Saint-LĂ©omer
Saint-Léomer est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).
Saint-LĂ©omer | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Vienne et Gartempe | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Tabuteau 2020-2026 |
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Code postal | 86290 | ||||
Code commune | 86230 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
170 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 5,9 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 26âČ 14âł nord, 0° 59âČ 41âł est | ||||
Altitude | Min. 112 m Max. 181 m |
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Superficie | 28,67 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montmorillon (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Montmorillon | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Vienne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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GĂ©ographie
Saint-LĂ©omer est une commune rurale.
Localisation
La commune est proche du parc naturel régional de la Brenne.
La commune est située dans le centre-ouest de la France, à 60 km de Poitiers.
Communes limitrophes
GĂ©ologie et relief
La rĂ©gion de Saint-LĂ©omer prĂ©sente un paysage singulier composĂ© de bocages et de vallĂ©es. Le paysage de bocage dans le dĂ©partement de la Vienne se caractĂ©rise par des champs cultivĂ©s ou des prĂ©s enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et arbustes. Ces haies si caractĂ©ristiques contribuent Ă une meilleure qualitĂ© des eaux, permettent son infiltration et protĂšgent ainsi contre l'Ă©rosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversitĂ©. Elles ont, aussi, un rĂŽle de rĂ©gulation climatique et de nombreux intĂ©rĂȘts agronomiques (brise vent, protection du bĂ©tail...).
Le terroir se compose[1] : de terres de brandes pour 96 % et de sols limoneux sur altĂ©rite pour le restant qui couvrent les plateaux du seuil du Poitou. La lande est, ici, de type atlantique: elle est souvent dominĂ©e par la BruyĂšre arborescente et lâAjonc dâEurope qui constituent un couvert difficilement pĂ©nĂ©trable pouvant atteindre 3 m de hauteur. Dans ce cas, la lande prend le nom rĂ©gional de « brandes ». Câest un espace issu de la dĂ©gradation et de lâexploitation intensive de la forĂȘt originelle. La lande couvrait jusquâĂ la fin du XIXe siĂšcle plusieurs dizaines de milliers dâhectares (90 000 hectares pour le dĂ©partement de la Vienne vers 1877). Cette terre a Ă©tĂ© largement mise en culture Ă la suite de dĂ©frichements ou boisĂ©e avec du pin maritime. Il sâagit maintenant dâespaces marginaux et menacĂ©s car considĂ©rĂ©s comme « improductifs ». Pourtant, la lande joue un rĂŽle majeur pour une biodiversitĂ© qui sâest adaptĂ©e et a survĂ©cu en leur sein et il sâagit Ă©galement dâun espace refuge pour de nombreuses espĂšces de mammifĂšres.
En 2006, 76 % de la superficie de la commune Ă©tait occupĂ©e par l'agriculture et de 24 % par des forĂȘts et des milieux semi-naturels[2]. La prĂ©sence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiĂ©s sur le territoire communal permet dâoffrir des conditions favorables Ă lâaccueil de nombreuses espĂšces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, dĂ©placement, refuge). ForĂȘts, landes, prairies et pelouses, cours dâeau et zones humides⊠constituent ainsi des cĆurs de biodiversitĂ© et/ou de vĂ©ritables corridors biologiques.
La forĂȘt privĂ©e reprĂ©sente, en 2007, 301 hectares soit 10 % du territoire communal[3]. Les espaces boisĂ©s (la moyenne sur la rĂ©gion Poitou-Charentes est de 15 %, et 29,2 % pour la France) sur le territoire communal contribuent Ă assurer des fonctions de production (bois dâĆuvre mais aussi bois Ă©nergie), de protection (espĂšces, qualitĂ© des eaux) et sociales (accueil du public). Les forĂȘts les plus anciennes ou implantĂ©es dans des conditions Ă©cologiques particuliĂšres (pentes, bords de cours d'eau...) abritent en gĂ©nĂ©ral la biodiversitĂ© la plus forte. Mais, au cours de lâhistoire, pour rĂ©pondre aux besoins d'une population rurale importante, la forĂȘt poitevine a Ă©tĂ© intensĂ©ment dĂ©frichĂ©e et surexploitĂ©e jusquâĂ la rĂ©volution industrielle. Environ la moitiĂ© des forĂȘts actuelles du Poitou n'existait pas il y a 200 ans[4].
Hydrographie
La commune est traversée par 9 km de cours d'eau dont le principal est le Salleron sur une longueur de 7 km.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[5]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[9] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[10] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[11] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[12] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 759,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[13]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă 55 km[14], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[15] Ă 11,7 °C pour 1981-2010[16], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[17].
Voies de communication et transports
Les gares et les haltes ferroviaires de Saint-LĂ©omer sont :
- Montmorillon Ă 9,9 km,
- Lathus Ă 11,2 km,
- Lussac-les-Chateaux Ă 21,8 km,
- Le Dorat Ă 25,9 km.
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Poitiers-Biard situé à 55,7 km.
Urbanisme
Typologie
Saint-Léomer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (75,6 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (75,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (40,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (25,9 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (13,8 %), forĂȘts (10,6 %), terres arables (8,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-LĂ©omer est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Salleron et le Vairon. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[26] - [24].
Saint-LĂ©omer est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2014, le deuxiĂšme plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2015-2024[27]. Les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement sont dĂ©finies dans un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [Note 8] - [28], celles relatives Ă l'emploi du feu et au brĂ»lage des dĂ©chets verts le sont dans un arrĂȘtĂ© permanent du [29] - [30].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[31]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[32]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[33]. 26,2 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [34].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-LĂ©omer est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[35].
Histoire
Antiquité
La commune est occupĂ© dĂšs lâantiquitĂ© comme lâatteste le site de Mazamas au sud-ouest du bourg qui est datĂ© du Ier siĂšcle av. J.-C.
Ce sanctuaire a livrĂ© des fragments une gourde en cĂ©ramique Ă glaçure plombifĂšre dĂ©corĂ©e d'une tĂȘte de mĂ©duse, provenant de l'atelier de poterie de Saint-RĂ©my (Allier)[36]
Moyen Ăge
Au Moyen Ăge, le village de Saint-LĂ©omer se dĂ©veloppe autour de son Ă©glise. Les fontaines, nombreuses dans cette rĂ©gion, avaient selon la lĂ©gende, des vertus curatives, pour certaines maladies et attiraient ainsi des pĂšlerins.
Politique et administration
Saint-Léomer dépend de la sous-préfecture de la Vienne à Montmorillon.
Le bourg a porté au cours de l'histoire d'autres noms administratifs : en 1793, Saint-Léemer puis en 1801, Saint-Liomet.
liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour dâassises de la Vienne.
service public
Les bureaux de La Poste les plus proches sont ceux de La Trimouille Ă 4,4 km, de Brigueil-le-Chantre Ă 8,1 km et de Montmorillon Ă 10,1 km.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[39].
En 2020, la commune comptait 170 habitants[Note 10], en diminution de 6,08 % par rapport Ă 2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
En 2008, selon lâInsee, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 6,2 hab./km2 contre 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Les derniÚres statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie de Saint-Léomer administre une population totale de 185 personnes. à cela il faut soustraire les résidences secondaires (quatre personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 181 habitants.
La diminution de 11 % de la population de la commune de 1999 Ă 2006 sâintĂšgre dans une Ă©volution gĂ©nĂ©rale Ă lâensemble des communes rurales du dĂ©partement de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit dâune vaste rĂ©gion circonscrite autour des deux grandes mĂ©tropoles du dĂ©partement : Poitiers et ChĂątellerault, et plus particuliĂšrement au profit des cantons limitrophes de la prĂ©fecture.
La répartition de la population par sexe est la suivante (INSEE) :
- en 1999 : hommes 50,8 % et femmes 49,2 %.
- en 2005 : hommes 50,3 % et femmes 49,7 %.
- en 2010 : hommes 53,5 % et femmes 46,5 %.
En 2005, selon l'Insee :
- Le nombre de célibataires était de 35,3 %,
- Les couples mariés représentaient 52,4 % de la population,
- Les divorcés représentaient 4,1 % de la population,
- Le nombre de veuves et veufs Ă©tait de 8,2 %.
Enseignement
La commune de Saint-Léomer dépend de l' académie de Poitiers et les écoles primaires de la commune dépendent de l'inspection académique de la Vienne. Le rectorat est celui de Poitiers.
Ăconomie
Agriculture
Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[42], il n'y a plus que 12 exploitations agricoles en 2010 contre 15 en 2000.
11 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre, orge et maïs), 71 % pour le fourrage et 14 % restent en herbe[42].
7 exploitations en 2010 (contre 8 en 2000) abritent un Ă©levage de bovins (1 329 tĂȘtes en 2010 contre 1 328 tĂȘtes en 2000)[42]. Câest un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 tĂȘtes en 2011[43].
5 exploitations en 2010 (contre 8 en 2000) abritent un Ă©levage d'ovins en expansion (2 968 tĂȘtes en 2010 contre 1 457 tĂȘtes en 2000)[42]. C'est un des troupeaux importants du dĂ©partement qui compte, en 2011, 214 300 tĂȘtes[44].
L'élevage de volailles a disparu au cours de cette décennie[42].
Activité et emploi
Le taux de chĂŽmage, selon l'Insee, en 2005 Ă©tait de 3,8 % et en 1999 il Ă©tait de 13,7 %.
Les retraités et les pré-retraités représentaient 36,2 % de la population en 2005 et 29 % en 1999.
Le taux d'activité était de 68,4 % en 2005 et de 67 en 1999.
Culture locale et patrimoine
Les vestiges gallo-romains de Mazamas
Ils sont situĂ©s Ă environ 4 km du bourg. Ils comprennent un temple de tradition celtique (vers 50 av. J.-C.) et un temple gallo-romain (vers 40-50 ap. J.-C.). Le site est classĂ© Monument Historique depuis 1973. C'est un des principaux sites gallo-romains du dĂ©partement de la Vienne avec celui de Sanxay et de NaintrĂ©. Le site a Ă©tĂ© dĂ©couvert par l'abbĂ© Florentin Reix, curĂ© de Bourg-Archambault et de Saint-LĂ©omer pendant 50 ans. Il reconnait le petit appareil romain lorsque les pierres de quatre monticules considĂ©rĂ©s comme les ruines du "chĂąteau de Mazamas" sont utilisĂ©es en 1945 pour rĂ©parer un chemin. ĂdifiĂ© au Ier siĂšcle, ce sanctuaire gallo-romain est construit en petit appareil rĂ©gulier. Il comprend un mur d'enceinte, un propylĂ©e orientĂ© Ă l'est et deux temples jumeaux Ă vestibule et cella carrĂ©. Plus profondĂ©ment enfouies, les bases d'un sanctuaire gaulois datant du Ier siĂšcle avant notre Ăšre sont encore visibles. Il comprend un pĂ©ribole avec un bĂątiment d'entrĂ©e Ă l'est et un fanum Ă cella carrĂ©e et galerie circulaire autour. Lieu de culte durant plusieurs siĂšcles, le sanctuaire n'est toutefois associĂ© Ă aucun vicus. La destruction systĂ©matique des temples jumeaux est lâĆuvre des chrĂ©tiens du IVe siĂšcle.
L'Ă©glise Saint-LĂ©omer de Saint-LĂ©omer
Elle date du XIIe siÚcle. La façade dont le pignon triangulaire a été surélevé en 1820 est sobre mais soignée. Elle forme écran en incluant dans sa largeur des contreforts épais. Le portail est en plein cintre. Le décor est de style limousin. Le portail est en calcaire alors que le reste de l'édifice est en grÚs ferrugineux local. L'abside est petite. Elle est voûtée en cul-de-four. La nef est contrebutée à l'extérieur par des contreforts massifs. La nef est voûtée en berceau brisé.
Le patrimoine naturel
La commune abrite trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[45] qui couvrent 40 % de la surface communale :
- Le camp militaire de Montmorillon,
- Les landes de Montmorillon,
- La vallée du Salleron.
Deux espaces naturels de la commune bénéficient de protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats-faune-flore. Ces espaces représentent 16 % de la surface communale et il s'agit des brandes de Montmorillon et de la vallée du Salleron.
Deux autres sites couvrant 17 % du territoire communal sont aussi classées par la directive oiseaux qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes : les brandes de Montmorillon et les landes de Sainte-Marie.
Le camp militaire de Montmorillon
à cheval sur le territoire de trois communes : Journet, Montmorillon, Saint-Léomer, le camp militaire de Montmorillon occupe un vaste plateau recouvert de "terres de brandes". Il appartient déjà à la Basse Marche du Limousin. Ses sols sont argilo-sableux, acides, hydromorphes et riches en galets de quartz.
Le site doit Ă son utilisation comme terrain militaire dâavoir Ă©tĂ© soustrait Ă lâintensification agricole qui a entraĂźnĂ© ailleurs, depuis le milieu du XXe siĂšcle, la disparition de beaucoup dâhabitats agropastoraux traditionnels. Ce statut particulier a, ainsi, permis la conservation dâun des plus grands ensembles de landes Ă bruyĂšres de tout le dĂ©partement de la Vienne. Six grands Ă©tangs pluri-centenaires, aux eaux plus ou moins riches et ayant un niveau variable selon les saisons, occupent des dĂ©pressions peu profondes au sein de la lande et ajoutent Ă la diversitĂ© de lâensemble.
Toutefois, des altĂ©rations rĂ©centes ont eu lieu ou sont, encore, en cours. Elles sont dues autant Ă des causes naturelles telles que la reprise du manteau forestier au dĂ©triment de la lande et des milieux ouverts, quâĂ des interventions humaines comme la rĂ©alisation de grands pare-feu. Cependant, lâensemble de la zone possĂšde encore un intĂ©rĂȘt biologique exceptionnel qui en fait un des pĂŽles majeurs de la biodiversitĂ© rĂ©gionale, comme en tĂ©moignent les 126 espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales Ă fort intĂ©rĂȘt patrimonial qui ont pu y ĂȘtre recensĂ©es au cours de la premiĂšre dĂ©cennie du XXIe siĂšcle.
Avec 76 espĂšces rares ou menacĂ©es, la flore apparaĂźt dâune richesse incomparable. Les Ă©tangs et leurs rives abritent Ă eux seuls prĂšs de 50 % des plantes remarquables du site.
Sur le plan de la faune vertĂ©brĂ©e, lâavifaune prĂ©sente un intĂ©rĂȘt considĂ©rable dĂ» Ă la juxtaposition dâoiseaux de milieux variĂ©s, accueillant diverses espĂšces rares ou menacĂ©es en Poitou, parmi lesquelles les oiseaux de landes et de zones humides sont les mieux reprĂ©sentĂ©s.
Le groupe des amphibiens et des reptiles est tout aussi remarquable par sa diversité (17 espÚces) que par son originalité.
Quant aux mammifÚres, ils sont représentés, entre autres, par plusieurs espÚces de chauves-souris rares.
Parmi les Invertébrés, le fait essentiel réside dans la présence de plusieurs libellules rares inféodées aux mares tourbeuses, et d'un papillon protégé en France, le Damier de la succise.
La vallée du Salleron
La vallĂ©e du Salleron est un site classĂ© zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[45]. Le site intĂšgre une grande partie du cours de la riviĂšre qui est un affluent de lâAnglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite riviĂšre dâeaux vives avec une forte dĂ©nivellation depuis ses sources jusquâĂ la confluence avec lâAnglin. Ses eaux sont de bonne qualitĂ© et bien oxygĂ©nĂ©es. Son lit est riche en sĂ©diments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est Ă dominante forestiĂšre et bocagĂšre et il est encore peu touchĂ© par lâintensification agricole.
LâintĂ©rĂȘt biologique du site, qui justifie son classement et sa protection, rĂ©side dans la prĂ©sence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacĂ© de disparition dans toute lâEurope. La Lamproie de Planer exige des eaux de trĂšs bonne qualitĂ© et des sĂ©diments Ă granulomĂ©trie moyenne Ă grossiĂšre pour vivre et se reproduire.
De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont: un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mĂ©canique des sĂ©diments, ou une pollution chimique (toxiques, mĂ©taux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux en nutriments provoquant une pullulation dâalgues et une rĂ©duction de lâoxygĂšne dissous). La crĂ©ation dâĂ©tangs destinĂ©s Ă la pĂȘche le long du cours du Salleron constitue un risque important du aux vidanges des Ă©tangs. Elles pourraient, en effet, transfĂ©rer des maladies aux lamproies, provoquer un rĂ©chauffement des eaux du Salleron et introduire des espĂšces piscicoles exotiques. De mĂȘme, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures cĂ©rĂ©aliĂšres intensives pourrait avoir dâimportantes rĂ©percussions sur la balance trophique et sĂ©dimentaire des eaux (apport dâengrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas dâirrigation, sur les dĂ©bits en pĂ©riode dâĂ©tiage.
La prĂ©sence dâune petite population de Cistude dâEurope, une espĂšce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaĂźt, en effet, un dĂ©clin alarmant dans toute lâEurope de lâOuest. Elle est victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dĂ©gradation de la qualitĂ© des eaux et de lâintroduction dâespĂšces exotiques comme la Tortue de Floride, les Ă©crevisses amĂ©ricaines, ou le ragondin.
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le brĂ»lage des dĂ©chets verts Ă lâair libre ou Ă lâaide dâincinĂ©rateurs individuels est interdit toute lâannĂ©e et sur lâensemble du dĂ©partement de la Vienne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
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