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Jacques Dumont

Jacques Dumont, dit le Romain, né le à Paris où il est mort le , est un peintre français.

Jacques Dumont
Maurice Quentin de La Tour, Portait de Jacques Dumont jouant de la guitare (1742), localisation inconnue[1].
Naissance
10 mai 1701
Paris
Décès
Autres noms
le Romain
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Rome (jusqu'en ), Paris (-), Paris
Père

Peintre d'histoire et de scènes mythologiques, ainsi que de sujets populaires et de portraits, il fut également enseignant, cartonnier, académicien, recteur en 1752, puis chancelier en 1768 de l'Académie.

Biographie

La Paix (1749), Paris, musée du Louvre.

Né dans un milieu d'artiste, son père, Pierre Dumont (1660-1737), est un sculpteur originaire de Valenciennes, et son frère aîné, François (1688-1726), embrassa la profession paternelle.

Il entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture dans l'atelier d'Antoine Le Bel (1705-1793)[2]

Il part compléter sa formation artistique à Rome, puis rentre en France en 1725.

En 1747, Charles François Paul Le Normant de Tournehem, directeur des Bâtiments du roi, organise un concours de peintures dont les œuvres sont exposées à la galerie d'Apollon au palais du Louvre ; Jacques Dumont y participe avec son Mucius Scaevola devant Porsenna, aux côtés de dix autres peintres, dont Charles Antoine Coypel et Collin de Vermont. En 1749, ce même directeur lui commande deux toiles, La Générosité et La Paix, pour orner le salon du château de la Muette à Paris (maintenant conservées au musée du Louvre).

De 1727 à 1761, il exposera au Salon. Son Moïse, témoignage de celui qui fut essentiellement un peintre d'histoire et de tableaux religieux, fait partie de la collection du musée Jeanne d'Aboville de La Fère (Aisne).

Jacques Dumont devient membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1728. De 1731 à 1755, il est nommé peintre de tapisseries à la Manufacture d'Aubusson. De janvier à , il est directeur de l'École royale des élèves protégés. François-Léandre Regnault-Delalande lui attribue une scène de genre de l'ancienne collection de Jacques Augustin de Silvestre (1719-1809) (œuvre non localisée)[3]

Salons

  • Salon de l'AcadĂ©mie de 1727.
  • Salon de 1737 :
    • ÉliĂ©zer et Rebecca, toile, 65 Ă— 81 cm, Collection privĂ©e, vente Piasa 2003[4]
    • BaptĂŞme du Christ ; L'Éducation de l'Amour ; Abraham prosternĂ© devant les anges ; Saint-François prĂŞchant dans le dĂ©sert.

Habitant rue du Petit-Bourbon Ă  Paris, Ă  sa mort, son convoi est fait Ă  l'Ă©glise Saint-Sulpice le .

Il eut pour Élèves Louis-Joseph Le Lorrain.

Ĺ’uvre

Allégorie en l'honneur de la publication de la paix d'Aix-la-Chapelle, le (1761), Paris, musée Carnavalet.
Madame Mercier entourée de sa famille (1731), Paris, musée du Louvre.
RĂ©ception critique

À propos du tableau : Mucius Scaevola devant Porsenna (1747, musée des beaux-arts de Besançon) :

« La composition de ce tableau rejoint, par sa sévérité, la grande tradition du siècle précédent, comme elle annonce le retour à l'antique qui s'imposera avec le néo-classicisme […] Le rigoureux équilibre de la composition, son traitement dramatique, le soin apporté au rendu des impressions, la richesse décorative contribuent à faire de cette toile un prototype parfait de la peinture héroïque, triomphe de la vertu antique érigée comme un modèle sublime. »

— Mathieu Pinette, Françoise Soulier-François, De Bellini à Bonnard, Chefs-d'œuvre de la peinture du Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, éditeur Pierre Zech, Paris, 1992, p. 124.

Dates non documentées

Dessins

  • VĂ©nus, Mercure et l'Amour, pierre noire et sanguine[12], Dijon, musĂ©e Magnin
  • La Vocation de saint-Pierre et de saint-AndrĂ©, gravure, Paris, musĂ©e Carnavalet
  • Paris, musĂ©e du Louvre :
    • Homme nu, renversĂ© sur le dos, dessin sanguine, 15,5 Ă— 24 cm
    • Homme nu, couchĂ©, vu de dos, sanguine, 15,7 Ă— 24 cm
    • Homme assis, l'Ă©pĂ©e au cĂ´tĂ© (recto) ; Jeune homme assis et TĂŞte de jeune homme (verso), sanguine sur papier blanc, 26,1 Ă— 19 cm
    • Femme assise dans un parc, sanguine sur papier blanc, 9,7 Ă— 14,8 cm
  • Femme assise dans un fauteuil, sanguine sur papier blanc, 28,1 Ă— 19,5 cm, MusĂ©e des beaux-arts de Rennes
  • Homme nu couchĂ©, vu de dos, accoudĂ© Ă  une pierre[13], sanguine et craie sur papier beige, H. 0,355 ; L. 0,530 m, Beaux-Arts de Paris. Les Beaux-Arts conservent deux acadĂ©mies, celle-ci datĂ©e de 1742 et un Homme debout de dos de 1739. L'Ă©tude de 1742 fait partie des Ĺ“uvres sĂ©lectionnĂ©es et gravĂ©es trente-deux ans plus tard par Gilles Demarteau pour sa Suite d'acadĂ©mies masculines d'après les dessins des plus cĂ©lèbres professeurs de l'AcadĂ©mie royale[14].
  • TrophĂ©e d'instruments de musique[15], sanguine, H. 0,332 ; L. 0,124 m, Beaux-Arts de Paris. Ce dessin est prĂ©paratoire pour une gravure exĂ©cutĂ©e en sens inverse par Jacques-François Blondel et publiĂ©e par Gabriel Huquier. Elle fait partie d'une suite composĂ©e d'un titre et de sept planches offrant quatorze modèles de trophĂ©es, intitulĂ©e Livres de Nouveaux TrophĂ©es Inventez Par J. Dumont Le Romain Peintre Ordinaire du Roi. La seule autre Ă©tude prĂ©paratoire pour cette sĂ©rie aujourd'hui conservĂ©e se trouve Ă  la Kunstbibliothek Ă  Berlin[16].

Iconographie

  • Maurice Quentin de La Tour (1704-1788) : Portait de Jacques Dumont jouant de la guitare, pastel (non localisĂ©), et Jacques Dumont en costume d'intĂ©rieur avec sa palette et ses pinceaux, Ă  sa table de travail du mĂŞme, Ă©galement un autre portrait[1].
  • Marie-Suzanne Roslin (1734-1772), Portrait de Jacques Dumont dit le Romain pastel sur papier bleu, marouflĂ© sur toile, 55,9 Ă— 46,3 cm, Paris, musĂ©e du Louvre.

Notes et références

  1. L'Illustration, de juin 1921, et « Trois portraits de Jacques-Jean Dumont dit le Romain, peintre et graveur par Maurice Quentin de La Tour Â», dans Renaissance de l'Art Français et des Industries de Luxe, vol. no V, juillet-dĂ©cembre 1921, p. 660, reproduction p. 661.
  2. « Allégorie en l'honneur de la publication de la paix d'Aix-la-Chapelle, le 13 février 1749 », notice no 11040000395, base Joconde, ministère français de la Culture
  3. François-Léandre Regnault-Delalande, Catalogue raisonné d'objets d'art du cabinet de feu M. de Silvestre, ci-devant chevalier de l'ordre de Saint-Michel et maître à dessiner des enfants de France, 1810, p. 6, lot no 23.
  4. Eliézer, Piasa
  5. « Glaucus et Scylla », notice no 000PE032259, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. « Louis XI accueillant saint François de Paule », notice no 02650005796, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. « Madame Mercier entourée de sa famille », notice no 000PE001091, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. « Cérès protégeant Triptolème contre le roi Lyncus », notice no 000PE001090, base Joconde, ministère français de la Culture
  9. « Mucius Scaevola devant Porsenna », notice no M0332000857, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « La Générosité », notice no 000PE001093, base Joconde, ministère français de la Culture
  11. « La Paix », notice no 000PE001092, base Joconde, ministère français de la Culture
  12. « Vénus, Mercure et l'Amour », notice no 50110001140, base Joconde, ministère français de la Culture
  13. « Homme nu couché, vu de dos, accoudé à une pierre, Jacques Dumont », sur Cat'zArts
  14. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, François Boucher et l'art rocaille dans les collections de l'Ecole des beaux-arts, Ecole nationale supérieure des beaux-arts, 2003-2006, p. 198-201, Cat. 43
  15. « Trophée d'instruments de musique, Jacques Dumont », sur Cat'zArts
  16. Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles, François Boucher et l'art rocaille dans les collections de l'Ecole des beaux-arts, Ecole nationale supérieure des beaux-arts, 2003-2006, p. 270-272, Cat. 65

Annexes

Bibliographie

  • Madame de Beaumer, « Lettre sur les tableaux de M*** Ă  M*** », in Journal des Dames (1761-1762), , collection de l'INHA
  • Roger Portalis, Henri BĂ©raldi, Les Graveurs du XVIIIe siècle, 2 vol., 1882.
  • Guy Vattier, Une famille d'artistes : Les Dumont, 1660-1884, Paris, 1890, 217 p.
  • Jean Locquin, Jacqueline Viaux-Locquin, La peinture d'Histoire en France : de 1747 Ă  1785, Ă©tude sur l'Ă©volution des idĂ©es artistiques dans la seconde moitiĂ© du XVIIIe siècle, Paris. H. Laurens, 1912, p. 5-7.
  • Louis Dimier (dir.), Robert Brun, Émile Dacier, Georges Huard, Les Peintres français du XVIIIe siècle : histoire des vies et catalogue des Ĺ“uvres, Paris, Bruxelles, G. van Oest, t.II, 1928.

Article connexe

Liens externes

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