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La Trimouille

La Trimouille est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

La Trimouille
La Trimouille
Blason de La Trimouille
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Brigitte Abaux
2020-2026
Code postal 86290
Code commune 86273
DĂ©mographie
Population
municipale
859 hab. (2020 en diminution de 4,66 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 21 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 28â€Č 02″ nord, 1° 02â€Č 29″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 183 m
Superficie 41,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montmorillon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montmorillon
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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La Trimouille
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La Trimouille
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GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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La Trimouille

    Anciennes variantes orthographiques : La Trémoïlle, La Trémouille.

    GĂ©ographie

    Localisation

    La Trimouille se situe dans l'est du dĂ©partement de la Vienne (Ă  environ 14 km de Montmorillon), Ă  la limite des dĂ©partements de l'Indre et de la Haute-Vienne.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Trimouille
    Liglet
    Journet La Trimouille
    Saint-LĂ©omer Brigueil-le-Chantre Thollet

    GĂ©ologie et relief

    La région de La Trimouille présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées, de bocages et de vallées.

    Le terroir se compose[1] :

    • de vallĂ©es fluviales Ă©troites et encaissĂ©es pour 10 % ;
    • de groies superficielles pour 2 % sur les plaines calcaires (Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en gĂ©nĂ©ral de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices Ă  la polyculture cĂ©rĂ©aliĂšre mais elles s’assĂšchent vite ;
    • de terres de brandes pour 81 % et de sols limoneux sur altĂ©rite pour 5 % sur les plateaux du seuil du Poitou ;
    • de sols sur diorites pour 3 % et de sols sur granite Ă  deux micas pour moins de 1 % sur les collines et les plateaux des massifs anciens.

    Hydrographie

    La commune est traversĂ©e par 22 km de cours d'eau dont les principaux sont la Benaize sur une longueur de 12 km et l'Asse sur une distance de km.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[2]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 6,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 781 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[8] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[9] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 759,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă  58 km[11], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[12] Ă  11,7 °C pour 1981-2010[13], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Voies de communication et transports

    La commune est traversĂ©e par la RD 675, qui la relie Ă  Le Blanc, situĂ© au nord Ă  20 km, et Ă  Bellac, situĂ© au sud Ă  41 km, ainsi que par la D 727, qui permet de rejoindre Montmorillon, Ă  14 km Ă  l'ouest, et BĂ©lĂąbre, Ă  14 km au nord-est. Elle Ă©tait Ă©galement desservie par la ligne de chemin de fer dĂ©classĂ©e de Montmorillon Ă  Saint-Aigny - Le Blanc, avec la gare de La Trimouille (le bĂątiment voyageurs est toujours prĂ©sent).

    Urbanisme

    Typologie

    La Trimouille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (88,7 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (90,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (38,8 %), terres arables (28,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (21,6 %), forĂȘts (8,7 %), zones urbanisĂ©es (2,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de La Trimouille est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[21]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[22].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Trimouille.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[23]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[24]. 68,6 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 8] - [25].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2006, 2010 et 2016, par la sécheresse en 1996, 2016, 2018 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].

    Histoire

    En 1848, avec la rĂ©volution française de 1848 et le retour de la RĂ©publique, deux arbres de la libertĂ© sont plantĂ©s, place de l’Église et place du champ de foire, le neuf avril[26].

    Durant la Seconde Guerre mondiale, la section locale de la lĂ©gion française des combattants (association unique d’anciens combattants vichyssoise) est la troisiĂšme plus importante de la Vienne, avec 147 adhĂ©rents[27].

    La Lyre trimouillaise a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1906 sous le nom de Lyre ouvriĂšre. Elle est Ă  cette pĂ©riode simple clique, avec tambours et clairons. Ce n’est qu'au dĂ©but des annĂ©es 1990, alors devenue Lyre de la Trimouille, qu’elle s’ouvre aux instruments d’harmonie et Ă©volue vers un rĂ©pertoire plus variĂ©.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[28]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    ? Août 1902 Claude-Antoine-Jules Butaud[29] - -
    Août 1902 1904 Louis Alexandre Frilon[29] - -
    1904 ? Jean-Baptiste Octave Bertrand[29] - -
    avant 1981 ? René Charre DVG
    1995 2001 Hervé Vallet DVD Conseiller général (1992-1998 et 2004-2015)
    2001 2001 Jean Maurice Paul Guilbert - -
    2001 2003 Henri Fontaine - -
    2003 2008 Michel Durand - -
    2008 2014 RĂ©gis Chambert - -
    2014 mai 2020 Richard Krzyzelewski
    mai 2020 En cours Brigitte Abaux ConseillĂšre dĂ©partementale du canton de Montmorillon (2015 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[31].

    En 2020, la commune comptait 859 habitants[Note 9], en diminution de 4,66 % par rapport Ă  2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7528139901 1201 2841 3391 4221 6641 736
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9191 9431 8421 8451 8581 9101 8101 7971 842
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7661 8131 6781 4811 4491 3721 3731 3081 255
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 2551 2751 2571 2431 1301 023987960977
    2014 2019 2020 - - - - - -
    901859859------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, selon l’Insee, la densitĂ© de population de la commune Ă©tait de 23 hab./km2, contre 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    La diminution de 7 % de la population de la commune de 1999 Ă  2006 s’intĂšgre dans une Ă©volution gĂ©nĂ©rale Ă  l’ensemble des communes rurales du dĂ©partement de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste rĂ©gion circonscrite autour des deux grandes mĂ©tropoles du dĂ©partement : Poitiers et ChĂątellerault, et plus particuliĂšrement au profit des cantons limitrophes de la prĂ©fecture.

    Économie

    Agriculture

    Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[34], le nombre d'exploitations est identique sur la pĂ©riode 2000-2010.

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es ont augmentĂ© de 32 % et sont passĂ©es de 3 243 hectares en 2000 Ă  4 297 hectares en 2010[34]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre identique, ici exceptionnel, d’exploitations. Cette tendance est conforme Ă  l'Ă©volution constatĂ©e sur tout le dĂ©partement de la Vienne puisque de 2000 Ă  2007, chaque exploitation a gagnĂ© en moyenne 20 hectares[35].

    25 % des surfaces sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 9 % pour les oléagineux (colza et tournesol), moins de 1 % pour les protéagineux, 37 % pour le fourrage et 24 % reste en herbes.

    Neuf exploitations en 2010 (contre sept en 2000) abritent un Ă©levage de bovins en forte expansion (3 282 tĂȘtes en 2010 contre 1 306 tĂȘtes en 2000)[34]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 tĂȘtes en 2011[36].

    Douze exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un Ă©levage d'ovins en extension (7 773 tĂȘtes en 2010 contre 5 850 tĂȘtes en 2000)[34]. Cette Ă©volution du cheptel est Ă  l'inverse de la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destinĂ© Ă  la production de viande, a diminuĂ© de 43,7 % de 1990 Ă  2007[36].

    Un petit Ă©levage de volailles est apparu durant cette dĂ©cennie : 178 tĂȘtes rĂ©parties sur quatre fermes en 2010[34].

    Industrie

    De 1963 à 2006, le principal employeur du village était l'usine Aubade, qui employait une cinquantaine de personnes. Maintenant, le plus gros employeur est une entreprise de charpente-couverture qui emploie au moins cinquante employés ; voir mairie de La Trimouille et liste des artisans.

    Culture locale et patrimoine

    Équipement culturel

    • L'Ăźle aux Serpents[37]
    • L'Atelier des Collectionneurs : depuis les anciens locaux de l'entreprise Aubade accueillent un musĂ©e associatif[38], consacrĂ© aux collections, jouets anciens, biberons, phonographes[39].

    Patrimoine civil

    • Le chĂąteau de la riviĂšre.

    Patrimoine religieux

    • L'Ă©glise Saint-Pierre a Ă©tĂ© construite entre 1843 et 1846. Son chƓur est voĂ»tĂ© en cul-de-four. Il est ample et Ă©clairĂ© par cinq fenĂȘtres en plein cintre. La base du mur est tapissĂ©e de lambris de chĂȘne dont le bois a Ă©tĂ© offert par des rĂ©fugiĂ©s alsaciens et lorrains Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale en remerciement de leur accueil par les habitants de La Trimouille. Mais l'Ă©glise est surtout intĂ©ressante pour son bĂ©nitier. Il daterait de l'Ă©poque gallo-romaine ou du Haut Moyen Âge. Ce serait une ancienne pile Ă  mil. En effet, au Moyen Âge, aprĂšs l'abandon de la culture du mil, il aurait Ă©tĂ© transformĂ© en cuve baptismale. Sa partie supĂ©rieure est octogonale, rappelant la forme des baptistĂšres palĂ©ochrĂ©tiens. Le chiffre 8 est un symbole de RĂ©surrection et de vie Ă©ternelle. Une feuillure creusĂ©e dans la pierre permet de poser un couvercle en bois qui protĂšge l'eau des souillures. Cette cuve placĂ©e sous le porche de l'Ă©glise sert aujourd'hui de bĂ©nitier. L'Ă©glise abrite aussi un sarcophage en bĂątiĂšre de la fin du XIVe siĂšcle ou du dĂ©but du XVe siĂšcle, ainsi qu'une Vierge Ă  l'Enfant polychrome du XVIIe siĂšcle. Elle est inscrite Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel[40].

    Patrimoine naturel

    La commune abrite deux zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[41] :

    • la vallĂ©e du Corchon, qui est aussi un espace naturel qui bĂ©nĂ©ficie des protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats-faune-flore ;
    • la vallĂ©e du Salleron.
    La vallée du Corchon

    La vallĂ©e du Corchon est un site classĂ© zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Il comprend l’ensemble du rĂ©seau hydrographique du Corchon qui est un petit affluent de la Benaize. Il s’agit d’une petite riviĂšre de rĂ©gion bocagĂšre, aux eaux d’excellente qualitĂ©, Ă  fond de sĂ©diments fins (sables et limons), alimentĂ©e par de nombreux petits ruisseaux qui prennent leur source au sein des prairies et des landes couvrant les coteaux riverains.

    L’intĂ©rĂȘt biologique du site qui justifie son classement et sa protection rĂ©side dans la prĂ©sence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacĂ© de disparition dans toute l’Europe. La Lamproie de Planer exige des eaux de trĂšs bonne qualitĂ© et des sĂ©diments Ă  granulomĂ©trie moyenne Ă  grossiĂšre pour vivre et se reproduire. De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont : un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mĂ©canique des sĂ©diments, ou une pollution chimique (toxiques, mĂ©taux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux en nutriments provoquant une pullulation d’algues et une rĂ©duction de l’oxygĂšne dissous). La crĂ©ation d’étangs destinĂ©s Ă  la pĂȘche le long du cours du Corchon constitue un risque important du aux vidanges des Ă©tangs qui pourraient transfĂ©rer des maladies aux lamproies, qui rĂ©chaufferait l’eau de la riviĂšre et qui pourrait introduire des espĂšces piscicoles exotiques. De mĂȘme, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures cĂ©rĂ©aliĂšres intensives pourrait avoir d’importantes rĂ©percussions sur la balance trophique et sĂ©dimentaire des eaux (apport d’engrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas d’irrigation, sur les dĂ©bits en pĂ©riode d’étiage.

    La vallée du Salleron

    La vallĂ©e du Salleron est un site classĂ© zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le site intĂšgre une grande partie du cours de la riviĂšre qui est un affluent de l’Anglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite riviĂšre d’eaux vives avec une forte dĂ©nivellation depuis ses sources jusqu’à la confluence avec l’Anglin. Ses eaux sont de bonne qualitĂ© et bien oxygĂ©nĂ©es. Son lit est riche en sĂ©diments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est Ă  dominante forestiĂšre et bocagĂšre et il est encore peu touchĂ© par l’intensification agricole.

    Comme pour la vallĂ©e du Corchon, l’intĂ©rĂȘt biologique du site qui justifie son classement et sa protection, rĂ©side dans la prĂ©sence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacĂ© de disparition dans toute l’Europe. Les menaces qui pĂšsent sur son environnement sont les mĂȘmes que pour la vallĂ©e du Corchon.

    La prĂ©sence d’une petite population de Cistude d'Europe, une espĂšce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaĂźt en effet un dĂ©clin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest, victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dĂ©gradation de la qualitĂ© des eaux et de l’introduction d’espĂšces exotiques telles que la tortue de Floride, les Ă©crevisses amĂ©ricaines,ou les ragondins.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'or au chevron de gueules, accompagné de trois aigles couronnées d'azur, becquées et membrées de gueules.
    Commentaires : La ville ne semble pas avoir possédé d'armes en propre, mais on rapporte les armes primitives de la maison de La Trémoïlle.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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