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Lathus-Saint-RĂ©my

Lathus-Saint-Rémy est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Lathus-Saint-RĂ©my
Lathus-Saint-RĂ©my
Panneau d'entrée du bourg de Lathus.
Image illustrative de l’article Lathus-Saint-RĂ©my
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
DĂ©partement Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Gartempe
Maire
Mandat
Antoine Selosse
2020-2026
Code postal 86390
Code commune 86120
DĂ©mographie
Population
municipale
1 217 hab. (2020 en augmentation de 0,16 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 12 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 20â€Č 04″ nord, 0° 57â€Č 33″ est
Altitude Min. 94 m
Max. 228 m
Superficie 98,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montmorillon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Montmorillon
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Lathus-Saint-RĂ©my
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Lathus-Saint-RĂ©my
Liens
Site web https://www.lathus-saint-remy.fr/

    GĂ©ographie

    Localisation

    Située dans le sud-est de la Vienne, Lathus-Saint-Rémy est limitrophe du département de la Haute-Vienne.

    C'est la plus grande commune en superficie du département. Elle occupe, par ailleurs, le 169e rang au niveau national.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    La région de Lathus-Saint-Rémy présente un paysage de bocage et de vallées.

    Le terroir se compose[2] :

    • sur les plateaux du seuil du Poitou :
      • de terres de brandes pour 4 %,
      • d'argile Ă  silex peu profonde pour 35 %
      • de sols limoneux sur altĂ©rite pour 7 %
    • sur les collines et les plateaux des massifs anciens:
      • de sols sur granite Ă  deux micas pour 42 %,
      • de sols sur leucogranite pour 2 %,
      • de sols sur micaschistes pour 4 %?
    • et de vallĂ©es et de terrasses alluviales, Ă©troites et encaissĂ©es pour 5 %

    En 2006, 94 % de la superficie de la commune Ă©tait occupĂ©e par l'agriculture et 6 % par des forĂȘts et des milieux semi-naturels[3]. C'est donc un terroir agricole essentiellement vouĂ© Ă  l'Ă©levage, dont le sol pauvre a les brandes pour vĂ©gĂ©tation naturelle.

    La lande est, ici, de type atlantique: elle est souvent dominĂ©e par la bruyĂšre arborescente et l’ajonc d’Europe qui constituent un couvert difficilement pĂ©nĂ©trable pouvant atteindre m de hauteur. Dans ce cas, la lande prend le nom rĂ©gional de « brandes ». C’est un espace issu de la dĂ©gradation et de l’exploitation intensive de la forĂȘt originelle. La lande couvrait jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle plusieurs dizaines de milliers d’hectares (90 000 ha pour le dĂ©partement de la Vienne vers 1877). Cette terre a Ă©tĂ© largement mise en culture Ă  la suite de dĂ©frichements ou boisĂ©e avec du pin maritime. Il s’agit maintenant d’espaces marginaux et menacĂ©s car considĂ©rĂ©s comme « improductifs ». Pourtant, la lande joue un rĂŽle majeur pour une biodiversitĂ© qui s’est adaptĂ©e et a survĂ©cu en leur sein et il s’agit Ă©galement d’un espace refuge pour de nombreuses espĂšces de mammifĂšres.

    La Gartempe a creusé son lit dans la roche granitique. Au cours des siÚcles, elle a sculpté un site tout à fait exceptionnel : le Roc d'Enfer.

    Hydrographie

    Lathus : la riviĂšre la Gartempe, vers 1920.

    La commune est traversĂ©e par 32,9 km de cours d'eau dont les principaux sont

    • La Gartempe sur une longueur de 9,2 km,
    • Le GuĂ© De Lande sur une longueur de 5,7 km,
    • La Petite Blourde sur une longueur de 5,3 km,
    • Le Salleron sur une longueur de 4,2 km,
    • Le Ris Conedoux sur une longueur de 2,9 km,
    • Le ruisseau de L'Ă©tang sur une longueur de 2,8 km,
    • Le ruisseau de MontagnĂ© sur une longueur de 1,9 km,
    • Le ruisseau de La Barre sur une longueur de 1,1 km.

    Neuf cours d’eau bĂ©nĂ©ficient d’un classement afin de protĂ©ger ou de restaurer leur continuitĂ© Ă©cologique: la construction de tout nouvel ouvrage faisant obstacle Ă  la continuitĂ© Ă©cologique est interdit[4] :

    • l'affluent de la Gartempe,
    • l'affluent de la Petite Blourde,
    • l'affluent du Salleron,
    • Ris Conedoux,
    • la Gartempe,
    • la Petite Blourde,
    • le GuĂ© de Lande,
    • le Salleron,
    • les Equilandes.

    En outre, pour la partie de la Gartempe situĂ©e sur le territoire communal, des amĂ©nagements doivent permettre d’assurer ou de rĂ©tablir la libre circulation des poissons migrateurs et le transit des sĂ©diments.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[5]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,6 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 5,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 845 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,3 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[9] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[10] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Montmorillon », sur la commune de Montmorillon, mise en service en 1990[11] et qui se trouve Ă  12 km Ă  vol d'oiseau[12] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 789,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[13]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et Ă  57 km[14], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,5 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[15] Ă  11,7 °C pour 1981-2010[16], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Lathus-Saint-Rémy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [18] - [19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montmorillon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (93,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : prairies (57,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (25 %), terres arables (11 %), forĂȘts (5,5 %), zones urbanisĂ©es (0,8 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,3 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (0,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Lathus-Saint-RĂ©my est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă  un risque particulier : le risque de radon[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment la Petite Blourde, la Gartempe et le Salleron. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[26] - [24].

    Lathus-Saint-RĂ©my est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2014, le deuxiĂšme plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2015-2024[27]. Les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement sont dĂ©finies dans un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [Note 8] - [28], celles relatives Ă  l'emploi du feu et au brĂ»lage des dĂ©chets verts le sont dans un arrĂȘtĂ© permanent du [29] - [30].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lathus-Saint-Rémy.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liĂ©s aux cavitĂ©s souterraines (hors mines) et des tassements diffĂ©rentiels[31]. Afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les Ă©ventuelles cavitĂ©s souterraines sur la commune[32]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[33]. 25,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (79,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [34].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1993, 1996, 2003, 2005, 2009, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[24].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Lathus-Saint-RĂ©my est classĂ©e en zone 3, Ă  savoir zone Ă  potentiel radon significatif[35].

    Toponymie

    Le nom de la commune proviendrait du latin latus qui signifie cÎté. Ce nom évoque la situation du bourg, à la frontiÚre entre le territoire des Pictons et celui des Lémovices[36].

    La commune de Lathus a fusionnĂ© avec la commune de Saint-Remy-en-Montmorillon Ă  la suite de l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du . La fusion entre les deux territoires a pris effet le sous le nom de Lathus. La commune a pris son nom actuel le Ă  la suite d'une dĂ©cision ministĂ©rielle et de la parution d’un dĂ©cret en date du .

    Histoire

    Lathus est une trĂšs ancienne paroisse dĂ©diĂ©e Ă  saint Maurice d'Agaune, vocable qui situe sa crĂ©ation Ă  la charniĂšre entre l’AntiquitĂ© et le Haut Moyen Âge. Sa vaste Ă©tendue confirme cette anciennetĂ©.

    L’église du bourg Ă©tait autrefois fortifiĂ©e. Dans la campagne, plusieurs demeures ont eu un passĂ© de maison forte (chĂąteau du Cluseau, la Duranderie,la tour de Lenet).

    L'influence culturelle limousine y était sensible (choix des prénoms et tradition de migration saisonniÚre maçonnante sous l'Ancien Régime).

    La principale souche noble résidant à Lathus au XVIIIe siÚcle était la famille de Blom.

    La commune rurale voisine de Saint-Rémy-en-Montmorillon (ce nom est en fait une corruption du Saint-Romois originel, qui renvoie à saint Romain et non à saint Remi de Reims) a été rattachée administrativement à Lathus en 1972.

    Les FFI du groupe Amilcar défilent à Lathus, le , alors que les Allemands sont encore présents dans la région[37].

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Depuis 2015, Lathus-Saint-Rémy est dans le canton de Montmorillon (No 12) du département de la Vienne. Avant la réforme des départements, Lathus-Saint-Rémy était dans le canton No 17 de Montmorillon dans la 3e circonscription.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs Ă  Lathus[38]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1831 1843 Pierre LĂ©on Ducellier
    Liste des maires successifs Ă  Saint RĂ©my en Montmorillon[39]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    16/12/1792 ? Philippe de Lavaud
    vers 1804 1805 Marsaudon ?
    1805 1821 Brejon ?
    1822 1829 René Tabuteau
    1829 1830 René Boutet
    1830 1870 Jacques-Gilbert Marsaudon
    1870 1871 FĂ©lix Bost
    1871 18/03/1875 Jacques-Gilbert Marsaudon
    18/03/1875 05/1875 Jean Patrier maire par intérim
    05/1875 1881 Clément Marcou
    1881 >1886 Robert-Raphaël Mercier
    Liste des maires successifs Ă  Lathus-Saint-RĂ©my[38]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1966 1995 Pierre Boulzaguet
    1995 mars 2001 Etienne Fauchard PCF
    mars 2001 mars 2014 Pierre Compain
    mars 2014 mai 2020 Jacques Compain
    mai 2020 En cours Antoine Selosse
    Les données manquantes sont à compléter.

    Instances judiciaires et administratives

    La commune relĂšve du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la SĂ©curitĂ© sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

    Services publics

    Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.

    Gestion de l’eau et assainissement

    Deux organismes sont chargés de la gestion des riviÚres :

    • Le syndicat intercommunal d'amĂ©nagement hydraulique et piscicole de la Gartempe ;
    • Le syndicat mixte du Pays Montmorillonnais.

    La commune a adhĂ©rĂ© Ă  un SAGE (schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux): SAGE Vienne. Les schĂ©mas d’amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) dĂ©finissent les objectifs et les rĂšgles, au niveau local, afin de concilier la satisfaction des diffĂ©rents usages, la prĂ©servation et la valorisation de ce patrimoine, et de gĂ©rer collectivement, de maniĂšre cohĂ©rente et intĂ©grĂ©, la ressource en eau sur un bassin. Toutes les dĂ©cisions prises dans le domaine de l’eau par les services de l’État et les collectivitĂ©s locales doivent en effet ĂȘtre compatibles avec le SAGE[40].

    La directive-cadre sur l'eau (D.C.E.) adoptĂ©e par l’Europe en 2000 impose l’atteinte d’un bon Ă©tat des eaux en 2015. Afin de respecter ces objectifs, des Ă©tats des lieux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s, des enjeux identifiĂ©s, puis des programmes de reconquĂȘte ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©s, avec la dĂ©finition de politiques Ă  conduire et d’actions Ă  mener, pour la pĂ©riode 2010-2015. Ces actions sont dĂ©finies par unitĂ© hydrographiques de rĂ©fĂ©rence (U.H.R.), c'est-Ă -dire par territoire ayant une cohĂ©rence hydrographique (bassin versant), de l’habitat et des organismes qui y vivent, hydrogĂ©ologique et socio-Ă©conomique. La commune appartient ainsi deux U.H.R : l’U.H.R. Gartempe pour 84 % et l’U.H.R. Vienne aval pour 16 %[3].

    Les eaux usées de la commune sont traitées dans deux stations d'épuration situées sur le territoire communal[41].

    Les eaux du site de baignade en eau douce Lathus-Saint-Remy - La Voulzie ont été classées "Bon / Suffisante"[42].

    Traitement des déchets et économie circulaire

    La commune a aménagé une déchÚterie[43].

    DĂ©mographie

    Évolution dĂ©mographique de Saint-RĂ©my-en-Montmorillon
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    603464551515721733736780773
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    786842857876870893839862839
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    811803758615588534550522486
    1962 1968 - - - - - - -
    431365-------
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[44].)
    Évolution dĂ©mographique de Lathus puis Lathus-Saint-RĂ©my [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6061 3071 6111 6571 7731 8631 8781 9622 026
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1472 1032 2662 3722 3742 3312 2882 2902 264
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2192 1582 1901 9031 9241 7901 8321 7701 774
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 4821 3951 6441 5251 3451 2581 2411 2161 237
    2015 2020 - - - - - - -
    1 2161 217-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee Ă  partir de 2006[46].)
    Évolution dĂ©mographique de Lathus puis Lathus-Saint-RĂ©my

    En 2020, la densitĂ© de population de la commune est de 12,4 hab./km2. Celle du dĂ©partement est de 62,9 hab./km2. Elle est de 82,1 hab./km2 pour la rĂ©gion Occitanie et de 106,1 hab./km2 pour la France.

    Les derniĂšres statistiques dĂ©mographiques ont Ă©tĂ© fixĂ©es en 2009 et publiĂ©es en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 1 250 personnes. À cela il faut soustraire les rĂ©sidences secondaires (23 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 1 227 habitants.

    La diminution de 4 % de la population de la commune de 1999 Ă  2006 s’intĂšgre dans une Ă©volution gĂ©nĂ©rale Ă  l’ensemble des communes rurales du dĂ©partement de la Vienne. Les zones rurales perdent de leurs habitants au profit d’une vaste rĂ©gion circonscrite autour des deux grandes mĂ©tropoles du dĂ©partement : Poitiers et ChĂątellerault, et plus particuliĂšrement au profit des cantons limitrophes de la prĂ©fecture.

    La répartition par sexe de la population est la suivante:

    • en 1999 : 49,8 % d'hommes et 50,2 % de femmes.
    • en 2005 : 50,1 % d'hommes et 49,9 % de femmes.

    En 2005 :

    • Le nombre de cĂ©libataires Ă©tait de : 23,7 % dans la population.
    • Les couples mariĂ©s reprĂ©sentaient 59,6 % de la population,
    • Les divorcĂ©s Ă©taient 5,3 %,
    • Le nombre de veuves et veufs Ă©tait de 11,4 % Ă  Lathus-Saint-RĂ©my.

    Économie

    Agriculture

    Lathus est une importante commune agricole avec de gros Ă©levages d'ovins et bovins.

    Selon la direction rĂ©gionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la ForĂȘt de Poitou-Charentes[47], il n'y a plus que 73 exploitations agricoles en 2010 contre 95 en 2000.

    Les surfaces agricoles utilisĂ©es ont lĂ©gĂšrement diminuĂ© et sont passĂ©es de 8 933 hectares en 2000 Ă  8 168 hectares en 2010. 16 % sont destinĂ©es Ă  la culture des cĂ©rĂ©ales (blĂ© tendre essentiellement mais aussi orges et maĂŻs), 2 % pour les olĂ©agineux (surtout du colza et un peu de tournesol), 64 % pour le fourrage et 16 % reste en herbes. En 2000, 5 hectares Ă©taient consacrĂ©s Ă  la vigne[47].

    35 exploitations en 2010 (contre 47 en 2000) abritent un Ă©levage important de bovins (5 929 tĂȘtes en 2010 contre 4 798 en 2000)[47]. C’est un des troupeaux de bovins les plus importants de la Vienne qui rassemblent 48 000 tĂȘtes en 2011[48].

    47 exploitations en 2010 (contre 72 en 2000) se consacrent Ă  l'Ă©levage des ovins qui est l'activitĂ© principale (22 781 tĂȘtes en 2010 contre 32 147 tĂȘtes en 2000)[47]. Cette Ă©volution est conforme Ă  la tendance globale du dĂ©partement de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destinĂ© Ă  la production de viande, a diminuĂ© de 43,7 % de 1990 Ă  2007[48]. En 2011, le nombre de tĂȘtes dans le dĂ©partement de la Vienne Ă©tait de 214 300[49].

    L'Ă©levage de volailles a disparu en 2010 (168 tĂȘtes sur 7 fermes en 2000)[47].

    Tourisme

    Le centre de plein air Pierre Boulzaguet ayant pour activitĂ©s principales le canoĂ«-kayak et lâ€ČĂ©quitation donne Ă  cette petite bourgade une rĂ©alitĂ© touristique confortĂ©e par le site au bord de la Gartempe dĂ©nommĂ© le “Roc dâ€Čenfer”, que les courants forts et la gĂ©ologie rendent attractifs.

    Activité et emploi

    Le taux d'activité était de 70,5 % en 2005 et 64,7 % en 1999.

    Le taux de chĂŽmage en 2005 Ă©tait de 8,9 % et en 1999 il Ă©tait de 10,4 %.

    Les retraités et les pré-retraités représentaient 36,1 % de la population en 2005 et 29,6 % en 1999.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • L'Ă©glise Saint-Maurice de Lathus-Saint-RĂ©my est de style roman. La nef a Ă©tĂ© inscrite au titre des monuments historique en 1926[50]. L'Église, Ă  l'exception de la nef et de la sacristie moderne a Ă©tĂ© classĂ© au titre des monuments historique en 1930[50].
    • L’église du hameau Saint-RĂ©my-en-Montmorillon, rattachĂ©e aujourd’hui Ă  la commune de Lathus-Saint-RĂ©my, date du XIXe siĂšcle. Elle remplace un Ă©difice plus ancien qu’il fallut raser pour des raisons de sĂ©curitĂ©. Elle abrite une statue de saint Roch en bois de chĂątaignier polychrome (XVe siĂšcle) parfaitement conservĂ©e. Elle Ă©tait l’objet de pĂšlerinages importants tout comme la petite fontaine proche de l’église.

    Patrimoine civil

    • Un dolmen classĂ© monument historique depuis 1889. Avec, le dĂ©veloppement de l'agriculture intensive, et surtout Ă  partir de 1955, date du dĂ©but du remembrement, nombre de dolmen ont Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©s. Le dolmen de Marchain est situĂ© dans un hameau, prĂšs d'un ruisseau et Ă  174 mĂštres d'altitude. Il est constituĂ© de blocs de granit. La dalle de couverture est triangulaire. Elle est soutenue par trois orthostrates qui dĂ©limitent une chambre funĂ©raire de 1,8 m par 1,3 m. Le dolmen Ă©tait utilisĂ© comme sĂ©pulture collective. À l'origine, ce dolmen Ă©tait recouvert de pierres et de terre pour former une butte artificielle appelĂ©e tumulus. Une entrĂ©e permettait d'y accĂ©der pour y placer les morts. ÉrodĂ©e par le temps et la pluie, la butte s'est dĂ©gradĂ©e et seules les plus grosses pierres sont restĂ©es. Les tumuli de Bougon dans le dĂ©partement voisin des Deux-SĂšvres permettent de se donner une idĂ©e de ce que devait ĂȘtre ces sites Ă  la prĂ©histoire.
    • Le chĂąteau de Cluzeau est inscrit comme monument historique depuis 1993. Il a Ă©tĂ© construit sur l'emplacement d'un ancien fort roman. Le chĂąteau est citĂ© pour la premiĂšre fois en 1404 et dĂ©pendait de Montmorillon. Les du Breuil, seigneurs du lieu, construisent le chĂąteau actuel dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVe siĂšcle. Sa configuration est irrĂ©guliĂšre en raison du socle rocheux et de la prĂ©sence de l'ancien donjon. Celui-ci a Ă©tĂ© remaniĂ© au cours du XVIIIe siĂšcle pour le mettre au goĂ»t du jour. Le logis est flanquĂ© de deux tours et il est desservi par une tourelle d'escalier. L'Ă©lĂ©vation se compose d'un rez-de-chaussĂ©e et d'un Ă©tage. À chaque Ă©tage, trois salles ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es. Une chapelle complĂšte l'ensemble seigneurial. Des souterrains partent du chĂąteau et servaient de refuge.
    • Le donjon de Lenest est le vestige d'un chĂąteau datant du XIVe. Il est situĂ© Ă  environ km de Lathus, sur la route de SaulgĂ© et situĂ© sur cette commune.

    Patrimoine naturel

    Huit sites sont classĂ©s comme zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) qui couvrent 10 % de la surface communale[51]:

    • Les Portes d'Enfer,
    • Le coteau de La Barlottiere,
    • Le Chambon,
    • Les landes de Sainte-Marie,
    • L'Ă©tang de La Poterie,
    • Les landes de Montmorillon,
    • La vallĂ©e du Salleron,
    • La haute vallĂ©e de la Gartempe.

    Le site du Camp de Montmorillon et des landes de Sainte-Marie est classé comme zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO)[52]

    Trois sites sont inscrites en tant que monument naturel[53]:

    • La vallĂ©e de la Gartempe,
    • Les rives de la Gartempe,
    • un ChĂȘne PĂ©donculĂ©.

    Deux arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux de protection de biotope (APPB) couvrant moins de 1 % de la surface communale concernent les landes de Sainte-Marie et les Portes d'Enfer.

    Trois espaces naturels de la commune bénéficient de protections issues d'engagements internationaux relevant de la directive habitats -faune-flore. Ces espaces représentent 6 % de la surface communale et il s'agit de[54] :

    • Les brandes de Montmorillon,
    • La vallĂ©e de la Gartempe,
    • La vallĂ©e du Salleron.

    Les sites des brandes de Montmorillon et des landes de Sainte-Marie sont aussi classés par la Directive oiseaux qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes[54].

    Le territoire correspondant à la Haute Vallée de la Gartempe est géré par le Conservatoire d'espaces naturels de Poitou-Charentes et couvre moins de 1 % de la surface communale[55].

    Arbres remarquables

    Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[56], il y a deux arbres remarquables sur la commune qui sont un chĂȘne pĂ©donculĂ© situĂ© au lieudit la CustiĂšre et un Sophora du Japon situĂ© au lieudit Boussigny.

    L’étang de la Poterie

    Il est situĂ© sur la commune de Lathus-Saint-Remy. C'est une zone classĂ©e d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[51]. C’est un petit plan d’eau situĂ© en tĂȘte de bassin du ruisseau de la Montagne, un petit affluent de la rive droite de la Gartempe situĂ©e quelque km Ă  l’ouest du dĂ©partement de la Vienne. Bien que modeste (environ 200 m) l’altitude du site est dĂ©jĂ  significative dans le contexte rĂ©gional et, de fait, la zone est situĂ©e sur le socle granitique de la bordure occidentale du Massif central et Ă©voque dĂ©jĂ  fortement les basses montagnes limousines voisines, dans un paysage de collines couvertes de prairies naturelles et de haies bocagĂšres dissĂ©quĂ©es profondĂ©ment par de petites riviĂšres au courant rapide comme la Brame ou la Gartempe. Sur ce substrat de granite, les sols de haut de pente et de tĂȘtes de thalwegs, assez profonds, sont installĂ©s sur une altĂ©rite sablo-argileuse Ă  tendance hydromorphe et les eaux de l’étang sont pauvres en nutriments.

    Cette conjonction de facteurs a permis Ă  une population de batraciens et de reptiles trĂšs diversifiĂ©e de coloniser l’étang et ses rives, notamment la cistude d’Europe. Sa prĂ©sence dans le dĂ©partement de la Vienne est trĂšs rare. En effet, cette tortue aquatique est la seule tortue d’eau douce indigĂšne des rĂ©gions tempĂ©rĂ©es de France. Elle connaĂźt un dĂ©clin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest et donc en France. Aquatiques durant la majeure partie de l’annĂ©e, les cistudes viennent Ă  terre aprĂšs l’accouplement pour dĂ©poser leurs 8 Ă  15 Ɠufs dans un terrier creusĂ© Ă  l’aide leurs pattes arriĂšre dans la terre meuble ou sableuse des rives. AprĂšs leur Ă©closion les jeunes tortues, mesurant Ă  peine plus de cm, regagnent le milieu aquatique, pĂ©riode oĂč elles sont trĂšs exposĂ©es Ă  la prĂ©dation (corvidĂ©s, ardĂ©idĂ©s). Entre septembre et mars, les cistudes hivernent en s’enfouissant dans des trous creusĂ©s sur les berges. La disparition des zones humides, leur fragmentation, la dĂ©gradation de la qualitĂ© des eaux et l’introduction d’espĂšces exotiques (poissons, tortue de Floride, Ă©crevisses amĂ©ricaines, ragondins) constituent les principales menaces pesant sur l’espĂšce. La cistude est protĂ©gĂ©e en France.

    Sur le site, la cistude est accompagnĂ©e par plusieurs autres espĂšces peu communes, notamment des amphibiens comme la rainette verte ou le crapaud calamite. Ce dernier est un amphibien qui est aussi en trĂšs forte rĂ©gression dans toute l’Europe occidentale. Ce petit crapaud gris-olivĂątre Ă  dos marquĂ© d’une ligne mĂ©diane jaune vif est une espĂšce de mƓurs nocturnes qui se nourrit d’insectes, de vers et de limaces et a besoin d’un substrat meuble - sableux de prĂ©fĂ©rence - pour s’enfouir durant la pĂ©riode de repos hivernal. Cet animal ainsi que la reinette sont protĂ©gĂ©s en France.

    La vallée du Salleron

    La vallĂ©e du Salleron est un site classĂ© zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[51]. Le site intĂšgre une grande partie du cours de la riviĂšre qui est un affluent de l’Anglin ainsi que ses affluents. Le Salleron est une petite riviĂšre d’eaux vives avec une forte dĂ©nivellation depuis ses sources jusqu’à la confluence avec l’Anglin. Ses eaux sont de bonne qualitĂ© et bien oxygĂ©nĂ©es. Son lit est riche en sĂ©diments grossiers (sables et graviers). Son bassin versant est Ă  dominante forestiĂšre et bocagĂšre et il est encore peu touchĂ© par l’intensification agricole.

    L’intĂ©rĂȘt biologique du site, qui justifie son classement et sa protection, rĂ©side dans la prĂ©sence importante de la Lamproie de Planer qui est un poisson menacĂ© de disparition dans toute l’Europe. La Lamproie de Planer exige des eaux de trĂšs bonne qualitĂ© et des sĂ©diments Ă  granulomĂ©trie moyenne Ă  grossiĂšre pour vivre et se reproduire.

    De nos jours, les principales menaces sur cet environnement fragile sont: un ralentissement anormal du courant qui modifierait le tri mĂ©canique des sĂ©diments, ou une pollution chimique (toxiques, mĂ©taux lourds) ou organique (eutrophisation par surcharge des eaux en nutriments provoquant une pullulation d’algues et une rĂ©duction de l’oxygĂšne dissous). La crĂ©ation d’étangs destinĂ©s Ă  la pĂȘche le long du cours du Salleron constitue un risque important du aux vidanges des Ă©tangs. Elles pourraient, en effet, transfĂ©rer des maladies aux lamproies, provoquer un rĂ©chauffement des eaux du Salleron et introduire des espĂšces piscicoles exotiques. De mĂȘme, la transformation des prairies naturelles du bassin versant en cultures cĂ©rĂ©aliĂšres intensives pourrait avoir d’importantes rĂ©percussions sur la balance trophique et sĂ©dimentaire des eaux (apport d’engrais et de produits phytosanitaires), voire, en cas d’irrigation, sur les dĂ©bits en pĂ©riode d’étiage.

    La prĂ©sence d’une petite population de Cistude d’Europe, une espĂšce de tortue, est un autre facteur important justifiant la protection du site. Cette tortue aquatique connaĂźt, en effet, un dĂ©clin alarmant dans toute l’Europe de l’Ouest. Elle est victime de la disparition des zones humides ou de leur fragmentation, de la dĂ©gradation de la qualitĂ© des eaux et de l’introduction d’espĂšces exotiques comme la Tortue de Floride, les Ă©crevisses amĂ©ricaines, ou le ragondin.

    La haute vallĂ©e de la Gartempe – Les « Portes d’Enfer »

    La haute vallĂ©e de la Gartempe est un tronçon de la riviĂšre d’une longueur de km. Elle se situe Ă  la fois sur la commune de Lathus-Saint-RĂ©my et sur la commune de SaulgĂ©, dans le sud-est du dĂ©partement, sur la bordure occidentale du Massif central. La vallĂ©e de la Gartempe y est Ă©troite et profonde, localement encaissĂ©e entre des escarpements rocheux granitiques. Les parois rocheuses sont ensoleillĂ©es ou ombragĂ©es selon l’orientation. Le microclimat est frais et humide. La vĂ©gĂ©tation est variĂ©e : des lambeaux de landes calcifuges Ă  bruyĂšres, des pelouses hygrophiles rases sur dalles, des bois de ravins...

    L’originalitĂ© de sa vĂ©gĂ©tation, de sa flore, de sa faune ainsi que son intĂ©rĂȘt paysager – connu sous le nom des « Portes d’Enfer », le site est un des plus spectaculaires de la rĂ©gion – justifient la protection et le classement de cette partie de la vallĂ©e de la Gartempe. Plusieurs espĂšces rares ou menacĂ©es (poissons, batraciens, oiseaux, insectes) ont trouvĂ© refuge dans ce site.

    Des habitats sont particuliÚrement riches ou originaux en plantes rares et protégées :

    • les dalles suintantes accueillent l’Ophioglosse des Açores et l’IsoĂšte Ă©pineux,
    • les fissures et les rochers ombragĂ©s sont propices Ă  une flore bryologique et ptĂ©ridologique trĂšs riche,
    • les vires rocheuses arides sont couvertes de Millepertuis Ă  feuilles linĂ©aires,
    • les lambeaux de landes sĂšches accueillent l’HĂ©lianthĂšme en ombelle,
    • les ravins sont couverts d’une forĂȘt de ravins Ă  tendance submontagnarde.

    Ainsi, y ont été recensés :

    L’avifaune est remarquable. On y a recensĂ© la prĂ©sence de l'Alouette lulu (espĂšce protĂ©gĂ©e sur tout le territoire français), de la Bergeronnette des ruisseaux, de la BondrĂ©e apivore (espĂšce protĂ©gĂ©e sur tout le territoire français), du Cincle plongeur (un des rares sites de nidification du Cincle plongeur en Poitou-Charentes), et du Pie-griĂšche Ă©corcheur (espĂšce protĂ©gĂ©e sur tout le territoire français).

    Les amphibiens sont représentés par la Rainette verte qui est une espÚce protégée sur tout le territoire français et le Sonneur à ventre jaune, un petit crapaud menacé en Europe.

    Les insectes sont représentés par le rare Cuivré des marais qui fréquente certaines prairies humides du site ou le Gomphe à crochets.

    Parmi les poissons présents dans les eaux de la Gartempe, figurent le Chabot, la Lamproie fluviatile et, surtout, le Saumon atlantique, une espÚce en trÚs forte régression en France (elle a disparu de la Seine, du Rhin, des affluents de la Garonne et se trouve en danger dans le bassin de la Loire).

    Les mollusques sont représentés par la Mulette épaisse.

    Toutefois, depuis les annĂ©es 1980, cette zone est menacĂ©e par le dĂ©veloppement des loisirs de plein-air (pratique de l’escalade, compĂ©titions rĂ©guliĂšres de canoĂ«-kayak) ou par la conversion des prairies naturelles en cultures cĂ©rĂ©aliĂšres provoquant une pollution des eaux.

    Personnalités liées à la commune

    • Jehan Goudon, seigneur de LesraudiĂšre, est prĂ©vĂŽt prominĂ©ral de la marĂ©chaussĂ©e de Montmorillon, en 1664. Il rĂ©side Ă  Lathus avec son Ă©pouse dame Marie Delaforest.
    • Robert-RaphaĂ«l Mercier, (nĂ© Ă  BĂ©lĂąbre - dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Saint-RĂ©my-en-Montmorillon) est fils de gĂ©omĂštre. Il est notaire Ă  Plaisance oĂč il rĂ©side cĂ©libataire. Il se marie avec demoiselle Marie-Justine Marsaudon (1820-?), originaire de Saint-RĂ©my-en-Montmorillon, en 1845. Il est Ă©lu maire de Plaisance de 1848 Ă  1855. Il accĂšde aux mĂȘmes fonctions Ă©lectives que son beau-pĂšre, Jacques-Gilbert Marsaudon (1797-1875), en devenant maire de la commune de Saint-RĂ©my-en-Montmorillon en 1881.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Le brĂ»lage des dĂ©chets verts Ă  l’air libre ou Ă  l’aide d’incinĂ©rateurs individuels est interdit toute l’annĂ©e et sur l’ensemble du dĂ©partement de la Vienne.
    9. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de l’existence du risque RGA ;
      • au maĂźtre d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ɠuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Carte IGN sous GĂ©oportail
    2. Chambre RĂ©gionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
    3. Observatoire régional de l'environnement de Poitou-Charentes
    4. DREAL Poitou-Charentes / MNHN, 2012/2013
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Montmorillon - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Lathus-Saint-Rémy et Montmorillon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Montmorillon - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre Lathus-Saint-Rémy et Biard », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    36. Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Édition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
    37. Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. (ISBN 2-7171-0838-6), p. 204.
    38. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
    39. Site des Archives de la Vienne, consulté le 8 août 2008
    40. Office International de l'eau, 2014
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    42. MinistÚre des affaires sociales et de la Santé, baignades.sante.gouv.fr, 2014
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