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Brigueil-le-Chantre

Brigueil-le-Chantre est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Brigueil-le-Chantre
Brigueil-le-Chantre
Église Saint-Hilaire
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Patrick Daubisse
2020-2026
Code postal 86290
Code commune 86037
Démographie
Gentilé Brigueillais
Population
municipale
491 hab. (2020 en diminution de 3,16 % par rapport à 2014)
Densité 9,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 48″ nord, 1° 05′ 19″ est
Altitude Min. 120 m
Max. 203 m
Superficie 53,79 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmorillon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Brigueil-le-Chantre
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Brigueil-le-Chantre
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Brigueil-le-Chantre

    Ses habitants sont appelés les Brigueillais[1].

    Géographie

    Localisation

    Brigueil-le-Chantre est situé à km au sud-est de La Trimouille la plus grande ville des environs, et à 61 km au sud-est de Poitiers. La commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.

    Elle est proche du parc naturel régional de la Brenne.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La région de Brigueil-le-Chantre présente un paysage de bocages et de vallées. Le terroir se compose[3] :

    • de vallées étroites et encaissées et de terrasses alluviales pour 2 % ;
    • de sols limoneux sur altérite pour 56 % et de terres de brandes pour 9 % sur les plateaux du seuil du Poitou ;
    • de sols sur diorites pour 20 % et de sols sur granite à deux micas pour 12 % sur les collines et les plateaux des massifs anciens.

    Les entreprises artisanales utilisèrent et utilisent encore de nos jours, les ressources du sous-sol comme les tuileries et les carrières.

    Le village est située en hauteur sur une ancienne falaise. Il est enserré dans un double méandre de la rivière, sur une position élevée par rapport à la vallée.

    Hydrographie

    La commune est traversée par 26,5 km de cours d'eau dont les principaux sont la Benaize sur une longueur de 4,2 km, le Narablon sur une longueur de 9,2 km sur et l'Asse sur une longueur de 13 km. Comme pour l'ensemble de la région Poitou-Charentes, la commune a vu la qualité de son eau se dégrader ces dernières années. Au déficit récurrent s'ajoute une pollution engendrée par les diverses activités humaines, notamment agricoles. Ainsi, la commune se situe en Zone de Répartition des Eaux, où l'on observe une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. Par ailleurs, elle est concernée par le classement en zones sensibles, où une élimination plus poussée des paramètres azote et/ou phosphore présents dans les eaux usées est nécessaire pour lutter contre les phénomènes d’eutrophisation.

    113 mares ont été répertoriées sur l’ensemble du territoire communal (30 000 recensées dans la région de Poitou-Charentes). Elles ont été créées par l'homme, notamment pour répondre aux besoins en eau des habitants (mares communautaires), du cheptel ou à la suite d'activités extractives (argile, marne, pierres meulières). Très riches au niveau botanique, elles jouent un rôle majeur pour les batraciens (tritons, grenouilles), les reptiles (couleuvres) et les Libellules. Elles sont un élément symbolique du patrimoine rural et du maintien de la biodiversité en zone de plaine et de bocage[4].

    Les entreprises artisanales utilisèrent et utilisent encore de nos jours l'énergie fournie par l'eau des rivières comme a pu l'attester la présence de nombreux moulins.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 807 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[11] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[12] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 759,7 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 62 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,4 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[17].

    Voies de communication et transports

    Les gares et les haltes ferroviaires les plus proches sont :

    Les aéroports les plus proches :

    Urbanisme

    Typologie

    Brigueil-le-Chantre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,9 %), terres arables (26,8 %), prairies (22,6 %), forêts (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), zones urbanisées (0,5 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Brigueil-le-Chantre est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Brigueil-le-Chantre.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[26]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[27]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. 13,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7] - [29].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2006, 2010 et 2016, par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Brigueil-le-Chantre est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[30].

    Habitat

    L'habitat est proche du type berrichon. Il se caractérise par l'utilisation de moellons de grès calcaire et de granit, voire d'argile.

    Des exemples sont visibles au hameau "Les Vaux" où des maisons d'ouvriers agricoles construites au XIXe siècle illustrent ce type d'habitat. Les maisons s'alignent de part et d'autre de la rue principale du bourg. Les maisons ont été bâties avec des matériaux locaux et couvertes de tuiles plates. L'étage servait de grenier, auquel une lucarne et une échelle donnait accès. À l'arrière de chaque maison, un jardin potager apportait un complément important à l'économie domestique. Chaque façade de maison est percée par une porte et une fenêtre qui éclaire une pièce unique. De nos jours, ce témoignage de l'habitat ancien a été altéré par des modernisations. Les maisons ont, en effet, reçu des modifications depuis les années 1950 : installation d'un escalier à l'intérieur de la maison, aménagement des combles, agrandissement des ouvertures et créations de nouvelles fenêtres.

    Au hameau "Lajonc", il est possible de voir un autre type d'habitat: des maisons en pisé. L'argile étant abondante sur le territoire de la commune de Brigueil-le-Chantre, quelques maisons paysannes ont été construites en pisé, c'est-à-dire en terre glaise et en pierraille. Le soubassement est toujours en moellons pour éviter les remontées de l'humidité. Ce sont de modestes maisons paysannes, l'argile étant fragile et n'est donc pas considéré comme un produit noble. Elles datent de la fin du XVIIIe siècle ou du début du XIXe siècle.

    Toponymie

    Le nom du village proviendrait[31]:

    • pour "Brigueil", soit du nom d'un propriétaire terrien du nom de Bricus, soit du gaulois "briga" qui signifie forteresse et du suffixe "ialo" qui caractérise un site défriché, une clairière ;
    • pour "Chantre", du chantre (personne chargée de chanter aux offices religieux) de la collégiale Saint-Pierre du Dorat (située de nos jours dans le département de la Haute-Vienne) qui avait le patronage de l'église de cette paroisse.

    Pendant la période révolutionnaire, le bourg a été dénommé Brigueil-l'Ile.

    Histoire

    Comme le reste de la France, Brigueil-le-Chantre accueille favorablement les premières avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaire, comme le 14 juillet ou la fête célébrant la prise de Toulon aux Anglais[32].

    De 1934 à 1972, le grand-prix cycliste de Brigueil-le-Chantre est une compétition réputée courue au moment de la Fête-Dieu, remportée par des champions de premier plan, dont André Darrigade[33].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Roselyne Ribo
    mars 2008 Denis Gerbaud[34]
    avril 2011 En cours Françoise Porcheron

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Protection de l’environnement

    Depuis le 22 mai 2015, la commune est signataire de la Charte Terre Saine "Votre commune sans pesticides. La charte Terre Saine Poitou-Charentes invite les communes et les établissements publics intercommunaux à participer à la réduction des pesticides et à la préservation d'un environnement sain en région Poitou-Charentes.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].

    En 2020, la commune comptait 491 habitants[Note 8], en diminution de 3,16 % par rapport à 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0007569711 0191 1641 2941 3011 3311 372
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4751 5111 5411 6121 6161 5981 5861 7121 636
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5301 5111 5051 3791 2631 2051 1911 0981 053
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 034914808712674595511507516
    2020 - - - - - - - -
    491--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, la densité de population de la commune était de 9,4 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Les dernières statistiques démographiques pour la commune de Brigueil-le-Chantre ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la commune administre une population totale de 509 personnes. À cela, il faut soustraire les résidences secondaires (1 personne) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 508 habitants.

    La diminution de 15 % de la population de la commune de 1999 à 2006 s’intègre dans une évolution générale à l’ensemble des communes rurales du département de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste région circonscrite autour des deux grandes métropoles du département : Poitiers et Châtellerault, et plus particulièrement au profit des cantons limitrophes de la préfecture.

    La répartition par sexe de la population du bourg est la suivante selon l'Insee:

    • en 1999 : 46,6 % d'hommes et 53,4 % de femmes.
    • en 2006 : 46,8 % d'hommes et 53,2 % de femmes.

    En 2006, selon l'Insee:

    • Le nombre de célibataires était de : 26,6 %.
    • Les couples mariés représentaient 51,5 % de la population.
    • Les divorcés 4,3 %.
    • Le nombre de veuves et veufs était de 17,7 %.

    Enseignement

    La commune de Brigueil-le-Chantre dépend de l'Académie de Poitiers et ses écoles primaires dépendent de l'Inspection académique de la Vienne.

    La commune a une école primaire publique et une école primaire privé (École primaire privée Frédéric Ozaham).

    Économie

    Agriculture

    Selon la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 35 exploitations agricoles en 2010 contre 43 en 2000[39].

    Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté de 4 % et sont passées de 4 546 hectares en 2000 à 4 733 hectares en 2010[39]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[40].

    24 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 7 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 2 % pour les protéagineux et plus particulièrement les pois, 48 % pour le fourrage et 14 % reste en herbes[39].

    23 exploitations en 2010 (contre 28 en 2000) abritent un élevage de bovins (3 665 têtes en 2010 contre 3 346 en 2000). C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[41]. 18 exploitations en 2010 (contre 26 en 2000) abritent un élevage d'ovins (6 134 têtes en 2010 contre 10 831 têtes en 2000). Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[41] - [39].

    La transformation de la production agricole est de qualité et permet aux exploitants d’avoir droit, sous conditions, aux appellations et labels suivants :

    • Veau du Limousin (IGP),
    • Agneau du Limousin (IGP),
    • Agneau du Poitou-Charentes (IGP),
    • Porc du Limousin (IGP),
    • Volailles du Berry (IGP),
    • Jambon de Bayonne (IGP),
    • Beurre Charentes-Poitou (AOC),
    • Beurre des Charentes (AOC),
    • Beurre des Deux Sevres (AOC).

    Commerce

    Selon l'Insee, en 2012, il restait une épicerie et deux boulangeries.

    Activité

    Le taux d'activité était de 63,2 % en 2006 et 63,4 % en 1999.

    Le taux de chômage en 2006 était de 9,4 % et en 1999 il était de 15,7 %.

    Les retraités et les pré-retraités représentaient 44,6 % de la population en 2006 et 31,6 % en 1999.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    • Brigueil-le-Chantre est un ancien bourg fortifié dont subsistent deux portes du XIVe siècle et la base d'un donjon carré du XIIe siècle dont le haut s'est effondré au XVIIIe siècle.
    • Il est possible de voir les restes du château du XVIIe siècle avec une tour couverte de bardeaux. C'est une technique de couverture dont il ne subsiste que peu d'exemples.
    • Le cimetière abrite la base d'une lanterne des morts de l'époque médiévale.
    • Le château de Mareuil date du XVe siècle. Il a été restauré au XIXe siècle. C'est un ancien fief relevant de la baronnie de Montmorillon. Le château domine la vallée de l'Asse, comme l'ancienne forteresse de Peutro ou le château ruiné de Fleix. ces forteresses construites à la fin du Moyen Age sont un témoignage du climat d'insécurité lié à la position frontalière de Brigueil entre le Poitou anglais et la Berry français, à la guerre de Cent Ans et à la présence des Grandes Compagnies.

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Hilaire[42] est une puissante construction de style roman tardif homogène. Elle est de style limousin. Elle a été construite au sommet du plateau escarpé et dans le périmètre de l’enceinte fortifiée. Elle était intégrée au système défensif du bourg. Elle dominait l’ancien gué du lieu-dit « Les Planches » qui permet l’accès aux hameaux et aux carrières de granit. Il en permettait, aussi, la surveillance et la perception de taxes.

    L’église est un édifice sobre. Sa façade est appareillée en pierre taillée. Le reste est construit en moyen appareil régulier de granit multicolore sauf pour les flancs de la nef qui sont en petit appareil. L’ensemble est soigné.

    Elle possède un beau portail de style gothique. Il est placé du côté sud selon une formule dont on retrouve d'autres exemples dans la région confolentaise. Il présente dans le ressaut des voussures, trois tores en arc brisé qui retombent sur des colonnettes de même dimension. Le porche de l'église Saint-Hilaire est très proche de celui de l'église Saint-Maxime de Confolens. Ces deux portails datent du XIIIe siècle.

    Le clocher, carré, à trois étages en retrait, a été reconstruit au XIXe siècle.

    La nef est unique. Elle est composée de trois travées dont une pour le porche. La chaire à prêcher est en bois sculpté. Elle date du XVIIIe siècle. Elle est, de nos jours, reléguée dans la tribune. À l’origine, elle était encastrée dans la colonne engagée du mur gouttereau, au nord de la nef. Sa position symbolique, en hauteur, avait pour objectif de donner un poids accru au prêche du prêtre dit en langue vulgaire et non en latin comme le reste de la messe. La chaire a échappé aux destructions de la révolution française, ce qui ne fut pas le cas du reste du mobilier et de la croix du cimetière. Pendant cette période trouble, le curé est mis en prison et le grand chantre du Dorat, natif de Brigueuil, est déporté sur l’île de Ré en 1793.

    Le chœur est profond. Ses voûtes sont en berceau brisé. Il est éclairé par un triplet en tiers-point. La base des murs est recouverte de lambris en bois clair, découpés en panneaux ornés de motifs de serviettes repliées. Elles datent du XVe siècle. De part et d’autre du chœur, une stalle de style Louis XV termine ces lambris. Elles étaient à l’origine peintes. Elles sont classées depuis 1966 au titre des Monuments Historiques.

    Le chevet est plat.

    L'église est inscrite comme Monument Historique depuis 1937[43].

    Patrimoine naturel

    La commune contient quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[44] qui couvrent 1 % de la surface communale:

    • La Vallée de l'Asse,
    • L’étang de la Planchille,
    • La Prairie de Lasse,
    • La Vallée du Salleron.

    Par ailleurs, un site naturel de la commune bénéficient de protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats-faune-flore. Il s'agit de la Vallée du Salleron.

    La vallée de l'Asse est protégé au titre des Espaces Naturels Sensibles (ENS) et elle couvre moins de 1 % de la surface communale.

    L'étang de Planchille

    L’étang de la Planchille est situé, à mi chemin entre les vallées de l’Asse et de la Benaize. L’étang de la Planchille est un petit plan d’eau situé sur un plateau d’altitude modeste (moins de 200 mètres), ceinturé par une prairie pâturée et inséré dans un paysage de bocage typique de cette région située aux confins des collines granitiques du Limousin tout proche. Dans cette zone qui appartient déjà géologiquement au socle cristallin de la bordure nord-occidentale du Massif Central, les sols sont constitués des produits de l’érosion du socle sous-jacent, des altérites sablo-argileuses profondes, acides et hydromorphes.

    L’étang, de création ancienne, est alimenté par 2 ruisselets naissant de sources toutes proches qui l’alimentent avec des eaux relativement pauvres en nutriments et à pH acide. En l’absence d’entretien ou d’exploitation piscicole, il a été colonisé par une végétation aquatique et amphibie d’une grande originalité.

    L’élément botanique majeur du site est sans conteste la présence du Trèfle d'eau, une plante à affinités montagnardes, très rare dans la région de Poitou-Charentes. Cette Gentianacée est une plante aquatique robuste, à feuilles typiquement divisées en 3 lobes ovales, émettant au printemps une grappe simple de fleurs blanc rosé, à pétales étalés-réfléchis et fortement barbus. Cette espèce occupe typiquement les marges d’étangs tourbeux au comblement desquels elle contribue grâce à ses rhizomes flottants qui forment de grands radeaux flottants et peuvent, dans certains cas, occuper toute la surface du plan d’eau. Le Trèfle d’eau est une plante disséminée dans toute la France, plus commune dans le nord et en montagne. Dans le département de la Vienne, l’espèce est très rare.

    Sur les rives de l’étang, le ményanthe est accompagné par plusieurs autres plantes inféodées aux eaux peu profondes et acides et de répartition localisée : c’est le cas de la Renoncule à feuilles de lierre, une petite renoncule amphibie à fleurs blanches qui trouve là son unique site connue en 2008 dans tout le département, et de l’Utriculaire citrine, une curieuse plante aquatique carnivore dont les feuilles modifiées sont dotées de vésicules capables de piéger et de digérer les micro-invertébrés du milieu aquatique.

    La prairie humide attenante, richement fleurie, abrite également plusieurs espèces végétales peu communes telles que le Trèfle étalé, l’Orchis à fleurs lâches ou le Myosotis des bois et contribue à former avec l’étang un ensemble d’une grande qualité esthétique.

    La faune du site n’est pas connue en 2008.

    La vallée du Salleron

    La vallée du Salleron est un site classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le site intègre une grande partie du cours de la rivière qui est un affluent de l’Anglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite rivière d’eaux vives avec une forte dénivellation depuis ses sources jusqu’à la confluence avec l’Anglin. Ses eaux sont de bonne qualité et bien oxygénées. Son lit est riche en sédiments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est à dominante forestière et bocagère et il est encore peu touché par l’intensification agricole.

    L’intérêt biologique du site, qui justifie son classement et sa protection, réside dans la présence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacé de disparition dans toute l’Europe. La Lamproie de Planer exige des eaux de très bonne qualité et des sédiments à granulométrie moyenne à grossière pour vivre et se reproduire.

    De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont: un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mécanique des sédiments, ou une pollution chimique (toxiques, métaux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux en nutriments provoquant une pullulation d’algues et une réduction de l’oxygène dissous). La création d’étangs destinés à la pêche le long du cours du Salleron constitue un risque important du aux vidanges des étangs. Elles pourraient, en effet, transférer des maladies aux lamproies, provoquer un réchauffement des eaux du Salleron et introduire des espèces piscicoles exotiques. De même, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures céréalières intensives pourrait avoir d’importantes répercussions sur la balance trophique et sédimentaire des eaux (apport d’engrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas d’irrigation, sur les débits en période d’étiage.

    La présence d’une petite population de Cistude d’Europe, une espèce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaît, en effet, un déclin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest. Elle est victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dégradation de la qualité des eaux et de l’introduction d’espèces exotiques comme la Tortue de Floride, les écrevisses américaines, ou le ragondin.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
    4. Mares répertoriées par maille, d’après cartes IGN, dans l’Inventaire des mares de Poitou-Charentes - Poitou-Charentes Nature 2003
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Journet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Brigueil-le-Chantre et Journet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Journet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Brigueil-le-Chantre et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    17. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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    24. « Les risques près de chez moi - commune de Brigueil-le-Chantre », sur Géorisques (consulté le )
    25. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
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    30. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
    31. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
    32. Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 195.
    33. Jean-Luc Métayer, Grand prix de Brigueil-le-Chantre, 1934-1972, l'histoire des 31 éditions , autoédition, 2015.
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    40. Agreste – Enquête Structure 2007
    41. Agreste – Bulletin no 12 de mai 2013
    42. Christophe Bourel Le Guilloux, Manuel Lalane, « Brigueil-le-Chantre. Église Saint-Hilaire : premières observations sur la découverte de peintures murales pendant le chantier de restauration », dans Bulletin monumental, 2019, tome 177, no 1, p. 5963-66, (ISBN 978-2-901837-77-0).
    43. « Eglise Saint-Hilaire », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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