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Conservatoire à rayonnement départemental d'Orléans

Le conservatoire à rayonnement départemental d'Orléans est une école de musique, de danse et de théâtre française située dans la ville d'Orléans, le département du Loiret et la région Centre-Val de Loire.

Conservatoire à rayonnement départemental de musique, de danse et de théâtre d'Orléans
Description de l'image PA00098890 Institut d'Orléans.jpg.
Histoire et statut
Fondation 1670 (avec interruptions)
Type École supérieure de musique
Administration
Directeur Edgar Nicouleau[1]
Études
Population scolaire 1250
Enseignants 73
Formation Musique, danse, théâtre
Coordonnées 47° 54′ 08″ nord, 1° 54′ 31″ est
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Conservatoire à rayonnement départemental d'Orléans

Depuis 2006, l'appellation officielle du conservatoire d'Orléans est conservatoire à rayonnement départemental de musique, de danse et de théâtre d'Orléans (CRD), après avoir été école nationale de musique depuis 1968.

Historique

L'enseignement musical avant 1790. Les Académies de musique

On lit généralement que, dès 1670, une académie de musique a existé à Orléans. On sait peu de choses sur les débuts de cette académie. Il semble qu'elle ait été peu active et qu'elle ait disparu assez rapidement. À l'époque, l'enseignement et la pratique de la musique savante relevaient d'abord de l'Église : depuis des siècles, c'est là qu'étaient les véritables conservatoires. Orléans (comme la plupart des autres villes de France et d'Europe) comptait deux maîtrises principales, deux chœurs d'enfants dans lesquels l'Église formait de jeunes garçons. Plusieurs deviendraient chantres-choristes ou « joueurs d'instruments » (appelés « symphonistes ») dans le chœur de la cathédrale ou celui de la collégiale Saint-Aignan (lieux où ils avaient été formés). Nombre d'entre eux entreraient dans d'autres ensembles musicaux du royaume (des ensembles à destination religieuse ou profane, y compris théâtrale). Ce sera, par exemple, le parcours de l'orléanais Gabriel-Vincent Thévenard, né en 1669, qui chantera les rôles de basse-taille (baryton) à l’Académie Royale de Musique de Paris (l'Opéra), de 1690 à 1730.

Comme partout ailleurs à l'église[2], l'un et l'autre chœur orléanais était composé d'hommes adultes, tous professionnels[3]. Les garçons étaient intégrés à ces ensembles durant toute leur scolarité et rémunérés à la fin de leurs études. Ils tenaient la partie vocale de « dessus » (la partie de soprano), mais aussi, au cours des moments proprement liturgiques, faisaient entendre « les versets [de plain-chant], qu’il faut chanter sur un ton élevé et aigu »[4]. Les futurs chantres apprenaient également à jouer d'instruments comme les claviers (orgue et clavecin), le serpent, le basson et la viole de gambe, dans la perspective de rejoindre ceux qui soutenaient ou accompagnaient les chantres du chœur. Beaucoup d'entre eux, devenus adultes, enseignaient ensuite leur art (en plus de leur temps de service), en donnant des leçons privées, en dehors du cadre de l'Église (ou de leur employeur principal). L'activité de maître du chœur et des enfants (de même que l'activité de choriste) favorisait les liens avec une autre composante du corps social : l'université et ses étudiants. C'est ainsi qu'Abraham Fourdy, maître de musique de Saint-Aignan pendant le premier tiers du XVIIe siècle, a pu être amené à chanter la haute-taille, accompagné au luth par un étudiant de la nation germanique (une des quatre nations qui regroupaient les élèves de ces « grandes écoles »)[5].

C'est souvent grâce au concours de ces musiciens d'église qu'en ville une pratique et des concerts privés se sont développés, dans l'aristocratie de même que dans la bourgeoisie. La musique et la danse avaient leur place dans les salons privés, tout comme dans les milieux populaires dont les chansons urbaines, d'inspiration traditionnelle ou non, se nourrissaient de rythmes de danses et d'emprunts au chant liturgique ou aux opéras de Jean-Baptiste Lully. L'air Amants, aimez vos chaînes, extrait de Cadmus et Hermione de Lully, est un exemple connu (1673, acte V, scène 3). Quelque temps après, on retrouve cet « air en menuet », lui-même d'inspiration traditionnelle, dans le Noël des paroisses d'Orléans, avec des paroles adaptées[6]. Ainsi, l'échange est réciproque. Des chansons spirituelles reprenaient des airs très répandus, d'origine populaire ou non, en pratiquant là aussi la technique de la parodie musicale (ce type de parodie ne comporte aucun aspect de caricature ou de moquerie). Un musicien formé à la collégiale Saint-Aignan d'Orléans dans les années 1680 et 1690, le compositeur Jean-Baptiste Morin, sera vers 1700 un des principaux créateurs de la cantate française, forme littéraire et musicale d'inspiration profane. Un air extrait de sa cantate Circé (Paris, Ballard, 1706), sera popularisé dès 1714 dans des arlequinades, sur les tréteaux du Théâtre de la foire (celles de Saint-Germain et Saint-Laurent), à Paris. En 1748, après beaucoup d'autres auteurs, l'orléanaise Marie-Madeleine Massuau, religieuse de l'abbaye de Voisins, près d'Orléans, reprit à son tour le motif musical de la morale (galante) qui termine cet air, dans un Recueil de Chansons morales et d’emblesmes Sur de petits Airs & Vaudevilles connus, parodiés par elle à des fins d'éducation et d'édification. Autre exemple, directement lié à la transmission orale, le plain-chant de Pâques, l'hymne O filii et filiæ, d'abord appris à l'église, se retrouve, complètement transformé mais reconnaissable, dans des chansons de quête ou des airs à danser issus d'une tradition séculaire. Aucun de ces univers musicaux n'était fermé.

Les académies provinciales naissantes, rares et parfois chancelantes, étaient donc loin d'être les seuls établissements d'enseignement pour la musique (il faudrait d'ailleurs ajouter la formation qui était dispensée au Collège des Jésuites, ancêtre du Lycée Pothier ; au cours des années 1620, c'est un compositeur novateur qui était responsable de la musique : le normand Charles d'Ambleville). Au XIXe siècle, dans ses Recherches historiques sur la ville d’Orléans[7], l'historien et musicien local Denis Lottin donna quelques renseignements sur l'académie créée le . Il écrit qu'elle « fut placée dans un local construit sur l’emplacement d’un très-ancien cimetière de protestants, rue des Huguenots [côté ouest de la rue], près de l’escalier du grand mail. On mit au-dessus de la porte intérieure une lyre, des cailloux sculptés, accompagnés de cette devise latine : Et saxa moventur » (« Même les pierres furent émues », référence au mythe d'Orphée). Il ajoute, à la date du : « premier bal public et par abonnements donné à Orléans dans la nouvelle salle de l’académie de musique, établie rue des Huguenots »[8].

Plus loin, à la date du , Lottin donne d'autres indications : « l’académie de musique établie à Orléans, en 1670, après plusieurs interruptions et changements d’administration, était demeurée sous la protection, la surveillance et à la charge du corps de ville qui y avait placé un concierge payé par lui, sur les deniers communs ». Lottin relève qu'il a été « payé, le premier janvier, 360 livres à Brillard, concierge de l’académie de musique »[9].

Ainsi, dès son origine l'établissement connait une grande proximité avec la municipalité. C'était aussi le cas à Lyon, par exemple, où l'« Académie du concert » du « Palais des arts », très active de 1713 à 1773[10], était située sur la place des Terreaux, où se trouve également l'hôtel de ville.

De 1721-1722 à 1730, l'académie de musique d'Orléans, une nouvelle fois recréée, donne régulièrement des concerts ainsi que des cours. Elle est dirigée par son fondateur, le compositeur et maître de chapelle Louis Homet (1691-1767), alors choriste puis maître du chœur de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Contrairement à ce qu'on lit généralement, elle ne compte pas 70 exécutants (en 1722, c'est à Lyon, et non à Orléans, que leur nombre était de 70)[11]. À Orléans, on ignore en fait le nombre exact de ses membres[12].

Mais on a d'autres indications sur cette académie dirigée par Louis Homet. En 1808, un historien orléanais publie une recherche sur l'enseignement dans la ville et sa région. Il écrit : « Sous les auspices du Régent (Philippe d'Orléans), à qui nous devons le récitatif et les airs de quelques grands opéra[s], s'éleva dans notre ville une école de musique vocale et instrumentale ; tantôt les élèves donnaient plus d'agrément aux distributions des prix du collège [des Jésuites], tantôt ils réclamaient une attention exclusive, en appelant nos Orléanais à des concerts publics. Tandis qu'on applaudissait à la symphonie[13] d'un élève, un autre enlevait tous les suffrages par le goût qu'il déployait dans ses cantates : poésie et musique se donnaient la main dans cette école, qui, suivant M. Arnaud de Nobleville (Arnault de Nobleville), tomba si rudement en 1730, qu'elle ne put se relever. On demandait de l'argent, ajoutait le jeune docteur, et personne ne voulait en donner »[14].

Ce n'est qu'au début de l'année 1757 que le jeune maître du chœur de la cathédrale Sainte-Croix, le compositeur François Giroust, la fait renaître. Elle disparut vers 1770, après son départ pour Paris l'année précédente. Il est possible que le jeune homme ait appartenu dès cette époque à la franc-maçonnerie (il devint en tout cas « frère à talent » au cours de son existence).

Les concerts de l'académie étaient hebdomadaires. C'est seulement le , onze ans après le départ de Giroust, que les Annonces de l'Orléanois diffusèrent l'annonce suivante : « Aujourd’hui Premier Concert des Amateurs [comme à Paris, dès 1769[15]] à la Nouvelle Salle, rue de l’Évêché » (actuellement rue Dupanloup). Là encore, comme en 1757, l'initiative (lancée deux ans plus tôt) revenait à des francs-maçons de la ville[16], liés au fils de l'intendant de la généralité (la province de l'Orléanais).

Faute de documents, on ne peut affirmer que l'académie créée par Giroust a diffusé un enseignement. Mais le « Projet de dépense » pour 1762 prévoyait qu'elle compterait parmi ses membres[17] des musiciens qui étaient également « Maîtres d'éducation » : c'est le cas, par exemple, de l'organiste, claveciniste et compositeur orléanais Christophe Moyreau[18], dont on sait qu'il enseignait, à l'église comme en ville[19]. On lit également le nom d'au moins un autre interprète et enseignant - lui aussi compositeur : (Jean-François) Foucard, basse-taille récitante (baryton soliste), membre du chœur de Sainte-Croix et compositeur de motets donnés, indifféremment, aux concerts de l'académie[20] et à l'église. On sait que Foucard a été, dans le même temps, professeur en ville, pour le chant et la guitare[21].

Dans cette académie dirigée par Giroust, on constate encore qu'un « maître de danse », membre de la dynastie orléanaise des Darnault (Jacques-Regnault sinon l'un de ses fils), était second violon dans l'orchestre. Jacques-Regnault était également joueur de violoncelle[22] (« bassier ») pour la « chapelle de musique » (le chœur, ou psallette) de la cathédrale. Il est l'auteur de partitions de ballets, donnés à la distribution des prix du collège des Jésuites (l'ancêtre du lycée Pothier) qui, malheureusement, ne nous sont pas parvenues[23]. Jacques-Regnault avait aussi épousé la sœur de Christophe Moyreau, Jeanne-Françoise[24]. Un autre violoniste et maître à danser, Jean Robert, et sa fille, Marie-Louise Robert-Geuffronneau, ne figurent pas dans la liste des « académiciens » prévus pour l'exercice de 1762 (seule conservée), mais il est parfaitement possible qu'ils aient joué occasionnellement au sein de l'ensemble, car ils étaient liés à plusieurs de ses membres. L'un et l'autre firent graver des contredanses qui subsistent actuellement.

Par ailleurs, on pensait depuis longtemps[25] que le premier violon de cette académie était Charles-Antoine Branche (1722-après 1800[26] ?), connu comme compositeur[27]. Auparavant, il avait occupé le même emploi à la Comédie-Française. En réalité, le premier violon de l'académie de musique d'Orléans portait bien ce patronyme mais ne pouvait pas être Charles-Antoine, qui démissionnera de la Comédie-Française en 1765. Il s'agit en fait de Charles-Florent (né dans le diocèse de Laon, vers 1734, ce musicien mourra à Orléans le 12 mars 1766)[28]. Il était peut-être en lien familial avec Charles-Antoine.

La fille du luthier orléanais (François) « Lupot » chantait elle aussi soliste dans les concerts de l'académie (premier dessus, c'est-à-dire soprano)[29].

Les Académies, de même que les chœurs d'église, furent supprimées par la Révolution de 1789. Ce sont d'abord des écoles privées qui durent prendre le relais (comme le Lycée des arts réunis, au début du XIXe siècle à Orléans, dans lequel officiera un ancien organiste orléanais, Martin Nioche, ou comme l’École de Musique créée en 1819, rue de la Bretonnerie, par trois personnages : en particulier par le compositeur orléanais d'origine allemande Sébastien Demar, lui aussi pianiste et organiste. Fétis écrit que Demar avait terminé sa formation auprès du compositeur Franz-Xaver Richter, maître de musique (maître de chapelle) de la cathédrale de Strasbourg[30] (Richter est représentatif de l'école préclassique dite « de Mannheim » au même titre que le compositeur Carl Stamitz). Les deux autres créateurs de l'établissement orléanais sont Vaillant (ancien maîtrisien de la cathédrale d'Orléans) et un certain Boissard.

Progressivement le chœur et la maîtrise de la cathédrale reprirent vie (à partir de l'année qui suivit le Concordat de 1801), tout d'abord avec grande difficulté : il n'y avait plus guère de ressources financières et l'enseignement, autant que les pratiques, avaient été désorganisés. Les choses progressèrent lentement, tout au long du siècle, avec des périodes plus difficiles que d'autres, par exemple pendant le règne de Louis-Philippe 1er, monarque anticlérical (1830-1848). À partir de 1865 puis de 1890, grâce au maître de chapelle Alexandre Lemoine et à son successeur Marcel Laurent, Sainte-Croix put reprendre une place importante dans le paysage musical de la ville, au point de faire concurrence et de rivaliser avantageusement avec les deux écoles de musique[31] : celle de l'Institut musical, né en 1834 et l'École municipale de musique, née au début de ce dernier tiers du siècle (1870). Alexandre Lemoine était lié à Charles Gounod (il le fera venir deux fois à Orléans), tandis que Laurent sera proche de Théodore Dubois[32], organiste et maître de chapelle parisien puis directeur du CNSM (le Conservatoire de Paris) et membre de l'Académie des Beaux-Arts (où il succéda à Gounod).

L'Institut musical

C'est donc en 1834, peu après la mort de Demar, que naquit le premier ancêtre direct du Conservatoire. Il prit pour nom : Institut musical d'Orléans. Son objectif était d'organiser des concerts et d'enseigner la musique. Les concerts avaient lieu dans un ancien Jeu de paume, rue Serpente, à l'emplacement approximatif de l'actuelle école maternelle Roger Secrétain.

L'organiste et compositeur Marius Gueit (Hyères 1808-Paris 1865), fut organiste titulaire de l'église Saint-Paterne d'Orléans de 1832 à 1840. Il était également violoncelliste à l'Institut musical. Jacques-Firmin Vimeux, maître de chapelle de la cathédrale Sainte-Croix depuis 1832, y joua quant à lui du trombone[33].

Salle de l'Institut

Devant le succès des concerts donnés à l'Institut, la salle devint vite trop petite et la construction d'un bâtiment approprié fut décidée (ce sera la Salle de l'Institut, intégrée au rez-de-chaussée de l'actuel Conservatoire). La réalisation fut confiée à l'architecte orléanais François Pagot[34]. Une société d'actionnaires se constitua, qui conclut le un traité avec la ville : celle-ci concédait un terrain séparant la place de l'Étape de la place Sainte-Croix et versait annuellement à la société une somme de 1 100 francs pendant 39 ans ; le bâtiment devait lui revenir ensuite. Le financement fut assuré par les souscripteurs. Toutefois, le montant des travaux dépassa largement les prévisions. Le capital dut être augmenté et deux nouvelles séries d'actions furent émises et le chef d'orchestre consentit un prêt. Commencé en 1841, la construction, dont le coût s'éleva à 232 000 francs, fut terminée au début de l'année 1844. Le traité passé avec la ville fut modifié en 1847, portant à 1 500 francs le montant des annuités versées et la remise du bâtiment fut repoussée au .

Le registre des souscripteurs rédigé en 1841 permet de connaître ceux qui soutenaient l'entreprise. Outre les habituels négociants et propriétaires, le monde judiciaire participa largement au financement. Les professionnels de la musique étaient représentés par deux luthiers, Allain et Loddé, mais les musiciens orléanais étaient étrangement absents, à l'exception du chanteur Féréol. On note en revanche la participation du violoniste parisien Ernst, qui était venu se faire entendre à Orléans à plusieurs reprises, et qui joua au concert d'inauguration.

La salle de concerts - l'actuelle salle de l'Institut, à l'excellente acoustique - a accueilli les concerts de l'orchestre de l'Institut et des artistes de l'époque romantique et du Second Empire. L'Institut enseigne alors, principalement, le piano et le chant soliste.

On notera la présence d'une plaque dans le hall de la salle de l'Institut qui rappelle que : « Dans cette salle, [le compositeur] César Franck, de 1845 à 1863[35], a participé comme pianiste accompagnateur à tous les concerts de l'Institut musical »[36] (hommage rendu au XXe siècle par René Berthelot, directeur du Conservatoire et grand admirateur du musicien).

Un second établissement d'enseignement musical, plus démocratique et accessible aux filles, voit le jour en 1870 : l'école municipale de musique.

Les deux établissements fusionnent, en 1920, en une école nationale de musique qui devient rapidement un conservatoire.

Le Conservatoire

Dès sa prise de fonction, son directeur Antoine Mariotte reconstitue un orchestre et fonde la Société des Concerts du Conservatoire avec laquelle il organise 155 concerts jusqu'en 1936.

René Berthelot lui succède de 1936 à 1972, Claude-Henry Joubert de 1972 à 1987, puis Jean-Marc Cochereau de 1987 à 2000. Tous trois assument la double fonction de directeur du conservatoire et de chef de l'orchestre d'Orléans.

En septembre 2001, Jean-Dominique Krynen prend la direction du conservatoire tandis que Jean-Marc Cochereau conserve la direction de l'orchestre symphonique d'Orléans. En septembre 2009, un professeur, Frédéric Juranville, assure temporairement la direction. En septembre 2010, Agnès Hervé-Lebon est nommée à la tête de l'établissement, poste qu'elle quitte fin 2016 pour le CRR de Reims[37] - [38].

En 2007, le conservatoire possédait une équipe de 95 enseignants pour 37 disciplines enseignées à environ 1 400 élèves (dont 400 dans les écoles ouvertes en 1985 dans les quartiers d'Orléans-la-Source et des Blossières.

Directeurs successifs du conservatoire d'Orléans
Directeur Année de prise de fonction Dernière année en fonction
Antoine Mariotte 1920 1936
René Berthelot 1936 1972
Claude-Henry Joubert 1972 1987
Jean-Marc Cochereau 1987 2000
Jean-Dominique Krynen 2001 2009
Frédéric Juranville (enseignant / non nommé : intérim) 2009
Agnès Hervé-Lebon 2010 2016
Véronique Théry 2017

Présentation

Le CRD d'Orléans est l'une des composantes de l’Union des conservatoires et écoles de musique du Loiret qui regroupe par ailleurs quatre conservatoires à rayonnement communal (Montargis, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Olivet, Fleury-les-Aubrais), quinze écoles municipales (Amilly, Boigny-sur-Bionne, Dampierre-en-Burly, Gien, Ingré, La Chapelle-Saint-Mesmin, Malesherbes, Meung-sur-Loire, Ormes, Patay, Pithiviers, Saint-Jean-le-Blanc, Saran, Semoy, Sully-sur-Loire) et huit écoles associatives (Chaingy, Chécy, Jargeau, Saint-Ay, Saint-Cyr-en-Val, Saint-Denis-en-Val, Saint-Jean-de-Braye, Saint-Martin-d’Abbat)[39].

Implantations

Le Conservatoire est réparti en quatre sites, deux sont situés dans le centre-ville, sur la place Sainte-Croix et dans l'hôtel des Créneaux ; deux écoles musique sont implantées dans des quartiers excentrés, au sud à Orléans-la-Source et au nord aux Blossières[40].

Formations

En 2010, un ensemble de 37 disciplines dans les domaines de la musique, de la danse, et de l'art dramatique sont enseignées au conservatoire[40].

Les enseignements de musique et de danse sont proposés en trois cycles d'une durée allant de deux à cinq ans[40].

Le théâtre est également enseigné sur trois cycles sur une période maximale de six ans[40].

Personnalités liées au Conservatoire

Antoine Mariotte, directeur du conservatoire de 1920 à 1937

Plusieurs personnalités sont liées au Conservatoire d'Orléans en qualité d'étudiant, d'enseignant, de concertiste ou de directeur :

De nombreux musiciens professionnels ont été formés dans ce conservatoire et ont rejoint des postes d'enseignants dans divers établissements d'enseignement musical (CNR, ENM, etc.) ou de grandes formations symphoniques.

On peut citer entre autres :

Notes et références

  1. Site de l'UCEM45
  2. Sauf à la chapelle royale de Versailles sous Louis XIV.
  3. En France, aucun castrat. Seul le roi Louis XIV recruta quelques castrats italiens et quelques voix féminines françaises pour sa chapelle.
  4. Dictionnaire de Trévoux. Article : Chœur.
  5. Cf., à la médiathèque d'Orléans, le recueil de transcriptions d'airs profanes pour voix et luth(s) Florida, sive Cantiones, de l'Anversois Joachim van den Hove (Utrecht, Roy et Rhenen, 1601).
  6. Selon Victor Pelletier, le texte serait un peu plus ancien : il daterait des années 1645-1655. Cf. Victor Pelletier, Le Noël des paroisses d’Orléans…, Orléans, 1860, p. 4.
  7. Orléans, A. Jacob, 1836-1845, 8 vol.
  8. Lottin, op. cit., T. 2, p. 224-225.
  9. Lottin, op. cit., T. 2, p. 275-276.
  10. Laurent Guillo, Catalogue de la musique imprimée avant 1801, conservée dans les bibliothèques de Lyon, Grenoble et la région, Grenoble, 1986, p. 13-14.
  11. Le chiffre de 70 exécutants résulte d’une erreur de lecture du Mercure de France faite par Michel Brenet. cf. Michel Brenet, Les Concerts en France sous l’Ancien Régime, Paris, 1900, p. 182 (Reprint : Da Capo Presse, New York, 1970) ; Le Mercure de France, octobre 1722, p. 94-96. Reprint p. 228.
  12. Fr. Turellier, Louis Homet (1691-1767), maître de musique à Orléans et à Chambord (1714-1731), Bulletin de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, No 140, 2004, p. 5-6, 8-9, 12.
  13. À l'époque de cette académie, le mot ne désignait pas encore ce que signifia plus tard le mot symphonie. L'auteur de ce texte, qui n'était pas musicien, commet ici un anachronisme.
  14. Jean-Jacques-François Pataud, Recherches historiques sur l'éducation nationale et les écoles publiques de l'Orléanais, Orléans, Huet-Perdoux, s.d. (1808), 23 p., p. 19-21 ; Fr. Turellier, Christophe Moyreau (1700-1774) : organiste, claveciniste et compositeur orléanais, BSAHO, 2009, p. 11-12.
  15. Le Concert des Amateurs de Paris avait été fondé en 1769 par le compositeur François-Joseph Gossec, avant d'être repris en 1773 par le chevalier de Saint-George, violoniste et compositeur, métis guadeloupéen, franc-maçon comme Gossec et comme Giroust. L'association parisienne de concerts disparut en 1780.
  16. Une souscription préalable avait été déposée presque deux ans auparavant (voir les Annonces du 25 décembre 1778, p. 213). Claude Lion du Sablon avait été directeur de l’académie de musique (ou Concert d'Orléans), fondée en 1757. Le 10 novembre 1780, son beau-frère, Étienne Fleureau de Guillonville compta parmi les créateurs du Concert des Amateurs.
  17. Ce Projet pour l'exercice 1762 est le seul à avoir été conservé aujourd'hui.
  18. Henri Herluison et Paul Leroy, Notes artistiques..., p. 789 (« Projet de dépense du Concert d’Orléans pour l’année 1762 »).
  19. Fr. Turellier, Christophe Moyreau..., p. 16-19 ; Id., Les orgues et les organistes de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, in : L’Orgue, Revue trimestrielle, No 291, 2010-III, p. 15-16, 20.
  20. Voir par exemple les Annonces... de l’Orléanois, 27 janvier 1769, p. 16. « Concert ».
  21. Cf. différents numéros du Calendrier historique de l'Orléanais, des Étrennes orléanaises et de l’Almanach du département du Loiret
  22. H. Herluison et P. Leroy, Notes artistiques..., p. 789, 786 (note 1).
  23. Voir par exemple : La naissance d’Achille, Ballet, 28 et 31 août 1750 (seul le livret a été conservé). cf. Louis-Hippolyte Tranchau, Étude sur les représentations théâtrales, les exercices publics et les distributions de prix du collège d’Orléans au XVIIIe siècle, Mémoires de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, XXII, 1889, p. 139-141, p. 132-133. Ou encore : Les Avantages de la vie pastorale. Ballet, 1769, [8] p. (seul le livret a été conservé). Cf. Abel Huard, Le théâtre Orléanais à travers les âges jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, Orléans, Gout, 1904, p. 39-41.
  24. Orléans, paroisse Saint-Sulpice, 25 février 1737. Mariage
  25. Archives départementales du Loiret : René Berthelot, Rapport sur la musique dans la région Orléanaise (Loiret ; Cher ; Loir-et-Cher ; Eure-et-Loir), Orléans, dactylographié, juillet 1944, 119 p.
  26. BnF. Paul-Louis Roualle de Boisgelou, Table Biographique, vers 1800.
  27. La BnF et la Comédie-Française conservent de la musique de Charles-Antoine Branche. Son Livre de sonates a été réédité en fac-similé (1° : Musica Antiqua Rotterdam, 1985 ; 2° : Fuzeau, 1989). Sa musique de scène ne l'a pas encore été.
  28. Sylvie Granger, Danser dans la France des Lumières, Université Rennes 2, PUR, 2019, 425 p., p. 80-82.
  29. Fr. Turellier, Christophe Moyreau..., p. 16-18
  30. François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, 1re édition 1834-1835, 2e édition 1860. Article : « Demar (Sébastien) »
  31. Actes du Colloque Renaissance et rayonnement des Maîtrises d'Églises aux XIXe et XXe siècles, Langres, SHAL, 2015 : François Turellier, « Musique à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans (1802-1921) », p. 137-163.
  32. Aujourd'hui, Dubois est surtout célèbre pour son Traité d'harmonie.
  33. Jules Brosset, Marius Gueit, professeur de musique à l'Institut des Jeunes Aveugles, organiste de l'église Saint-Paterne d'Orléans, Blois, Pigelet, 1905 ; Id., Jean-Jacques-Firmin Vimeux, maître de chapelle de la cathédrale d'Orléans (1798-1855), Blois, Duguet, 1921
  34. Dynastie orléanaise de maçons et d'architectes. Dès 1731, un Pagot avait conclu un Marché d'ouvrages avec un chapelain de la cathédrale. Cf. Archives départementales du Loiret. 3E 41921. Répertoire des actes de l’étude notariale no 13 (8 janvier 1731).
  35. Jean-Léon Beauvois, Prélude, aria et final : avec César Franck cinquante ans de musique française (1830-1880), Presses universitaires de Grenoble, , 391 p. (ISBN 2 7061 0394 9), « Chapitre 22. 1845-1863, le cousin Franck à Orléans », p. 174-180.
  36. B. Boutet de Monvel, « Chronique locale : Concert de l'Institut », Le Journal du Loiret, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  37. Marion Bonnet, « Quel avenir pour le conservatoire d'Orléans ? », www.larep.fr, (lire en ligne, consulté le )
  38. Claude-Maurice Eric Satire.., « Côté musique-champagne, Orléans se Reims ! », sur www.magcentre.fr, (consulté le )
  39. « Ucem 45 », sur www.ucem45.com, Union des conservatoires et écoles de Musique du Loiret, (consulté le )
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  44. Constance Rondet, « Talent - De Jeanne d'Arc à la Môme », sur www.lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
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Bibliographie

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  • Archives départementales du Loiret. 51 J 8. Registre des nominations..., f° 24 v°. 3 décembre 1760 : Attestatio morum de Jean-François Foucard.
  • Ed. Joël-Marie Fauquet, Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2003, 1406 p. Articles : "Demar (Johann-Sebastian)" d'Hervé Audéon ; "Orléans" de Martine Vincent.
  • René Berthelot, Rapport sur la musique dans la région orléanaise (Loiret ; Cher ; Loir-et-Cher ; Eure-et-Loir), Orléans, dactylographié, juillet 1944, 119 p. Deux exemplaires : Archives départementales du Loiret ; Médiathèque d'Orléans (cet exemplaire ne comporte pas les exemples musicaux).
  • René Berthelot, Un demi-siècle de musique à Orléans. 1921-1971, Orléans, Société des Concerts du Conservatoire, Imprimerie nouvelle, novembre 1971, 56 p. PP. 4, 30 (au sujet de l'Académie de musique de 1722, l'auteur se réfère au travail de Michel Brenet et non au Mercure de France, qui en est la source).
  • François Turellier, Louis Homet (1691-1767) maître de musique à Orléans et à Chambord (1714-1731), BSAHO, Nouvelle série, no 140, 2e trimestre 2004, p. 5–13.
  • François Turellier, Christophe Moyreau (1700-1774) : organiste, claveciniste et compositeur orléanais, BSAHO, Nouvelle série, no 161, décembre 2009, p. 5–39 (Errata dans : BSAHO, Nouvelle série, no 163, 1er semestre 2010, p. 134).
  • François Turellier, Les orgues et les organistes de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. Leur place à l’église et dans la ville, des origines jusqu’aux travaux d’Aristide Cavaillé-Coll, in : "L’Orgue", Revue trimestrielle publiée par l’Association des Amis de l’Orgue en coédition avec Symétrie, no 291, Versailles, Lyon, 2010-III, p. 3–33.
  • Sylvie Granger, Danser dans la France des Lumières, Université Rennes 2, PUR, 2019, 425 p.

Voir aussi

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