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Villarodin-Bourget

Villarodin-Bourget est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Villarodin-Bourget
Villarodin-Bourget
La commune avec Le Bourget au premier plan.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Intercommunalité Communauté de communes Haute Maurienne Vanoise
Maire
Mandat
Gilles Margueron
2020-2026
Code postal 73500
Code commune 73322
DĂ©mographie
Gentilé Villarins - Bourgeates
Population
municipale
538 hab. (2020 en augmentation de 4,67 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 16 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 12′ 53″ nord, 6° 41′ 50″ est
Altitude Min. 1 070 m
Max. 3 418 m
Superficie 33,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Modane
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Modane
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Villarodin-Bourget
Liens
Site web villarodin-bourget.fr

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune situĂ©e en haute Maurienne sur les deux versants de la vallĂ©e de l’Arc Ă  3 kilomètres au nord-est de Modane se compose de deux villages principaux : Villarodin sur la rive gauche de l'Arc et Le Bourget sur sa rive droite.

    Communes limitrophes de Villarodin-Bourget
    Pralognan-la-Vanoise Aussois
    Villarodin-Bourget Avrieux
    Modane

    Habitat

    Trois sites :

    • le village de Villarodin situĂ© Ă  gauche de l’Arc Ă  1 200 m d’altitude. Chef-lieu de la commune ;
    • le village du Bourget au Nord de l’Arc situĂ© Ă  1 163 m d’altitude ;
    • la station de sports d'hiver de La Norma dominant Villarodin Ă  1 359 m d’altitude.

    La commune a Ă©galement :

    • deux hameaux d’altitude : Amodon (1 374 m) et Orgère (1 821 m) au nord du Bourget ;
    • des chalets d’alpage : le Fournet, la Repose et le MĂ©lezet.
    Panorama du vallon de l’Orgère, au nord du Bourget, Ă  gauche le pic de l'Aiguille d'Oran (3 041 m).

    Climat

    Villarodin-Bourget bĂ©nĂ©ficie d’un climat sec et ensoleillĂ©. Ce climat se traduit par l’existence d’une vĂ©gĂ©tation grandement sèche, mais qui est adaptĂ©e au manque d’eau avec moins de 800 mm de prĂ©cipitations annuelles.

    Urbanisme

    Typologie

    Villarodin-Bourget est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Modane, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (38,5 %), forêts (30,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,7 %), zones urbanisées (2,7 %), prairies (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Toponymie

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vlârôdïn lô Bordzèt, selon la graphie de Conflans[7].

    Histoire

    La commune vers 1920. (Villarodin est à gauche, Le Bourget est à droite de l'autre côté de la vallée).

    Des trouvailles archéologiques prouvent que l’homme s’est très tôt installé sur la rive droite de l’Arc, du côté du Bourget. Il est attesté par la suite une présence romaine qui a laissé quelques monnaies. Le Bourget était située sur la route la mieux déneigée. Le développement de la commune se justifie en partie par le passage reliant la Maurienne à la vallée de Suse par le col du Mont-Cenis. Ce passage garda longtemps son importance et le Bourget est restée dans quelques récits de voyageurs.

    La bulle pontificale de Lucius III, de l'année 1184, confirme la juridiction épiscopale de Maurienne sur dix-sept paroisses dont Le Bourget[8].

    Jusqu’au XIIe siècle, l’histoire de Villarodin-Bourget demeure bien obscure. L’église de Villarodin dépendait de celle de la commune du Bourget et était desservie par un vicaire. Elle a pour patrons saint Julien et saint Ferréol. Bâtie en 1528, en 1631 on ajouta le chœur actuel avec son dôme et en 1666 le vestibule et les tribunes. L’église du Bourget, quant à elle dédiée à saint Pierre, fut construite en 1678. Elle a été restaurée en 1895. Elle comporte un clocher romain à arcatures lombardes, restauré en 1935.

    Deux chapelles se situent à Villarodin. L’une dédiée saint Roch, à l'entrée de Villarodin construite en 1565 et restaurée en 1953. L’autre, dédiée à saint Sébastien, est un oratoire orné d’une statue en bois polychrome du XVIIe siècle.

    Les territoires des villages de Bourget et Villarodin sont réunis pour la première fois sous la même entité juridique quand le duc de Savoie érige ces terres en comté pour Don Guido-Maria Gaschi (1727-1804), le .

    L’activité essentielle de la commune était alors l’agriculture. Les principales plantations étaient le seigle, les choux, le chanvre et la pomme de terre. On pratiquait aussi l’élevage. Quelques industries se développent à partir de la fin du XVIIIe siècle. Villarodin possède jusqu'au début du XXe siècle une chamoiserie (fabrication de peau de chamois).

    Politique et administration

    Mairie au Bourget.

    Villarodin-Bourget est une des 20 communes du canton de Modane.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Henri Ratel DVD
    mars 2008 En cours Gilles Margueron DVD Moniteur de ski

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].

    En 2020, la commune comptait 538 habitants[Note 3], en augmentation de 4,67 % par rapport Ă  2014 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    407300484508504508505512519
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    533536553551547506513517460
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    423505504527494501516765399
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020 -
    467514501478475505529538-
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee Ă  partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population reste stable entre 1936 et 1962 avec 500 habitants ; grâce à la construction du barrage du lac du Mont-Cenis et les travaux effectués par Électricité de France, la population a fortement augmenté entre 1962 et 1968 (accroissement supérieur à 48 %).

    La fin des travaux et la fermeture de l’usine de Saint-Gobain en 1972 engendre une baisse de la population (inférieure à 366 habitants).

    Grâce à la création de la station de ski de la Norma, aménagée à partir de 1970, il y a eu une augmentation d’activités économiques, ce qui a permis à la population de croitre (511 habitants)[13].

    Économie

    photo de la carrière et du four à chaux
    La carrière est en fait une mine dans la falaise. Le calcaire est traité sur place dans le four à chaux (à Saint-Martin-de-la-Porte).

    Industrie

    Pendant un demi-siècle (1923-1972) cette commune a vĂ©cu pour une bonne part au rythme de l'usine de carbure de calcium fondĂ©e par Saint-Gobain[14]. Cette compagnie s'Ă©tait assurĂ© son propre approvisionnement Ă©nergĂ©tique par sa centrale hydroĂ©lectrique sur la proche commune d'Avrieux ; un facile raccordement de 3,2 km Ă  la voie ferrĂ©e internationale ; proche Ă©galement Ă©tait sa carrière de calcaire, transformĂ© en chaux, de Saint-Martin-la-Porte. Si la vocation initiale en 1917 conduisait Ă  la valorisation du carbure pour la production d'explosifs en cyanamide calcique, cet atelier, finalement destinĂ© Ă  fournir des engrais, n'a pas Ă©tĂ© rouvert après le bombardement alliĂ© de 1943 qui visait la proche gare internationale de Modane. En revanche, la production de carbure de calcium a connu un fort dĂ©veloppement grâce un Ă©quipement en fours constamment modernisĂ© et Ă  d'importants gains de productivitĂ© : elle est passĂ©e de 12 300 tonnes en 1960 Ă  66 000 en 1971 dans le mĂŞme temps oĂą l'effectif se rĂ©duisait de 192 Ă  125 emplois ! La maison-mère Saint-Gobain Ă©tait un client privilĂ©giĂ© dans son usine de Saint-Fons, en banlieue lyonnaise[15]. La perte de l'autonomie Ă©nergĂ©tique et donc de la rente associĂ©e du fait de la nationalisation de la centrale d'Avrieux a moins comptĂ© dans la dĂ©cision de fermeture que l'obsolescence de la filière carbochimique : Saint-Gobain n'a pas manquĂ© la reconversion Ă  la pĂ©trochimie mais Ă  Château-Arnoux -Saint-Auban et Ă  LavĂ©ra. La sociĂ©tĂ©, qui hĂ©bergeait partiellement sa main-d'Ĺ“uvre dans une citĂ© ouvrière, s'est efforcĂ©e de la rĂ©employer partiellement dans ses autres Ă©tablissements aux quatre coins de l'Hexagone[16].

    La fermeture de Saint-Gobain n'a pas Ă©tĂ© compensĂ©e en termes d'emploi par la mise en service Ă  la mĂŞme date sur le territoire de la commune de la centrale hydroĂ©lectrique oĂą sont turbinĂ©es les eaux en provenance du barrage du Mont Cenis acheminĂ©es par un tunnel de 18 km et grossies au passage des apports de l'Ambin et du Saint-Anne sous une chute de 880 mètres. Sa puissance installĂ©e est de 360 MW ; la production qui peut atteindre annuellement 600 GWh alimente gĂ©nĂ©ralement le rĂ©seau italien de l'ENEL du fait de la proximitĂ© de la frontière dans le cadre d'un Ă©change international[16].

    Culture locale et patrimoine

    Télécabine de la station la Norma.
    L'Ă©glise Saint-Pierre du Bourget.

    Lieux et monuments

    • L'Ă©glise Saint-Pierre, situĂ©e au Bourget, dans un style baroque, consacrĂ©e en 1678, puis restaurĂ©e

    en 1895, Logo monument historique ClassĂ© MH (1984)[17] - [18].

    • L'Ă©glise Saint-Julien-et-Saint-FĂ©rrĂ©ol, situĂ©e Ă  Villarodin, dans un style baroque, 1528, en 1631 (chĹ“ur et dĂ´me)[19].
    • Chapelle Saint-Roch (1565, restaurĂ©e en 1953), entrĂ©e de Villarodin.
    • la chapelle Sainte-Marguerite Ă  Amodon.
    • Le sentier de dĂ©couverte du vallon de L'Orgère.
    L'église Saint-Julien-et-Saint-Férréol.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 233-239. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Modane », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 24
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    8. Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne), p. 32-34.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    13. Virginie Bourgoin, DĂ©couvrir le patrimoine naturel de Villarodin-Bourget. Parc de la Vanoise, 2005. Conservation de patrimoine naturel de la Savoie. (ISBN 2-901617-20-4), p.XX.
    14. Chabert Louis, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, , 559 p., p. 208-211.
    15. Chabert Louis, Les grandes Alpes industrielles de Savoie, , 559 p., p. 204-206.
    16. Chabert Louis, Aimer la Maurienne, , 559 p., p. 136.
    17. « L'église Saint Pierre », notice no PA00118315, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. Dominique Peyre, En Maurienne : sur les chemins du Baroque, vol. 3, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Patrimoines », , 190 p. (ISBN 978-2-84206-169-2, lire en ligne), p. 169-178.
    19. Dominique Peyre, En Maurienne : sur les chemins du Baroque, vol. 3, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Patrimoines », , 190 p. (ISBN 978-2-84206-169-2, lire en ligne), p. 179-189.
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