Accueil🇫🇷Chercher

François Giroust

François Giroust est un musicien et compositeur français né à Paris le et mort à Versailles le (9 floréal an VII)[1].

François Giroust
Naissance
Paris
DĂ©cès (Ă  62 ans)
Versailles
Activité principale Compositeur
Style Musique classique
Musique vocale
Activités annexes compositeur, maître de chapelle, chef de chœur, chef d'orchestre

Ĺ’uvres principales

Motets, messes, etc ; hymnes révolutionnaires, chansons

Biographie

FormĂ© Ă  la maĂ®trise de Notre-Dame de Paris, par le compositeur Louis Homet (1691-1767)[2] jusqu'en 1748, puis par Antoine Goulet, il obtient en 1756 le poste de « maĂ®tre de musique Â» (maĂ®tre de chapelle) Ă  la cathĂ©drale d'OrlĂ©ans, oĂą il exerça jusqu'en 1769. Il fut très apprĂ©ciĂ© par ses employeurs. Dans cette mĂŞme ville, le jeune homme dirigea aussi l'AcadĂ©mie de musique (1757-1770)[3] qu'il avait fait renaĂ®tre peu après son installation. Elle disparut en 1770, peu après son dĂ©part d'OrlĂ©ans en 1769.

Cette année-là, à la suite d'une double reconnaissance obtenue au concours 1768 du Concert Spirituel des Tuileries, à Paris (où les 1er et second prix avaient été attribués à ses deux motets Super flumina Babylonis, sur le texte du psaume 136), on l'appela pour le poste de maître de musique de l'église des Saints-Innocents, à Paris. Depuis Louis XI, cette église avait pour vocation d’être une pépinière de chantres pour la Chapelle Royale.

En 1775 il fut accueilli avec grand succès au Concert Spirituel. Sa célébrité se confirma avec la composition de la Missa Brevis : Gaudete in Domino semper, écrite en un temps record[4] pour le sacre du souverain (1775) à Reims. L'œuvre sera reprise pour l'ouverture des États généraux, le . Giroust aura été maître de la chapelle du roi Louis XVI, à Versailles, de 1775 à 1780, avant de devenir le surintendant de sa Musique, de 1780 à 1792.

Mais on le connait aussi comme compositeur de pièces pour la Révolution (Hymne des Versaillais). Ses œuvres maçonniques sont, à une exception près, perdues. Les autres ont été conservées pour la plupart, en grande partie grâce à sa veuve, Marie-Françoise de Beaumont d'Avantois, elle-même musicienne du roi (chanteuse).

Membre de l'Institut, il meurt au château de Versailles, dont il Ă©tait devenu concierge. Une de ses chansons s'intitule « J'ai tout perdu et j'm'en fous ! » : mais il faut savoir qu'en 1743, le concierge du Palais-Royal de Paris, Bertrand de Montamant, premier nommĂ© dans l'Ă©tat gĂ©nĂ©ral des personnels, Ă©tait payĂ© une somme importante (2325 livres par an)[5].

Ĺ’uvres

  • 6 messes.
  • 70 grands motets, dont une : Prose des Morts, en partie Ă©crite sur le motif liturgique du Dies iræ (janvier 1765, Ă  OrlĂ©ans).
  • ÉlĂ©vations, motets.
  • 14 oratorios (en partie perdus).
  • 12 Magnificat offerts Ă  la cathĂ©drale d'OrlĂ©ans (Ms., 1787). Localisation : MĂ©diathèque d'OrlĂ©ans
    • ComposĂ©s Ă  l'Ă©poque oĂą il exerçait Ă  OrlĂ©ans. Il en existe Ă©galement une copie, ancienne (et partielle : 9 Magnificat seulement). Localisation : BnF
  • TĂ©lèphe (opĂ©ra, perdu sauf l'Ouverture).
  • Le DĂ©luge, cantate funèbre maçonnique.
  • Le Chant pour la Fondation de la RĂ©publique.
  • Hymnes rĂ©publicains : ApothĂ©ose de Marat et Le Pelletier, L'Aube de la LibertĂ©, Hymne des Versaillais... (quelques-uns publiĂ©s par Constant Pierre, 1899).

Éditions et rééditions :

  • Ed. Jean Prim, Messe brève « Gaudete in Domino semper » du Sacre de Louis XVI, cathĂ©drale de Reims (dimanche de la TrinitĂ©, 11 juin 1775), pour cinq voix mixtes et grand orchestre, Paris-Bruxelles, Lemoine, 1954, 31 p.
  • Id., O salutaris Hostia / ComposĂ© Ă  OrlĂ©ans en 1760 (ElĂ©vation), Paris, Saint-Leu-la-ForĂŞt, Schola Cantorum, La Procure GĂ©nĂ©rale de Musique, 1955, 2 p. ChantĂ© Ă  4 voix. Extrait de la Messe Ă  grand chĹ“ur sans symphonie (RĂ©Ă©d. Henri Adam de Villiers - Schola Sainte CĂ©cile : O Salutaris hostia composĂ© Ă  OrlĂ©ans en 1760, Paris, 1998, 2 p. 4 voix mixtes).
  • Ed. Jean Turellier, Magnificat pour 4 voix mixtes, Soprano et TĂ©nor soli, et Continuo, Paris, Heugel et Cie, Coll. Plein Jeu. Per cantare e sonare (PJ 106), 1969, 25 p. (Ĺ’uvre extraite des recueils manuscrits citĂ©s plus haut)
  • Ed. John [Jack] D.[ouglas] Eby : [François Giroust], Grands motets pour la cathĂ©drale d’OrlĂ©ans, CMBV (Coll. Anthologie III.3), 2004, LXIV-240 p.
  • John D. Eby : François Giroust (1737-1799): Composer for Church, King and Commune: Life and Thematic Catalogue, Ă©d. CMBV, 2018. (ISBN 978-3487155296)

Notes et références

  1. [Archives en ligne des Yvelines http://img-dad.cg78.fr/archives/fonds-numerises/internet/pac-etat-civil.htm Acte de décès : Versailles D 1799 page 106/163
  2. François Turellier, Louis Homet (1691-1767) maître de musique à Orléans et à Chambord (1714-1731), Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle série, no 140, 2e trimestre 2004, p. 5-13.
  3. On lit parfois que cette Académie est réapparue en 1762 seulement. Cela est faux : les documents de création sont très clairs là-dessus. L'erreur vient de ce qu'un Projet de dépenses daté de 1762 a seul été publié, par Henri Herluison en 1897, avant l'incendie des Archives départementales du Loiret, en juin 1940. Cf. François Turellier, Christophe Moyreau (1700-1774), organiste, claveciniste et compositeur orléanais, Bulletin de la SAHO, Nouvelle série, no 161, décembre 2009, p. 16. (Errata dans : BSAHO, Nouvelle série, T. XX, no 163, 1er semestre 2010, p. 134).
  4. Signalons tout de mĂŞme que ce n'est pas une chose si rare.
  5. Chantilly. Musée Condé. Ms. 1274. Maison d’Orléans 1743, p. 67.

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-Françoise de Beaumont d’Avantois, Notice historique sur François Giroust, Membre de l’Institut, ci-devant Surintendant de la Musique du Roi, et MaĂ®tre de la Musique de sa Chapelle ; Par sa veuve, Marie-Françoise de Beaumont-d’Avantois, Concierge du Palais ImpĂ©rial de Versailles et du MusĂ©e SpĂ©cial de l’École française, Versailles, J.P. Jacob, s. d. [1804], 19 p.
  • Jules Brosset, François Giroust, MaĂ®tre de Musique de la CathĂ©drale Sainte-Croix d’OrlĂ©ans, Surintendant de la Musique du Roi Louis XVI, Blois, C. Migault, 1911, 26 p. (avec un portrait de Giroust au physionotrace, par Gilles-Louis ChrĂ©tien, rĂ©alisĂ© au moyen du procĂ©dĂ© inventĂ© par cet artiste, violoncelliste du roi et graveur, en 1785).
  • Jean MongrĂ©dien (sous la direction de), Catalogue thĂ©matique du grand motet français (1663-1792), Munich, Paris, Saur, 1984.
  • Marcelle Benoit (Ă©d.), Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Fayard, 1992. Article : Giroust (François) de Bernadette Lespinard.

Discographie

  • Jean-Claude Malgoire JubilĂ© / Grands Motets / GrĂ©try, Confitebor, Gossec, Terribilis est locus site, Giroust , Benedic anima mea / Cyril Auvity, tĂ©nor, ChĹ“ur de Chambre de Namur / Les AgrĂ©mens / dir. Jean-Claude Malgoire, K617181-HM90, 2005-2006.
  • Prose des Morts, par La Psalette d'OrlĂ©ans, dir. Jean Turellier, in : Musiques et musiciens d'OrlĂ©ans, Merjitur, CL 84102, 1984.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.