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Bourg-Archambault

Bourg-Archambault est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Bourg-Archambault
Bourg-Archambault
Le chĂąteau, vue d'ensemble.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Bernard Richefort
2020-2026
Code postal 86390
Code commune 86035
DĂ©mographie
Gentilé Bourg-Archambaugeois
Population
municipale
180 hab. (2020 en diminution de 6,25 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 7,4 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 23â€Č 00″ nord, 1° 00â€Č 13″ est
Altitude Min. 123 m
Max. 201 m
Superficie 24,33 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montmorillon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montmorillon
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Bourg-Archambault
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Bourg-Archambault
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Bourg-Archambault
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Bourg-Archambault

    Ses habitants sont appelés les Bourg-Archambaugeois[1].

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune est limitrophe du département de la Haute-Vienne.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    La région de Bourg-Archambault présente un paysage singulier de bocages et de vallées.

    Le paysage de bocage dans le dĂ©partement de la Vienne se caractĂ©rise par des champs cultivĂ©s ou des prĂ©s enclos par des haies avec des alignements plus ou moins continus d'arbres et arbustes. Ces haies si caractĂ©ristiques contribuent Ă  une meilleure qualitĂ© des eaux, permettent son infiltration et protĂšgent ainsi contre l'Ă©rosion des sols. Elles constituent des zones de refuge pour la biodiversitĂ©. Elles ont, aussi, un rĂŽle de rĂ©gulation climatique et de nombreux intĂ©rĂȘts agronomiques (brise vent, protection du bĂ©tail...).

    Le terroir se compose[3] de terres de brande pour 66 % et de sols limoneux sur altérite pour 5 % sur les plateaux du seuil du Poitou ainsi que de sols sur granite à deux micas pour 29 % sur les collines et les plateaux des massifs anciens.

    En 2006, 87 % de la superficie de la commune Ă©tait occupĂ©e par l'agriculture et 13 % par des forĂȘts et des milieux semi-naturels[4].

    La forĂȘt privĂ©e reprĂ©sente, en 2007, 362 hectares soit 15 % du territoire communal[5]. Les espaces boisĂ©s (la moyenne sur la rĂ©gion Poitou-Charentes est de 15 %, et 29,2 % pour la France) sur le territoire communal contribuent Ă  assurer des fonctions de production (bois d’Ɠuvre mais aussi bois Ă©nergie), de protection (espĂšces, qualitĂ© des eaux) et sociales (accueil du public). Les forĂȘts les plus anciennes ou implantĂ©es dans des conditions Ă©cologiques particuliĂšres (pentes, bords de cours d'eau, etc.) abritent en gĂ©nĂ©ral la biodiversitĂ© la plus forte. Mais, au cours de l’histoire, pour rĂ©pondre aux besoins d'une population rurale importante, la forĂȘt poitevine a Ă©tĂ© intensĂ©ment dĂ©frichĂ©e et surexploitĂ©e jusqu’à la rĂ©volution industrielle. Environ la moitiĂ© des forĂȘts actuelles de la Vienne n'existait pas il y a 200 ans[6].

    Hydrographie

    La commune est traversĂ©e par 11 km de cours d'eau dont la principale est la riviĂšre Salleron sur une longueur de km.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[7]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 5,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 840 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[11] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[12] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Journet », sur la commune de Journet, mise en service en 1993[13] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[14] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 759,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[15]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă  58 km[16], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[17] Ă  11,7 °C pour 1981-2010[18], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Bourg-Archambault est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [20] - [21] - [22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[23] - [24].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (87,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (36,2 %), prairies (26,1 %), terres arables (24,9 %), forĂȘts (12,8 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Bourg-Archambault est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă  un risque particulier : le risque de radon[26]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[27].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Salleron. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[28] - [26].

    Bourg-Archambault est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2014, le deuxiĂšme plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2015-2024[29]. Les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement sont dĂ©finies dans un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [Note 8] - [30], celles relatives Ă  l'emploi du feu et au brĂ»lage des dĂ©chets verts le sont dans un arrĂȘtĂ© permanent du [31] - [32].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bourg-Archambault.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[33]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[34]. 8,3 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [35].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2017 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[26].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Bourg-Archambault est classĂ©e en zone 3, Ă  savoir zone Ă  potentiel radon significatif[36].

    Toponymie

    Le nom de la commune proviendrait du bas latin burgus qui signifie chĂąteau fort. Au XIIIe siĂšcle, il prendra le nom de Burgus au Chaboz[37].

    Histoire

    C’est dans la rĂ©gion de Bourg-Archambault que les maquis de la Vienne, pendant la Seconde Guerre mondiale, avaient crĂ©Ă© leur propre camp de prisonniers[38]. À la fin de la guerre, il regroupe 600 prisonniers de guerre et dĂ©serteurs allemands, russes et hindous[39].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[40]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Bernard Richefort

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[42].

    En 2020, la commune comptait 180 habitants[Note 10], en diminution de 6,25 % par rapport Ă  2014 (Vienne : +1,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    330188241322238390417477514
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    550567585664654694710652679
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    631679671619572504473490409
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    351298248209201194194199190
    2020 - - - - - - - -
    180--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee Ă  partir de 2006[44].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008,selon l'INSEE, la densitĂ© de populationde la commune Ă©tait de 7,9 hab./km2, 61 hab./km2 pour le dĂ©partement, 68 hab./km2 pour la rĂ©gion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

    Économie

    Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘtde Poitou-Charentes, il n'y a plus que 14 exploitations agricoles en 2010 contre 20 en 2000[45].

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es ont diminuĂ© et sont passĂ©es de 1 651 hectares en 2000 Ă  1 473 hectares en 2010. 10 % sont destinĂ©es Ă  la culture des cĂ©rĂ©ales (blĂ© tendre essentiellement), 73 % pour le fourrage et 16 % reste en herbes[45].

    9 exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un Ă©levage de bovins (1 133 tĂȘtes en 2010 contre 1 031 en 2000). C’est un des troupeaux de bovins les plus importants du dĂ©partement de la Vienne qui rassemblent 48 000 tĂȘtes en 2011[46]. 7 exploitations en 2010 (contre 13 en 2000) abritent un Ă©levage d'ovins (4 058 tĂȘtes en 2010 contre 5 593 tĂȘtes en 2000). Cette Ă©volution est conforme Ă  la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destinĂ© Ă  la production de viande, a diminuĂ© de 43,7 % de 1990 Ă  2007[46]. L'Ă©levage de volailles a disparu en 2010 (218 tĂȘtes sur 8 fermes en 2000)[45].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Laurent

    L'église Saint-Laurent fut construite à l'époque romane et a été remaniée au fil des siÚcles. Le clocher porche érigé à l'ouest est la partie la plus ancienne. Le portail et la premiÚre travée ouest ont été inscrit au titre des monuments historique en 1937[47].

    Le portail est inscrit comme Monument Historique depuis 1937. Il comporte deux voussures en arc brisé avec un tore en retrait qui se prolonge dans les jambages. Le décor est sobre. Il comprend des chapiteaux à palmettes dépourvus de tailloirs et quelques motifs sculptés remployés çà et là dans la maçonnerie.

    Le plan de l'église est simple : une nef unique divisée en cinq travées. La nef est voûtée de briques. Ce voutement en berceau en plein cintre, est tardif. La voûte est agrémentée d'ogives décoratives qui épousent l'arrondi du berceau.Les trois baies du cÎté nord sont ornées de verriÚres exécutées par Jean Clamens, maßtre verrier à Angers. Elles datent de 1889 et 1902. Elles relatent la vie de saint Martin

    Deux colonnes maçonnées soutiennent le clocher.

    Le chƓur est percĂ© d'une baie gothique.

    Le chĂąteau de Bourg-Archambault

    Bourg-Archambault possÚde un chùteau remarquablement conservé, constitué de deux parties, l'une médiévale et l'autre plus récente, entourées de douves. Il se compose d'un enceinte flanquée de tours, d'un chùtelet d'entrée et d'un logis trÚs restauré au XIXe siÚcle.

    Le chùteau actuel a été construit par Poncet de RiviÚre, chambellan du roi de France, Louis XI, sur un édifice plus ancien qui a été rasé. L'édifice est érigé en 1478.

    L'enceinte, de plan trapézoïdal, occupe un terre-plein ceint de douves. Au nord, le chùtelet d'entrée était jadis protégé par un double pont-levis et une ligne de mùchicoulis. Aux quatre angles de l'enceinte, s'élÚve une tour pourvue de canonniÚres, élément militaire repérable aussi sur les deux tours du chùtelet. Le systÚme de défense est remarquable grùce à une enceinte élevée au XVe siÚcle et flanquée de six tours.

    Se dresse sur la façade sud, deux logis : l'un résidentiel situé à l'est, et l'autre, militaire, fut construit à l'ouest. Ce dernier communiquait par un pont-levis avec la tour sud-ouest, isolée, qui servait de donjon.

    Les deux logis seront rĂ©unis par Pierre de Sacierges, Ă©vĂȘque de Luçon, seigneur des lieux Ă  partir de 1494. Ainsi, le nouveau logis constitue un vaste corps de bĂątiment rectangulaire flanquĂ© des deux tours dĂ©jĂ  existantes. L'une de ces tours voit son premier Ă©tage converti en chapelle.

    Le décor de l'entrée de la chapelle témoigne de l'ornementation gothique flamboyant. Les piédroits et le linteau présentent des moulures séparées par un tore saillant. Un gùble en accolade flanqué de pinacles torsadés couronne l'ensemble. les consoles sculptées sont ornées à l'ouest d'un animal fantastique et à l'est d'un chien. des motifs végétaux larges et épanouis terminés par un fleuron s'ajoutent à ce décor et le complÚtent. La porte est constituée de quatre panneaux sculptés. Le carrelage de la chapelle est en terre cuite émaillées. il date des années 1494-1499. L'autel est en marbre noir du XVIIIe siÚcle.

    Les façades sont rythmĂ©es par de belles fenĂȘtres Ă  meneaux et des lucarnes Ă  fronton-pignon. La façade antĂ©rieure sera gratifiĂ©e en 1865 de trois tours circulaires supplĂ©mentaires par l'architecte Charles Roques.

    Le chùteau est classé Monument Historique en 1986 pour les parties anciennes, le reste est seulement inscrit, mais depuis 1927.

    Patrimoine naturel

    La commune contient trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[48] qui couvrent 15 % de la surface communale :

    • Les landes de Sainte-Marie,
    • Les landes de Montmorillon,
    • La vallĂ©e du Salleron.

    Les brandes de Montmorillon et les landes de Sainte-Marie sont aussi classées par la directive oiseaux qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes. Elles couvrent 15 % de la surface communale.

    Deux espaces naturels de la commune :les brandes de Montmorillon et la vallée du Salleron, soit 13 % de la surface communale, bénéficient de protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats-faune-flore.

    La vallée du Salleron

    La vallĂ©e du Salleron est un site classĂ© zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Le site intĂšgre une grande partie du cours de la riviĂšre qui est un affluent de l’Anglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite riviĂšre d’eaux vives avec une forte dĂ©nivellation depuis ses sources jusqu’à la confluence avec l’Anglin. Ses eaux sont de bonne qualitĂ© et bien oxygĂ©nĂ©es. Son lit est riche en sĂ©diments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est Ă  dominante forestiĂšre et bocagĂšre et il est encore peu touchĂ© par l’intensification agricole.

    L’intĂ©rĂȘt biologique du site, qui justifie son classement et sa protection, rĂ©side dans la prĂ©sence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacĂ© de disparition dans toute l’Europe. La Lamproie de Planer exige des eaux de trĂšs bonne qualitĂ© et des sĂ©diments Ă  granulomĂ©trie moyenne Ă  grossiĂšre pour vivre et se reproduire.

    De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont: un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mĂ©canique des sĂ©diments, ou une pollution chimique (toxiques, mĂ©taux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux en nutriments provoquant une pullulation d’algues et une rĂ©duction de l’oxygĂšne dissous). La crĂ©ation d’étangs destinĂ©s Ă  la pĂȘche le long du cours du Salleron constitue un risque important du aux vidanges des Ă©tangs. Elles pourraient, en effet, transfĂ©rer des maladies aux lamproies, provoquer un rĂ©chauffement des eaux du Salleron et introduire des espĂšces piscicoles exotiques. De mĂȘme, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures cĂ©rĂ©aliĂšres intensives pourrait avoir d’importantes rĂ©percussions sur la balance trophique et sĂ©dimentaire des eaux (apport d’engrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas d’irrigation, sur les dĂ©bits en pĂ©riode d’étiage.

    La prĂ©sence d’une petite population de Cistude d’Europe, une espĂšce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaĂźt, en effet, un dĂ©clin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest. Elle est victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dĂ©gradation de la qualitĂ© des eaux et de l’introduction d’espĂšces exotiques comme la Tortue de Floride, les Ă©crevisses amĂ©ricaines, ou le ragondin.

    Personnalités liées à la commune

    Pierre de Sacierges, Ă©vĂȘque de Luçon (85 de 1498 Ă  1514 et conseiller du roi Louis XII acquiert un chĂąteau qu'il restaure.

    Jean de Crémiers, officier de marine, incarcéré sous la Terreur sur les pontons de Lorient avec l'état major de son bùtiment au retour d'une campagnes aux Indes. Libéré aprÚs le 9 thermidor. Maire de Bourg-Archambault, sous-préfet de Montmorillon. Décoré de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.

    Félix de Crémiers, maire de Bourg-Archambault, Conseiller général de la Vienne. C'est à lui que l'on doit les restaurations, dans leurs aspects actuels, de l'église Saint-Laurent et du chùteau.

    Maurice de Crémiers, maire de Bourg-Archambault, ancien zouave pontifical et Volontaire de l'Ouest.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[9].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[10].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Le brĂ»lage des dĂ©chets verts Ă  l’air libre ou Ă  l’aide d’incinĂ©rateurs individuels est interdit toute l’annĂ©e et sur l’ensemble du dĂ©partement de la Vienne.
    9. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
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