peintures rupestres — 7 à 8 cerfs peints à l’ocre rouge —, dont la datation reste « conjecturale », ainsi que de nombreux objets ont été découverts au niveau de Villaron, peu avant Bonneval, sur et à proximité d'un grand rocher, appelé « le Rocher du Château »[10] - [11].

    Moyen Ă‚ge

    Au VIIIe siècle, de nouveaux habitants semblent s'installer dans la vallée de Bessans et qu'on assimile aux Sarrasins[12]. Henri Onde rappelle que l'existence de toponymes comme « mines des Sarrasins » à Bonneval, « rocher (ou mur) des Sarrasins » à Lanslevillard, « grotte des Sarrasins » à Bramans ou encore la « Mine des Sarrasins » à Fréjus « rentrent dans la catégorie de ces vestiges d'occupation humaine de date inconnue auxquels l'imagination populaire a accolé un nom rendu fameux, dans le folklore du Moyen Âge, par les croisades d'Orient et d'Espagne »[13]. Il explique ainsi la méfiance entre les habitants de Bonneval et de Bessans. Les Bonnevalains « [regardent les Bessanais] comme des descendants des Sarrasins et affirment, en ce qui les concerne, que leur village a été fondé par des montagnards du Val de Rhême venus primitivement exploiter les pâturages dans le haut bassin de l'Arc. »[13]. On retrouve cette animosité entre les deux communautés plus tard au cours de l'histoire, elle est d'ailleurs relevée par l'Intendant de Maurienne qui note en 1759 cette « vieille et forte antipathie »[13].

    Époque moderne

    En 1532, l'évêque de Maurienne détache Bonneval de la paroisse de Bessans[14] - [15].

    Époque contemporaine

    Lors de l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en 1792, la vallée de la Maurienne appartient au département du Mont-Blanc[16]. La commune de Bessans est rattachée administrativement au canton de Lanslebourg, au sein du district de Saint-Jean-de-Maurienne[16]. Lors de la réforme administrative de 1798 et la création du nouveau département du Léman, la situation de rattachement administrative de Bessans ne change pas[17]. Henri Onde rappelle que durant cette occupation, les administrateurs du nouveau département du Mont-Blanc décrivaient les habitants comme « de taille moyenne, solidement charpentés, aux yeux vifs, ordinairement bruns, d'une intelligence plus qu'ordinaire, actifs, audacieux, semblent former un type à part en Maurienne »[13].

    Politique et administration

    Maires

    Liste des maires successifs[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    octobre 1945 1955 Pierre Tracq
    juin 1955 1957 Lucien Parrour
    janvier 1958 mars 1971 Albert Cimaz
    mars 1971 octobre 1977 Maxime Gautier
    octobre 1977 mars 1983 Victor Personnaz DVG
    mars 1983 septembre 1990 Georges Personnaz DVG
    septembre 1990 juin 1995 René Filliol
    juin 1995 septembre 1996 FĂ©lix Personnaz
    septembre 1996 mars 2001 Victor Boniface
    mars 2001 mars 2008 René Filliol
    mars 2008 mars 2014 Daniel Personnaz
    mars 2014 En cours Jérémy Tracq
    Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.

    Jumelages

    Bessan est une ville de l'Hérault dont le nom est proche. Le jumelage a été signé par les deux maires le lors de la fête de Saint-Laurent à Bessan, puis ratifié une seconde fois dans la commune savoyarde cette fois, pendant la fête traditionnelle du 15 août 2017[19].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2020, la commune comptait 359 habitants[Note 2], en augmentation de 4,66 % par rapport Ă  2014 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 0848907999591 1001 191937982924
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    9651 0029601 110987946856821800
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    810750768777758381297514246
    1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2020 -
    273303311334341333360359-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee Ă  partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Foire artisanale : 3e dimanche de septembre.
    • FĂŞte patronale : 24 juin ; communale : 15 aoĂ»t.
    • Pèlerinages : Ă  la chapelle de Tierce (2 973 m), le 16 juillet ; Ă  Notre-Dame-de-Rochemelon (la plus haute chapelle d'Europe[24], 3 538 m), le 5 aoĂ»t.
    • Le Marathon de Bessans en janvier, compĂ©tition de masse de ski de fond, inscrite Ă  l'Euroloppet depuis 2008.
    • Crèche vivante de Bessans, le 24 dĂ©cembre, et arrivĂ©e des Rois Mages autour de l'Ă©piphanie : plus de 50 Bessanais accompagnĂ©s de l'âne, du bĹ“uf, et d'un bouc, proposent les plus vieux textes et chants des NoĂ«ls bessanais (Ă©crits Ă  partir de 1650). Une grotte creusĂ©e dans la neige accueille Marie, Joseph et l'enfant JĂ©sus.

    Économie

    • Carrières de serpentine (en sommeil depuis 50 ans, mais elles ont fourni des « haches cĂ©rĂ©monielles » dĂ©jĂ  au nĂ©olithique, retrouvĂ©es Ă  plus de 200 km de Bessans).
    • Agriculture : pâturages, Ă©levage d'ovins. CoopĂ©rative laitière. Visite de la fromagerie : fabrication de la Tomme et du Beaufort (le matin).

    Tourisme

    Bessans est une commune touristique d'été et d'hiver, avec notamment une station de sports d'hiver, permettant différents sports.

    En 2014, la capacitĂ© d'accueil de la commune/station, estimĂ©e par l'organisme Savoie-Mont-Blanc, est de 3 953 lits touristiques rĂ©partis dans 611 structures[25]. Les hĂ©bergements se rĂ©partissent comme suit : 176 meublĂ©s classĂ©s, une rĂ©sidence de tourisme, trois hĂ´tels, deux structures d'hĂ´tellerie de plein air, un centre ou village de vacances/Maison familiale, trois gĂ®tes ou gĂ®tes d'Ă©tape et une chambre d'hĂ´tes[25].

    Station de sports d'hiver

    Le domaine skiable monte jusqu'Ă  1 800 m.

    Présence d'une école du ski français.

    Le domaine de ski nordique est réputé pour son très bon enneigement, lié à son altitude particulièrement élevée.

    Autres activités

    • Visites guidĂ©es des chapelles et de l'Ă©glise.
    • Roches d'escalade : rocher de la Barmette ; rocher Ă©cole des Drailles Blanches ; falaise de la Balme Noire.
    • PĂŞche, chasse.
    • Sentier balisĂ© botanique et faune.
    • Centre d'ascensions et d'excursions, chalets, refuges. Folklore, costume local. Artisanat (bois sculptĂ©).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune possède des traces de peintures rupestres remontant au néolithique, que l'on peut observer au lieu-dit « Rocher du Château ».

    L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste, de style baroque[26].

    La chapelle Saint-Antoine possède une « précieuse galerie de peintures murales [...] », analysée par le peintre-verrier et archéologue Lucien Bégule et faisant l'objet d'une étude La peinture décorative en Savoie. Les peintures murales des chapelles Saint-Sébastien et Saint-Antoine à Lanslevillard et Bessans (Maurienne), présentée à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, lors de sa séance le 25 juin 1918[27].

    • L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste, vue extĂ©rieure d'ensemble.
      L'église Saint-Jean-Baptiste, vue extérieure d'ensemble.
    • PrĂŞtre chassant le diable (Ă©glise de Bessans, fin XIXe siècle).
      Prêtre chassant le diable (église de Bessans, fin XIXe siècle).
    • La chapelle Saint-Antoine, vue extĂ©rieure d'ensemble.
      La chapelle Saint-Antoine, vue extérieure d'ensemble.
    • La chapelle Saint-SĂ©bastien, vue extĂ©rieure d'ensemble.
      La chapelle Saint-Sébastien, vue extérieure d'ensemble.

    Pont de Bessans

    Le pont de Bessans sur l'Arc.

    Le pont sur l'Arc est le dernier pont construit Ă  Bessans après la destruction par des crues de plusieurs ponts prĂ©cĂ©dents, le plus ancien connu Ă©tant le « pont des Sarrazins », citĂ© en 1522 (alors situĂ© 200 mètres en aval et supposĂ©ment dĂ©truit lors de la crue de 1680)[28]. Construit Ă  la suite de la crue du 13 juin 1957, le pont actuel est un « pont Bailey » composĂ© de planches et d'armatures mĂ©talliques. Il possède en son centre un oratoire dĂ©diĂ© Ă  sainte Barbe, une tradition sur le pont de l'Arc dont la première mention date de 1806, mais qui ne fut de nouveau respectĂ©e qu'Ă  partir de 1970 lorsque l'abbĂ© Ponce fait rĂ©aliser un oratoire avant d'y installer la statuette conservĂ©e Ă  la chapelle Saint-Jean-Baptiste[28].

    Le Diable de Bessans

    Diable de Bessans, sur la place du village.

    Une légende locale raconte que les habitants de Bessans, désireux de reconstruire leur pont sur l'Arc emporté au cours d'une crue, confient la tâche à un entrepreneur[29]. Celui-ci, se rendant compte qu'il lui sera difficile de tenir son engagement dans le temps imparti, conclu à contre-cœur un marché avec un étranger[29]. Ce pacte stipule que l'étranger se charge de la construction du pont en échange de l'entière propriété du premier être qui franchirait l'ouvrage[29]. Une fois achevé, un berger se réjouit de pouvoir franchir à nouveau le torrent et engage son troupeau de chèvres sur le pont[29]. L'étranger posté sur l'autre rive voit s'avancer vers lui les animaux, ce qui le contrarie fortement car il espérait qu'un humain franchirait en premier le pont mais le marché faisait mention d'un « être vivant » sans précision sur sa nature, ce qui contente fortement l'entrepreneur qui assiste à la scène[29]. Au sein du troupeau, un bouc qui détecte chez l'étranger sa nature malicieuse le charge et l'encorne si violemment que ses propres cornes ressortent sur son front et font également ressortir celles de l'étranger, désormais affublé de deux paires de cornes : le diable est démasqué et prend la fuite[29].

    En 1857, les chantres de Bessans se voient refuser par le curé leurs repas annuels. Par petite vengeance, Étienne Vincendet, chantre, sculpte dans le bois une statuette de diable emportant un curé, et la dépose le soir devant la porte du presbytère. Le curé se doute de l'auteur, et rapporte l'objet devant la maison de Vincendet. Le manège aurait duré un mois, et le sculpteur se lasse le premier. Un touriste aperçoit l'œuvre et l'achète. Étienne Vincendet a sculpté également des centaines de statuettes de saints et de saintes, d'où son surnom d'« Étienne des Saints ». Son fils Pierre François va continuer la tradition.

    Aujourd'hui, le « diable » de Bessans figure sur la flamme postale du village et trône sur la place de la mairie à côté de la fontaine.

    Sites naturels

    • Vue sur la pointe de Tierce depuis Villaron au nord de Bessans.
      Vue sur la pointe de Tierce depuis Villaron au nord de Bessans.
    • Vue sur la pointe de Charbonnel depuis Villaron au nord de Bessans.
      Vue sur la pointe de Charbonnel depuis Villaron au nord de Bessans.
    • Sentier balisĂ© botanique et faune.
      Sentier balisé botanique et faune.
    • Sentier balisĂ© botanique et faune.
      Sentier balisé botanique et faune.

    Personnalités liées à la commune

    Le romancier Henry Bordeaux (1870-1963) est souvent venu à Bessans et y a placé le cadre de son roman La Maison morte[30].

    Sauvegarde du patrimoine

    Depuis sa création en 1978, l'association baptisée "Bessans Jadis et Aujourd'hui" (BJA) œuvre pour la conservation et la promotion du patrimoine culturel bessanais[31].

    L'association propose différentes actions telles que :

    • La publication tous les 6 mois d'un numĂ©ro de revue dĂ©diĂ© Ă  un thème particulier[31]
    • L'organisation tous les deux ans d'une exposition culturelle.
    • La sauvegarde du francoprovençal local, existant principalement sous forme orale[31], travaillant parfois en partenariat avec le Centre d'Etudes francoprovençales.
    • Le rassemblement d'archives et de tĂ©moignages d'habitants du village.

    HĂ©raldique

    Blason de Bessans Blason
    De sable au diable d’or accorné de quatre pièces, contourné et enfermé dans des flammes de gueules mises en croissant.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Bessans, village d'art, La Fontaine de SiloĂ©, MontmĂ©lian, 1994 Extraits
    • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5). ([PDF] lire en ligne)
    • Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article Jules-Joseph Vernier, Étude historique et gĂ©ographique sur la Savoie, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (rĂ©impr. 1993) (1re Ă©d. 1896), 185 p. (ISBN 978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN 0993-7129).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Chanoine Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie : Article « Bessans », La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 516 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, présentation en ligne), p. 59-60.
    8. D'après Henry Suter, « Bessanaise, Bessanèse, Bessans », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
    9. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    10. Francis Tracq, La mémoire du vieux village : la vie quotidienne à Bessans au début du XXe siècle, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les savoisiennes », , 559 p. (ISBN 978-2-84206-155-5, présentation en ligne), p. 26.
    11. Éric Thirault, Céline Pallier, « Apport de la fouille archéologique du rocher du château à la compréhension de la dynamique sédimentaire holocène de la plaine de Bessans (Savoie-France) », dans Parc national de la Vanoise, Travaux scientifique du Parc national de la Vanoise, vol. XXIII, (lire en ligne), p. 65-84.
    12. Jean Gottar, Bonneval-sur-Arc : les seigneurs de l'Alpe, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 219 p. (ISBN 2-84206-283-3, lire en ligne), p. 16-17.
    13. Sur le sujet Henri Onde, « L'occupation humaine en Maurienne et en Tarentaise », Revue de géographie alpine, vol. 29, no 2,‎ , p. 223-264 (lire en ligne), et également la suite « La nature du peuplement en Maurienne et en Tarentaise. — Les hommes et les types humains (suite) » (1942), p. 51-123.
    14. Jean Gottar, Bonneval-sur-Arc : les seigneurs de l'Alpe, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 219 p. (ISBN 2-84206-283-3, lire en ligne), p. 23.
    15. « Bonneval-sur-Arc », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
    16. Vernier 1896, p. 96, 106-107.
    17. Vernier 1896, p. 109-110, 115-116.
    18. Les Maires de Bessans depuis 1860, site fr.geneawiki.com
    19. inexine, « Ville de Bessans », sur www.bessan.fr (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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