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Jean-Baptiste Morin (compositeur)

Jean-Baptiste Morin (né à Orléans le et mort à Paris le ), est un compositeur français, considéré comme le créateur de la cantate française.

Jean-Baptiste Morin
Fonction
Maître de chapelle
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  68 ans)
Paris
Activité
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Biographie

Milieu familial. Formation à la collégiale Saint-Aignan

Jean-Baptiste Morin (né Jehan Morin) naquit à Orléans sur la paroisse Saint-Euverte[1], dans un milieu de tisserands. La famille de son père était originaire de Vihiers, en Maine-et-Loire actuellement. Le futur compositeur apprit la musique à partir de 1683-1685 environ, en tant qu'enfant de chœur, c'est-à-dire enfant chantant dans la maîtrise de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans, sous les ordres du maître de musique, le prêtre et chanoine Olivier Trembloit (ou Tremblais, Tremblay). Ce dernier, né vers 1638, mort à Orléans le , était lui-même ancien enfant de chœur du chapitre.

L'effectif vocal du chœur

Vraisemblablement, les élèves étaient au nombre de six, tous des garçons (le nombre de places était fixe et ne variait que très rarement). On formait les jeunes gens pour chanter la voix de dessus (soprano) dans le chœur de l'église. Aucune femme n'était admise dans la musique des chapitres ecclésiastiques, en France comme ailleurs.

Pour assurer les voix d'hommes, Saint-Aignan (comme beaucoup d'autres chœurs de collégiales) proposait une douzaine de postes d'adultes, tous des professionnels (dans ce nombre il faut inclure le maître et l'organiste : on était avant tout formé comme chanteur, le plain-chant étant à la source de toute liturgie musicale).

Soutien instrumental. Dialogue avec l'orgue

Comme dans les autres églises de France, la voix pouvait être soutenue par un serpent, un basson et, dans les grandes occasions, par une ou deux basses de viole. Le grand orgue dialoguait avec le plain-chant ou jouait seul, en improvisant la plupart du temps sur des motifs liturgiques. À la demande du chapitre canonial, le facteur Pierre Bridard avait construit, de 1675 à 1683, un grand et un petit orgue. Ce dernier pouvait accompagner les motets, plus éloignés de la liturgie.

Techniques du chant polyphonique

On pratiquait le chant sur le livre (cantus super librum), tradition d'ornementation, improvisĂ©e Ă  plusieurs, autour de « l'aigle Â» (le lutrin) et fondĂ©e sur la lecture d'une pièce de chant liturgique, Ă  l'origine Ă©crite Ă  une voix. Le faux-bourdon Ă©tait une autre pratique en usage. Le plain-chant est alors notĂ© au tĂ©nor, tandis que les autres parties (Ă©crites cette fois) le contrepointent note pour note. Il s'agit donc d'une forme assez simple de polyphonie, donnant naissance Ă  cette « forme ravissante que l'on n'entend qu'avec Ă©tonnement Â»[2]. Ces traditions polyphoniques issues du Moyen Ă‚ge s'Ă©taient dĂ©veloppĂ©es Ă  OrlĂ©ans, comme dans bien d'autres lieux. Les autres formes de polyphonies Ă©crites - les plus Ă©laborĂ©es - avaient Ă©galement une place importante. C'est elles qu'on dĂ©signaient sous le nom de musique figurĂ©e (musica figurata).

Paris

Après cette Ă©poque (peut-ĂŞtre dès la fin de l'annĂ©e 1697) Morin vĂ©cut Ă  Paris. La « Paix de Savoye Â» nouvellement signĂ©e (1696-1697) fut Ă  l'origine d'un rapprochement politique et artistique de la France et de l'Italie.

L'influence italienne

Il est possible que le jeune musicien ait commencé par chanter dans le chœur (là aussi professionnel) de l'église Saint-André-des-Arts. Le curé de cette paroisse, Nicolas Mathieu, faisait donner des concerts dans lesquels on entendait beaucoup de musiques italiennes ou italianisantes, qui relevaient d'un courant nouveau à Paris. Des motets composés par Morin y furent entendus. Vers l'an 1700, peu après qu'il eut produit ses premiers motets, il créa (ou contribua à créer) une nouvelle forme, d'abord conçue à l'imitation de l'Italie et essentiellement profane : la cantate française. Là-dessus Nicolas Bernier le talonne de près : en 1732, Evrard Titon du Tillet écrira d'ailleurs, dans le Parnasse françois, que Morin composa " deux ou trois Cantates avec lui "[3]. L’idée qui avait amené la naissance de cette nouvelle forme s’était développée au Café Laurent, où gens de lettres, artistes et savants de la jeune génération se côtoyaient[4]. On doit les premiers livrets de cantates au poète Jean-Baptiste Rousseau, « l'immortel Rousseau », comme l'appelaient ses contemporains. La mode se répandit ensuite très vite.

Philippe II d'Orléans, futur régent. Jean Serré de Rieux

À partir de 1701 vraisemblablement, Morin devint « Ordinaire de la Musique » du duc Philippe d'Orléans (le prince hérita du titre au décès de son père en 1701). Le nouveau chef de la Maison d'Orléans, futur régent du royaume, était protecteur des arts et compositeur (en collaboration avec son maître Marc-Antoine Charpentier puis avec un de ses ordinaires, Charles-Hubert Gervais). Morin avait aussi rencontré Jean de Serré de Rieux (François-Joseph de Seré[5], Saint-Malo, 1668-Versailles, 1747, devenu seigneur de Rieux vers 1717-1719). Ce conseiller au Parlement de Paris était poète et « grand amateur, surtout de la musique italienne »[6]. Le jeune orléanais fut attaché au parlementaire et vécut avec lui et sa famille (dès 1708 et sans doute avant, 1701, jusqu'en 1713) dans l'Hôtel de Seré au 33 de la rue des Francs-Bourgeois, dans le quartier du Marais, à Paris. Il suivra le poète dans ses adresses parisiennes jusqu'à ce que celui-ci s'installe (entre 1721 et 1722) dans son château de Rieux, près de la commune de Tillé et de Beauvais. En , les deux hommes produisirent ensemble La Chasse du Cerf, Divertissement chanté, sorte d'opéra en un acte.

Louise Adélaïde d'Orléans, nouvelle abbesse

Dès le printemps 1719 Morin fut nommĂ© maĂ®tre de la chapelle et de la chambre de l’abbaye royale de Chelles, non loin de Paris. La nouvelle abbesse Ă©tait Louise-AdĂ©laĂŻde d'OrlĂ©ans (1698-1743), fille de Philippe II, devenu rĂ©gent. L'historien Claude-Hyacinthe Berthault Ă©crit, dans L’Abbaye de Chelles, RĂ©sumĂ©s chronologiques : « On voyait journellement Ă  la porte [du couvent] quelques carrosses de la cour. Dans son palais abbatial, Madame d’OrlĂ©ans avait une existence de princesse du sang. Son salon, d’oĂą l’austĂ©ritĂ© Ă©tait complètement bannie, recevait une sociĂ©tĂ© nombreuse, mondaine et lettrĂ©e Â». « La musique Ă©tait particulièrement honorĂ©e Â»[7]. Ă€ partir de 1721, une jeune poĂ©tesse, Marthe de Dangy (nĂ©e en 1701), ancienne pensionnaire de la Maison royale de Saint-Louis, Ă  Saint-Cyr, sera demoiselle d'honneur de la maĂ®tresse des lieux. Elle entretint des liens avec J.B. Morin.

Un mĂ©morialiste contemporain, le duc de Saint-Simon, traça en ces termes le portrait de Madame d'OrlĂ©ans : « TantĂ´t austère Ă  l’excès, tantĂ´t n’ayant de religieuse que l’habit, musicienne, chirurgienne, thĂ©ologienne, directrice, et tout cela par sauts et par bonds, mais avec beaucoup d’esprit, toujours fatiguĂ©e et dĂ©goĂ»tĂ©e de ses diverses situations, incapable de persĂ©vĂ©rer en aucune, aspirante Ă  d’autres règles et plus encore Ă  la libertĂ©, mais sans vouloir quitter son habit de religieuse... Â».

L'Ordre de Saint-Lazare et la Maison d'Orléans : Morin, Charles-Hubert Gervais, André Campra

Les ducs Orléans étaient alors très puissants. En 1720 (réception en 1721), Louis d'Orléans, frère aîné de l'abbesse, était devenu le Grand Maître de l’Ordre royal, militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem. C'est ainsi que le , Morin fut reçu " Chevalier servant d'armes " de cet ancien Ordre de Chevalerie, issu des Croisades, dont les compositeurs Charles-Hubert Gervais et André Campra, également proches du régent, devinrent membres en 1724 et 1726. Le roi Henri IV en avait profondément réformé les statuts au début du siècle précédent, si bien que les trois musiciens avaient en quelque sorte été nommés Chevaliers des Arts-et-Lettres.

Mécénat de l'abbesse

Morin, Ă  qui l'abbesse « Ă©crivit souvent, avec familiaritĂ© Â», se vit accorder, « verbalement et sans titre Â», une pension de 500 livres qu'elle avait prise « sur sa cassette personnelle Â» (date indĂ©terminĂ©e). Le , elle lui fit accorder par le roi Louis XV un brevet de pension de 1500 livres, sur l’archevĂŞchĂ© de Rouen (le 27, le roi nomma, sur ce siège Ă©piscopal, Louis III de la Vergne de Tressan, premier aumĂ´nier et intendant du duc d'OrlĂ©ans ; le 26, le prĂ©lat avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© reçu chevalier de l’Ordre de Saint-Lazare). Morin perçut ces deux pensions jusqu'Ă  sa mort, en 1745. L'abbesse eut « d'autres bontĂ©s Â» en lui offrant son portrait en pied, un mĂ©daillon Ă  son effigie, gravĂ© par Jean Leblanc, et « une tabatière Ă  charnière d’or, garnie en-dedans du portrait de Madame d’OrlĂ©ans Â».

Le Processional

En 1726, Morin fit graver, pour cette abbaye bénédictine du diocèse de Paris, un Processional en deux volumes, dans lequel on trouve différentes pièces de plain-chant, commun ou composé par Henri Dumont, Guillaume-Gabriel Nivers, et par d'autres. Une grande utilité de cet ouvrage est de développer des indications d'interprétation très précises ; une autre grande originalité est que Morin agrémente certaines pièces d'un accompagnement vocal en faux-bourdon ou avec basse continue. On y trouve aussi ses propres compositions.

Airs sérieux et à boire

Ă€ partir de 1731, après le dĂ©part subit de la princesse, l'ancien « surintendant de la musique Â» de l'abbaye vĂ©cut Ă  Paris dans une aile du Palais-Royal, avec le claveciniste Toussaint Bertin de la DouĂ© et sa famille. Il continua Ă  produire (cf. Les Parodies nouvelles et les Vaudevilles inconnus, Paris, Ballard, 1735 et 1737 : on y trouve cinq airs de Morin). De 1704 Ă  1713, Ballard avait dĂ©jĂ  publiĂ© quatre autres airs du musicien orlĂ©anais, dans ses fameux Recueils d'airs sĂ©rieux et Ă  boire. Les deux derniers (ceux de 1712 et 1713) furent peu après gravĂ©s dans un recueil de douze airs Ă  boire de Morin, qui fait suite Ă  un second Divertissement, L'Himen et l'Amour, Epithalame (1714).

Fanfares de chasse dans Les Dons des Enfans de Latone. Opéras italiens de Haendel

En 1734, Serré de Rieux publia un recueil de poèmes, dédié au roi Louis XV, Les Dons des Enfans de Latone, à la fin duquel on trouve six Nouvelles Fanfares de chasse, de Morin. Le Poème sur la musique de 1714 y figure en bonne place. Il est présenté dans une version actualisée. Le parlementaire l'avait écrit pour tenter de calmer la polémique et donner son point de vue dans une des principales querelles esthétiques de son temps. Il y proposait de réunir la musique italienne et la musique française. On constate aussi que les opéras italiens de Haendel, produits à l'époque où Morin exerçait à Chelles, étaient très appréciés par les deux hommes (là-dessus, cf., aux Archives nationales, l’Inventaire après le décès du musicien).

Sept recueils publiés sous son nom, actuellement conservés ; le reste de sa production musicale

Ses motets et ses cantates

Au dĂ©but du XVIIIe siècle, le compositeur s'Ă©tait tout d'abord rendu cĂ©lèbre grâce Ă  ses deux Livres de petits Motets, pour une ou deux voix avec basse continue, auxquelles s'adjoignent parfois d'autres instruments, comme la flĂ»te traversière ou la basse de viole (Paris, Ballard, 1704 et 1709, le premier a Ă©tĂ© rĂ©Ă©ditĂ© en 1748). Morin fit imprimer aussi trois livres de Cantates françoises (1706, 1707 et 1712)[8], dans lesquels (plus encore que dans les motets) des Ă©lĂ©ments du style français se mĂŞlent au style italien (manière de procĂ©der qu'Ă  l'Ă©poque on dĂ©signait sous le nom de « goĂ»ts rĂ©unis Â»). En 1706, Morin, pour justifier son audace de crĂ©er une nouvelle forme musicale venue de l'Ă©tranger, annonçait son « dessein Â» sur l'union des deux langages, dans l’Avis qui prĂ©cĂ©dait son Livre Premier. L'ouvrage sera rĂ©Ă©ditĂ© en 1709. D'importants Ă©lĂ©ments du style français rĂ©apparurent dès cette mĂŞme annĂ©e, dans le second livre des motets.

Deux recueils perdus

Ses cinquième et sixième livres de Cantates, parus entre 1737 et 1742, sont perdus.

Décès de l'abbesse. Les dernières années

Le , on célébra une pompe funèbre, à Chelles, en l’honneur de L.A. d’Orléans, décédée à Paris le précédent. L’auditoire fut « très attendri du chant de l’office composé en trois parties [à trois voix], sur le chant grégorien, par M. Morin, ancien Maître de Musique de la feuë Princesse ». La partition est perdue. Après ce décès, le compositeur s'installa rue Simon Lefranc, paroisse Saint-Merri, près des (ou avec les) deux intendants de l'abbaye. Ils seront présents à son inhumation, le .

Musique manuscrite

Il existe de la musique posthume de Morin : en , peu avant sa mort, SerrĂ© de Rieux constitua un pasticcio, Ă  partir d'extraits pris chez diffĂ©rents compositeurs : Le Triomphe De L’amour Et de L’hymen, Idille, ParodiĂ©e. En Musique. Ă€ l'Ă©poque et dans ce type de travail la notion de parodie Ă©tait Ă©loignĂ©e de toute idĂ©e de caricature ; il s'agissait seulement, pour le librettiste, d'adapter des paroles originales sous des Ĺ“uvres existantes. La partition, manuscrite, est en grande partie de la main du poète (BnF. Vm6 33). « Les airs de simphonie [et les rĂ©citatifs, chantĂ©s,] sont pour la pluspart de la Composition de Mr Morin Â» (dĂ©cĂ©dĂ© en ). Page 17, un rondeau (instrumental), est de « Mme [Marie-Mitilde-Marguerite] de Saint-Clou Â» (1720-1785), fille du poète.

Motets, cantates ; l'air « Ce n'est point par effort qu'on aime Â»

Longtemps on entendit les motets de Morin, en France ou mĂŞme Ă  QuĂ©bec et en Italie. Ses cantates connurent Ă©galement le succès. Un recueil manuscrit, qu'on peut dater de 1704 environ, tĂ©moigne de la diffusion de plusieurs d'entre elles avant mĂŞme leur publication (BnF. RĂ©s. 1451). Un des deux menuets qui terminent CircĂ© (« Ce n’est point par effort qu’on aime Â», Livre Premier, 1706) eut une grande fortune, jusqu'en 1785 au moins. D'abord parodiĂ© et popularisĂ© par les théâtres des Foires Saint-Laurent et Saint-Germain, Ă  Paris (qui sont Ă  l'origine de l'opĂ©ra-comique), il fut ensuite souvent repris, y compris dans les Cantiques spirituels sur divers sujets de Pierre Boyer et FrĂ©dĂ©ric Desessarts, les PoĂ©sies spirituelles et Fables (morales) sur de petits airs et sur des Vaudevilles choisis, Nouvelles Etrennes, Trois cens Fables, ..., du père Jean-Philippe Valette, ou encore arrangĂ© pour deux flĂ»tes par Michel Blavet (IIIe RECUEIL de Pieces, petits Airs, Brunettes, Menuets &c., [1744], p. 8). Le second menuet (« Dans les Champs que l'Hyver dĂ©sole Â») a lui aussi Ă©tĂ© repris.

Succès de La Chasse du Cerf

Une œuvre souvent donnée au XVIIIe siècle était son Divertissement (ou petit opéra) intitulé La Chasse du Cerf, d'un style plus français que celui des cantates. Approuvé d'abord en par Marie-Thérèse de Bourbon-Condé, princesse de Conti, il fut présenté devant le roi Louis XIV le à Fontainebleau, pour la saint Louis. Morin introduit des trompes de chasse dans son orchestre et adapte pour elles plusieurs airs de vénerie bien connus, comme La Dampierre et La Sourcillade (dues respectivement aux marquis Marc-Antoine de Dampierre et Armand-François de Sorcy). De 1728 à 1733, La Chasse du Cerf fut réentendue au Concert Spirituel (créé en 1725), relayé dès 1734 par l'Académie royale de Musique - c'est-à-dire l'Opéra de Paris) - quand l'association de concerts perdit l'autorisation (obtenue en 1727) de faire entendre de la musique profane. L'Académie de Musique donna le divertissement jusqu'en 1750 et au-delà.

Ĺ’uvres

Ĺ’uvres vocales

  • [10] Motets … Livre premier, 1–2 voix et instruments (1704, rĂ©Ă©d. 1748) : Venite exsultemus, rĂ©Ă©d. dans Cantio sacra, l (Cologne, 1963); Gaudete mortales; Ad mensam, rĂ©Ă©d. dans Cantio sacra, XIV (Cologne, 1963); Ave Regina; Animæ amantes; Ite gemmæ, ite flores; Anxiatus est; Festivi martyres; Regina CĹ“li; Nisi Dominus
  • [6] Motets … Livre second, 1–2 voix et instruments (1709) : Domine cor meum; O splendide stellæ; Voces letæ; In convertendo; Parce mihi; Lauda Jerusalem
  • Processional pour l'Abbaye royale de Chelles (Paris, 1726, 2 vol.)
  • [6] Cantates françoises … Livre premier, 1–2 voix et instruments (1706/Reprint 1990 dans ECFC, I) : Euterpe, Dessus, Basse continue; L'impatience, Dessus, bc; CircĂ©, Dessus, bc; L'Amour dĂ©voilĂ©, Dessus, bc; Enone, Dessus, 2 violons, flĂ»te ad lib., bc; Les Amants mĂ©contents, Dessus, Dessus, bc
  • [6] Cantates françoises … Livre second, 1–2 voix et instruments (1707/Reprint 1990 dans ECFC, I) : L'Absence, Dessus, bc; L'Aurore, Dessus, bc, rĂ©Ă©d. Jeanne Arger (Paris, 1910); La Rose, Dessus, violon/flĂ»te, bc; L'incertitude, Dessus, violon/flĂ»te, bc; Bachus, Basse, 2 violons, 1 flĂ»te, 2 hautbois ad lib., bc; Junon, et Pallas, Dessus, Dessus, bc
  • [6] Cantates françoises … Ĺ’uvre VIe (1712/Reprint 1990 dans ECFC, XIII) : Le Sommeil de l'Amour, Dessus, bc; L'Absence, Dessus, bc; La jeune Flore, Dessus, bc; Le naufrage d'Ulisse, Dessus, flĂ»te, violons, bc; Dom Quixotte, Basse, violon, bc; PsichĂ©, et ses sĹ“urs, Dessus, Dessus, Dessus, bc. Un extrait de cette cantate a Ă©tĂ© rĂ©Ă©d. par Jean Turellier (Paris, 1971) sous le titre de Charmant amour. Le prĂ©nom de " Jean-Baptiste " apparaĂ®t dans le texte du Privilège obtenu par l'auteur pour la publication du recueil.
  • Cantates manuscrites. Paris-BnF (Cons. RĂ©s. 1451. Recueil copiĂ© vers 1704) : L'infidelitĂ© (première version du Livre premier, no. 6); L'incertitude (première version du Livre second, no. 4); Philomèle; La violette (attribution possible); La Rose (= Livre second, no. 3); L'esloignement (= Livre second, no. 1)
  • La Chasse du Cerf, divertissement (1709, rĂ©Ă©d. 1734 avec des chĹ“urs arrangĂ©s Ă  4 voix, par l'auteur)
  • La Chasse du CĹ“ur, Parodie sur La Chasse du Cerf (1725, rĂ©Ă©d. Amsterdam, 1726)
  • L'Himen, et l'Amour, Epithalame, Divertissement … et RecĂĽeil d'airs a boire a deux voix … Ĺ’uvre VIIe (1714); extrait rĂ©Ă©d. par J. Turellier (Paris, 1970) sous le titre de Belle Corinne.
  • 4 airs in Recueils d'airs sĂ©rieux et Ă  boire (1704, 1707, 1712, 1713) [les 3e et 4e rĂ©Ă©d. en 1714 après L'Himen, et l'Amour, Epithalame..., Ĺ’uvre VIIe]; 5 airs in Parodies nouvelles, V (1735), VII (1737)
  • RĂ©citatifs rĂ©partis dans Le Triomphe de l'Amour et de l'Himen, , Paris-BnF. Vm6 33. Partition manuscrite, en grande partie de la main de Jean SerrĂ© de Rieux
  • Ĺ’uvres perdues : Esther, cantate spirituelle (texte in Le Mercure de France, , p. 852–855); Te Deum, (mentionnĂ© dans Le Mercure de France, , p. 1684); Cantates, Livre cinquième (Ă©d. entre 1737 et 1742); Cantates, Livre sixième (Ă©d. entre 1737 et 1742); Musique pour un service funèbre cĂ©lĂ©brĂ© Ă  Chelles Ă  la mĂ©moire de Louise-AdĂ©laĂŻde d'OrlĂ©ans (mentionnĂ© dans Le Mercure de France, , p. 1882–1883)

Ĺ’uvres instrumentales

  • [6] Nouvelles fanfares Ă  deux trompes pour Sonner en concert pendant la CurĂ©e in Les Dons des enfans de Latone (1734), rĂ©Ă©d. Broekmans et van Poppel in Franse fanfares (Amsterdam, 1947), autre rĂ©Ă©d. par Eric Baude, Collection Ensemble Philidor, 6 Fanfares Concertantes Ă  deux dessus (Charnay-lès-Macon, 1996)
  • Airs de simphonie rĂ©partis dans Le Triomphe de l'Amour et de l'Himen, , BnF (airs manuscrits, partiellement de la main de Paul-Louis Roualle de Boisgelou)

Discographie

  • Motet pour le Saint Sacrement pour soprano, viole de gambe et basse continue, Suzie Leblanc, soprano, Ensemble Haydn-HĂ©ritage, dir. Hendrick Bouman - CD REM N° 311110 XCD 1989.
  • Un motet basĂ© sur l'antienne mariale Regina Cæli, enregistrĂ© sur le CD : Delalande. Petits Motets, par l'ensemble Les Arts Florissants, dir. William Christie, 1992 (Harmonia Mundi 901416. RĂ©Ă©d. 2009 : 1951416).
  • La Chasse du Cerf, pour soli, trompes de chasse, chĹ“ur & orchestre, dir Jean François Paillard, 1969. LP Erato STU 70541. RĂ©Ă©d. CD. 1996, 2009.
  • Jean Baptiste Morin, French Cantatas par l'ensemble Lautenwerk, StĂ©phanie True, soprano, sous la direction de Giulio Quirici, CD Et'Cetera KTC1635, 2018[9]

Notes et références

  1. « Église Saint-Euverte », notice no PA00098844, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Paris. Bibliothèque Mazarine. Ms. 3380. Dom Florimond-Robert Racine, Histoire de l’abbaye Roïalle de Chelles, p. 571.
  3. P. 627.
  4. F. Turellier, Jean-Baptiste Morin (1677-1745), compositeur français, Thèse, 1999.
  5. Appelé Jean-Joseph de Seré dans le registre BnF. Ms. fr. 32933, f° 181 v° (document rédigé en 1735).
  6. cf. SĂ©bastien de Brossard, Catalogue
  7. P. 126.
  8. L’Epithalame de 1714, sorte de grande cantate, était considéré comme constituant un quatrième livre.
  9. Ce CD donne une indication fausse concernant le décès de Morin : il est bien mort en 1745 (et non en 1754, comme il est indiqué par erreur sur le livret).

Références

  • Jean-Laurent Le Cerf de La Vieville de Freneuse, Comparaison de la musique italienne et de la musique françoise, Bruxelles, 1704–1706.
  • Jean-LĂ©onard Le Gallois de Grimarest, TraitĂ© du rĂ©citatif, Paris, 1707.
  • Pierre Bonnet-Bourdelot, Histoire de la musique et de ses effets, Ă©d. Jacques Bonnet, Paris, 1715.
  • François Campion, TraitĂ© d’accompagnement et de composition, Paris, 1716,
  • Joachim-Christoph Nemeitz, Le sĂ©jour de Paris, Francfort-sur-le-Main, 1718, p. 275 ; rĂ©Ă©d. Leyde, 1727.
  • I. Bachelier, Nouveau recueil de cantates, La Haye, 1728.
  • Evrard Titon du Tillet, Le Parnasse françois, Paris, 1732, p. 627 ; suppl. I, 1743, p. 679–680, 752 ; suppl. II, 1755, pp. II, 83–84.
  • Claude-Hyacinthe Berthault, L’Abbaye de Chelles, RĂ©sumĂ©s chronologiques, Meaux, Paris, 1889-1894, 3 vol., T. II, Chapitre 1630-1734.
  • Pierre Dole, Jean-Baptiste Morin et la genèse de la cantate française, MĂ©moire de maĂ®trise, Paris-IV-Sorbonne, 1989.
  • Nathalie Berton, Le petit opĂ©ra (1668-1723), Aux marges de la cantate et de l’opĂ©ra, Thèse, UniversitĂ© François Rabelais de Tours, UFR de musique, 1996, 7 vol.
  • JĂ©rĂ´me Dorival, La Cantate française au XVIIIe siècle, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » (no 3476), , 127 p. (ISBN 2-13-049974-0, OCLC 237398633, BNF 37045546)
  • François Turellier, Un Processional, Ă©tabli par J.B. Morin, Ostinato rigore, revue internationale d’études musicales, VIII–IX (1997), p. 283–91.
  • Id., Des cantates anonymes attribuables Ă  Jean-Baptiste Morin, Id., p. 329–39.
  • Id., Le compositeur orlĂ©anais Jean-Baptiste Morin (1677-1745), ordinaire de la musique du rĂ©gent, crĂ©ateur de la cantate française, et surintendant de la musique Ă  l’abbaye royale de Chelles, BSAHO, Nouvelle sĂ©rie, no 115, , Le XVIIIe siècle Ă  OrlĂ©ans, p. 3-16. Nouvelle version, inĂ©dite (2007).
  • Id., Jean-Baptiste Morin (1677-1745), compositeur français, Thèse, Paris-Sorbonne, 1999, 3 vol. (version rĂ©visĂ©e Ă  venir).
  • Id., Morin, Jean-Baptiste, in : http://www.oxfordmusiconline.com, 2009.
  • Id., « Le Cantus firmus dans le Regina cæli de Jean-Baptiste Morin (1677-1745) », dans : ItinĂ©raires du Cantus firmus. X. Le Cantus firmus : UniversalitĂ©. Bilans et Épilogue de la Collection « ItinĂ©raires du Cantus firmus » (Études rĂ©unies et prĂ©sentĂ©es par Edith Weber, Professeur Ă©mĂ©rite Ă  l'UniversitĂ© Paris-Sorbonne), Presse de l'UniversitĂ© de Paris-Sorbonne, 2014, p. 77-86.
    • D'assez nombreuses tournures de phrases (et mĂŞme des informations) ont Ă©tĂ© modifiĂ©es Ă  la publication, sans qu'il y ait eu concertation avec l'auteur et sans rĂ©elle justification, et souvent mĂŞme de manière maladroite.
  • Nathalie Berton-Blivet, Catalogue du petit motet imprimĂ© en France (1647-1789) , Base de donnĂ©es http://philidor.cmbv.fr/ du Centre de Musique Baroque de Versailles, 2004 (la partie rĂ©servĂ©e aux petits motets de Morin a Ă©tĂ© effectuĂ©e en collaboration avec F. Turellier).

Articles connexes

Liens externes

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