3e division d'infanterie algérienne
La 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) est une division d'infanterie de l'armée d'Afrique qui participe à la Seconde Guerre mondiale.
3e division d'infanterie algérienne | |
Insigne de la 3e DIA représentant la statuette ailée de la « Victoire de Cirta ». | |
Création | 15 avril 1943 |
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Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division |
RĂŽle | Infanterie |
Composée de | 49e RI 7e RCA 3e RSAR 3e RTA 7e RTA 4e RTT 67e RAA 83e BG 3e BM |
Ancienne dénomination | Division de Constantine |
Devise | It crescendo |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Formée à la suite de la libération de l'Afrique du Nord française, elle s'illustre particuliÚrement en Italie en 1944 au sein du corps expéditionnaire français du général Juin, en Provence, lors des libérations de Toulon et Marseille, dans les Vosges, lors des difficiles combats pour la libération de Basse-sur-le-Rupt et Cornimont, et en Alsace au sein de la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny.
Considérée par les généraux de Monsabert et Juin comme la « digne héritiÚre » de la légion romaine d'Afrique du Nord, la IIIe Augusta[1], la 3e DIA est aussi appelée Division des Trois Croissants car elle a pour ossature trois régiments de tirailleurs : le 3e RTA, le 4e RTT et le 7e RTA[2].
La 3e DIA, avec 4 citations à l'ordre de l'armée entre 1943 et 1945, est avec la 1re division française libre (4 citations également) la division française la plus décorée de la Seconde Guerre mondiale et tous ses régiments ont obtenu une fourragÚre.
Son héritiÚre est la 3e division (3e DIV).
« Les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. »
Création et différentes dénominations
- Novembre 1942 Ă : division de marche de Constantine
- : constitution de la 3e division d'infanterie algérienne par décision du général d'armée Giraud sous les ordres du général de Monsabert, avec deux régiments de tirailleurs à fourragÚre rouge, le 7e RTA et le 4e RTT, un régiment à fourragÚre jaune, le 3e RTA, le 67e RAA, également à fourragÚre jaune, trois drapeaux décorés de la Légion d'honneur (3e RTA, 4e RTT et 7e RTA).
- : remplacée par l'élément divisionnaire no 3.
Insigne et devise
Son insigne représente une statuette ailée, la « Victoire de Cirta », qui a été découverte en 1855 à Constantine (ancienne Cirta dans la province de Numidie), et serait la représentation d'une déesse romaine protectrice des empereurs et vénérée par les armées romaines.
Sa devise est « It crescendo ».
Chefs de corps
- - : général Welvert, mort au combat le ;
- - : général de Monsabert ;
- - : général Guillaume.
Historique des garnisons, combats et batailles
Composition
Débarquée en Italie en , ses effectifs sont alors de 16 840 hommes dont environ 60 % de Maghrébins et 40 % d'Européens [3].
- 3e régiment de tirailleurs algériens (3e RTA) : colonel de Linares, puis Agostini et de la Boisse ;
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4e RTT) : colonel Jacques Roux puis Georges Guillebaud ;
- 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA) : colonel Léon Chappuis (remplacé en par le 49e régiment d'infanterie).
Un régiment de tirailleurs nord-africains comporte un peu plus de 3 000 hommes (dont prÚs de 500 officiers et sous-officiers) et 200 véhicules. La proportion de Maghrébins atteint 69 % pour le régiment, 74 % pour le bataillon, 79 % pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs, 52 % pour la compagnie antichar et 36 % pour la compagnie de canons d'infanterie[4].
- 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3e RSAR) : colonel Bonjour ;
- 7e régiment de chasseurs d'Afrique (7e RCA): colonel Van Hecke.
Les deux régiments comprennent entre 900 et 1 000 hommes dont d'environ 15 % de Maghrébins et 85 % d'Européens[5].
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique (67e RAA) ;
- 37e groupe de FTA (forces terrestres antiaériennes).
Un régiment d'artillerie comprend un peu plus de 2 000 hommes dont prÚs de 40 % de Maghrébins[4].
- 83e bataillon du génie (83e BG), commandé par le Chef de Bataillon Jacques Colin.
- 3e bataillon médical ;
- 3e compagnie de réparation divisionnaire (3e CRD), commandée par le capitaine René Mathieu, puis Robert Brulebois ;
- Compagnie mixte de transmission 83/84.
Campagne de Tunisie (1942-1943)
La 3e division d'infanterie algĂ©rienne a pour origine la division de marche de Constantine du gĂ©nĂ©ral Welvert, mort au champ d'honneur en Tunisie le . Elle participe, de Ă , Ă la reconquĂȘte de la Tunisie sur les Allemands et les Italiens.
Campagne d'Italie (1943-1944)
Créée le à Constantine et placée sous les ordres du général Goislard de Monsabert, la 3e DIA débarque en Italie en .
Au sein du corps expĂ©ditionnaire français en Italie, commandĂ© par le futur marĂ©chal Juin, la 3e DIA s'empare le de la position forte du BelvĂ©dĂšre. En attirant sur elle le gros des rĂ©serves allemandes, elle permet le dĂ©veloppement de la manĆuvre d'Anzio, et celle de l'ArmĂ©e amĂ©ricaine sur le promontoire de Cassino. Ă propos de ce fait d'armes, et notamment du 4e RTT qui perd au cours de cette bataille la moitiĂ© de ses effectifs et son chef le colonel Roux, le MarĂ©chal Juin Ă©crit dans ses mĂ©moires : « Je ne sache pas, en effet, qu'il y ait dans les annales de l'armĂ©e française, au cours de toute son histoire, de faits d'armes plus Ă©clatants, ni plus sillonnĂ©s d'Ă©clairs que celui accompli par le 4e tunisiens au BelvĂ©dĂšre. »[6]. Selon le gĂ©nĂ©ral Charles de Gaulle, lors de ces combats du BelvĂ©dĂšre, « le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes Ă©normes »[7].
En , elle dĂ©borde Monte-Cassino oĂč butent les AlliĂ©s depuis plusieurs mois et participe Ă l'enfoncement de la ligne Gustav au cours de la victoire du Garigliano.
Rome est prise le et Sienne le .
Au cours de cette campagne d'Italie, écrit Pierre Montagnon, « les tirailleurs de la 3e DIA, la division des trois croissants, écriront sur les pentes des Apennins quelques-unes des plus belles pages d'héroïsme de l'histoire de l'armée française. Ces enfants de la vieille Numidie que leur chef, le général de Montsabert, qualifie de par leur origine d'héritiers de la IIIe Augusta enlÚveront le Monna Casale (1 395 mÚtres), le Monna Acqua Fondata (1 325 mÚtres), s'accrochent au BelvédÚre avant de forcer la ligne Gustav et de marcher sur Rome. »[2].
Campagnes de France et d'Allemagne (1944-1945)
Le , la 3e DIA débarque en Provence, plage de La Foux à Cogolin dans le Var, participe à la libération de Toulon et de Marseille, puis se lance à la poursuite de l'armée allemande dans la vallée du RhÎne.
En septembre-, elle arrive au pied des Vosges. Le , sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Guillaume, elle monte Ă l'assaut d'un ennemi nombreux solidement installĂ© sur les hauts, entre Moselle et Moselotte et l'anĂ©antit aprĂšs cinq jours de combats, notamment au col du Brochet et Ă la Vrille; le , elle franchit la Moselotte, aprĂšs avoir enlevĂ© les villages de Bamont, Saulxures, puis enlĂšve les hauteurs Nord. Elle progresse ensuite vers Cornimont, qu'elle enlĂšve le repoussant Ă la TĂȘte des Cerfs, Ă la Piquante Pierre, au Rondfaing, Ă la Chapechatte, toutes les contre-attaques lancĂ©es par les Allemands, qui engageaient tous leurs renforts. En vingt jours, la 3e DIA a avancĂ© de plus de 15 km et a obligĂ© les Allemands Ă dĂ©garnir les secteurs de Belfort et de GĂ©rardmer et Ă faire venir leurs rĂ©serves d'Allemagne. Elle a anĂ©anti au cours de ces opĂ©rations la valeur de dix bataillons ennemis.
Début la division est engagée sur le Haut du Tot, la Forge et Rochesson afin de couvrir le Corps américain. Bousculant l'ennemi en retraite, elle prend Gérardmer, le Tholy, Chùteau-Lambert, les cols de Bussang, du Bramont et d'Oderen.
En , elle concourt au premier assaut sur Colmar, dégageant le col du Bonhomme, s'emparant d'Orbey et des hauteurs du Worhof qui domine la capitale du Haut-Rhin, préparant ainsi la base de départ, à partir de laquelle l'armée française libérera l'Alsace.
Début , elle est appelée pour défendre Strasbourg menacée et repousse à Kilstett, un des derniers assaut allemands sur la ville.
Le , elle brise la rĂ©sistance ennemie Ă Oberhoffen-sur-Moder, poursuit les Allemands puis s'empare de Lauterbourg. Elle traverse ensuite la Lauter, frontiĂšre franco-allemande pĂ©nĂ©trant ainsi la premiĂšre en Allemagne oĂč elle enlĂšve les premiers retranchements ennemis sur son sol. Le , en tĂȘte de la 1re armĂ©e française, elle franchit le Rhin par surprise dans la rĂ©gion de Spire. RenforcĂ©e des groupes de tabors marocains, elle rompt les mĂŽles de rĂ©sistance de l'Heuchelberg (de) et du Stromberg et rejette les dĂ©bris de la 47e division allemande au-delĂ du Neckar et de l'Enz, capturant 2 500 prisonniers.
Le , dĂ©bouchant de la tĂȘte de pont de l'Enz au Nord, s'infiltrant par le Nagold au sud, la 3e DIA encercle Pforzheim et y capture plus de 2 000 prisonniers.
Les campagnes d'Alsace et d'Allemagne s'achÚvent par le triomphe de la 3e DIA à Stuttgart. AprÚs avoir cisaillé les débris des 16e et 47e VGD dont la retraite se transforme en déroute, elle pénÚtre, le , dans la ville et les agglomérations environnantes, dont elle s'empare victorieusement faisant plus de 18 000 prisonniers.
Le , elle y défile devant le général de Lattre de Tassigny.
Remplacée par l'élément divisionnaire no 3 le , elle aura mérité quatre citations à l'ordre de l'armée.
Bilan des pertes
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le total des pertes (« Morts pour la France ») subies par la 3e DIA entre et est de 3 078 hommes tués (2 097 Maghrébins et 981 Européens) soit, ramené aux effectifs moyens de la division, un taux de tués de prÚs de 20 %[8] - [9] - [10] :
- Pertes par campagne
Nombre de tués par campagne | Européens | Maghrébins | Total |
Campagne de Tunisie (1942-43) | 50 | 72 | 122 |
Campagne d'Italie (1943-44) | 587 | 1 307 | 1 894 |
Campagne de France (1944-45) | 292 | 599 | 891 |
Campagne d'Allemagne (1945) | 52 | 119 | 171 |
Total (1942-1945) | 981 (32 %) | 2 097 (68 %) | 3 078 |
- Pertes par unité
Nombre de tués par unité | Européens | Maghrébins | Total |
4e RTT | 225 (23 %) | 750 (77 %) | 975 |
3e RTA | 197 (24 %) | 614 (76 %) | 811 |
7e RTA | 195 (24 %) | 614 (76 %) | 809 |
67e RAA | 96 (73 %) | 36 (27 %) | 132 |
7e RCA | 90 (86 %) | 15 (14 %) | 105 |
3e RSAR | 90 (87 %) | 13 (13 %) | 103 |
83e GĂ©nie | 54 (72 %) | 21 (28 %) | 75 |
Autres unités | 34 (50 %) | 34 (50 %) | 68 |
Total (1942-1945) | 981 (32 %) | 2 097 (68 %) | 3 078 |
DĂ©corations
La division a été citée quatre fois à l'ordre de l'Armée au cours de la Seconde Guerre mondiale et ses régiments ont tous obtenu une fourragÚre récompensant au moins deux citations à l'ordre de l'Armée[11].
- FourragÚre avec olive aux couleurs du ruban de la médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
- FourragÚre avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
- 7e régiment de chasseurs d'Afrique (3 citations)
- 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3 citations)
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique (2 citations)
- 83e bataillon du génie (2 citations)
Citations collectives à l'ordre de l'Armée
Citations collectives de la division
- Campagne d'Italie (1943-1944)
« Du au , sous l'impulsion clairvoyante et Ă©nergique de son chef, le gĂ©nĂ©ral de division Goislard de Montsabert, a enlevĂ© de haute lutte, dans un terrain difficile, des positions fortement organisĂ©es de l'ennemi. A bousculĂ© celui-ci sur une grande profondeur, lui infligeant des pertes sĂ©vĂšres et l'obligeant Ă abandonner dĂ©finitivement sa ligne d'hiver. Attaquant ensuite sans rĂ©pit, a Ă©largi Ă sa droite la tĂȘte de pont du Rapido puis, reportant tout son effort Ă gauche, s'est enfoncĂ©e comme un coin, le , dans la nouvelle ligne de dĂ©fense de l'ennemi en s'emparant de la forte position du BelvĂ©dĂšre. S'est maintenue sur cette position en dĂ©pit des contre-attaques les plus violentes de l'ennemi, attirant sur elle le gros des rĂ©serves allemandes. A permis ainsi le dĂ©veloppement de la manĆuvre d'Anzio et celle du corps amĂ©ricain voisin sur le promontoire de Cassino. Magnifique grande unitĂ© manĆuvriĂšre et d'un moral Ă©levĂ© qui s'Ă©tait dĂ©jĂ distinguĂ©e en Tunisie et qui s'est montrĂ©e digne des plus belles traditions de l'armĂ©e d'Afrique et du chef intrĂ©pide qui la commande. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e Ă la 3e DIA lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre no 096 D, le , gĂ©nĂ©ral Giraud
- Campagnes de France et d'Allemagne (1944-1945)
« Division d'Ă©lite qui, encore aurĂ©olĂ©e d'une immense gloire cueillie sur la terre italienne, Ă Castelforte, Ă Rome et Ă Sienne, vient rĂ©cemment de prendre une part capitale Ă la LibĂ©ration de la France, notamment Ă Toulon, Ă Marseille et dans les Vosges. Sous les ordres du GĂ©nĂ©ral Guillaume, Chef tenace et manĆuvrier hardi, la 3e DIA, portĂ©e le dans la haute vallĂ©e de la Moselle, pour atteindre l'Alsace par une manĆuvre de grande envergure au travers des cols, s'est vue amenĂ©e Ă livrer pendant plus de vingt jours une bataille d'usure, acharnĂ©e et difficile, contre un ennemi dĂ©cidĂ© Ă tenir et jetant pour cela dans la bataille, toutes ses rĂ©serves. Au travers d'une zone boisĂ©e particuliĂšrement difficile, dans les conditions atmosphĂ©riques les plus mauvaises, cette Grande UnitĂ©, le , est montĂ©e Ă l'assaut d'un ennemi nombreux et solidement installĂ© sur les hauts, entre Moselle et Moselotte et l'a anĂ©anti aprĂšs cinq jours de combats au corps Ă corps, notamment au col du Brochet et Ă la Vrille; le 9, a franchi de vive force la Moselotte, aprĂšs avoir enlevĂ© les villages de Bamont, Sauhures, puis, sans dĂ©semparer, s'est ruĂ©e Ă l'abordage des hauteurs Nord et les a enlevĂ©es, cependant que ses BlindĂ©s s'Ă©lançaient par Vagney sur la route Planois/La Bresse. A continuĂ© Ă progresser les jours suivants et a enlevĂ© Cornimont le l5, repoussant Ă la TĂȘte des Cerfs, Ă la Piquante Roche, au Rondfaing, Ă la Chapechatte, toutes les contre-attaques lancĂ©es par un ennemi aux abois, qui engageait tous ses renforts. GrĂące Ă son mĂ©tier et Ă son dĂ©sir de vaincre, la 3e DIA en vingt jours, n'a pas fait qu'avancer de 15 km en combattant, elle a obligĂ© l'ennemi Ă dĂ©garnir ses secteurs de Belfort et de GĂ©rardmer et Ă faire venir des rĂ©serves d'Allemagne. A ainsi ajoutĂ© Ă sa gloire celle d'avoir anĂ©anti, sans repos, ni renforts, la valeur de dix bataillons ennemis. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e Ă la 3e DIA lors des campagnes de France et d'Allemagne, dĂ©cision no 337, le , gĂ©nĂ©ral de Gaulle
« GrĂące Ă son indomptable Ă©nergie, a son inlassable persĂ©vĂ©rance, Ă la continuitĂ© de son endurance, toute Ă l'image de son Chef, le GĂ©nĂ©ral Guillaume, la 3e DIA, fidĂšle Ă son passĂ© glorieux et Ă peine sortie des luttes meurtriĂšres et harassantes, au cours desquelles elle venait de s'illustrer, concourt, sans dĂ©semparer, de Ă fin , aux manĆuvres des Grandes UnitĂ©s voisines. Le devoir de couvrir l'offensive du Corps amĂ©ricain, Ă sa gauche, l'engage, au dĂ©but de novembre, sur le Haut du Tot, la Forge et Rochesson, oĂč elle accomplit, sans faiblir, sa rude mission, dĂ©passant tous ses objectifs. Dans ces Ăąpres combats qu'elle a poursuivis dans la neige, la 3e DIA n'a pas fait que d'avancer de plus de 20 km, elle a obligĂ© l'ennemi Ă engager toutes ses rĂ©serves, Ă dĂ©garnir le secteur de Belfort et celui de Saint-DiĂ© et Ă faire venir des renforts d'Allemagne. L'avance du 1er corps sur Mulhouse, celle des AmĂ©ricains sur Saint-DiĂ© vont l'entraĂźner Ă nouveau, encore toute sanglante de ses pertes, sans moyens, sans renforts, comme sans rĂ©pit, dans des efforts gigantesques au travers des Hautes Vosges. C'est ainsi que bousculant l'ennemi en retraite, elle prend GĂ©rardmer, le Tholy, Chateau-Lambert, les cols de Bussang, du Bramont et d'Uderen, venant coller en pleine neige Ă la route des crĂȘtes, oĂč elle mĂšnera un combat obscur et quotidien... Cependant, sans dĂ©semparer, en dĂ©cembre, elle concourt glorieusement au premier assaut sur Colmar, dĂ©gageant le col du Bonhomme, s'emparant d'Orbey et des hauteurs du Worhof, qui domine la capitale du Haut-Rhin, prĂ©parant ainsi la base de dĂ©part, Ă partir de laquelle l'ArmĂ©e française libĂ©rera l'Alsace. Lorsque, au dĂ©but de janvier, Strasbourg est menacĂ©, c'est Ă elle encore que l'on fait appel, malgrĂ© son extrĂȘme fatigue et ses pertes. C'est dans ces conditions qu'elle repousse, Ă Kilstett, un des derniers assauts ennemis sur la ville. La reprise de l'offensive par l'ArmĂ©e voisine, l'entraĂźne en pleine rĂ©organisation, vers de nouvelles gloires. Le , elle brise la rĂ©sistance ennemie Ă Oberhoffen, poursuivant les Allemands dans un Ă©lan irrĂ©sistible et s'empare de Lauterbourg, l'ennemi s'Ă©tant Ă©tabli sur la Lauter, frontiĂšre Franco-Allemande, la 3e DIA la traverse. Ses premiers Ă©lĂ©ments avec de l'eau jusqu'Ă la poitrine, enlĂšvent de vive force les premiers retranchements de l'ennemi sur son sol; elle pĂ©nĂštre en Allemagne la premiĂšre, effaçant ainsi le dernier souvenir de l'armistice de 1940. Se heurtant Ă la ligne Siegfried, la 3e DIA cherche par tous les moyens, Ă en vaincre les dĂ©fenses et s'y inïŹltre jusqu'au moment oĂč elle vient border dans sa zone, le Rhin, dit, hier encore, Rhin allemand, faisant de trĂšs nombreux prisonniers, capturant un immense matĂ©riel. Par son action incessante, longue de prĂšs de six mois, grĂące Ă ses qualitĂ©s exceptionnelles, Ă sa vigueur physique et morale, la 3e DIA a Ă©tĂ© un des artisans les plus efïŹcaces de la LibĂ©ration totale de la Patrie et de l'invasion de l'Allemagne. »
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e Ă la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, dĂ©cision no 705, le , gĂ©nĂ©ral de Gaulle
« Grande UnitĂ© d'une incomparable valeur qui, sous les ordres et l'inlassable impulsion de son Chef, le GĂ©nĂ©ral de Division Guillaume, toujours prĂ©sent au point capital du combat, vient encore d'ajouter de nouveaux et suprĂȘmes lauriers Ă la moisson de gloire cueillie sur les champs de bataille de Tunisie, d'Italie, de France et d'Allemagne. Le , en tĂȘte de la Ire ArmĂ©e française, elle franchit le Rhin par surprise, avec des moyens de fortune, dans la rĂ©gion de Spire, en une action improvisĂ©e que ses splendides qualitĂ©s de troupes de choc, transforment en succĂšs retentissant. Puis, sans dĂ©semparer, renforcĂ©e des Groupes des Tabors Marocains et exploitant Ă fond son succĂšs, elle rompt les mĂŽles de rĂ©sistance de l'Heuchelberg et du Stromberg, manĆuvre l'ennemi, le disloque et rejette les dĂ©bris de la 47e division allemande au-delĂ du Neckar et de l'Enz, capturant 2 500 prisonniers et un matĂ©riel important. Le , dĂ©bouchant de la tĂȘte de pont de l'Enz au Nord, s'inïŹltrant par le Nagold au Sud, ne laissant devant l'ennemi qu'un mince rideau qui l'abusera jusqu'au bout, la 3e DIA, par une manĆuvre magistrale, encercle Pforzheim et y capture plus de 2 000 prisonniers. Faisant brusque volte-face, sans trĂȘve ni repos, elle fonce alors tous moyens rĂ©unis vers Stuttgart. Ă marche forcĂ©e, Tirailleurs AlgĂ©riens et Tunisiens, Goumiers Marocains, Fantassins de France, Spahis, Chasseurs de Chars, Sapeurs et Artilleurs d'Afrique avancent dans un Ă©lan irrĂ©sistible vers la ville, cisaillent les dĂ©bris des 16e et 47e VGD dont la retraite se transforme en dĂ©route. Le , elle pĂ©nĂštre de haute lutte dans la capitale du Wurtemberg et les agglomĂ©rations environnantes, dont elle prend victorieusement possession. Plus de 18 000 prisonniers, des centaines de vĂ©hicules et de canons, un matĂ©riel immense, tombent entre ses mains, des milliers de Français, capturĂ©s ou dĂ©portĂ©s, sont enïŹn libĂ©rĂ©s. Toujours en flĂšche de l'ArmĂ©e française, toujours ardente Ă la lutte, malgrĂ© la fatigue, grĂące Ă une foi patriotique intense et une inlassable volontĂ© de vaincre, la 3e DIA a pris la plus longue et la plus gĂ©nĂ©reuse part Ă la victoire dĂ©ïŹnitive. De la Tunisie au cĆur de l'Allemagne, toujours Ă©gale Ă elle-mĂȘme, digne des plus belles traditions de l'ArmĂ©e d'Afrique, elle a Ă©crit la plus belle Ă©popĂ©e, dont nos armĂ©es puissent s'enorgueillir. »
â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e Ă la 3e DIA lors des Campagnes de France et d'Allemagne, dĂ©cision no 1245, le , gĂ©nĂ©ral de Gaulle
Citations collectives des unités de la division
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 4e RTT a obtenu 10 citations collectives à l'ordre de l'Armée (4 pour le régiment, 3 pour les bataillons et 3 pour les compagnies), le 7e RTA, 10 citations collectives à l'ordre de l'Armée (3 pour le régiment, 4 pour les bataillons et 3 pour les compagnies) et le 3e RTA, 7 citations collectives à l'ordre de l'Armée (4 pour le régiment et 3 pour les bataillons)[12].
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Superbe rĂ©giment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manĆuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualitĂ©s guerriĂšres. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparĂ©, le , de la Monna Acquafondata, trĂšs Ăąprement dĂ©fendue. Poussant ensuite sans trĂȘve et sans laisser aucun rĂ©pit Ă l'ennemi, a rejetĂ© celui-ci, dĂšs le , sur San Elia. A conservĂ© pendant trois semaines de batailles dans un pays extrĂȘmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanĂ©ment aux autres rĂ©giments de tirailleurs de la division une aide prĂ©cieuse. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matĂ©riel important. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e RTA lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre no 096 D, le , gĂ©nĂ©ral Giraud
« Glorieux RĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre particuliĂšrement distinguĂ© pendant la campagne d'hiver, vient Ă nouveau de s'imposer Ă l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. CommandĂ© avec maitrise par un chef animĂ© d'un esprit offensif aigu, et douĂ© d'un sens manĆuvrier trĂšs sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e RTA, a, depuis le , menĂ© une poursuite ardente soutenue sans relĂąche, malgrĂ© les efforts de l'ennemi. Se lançant au-devant des rĂ©serves adverses par la brĂšche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rĂ©tablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le sur la position d'arrĂȘt dite Dora-Linie, particuliĂšrement forte du fait du terrain et l'enlĂšve Ă la suite d'actions Ă la fois hardies et souples, prenant d'assaut le MĂŽle de la Bastia et s'emparant, sans dĂ©semparer, dĂšs le , du Goulet d'Esperia. Bousculant les Ă©lĂ©ments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chargĂ© de son occupation, puis repousse les contre-attaques lancĂ©es par le 9e Pz.-Grenadier RĂ©giment, dĂ©truit Ă bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le systĂšme dĂ©fensif de cette position organisĂ©e, le Ă la CĂŽte 101. Se prĂ©cipite dĂšs le , Ă la poursuite de l'ennemi dĂ©sorganisĂ©, et le bouscule jusqu'Ă San Giovanni Incarico dont il s'empare en manĆuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas Ă ralentir son Ă©lan. A fait au cours de cette randonnĂ©e un trĂšs grand nombre de prisonniers et pris un important matĂ©riel de toutes sortes. Reprenant le combat dĂšs le , part en pointe, entrainant tout derriĂšre lui, dĂ©passant, malgrĂ© la forme en retrait de nos lignes, les Ă©lĂ©ments alliĂ©s; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dĂšs le , le dĂ©bordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A Ă©tĂ© de ce fait le premier Ă porter le drapeau de la France Ă Rome. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e RTA aprĂšs le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en , DĂ©cision no 130 du - gĂ©nĂ©ral Juin
« RĂ©giment d'Ă©lite, dĂ©jĂ deux fois citĂ© pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain mĂȘme de son dĂ©barquement sur la terre de France. Magistralement commandĂ© depuis le dĂ©but des opĂ©rations par un chef douĂ© des plus belles qualitĂ©s militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e RTA a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opĂ©rations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, Ă©nergiquement commandĂ© par le commandant de Rocquigny, a enlevĂ© la position clĂ© du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jetĂ© au cĆur de la ville, sans tenir compte de son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique, coupant Ă l'ennemi tout itinĂ©raire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un Ă©norme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayĂ© un passage dans les dĂ©fenses avancĂ©es du nord de Toulon, les 19, 20 et , portant par une habile manĆuvre ses Ă©lĂ©ments au Revest, puis Ă Dardennes et le Moulins. A ensuite pris une part importante dans l'attaque en force exĂ©cutĂ©e contre la poudriĂšre de Saint-Pierre le , enlevant dans un impĂ©tueux Ă©lan le quartier de Saint-Anne, en dĂ©pit d'une rĂ©sistance acharnĂ©e de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopĂ©rĂ© Ă la chute de Marseille, grĂące Ă l'action dĂ©cisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparĂ© de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisĂ©e et tenue, pivot de la dĂ©fense adverse. A ainsi prouvĂ© Ă la France retrouvĂ©e, l'Ă©tonnante vitalitĂ© et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armĂ©e d'Afrique. »
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e RTA lors de la campagne de France en 1944, DĂ©cision no 158, le , gĂ©nĂ©ral de Gaulle
« Magnifique RĂ©giment, toujours au plus fort des batailles, qui, aprĂšs s'ĂȘtre couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en Allemagne. Sous les ordres du Colonel Agostini, malgrĂ© la pluie, la neige et le froid, s'est Ă©lancĂ©, le , Ă l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifiĂ©. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© des pertes sanglantes, les crĂȘtes couvrant la vallĂ©e de la Moselotte, puis cette vallĂ©e elle-mĂȘme. Le , s'est jetĂ© sur les positions dĂ©fendant le col de Bussang, les a enlevĂ©es d'un Ă©lan irrĂ©sistible, et a forcĂ© les portes de l'Alsace. Au dĂ©but de 1945, brusquement appelĂ© Ă dĂ©fendre Strasbourg dangereusement menacĂ© au Nord, a opposĂ© aux troupes de choc allemandes une rĂ©sistance inĂ©branlable. Son 3e bataillon, encerclĂ© dans Kilstett, par deux bataillons d'Ă©lite allemands puissamment appuyĂ©s par des chars, rĂ©sista avec acharnement, dĂ©fendant le village maison par maison, permettant ainsi Ă la contre-attaque des autres Ă©lĂ©ments du RĂ©giment de le dĂ©gager, obligeant l'ennemi Ă se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matĂ©riel, lui faisant 500 prisonniers et mettant dĂ©finitivement Strasbourg Ă l'abri des visĂ©es allemandes. Le , chargĂ© de la rupture de la ligne fortifiĂ©e allemande, au Nord de Bischwiller , aprĂšs deux jours de combats acharnĂ©s et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnĂ©s par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi Ă la retraite, l'obligeant Ă repasser la Lauter . Le , aprĂšs avoir libĂ©rĂ© le territoire jusqu'Ă la frontiĂšre, poussa ses Ă©lĂ©ments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte Ă Spire aprĂšs avoir traversĂ© la ligne Siegfried. Passe Ă ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au , crĂ©e une tĂȘte de pont malgrĂ© une violente rĂ©action de l'ennemi, bouscule et refoule des Ă©lĂ©ments jusqu'Ă l'Enz, aprĂšs une poursuite de 80 kilomĂštres. Reprend ensuite sa progression jusqu'Ă Stuttgart en brisant les rĂ©sistance ennemies Ă©chelonnĂ©es entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opĂ©rations s'est emparĂ© d'Ă©normes quantitĂ©s d'armes et de matĂ©riel et a fait plus de 3 000 prisonniers. »
â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 3e RTA lors de la campagne de France en 1944, dĂ©cision no 1215, le , gĂ©nĂ©ral de Gaulle
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
« Le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens, magnifique rĂ©giment qui a su jusqu'Ă la derniĂšre minute, sous les ordres du colonel BessĂšres et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passĂ©. EngagĂ© sur l'Oise Ă peine dĂ©barquĂ© en France, il contient la ruĂ©e ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques Ă©lĂ©ments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unitĂ©s, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelĂ© par l'ennemi, il couvre au cours des journĂ©es des 13, 14 et , les mouvements de repli. Le , il se fraye un passage Ă travers les Ă©lĂ©ments motorisĂ©s adverses qui, dĂ©bouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la rĂ©gion de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face Ă l'avance adverse. Le , Ă Ablis, pris en tĂȘte, de flanc et sur les arriĂšres, submergĂ© par une attaque massive d'engins blindĂ©s et d'infanterie, il se bat jusqu'Ă l'Ă©puisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son hĂ©roĂŻsme et son esprit de sacrifice, animant d'un mĂȘme souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle Ă ses traditions et son faste guerrier. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e,
« RĂ©giment hĂ©ritier d'un lourd passĂ© de gloire, le 4e rĂ©giment de tirailleurs tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montrĂ© digne de sa lĂ©gendaire rĂ©putation. Dans une action magnifique d'audace, a percĂ© le la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul Ă©lan, s'est emparĂ© le mĂȘme jour de la position-clĂ© du BelvĂ©dĂšre. A poussĂ© ensuite sans rĂ©pit pour Ă©largir la brĂšche malgrĂ© de furieuses contre-attaques allemandes incessamment rĂ©pĂ©tĂ©es et l'afïŹux de rĂ©serves ennemies. S'est ensuite accrochĂ© au terrain avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengĂ© ainsi la mort de son colonel tombĂ© au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualitĂ©s mĂȘmes de son rĂ©giment. S'est emparĂ© de nombreux prisonniers et d'un important matĂ©riel. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e aprĂšs la bataille du BelvĂ©dĂšre ( au ); Ordre gĂ©nĂ©ral no 96 du par le gĂ©nĂ©ral Giraud[13]
« Régiment d'élite, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dÚs le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le , lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. AprÚs avoir dans un terrain trÚs difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le , s'est emparé de Pont-de-Roide-Vermondans aprÚs de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e,
« Magnifique rĂ©giment, le 4e RĂ©giment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessĂ© d'ajouter Ă sa gloire au cours de l'Ăąpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d' Ă . Les et , il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, Ăąprement dĂ©fendus. Le , il maintient, contre les efforts acharnĂ©s de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions Ă l'est de Vagney. AprĂšs un sĂ©jour prolongĂ© en ligne dans de trĂšs mauvaises conditions atmosphĂ©riques, il repart Ă l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les , et . Le , il enlĂšve d'assaut Orbey aprĂšs de farouches combats, dĂ©truisant ou capturant un bataillon ennemi. En , il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tĂȘte de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le , jaillissant de ses positions, il enlĂšve le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie Ă la poursuite qui achĂšve de libĂ©rer la basse Alsace. Reprenant la tĂȘte de la division, le 4e RTT bouscule le les arriĂšre-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide Ă©lan la Lauter Ă Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi l'honneur d'ĂȘtre la premiĂšre unitĂ© française Ă fouler le sol allemand. EngagĂ© pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manĆuvrĂ© pour faire tomber le mĂŽle de rĂ©sistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlĂšve successivement Lauffen le , Rettiegheim le . Il participe en flĂšche Ă la manĆuvre de Stuttgart en forçant le la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un Ă©lan irrĂ©sistible, il atteint la capitale du Wurtemberg oĂč il entre le . Il clĂŽture ainsi glorieusement au cĆur de l'Allemagne la longue sĂ©rie de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. »
â 4e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e,
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Magnifique rĂ©giment qui sous les ordres du colonel Chappuis [âŠ] s'est montrĂ© digne de son passĂ© lĂ©gendaire. Le , dans une action hardie et opiniĂątre soutenue, s'est emparĂ© du Monna Casale, clĂ© de la position ennemie, Ăąprement dĂ©fendue par un ennemi qui a lancĂ© trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparĂ© du Passero et a rejetĂ©, le , aprĂšs un combat sanglant, un adversaire brave et dĂ©terminĂ© au-delĂ du Rapido. Sans se laisser dĂ©semparer par la rĂ©sistance ennemie sur le Carella, a Ă©paulĂ© dĂšs le , le 4e RTT sur la position clĂ© du BelvĂ©dĂšre, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec dĂ©termination au terrain conquis et progressant hĂ©roĂŻquement avec une Ă©nergie farouche malgrĂ© les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e RTA lors de la bataille du BelvĂ©dĂšre en Italie du au , Ordre gĂ©nĂ©ral no 096, - gĂ©nĂ©ral Giraud
« Magnifique RĂ©giment, hĂ©ritier des plus belles traditions de l'ArmĂ©e d'Afrique, [âŠ] vient de prendre une part capitale dans les opĂ©rations qui ont amenĂ© la libĂ©ration de Marseille. EngagĂ© dans la rĂ©gion d'Aubagne, le , contre un ennemi encore solide et combatif, grĂące Ă une audacieuse et habile manĆuvre, a rĂ©ussi Ă trouer son dispositif, en n'hĂ©sitant pas Ă escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Ătoile. Faisant preuve d'une trĂšs belle endurance, malgrĂ© l'ennemi, a poussĂ© sans dĂ©semparer sur Marseille, dont il a Ă©tĂ© le premier Ă atteindre les faubourgs Ă Camoins, Ă la Valentine et Ă la Rose. Le au matin, s'est jetĂ© seul dans la ville dĂ©fendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A menĂ© courageusement et mĂ©thodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrĂȘt l'ennemi et l'a acculĂ© au port. A capturĂ© de nombreux prisonniers et un important matĂ©riel. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e RTA lors de la prise de Marseille en , DĂ©cision no 158, le - gĂ©nĂ©ral de Gaulle
« Glorieux rĂ©giment qui, aprĂšs s'ĂȘtre distinguĂ© en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse Ă une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le , se heurtant dans la forĂȘt de Longegoutte Ă un ennemi particuliĂšrement mordant, le RĂ©giment [âŠ] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnĂ©s et malgrĂ© de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libĂšre Saulxures et Bamon le et s'empare de la TĂȘte des Cerfs le . AprĂšs avoir tenu dans des conditions particuliĂšrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA [âŠ] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du au , bouscule la rĂ©sistance opiniĂątre de l'ennemi dans la vallĂ©e de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi Ă la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallĂ©e de la Thur, libĂšre le village de Kruth et pousse ses avants-gardes jusqu'Ă proximitĂ© immĂ©diate de l'ennemi retranchĂ© sur la route des crĂȘtes. Le , achĂšve, avec la mĂȘme ardeur, le nettoyage de la tĂȘte de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'Ă©tendue de son secteur⊠»
â 3e citation Ă l'ordre de l'ArmĂ©e attribuĂ©e au 7e RTA aprĂšs les batailles des Vosges et d'Alsace, dĂ©cision no 594, le - gĂ©nĂ©ral de Gaulle
- 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3 citations)
« Splendide RĂ©giment qui, sous l'impulsion d'un chef manĆuvrier et payant de sa personne, le Lieutenant-Colonel Bonjour, a donnĂ©, dĂšs son entrĂ©e dans la bataille, les plus belles preuves d'entrain, d'endurance et d'agressivitĂ©. Ă peine arrivĂ© en secteur, a constituĂ© avec les Ă©quipages de ses engins, des dĂ©tachements Ă pied qui, entre le et le , lancĂ©s en montagne par la neige, ont d'abord tenu l'ennemi en haleine, puis, l'ont repoussĂ© sur 8 km. de profondeur du Cappezzatte au San-Croce, par le Majo et le Mont Pile, dĂ©couvrant son ïŹanc et facilitant ainsi l'attaque de la Division. Du au , reprenant le combat avec son matĂ©riel, dans la plaine de San Elia, a brillamment participĂ© par ses dĂ©tachements blindĂ©s, Ă l'attaque de la ligne Gustave Ă Casale Marino et au nettoyage de la vallĂ©e oĂč l'ennemi s'inïŹltrait. A ainsi pris une large part Ă un magnifique succĂšs. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 3e RSAR pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (1944), dĂ©cision no 096,
« Magnifique rĂ©giment aux ordres du colonel Bonjour, qui puise, dans ses peines et dans ses pertes, la force de reparaĂźtre toujours plus allant jusqu'Ă la victoire finale. DĂ©jĂ citĂ© pendant la campagne d'hiver, lors des opĂ©rations victorieuses qui ont amenĂ© la division du Monna Casale au BelvĂ©dĂšre, le 3e RSAR vient encore de rehausser la gloire de son Ă©tendard au cours de la bataille pour Rome et pendant la poursuite qui a suivi la prise de la capitale. Entrant dans la bataille le , au moment oĂč la ligne « Hitler » vient d'ĂȘtre percĂ©e Ă San Oliva, il passe immĂ©diatement Ă l'exploitation et la mĂšne avec ardeur, sans souci des pertes et malgrĂ© l'usure du matĂ©riel, jusqu'Ă San Giovanni Incarico, aprĂšs avoir provoquĂ© la prise de Pico et livrĂ© une dure bataille de chars, dans le terrain difficile et coupĂ© du Colle Grande. Repartant le Ă la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule Ă Montelanico, puis Ă Colle Ferro, il remonte la route no 6, atteint Cave et Palestrina, et participe ainsi efficacement aux opĂ©rations pour la prise de Rome. Revenu au combat Ă Tuscania le , il enlĂšve Capodimonte puis jusqu'au se bat sans relĂąche contre un ennemi extrĂȘmement combatif, jusqu'Ă l'usure complĂšte de ses Ă©quipages et de son matĂ©riel. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 3e RSAR pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (1944), dĂ©cision n° 336, , Charles de Gaulle
« Remarquable unitĂ© de Cavalerie qui, sous les ordres d'un chef calme et manĆuvrier, le Colonel Bonjour, a fait preuve depuis des plus belles qualitĂ©s d'endurance et de mordant. CitĂ© en Italie pour ses magnifiques opĂ©rations conduites Ă pied dans le massif difïŹcile des Abruzzes, le 3e RĂ©giment de Spahis AlgĂ©riens de Reconnaissance du au , exploite audacieusement pour atteindre le Tevere avant la prise de Rome, reprend le combat le Ă Tuscania et le mĂšne Ă vive allure, malgrĂ© l'usure extrĂȘme de ses Ă©quipages et de son matĂ©riel jusqu'Ă la victoire de Sienne. Il dĂ©barque en France, Ă Saint-Tropez le , se lance sur la route d'Aubagne Ă la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule et rĂ©alise le dĂ©bordement complet de Toulon par le Nord, aprĂšs la prise de Beausset le , de Ollioules le et la reddition du fort de Pipeaudon le , il pĂ©nĂštre ensuite dans Toulon le , oĂč il capture plusieurs centaines de prisonniers et porte son Ă©tendard Ă la Subdivision. RegroupĂ© prĂšs de Marseille le , le 3e rĂ©giment de spahis algĂ©riens de reconnaissance atteint le Pont de Roide aprĂšs avoir enlevĂ© Morez le , Mouthe le oĂč une centaine de prisonniers sont faits, il rejoint et dĂ©truit dans la nuit du au Ă Saint-Georgeon un important convoi qui cherchait Ă renforcer la garnison de Pontarlier, anĂ©antit Ă Nods un second convoi, libĂšre Beaume-les-Dames, incendie plusieurs chars et un train en gare, capture dans les bois de Landresse, le , le GĂ©nĂ©ral von Felbert, 12 officiers, 312 sous-ofïŹciers et hommes de troupe et un important matĂ©riel de guerre. EngagĂ© du au dans les durs combats des Vosges, constamment prĂ©cĂšde, Ă©claire et appuie l'infanterie sur les routes minĂ©es et hĂ©rissĂ©es de nombreuses dĂ©fenses anti-chars. RetirĂ© du secteur du Lac Blanc et du Lac Noir, il se porte en hĂąte dans la plaine d'Alsace, et, durant le mois de janvier, participe Ă la dĂ©fense de Strasbourg dans la poche de Gambsheim et dans la rĂ©gion de Plombsheim-Nordhouse. Reprenant la progression et franchissant la ligne Siegfried, il effectue du au le nettoyage de la Basse-Alsace et du Palatinat. Est le premier RĂ©giment de Cavalerie française Ă opĂ©rer sur la rive droite du Rhin aprĂšs avoir franchi ce fleuve Ă Mannheim le . Prenant la tĂȘte de la 5e DIA, occupe le Saint-LĂ©on et Kronau. Du au bouscule l'ennemi Ă Helsheim, Unterowisheim, Hahnbrucken, Hauerbach, Grandvillars, Kaisersweiher, Hohenhaslach, Horrsheim, le atteint l'Enz dans la rĂ©gion de Gross-Sachsenheim faisant au cours de cette pĂ©riode plus de 500 prisonniers et capturant ou dĂ©truisant un nombreux matĂ©riel d'infanterie et d'artillerie. Bien que fatiguĂ©, son matĂ©riel arrivĂ© Ă bout de souffle, continue avec le mĂȘme allant sa marche en avant du au , sous le commandement du Chef d'Escadrons Gassiat, et atteint le premier en fin de progression les faubourgs de Stuttgart. S'est battu sans relĂąche contre un ennemi extrĂȘmement aguerri et a fait preuve des plus belles qualitĂ©s combattives dignes du glorieux passĂ© de ce RĂ©giment et de l'Ă©ternelle tradition de la Cavalerie française »
â 3e citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 3e RSAR, dĂ©cision n° 1215, , Charles de Gaulle
- 7e régiment de chasseurs d'Afrique (3 citations)
« RĂ©giment d'Ă©lite, qui, animĂ© de la flame patriotique et militaire d'un chef Ă©nergique, le Lieutenant-Colonel Van Hecke, vient de faire preuve, au cours d'une bataille de 15 jours, des plus belles vertus guerriĂšres de la jeunesse française. EngagĂ© sans arrĂȘt dans un dĂ©tachement blindĂ© du au , de Castel-forte Ă San Giovanni, a constamment ouvert la voie Ă la Division remplissant tous les rĂŽles, se substituant aux chars partout oĂč ils manquaient, prĂ©cĂ©dant par des dĂ©tachements Ă pied, puis appuyant l'infanterie, combattant en ïŹn les chars ennemis qui tentaient d'arrĂȘter le flot de nos forces victorieuses. AprĂšs avoir concouru Ă la rupture de la ligne Gustave le Ă Castelforte, s'est lancĂ© Ă la poursuite de l'ennemi, a ouvert la route d'Ausonia Ă Esperia, malgrĂ© ses armes anti-chars et ses engins blindĂ©s. Le , a percĂ© la ligne Hitler sur la cĂŽte 101, grĂące au -sacrifice d'une partie de ses Ă©quipages, permettant ainsi Ă l'infanterie de traverser la ligne des Blockhaus ennemis. Du au , dans la plaine au nord de la route de Pico Ă Pontecorvo. A livrĂ© une bataille de chars victorieuse, dĂ©truisant 17 chars ennemis dont plusieurs âPantherâ, ainsi que de nombreuses armes anti-chars. Le au soir a attaquĂ© seul le Colle Grande, environnĂ© de toutes parts d'armes anti-chars, et l'a occupĂ© en attendant l'infanterie amie. A dĂ©truit au total 28 chars, en a capturĂ© un, mis hors de combat une quinzaine de canons anti-chars et fait 127 prisonniers dont deux officiers. Insoucieux de ses pertes, a renouvelĂ© sur la terre italienne, les prouesses lĂ©gendaires de la chevalerie française. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 7e RCA, dĂ©cision n° 118, , Charles de Gaulle
« Jeune et splendide RĂ©giment dont les preuves ne sont plus Ă faire et qui, sous les ordres de son chef : le Colonel Van Hecke, s'est taillĂ© une large part de gloire au cours des campagnes d'Italie et de France. Toujours sur la brĂšche et quelles qu'aient Ă©tĂ© ses pertes et ses difficultĂ©s en personnel et en matĂ©riel, a toujours suivi la route victorieuse de la 3e DIA, puis, toujours en premier Ă©chelon, a Ă©tĂ© un des premiers Ă fouler le sol allemand sur la Lauter, et Ă enfoncer la redoutable ligne Siegfried. A connu l'honneur de franchir le Rhin avec tous les premiers Ă©lĂ©ments de cette Division. En appui immĂ©diat de l'infanterie, jouant tour Ă tour les rĂŽles les plus divers, reconnaissance, accompagnement, artillerie d'assaut, chasseurs de chars, a, malgrĂ© des pertes cruelles, maintenu du Rhin au Danube, avec brio, foi et enthousiasme, son hĂ©roĂŻque tradition. Prenant une part active aux opĂ©rations sur le Neckar et l'Enz, s'est particuliĂšrement illustrĂ© Ă Eppingen, Buchelberg, Brakenheim. Sans connaĂźtre de rĂ©pit et malgrĂ© un matĂ©riel Ă bout de souffle, a jouĂ© un rĂŽle primordial dans la manĆuvre sur Stuttgart, se distinguant tout spĂ©cialement Ă la prise de Neuhausen et Bad Liebenzell, le , puis le Ă Weil der Stadt et Ă Magstadt, oĂč. une partie de ses Ă©lĂ©ments a forcĂ© audacieusement, de nuit, la ligne ennemie, semant la panique sur les arriĂšres. Enfin, le , a contribuĂ© efficacement Ă la rĂ©duction des derniĂšres rĂ©sistances sur Fautostrade Ă Fest de Stuttgart, et a permis l'occupation de cette capitale. A, du au , dĂ©truit ou capturĂ© un matĂ©riel important dont 5 chars, 8 canons et de nombreux vĂ©hicules, fait plus de 400 prisonniers, dont un GĂ©nĂ©ral de Division, un Colonel et de nombreux officiers. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 7e RCA, dĂ©cision n° 1215, , Charles de Gaulle
- 67e régiment d'artillerie d'Afrique (2 citations)
« TrĂšs beau RĂ©giment, au passĂ© glorieux, qui, sur la terre italienne, vient de s'imposer Ă nouveau Ă l'admiration de tous par son ardeur au combat, la haute valeur technique de ses cadres et l'Ă©nergique endurance de son personnel. A Ă©tĂ© pendant la campagne d'hiver un des principaux artisans des victoires du Monna Casale et du BelvĂ©dĂšre, se dĂ©pensant sans compter la fatigue et les pertes ; pour soulager au maximum par des tirs ajustĂ©s et immĂ©diatement dĂ©clenchĂ©s les fantassins Ă©puisĂ©s, accrochĂ©s sur les pentes du BelvĂ©dĂšre. Le prend part Ă la rupture de la ligne Gustav aidant efficacement l'infanterie Ă enlever le Bastion de Castelforte. Participe Ă la poursuite victorieuse qui amĂšne la Division aux portes de Rome, assĂ©nant Ă l'ennemi les coups les plus rudes, harcelant sans trĂȘve ses convois, notamment Ă Esperia et Ă San Oliva, le l, et stoppant, par des concentrations massives, ses attaques de chars au sud de San Giovanni Incarico. Aide ensuite, sans relĂąche, du au , l'infanterie, lui permettant d'atteindre, puis d'enlever avec le minimum de pertes la ville de Sienne. GrĂące Ă un dĂ©vouement sans bornes de ses cadres, poussant leurs reconnaissances parfois au-delĂ de nos ligne, malgrĂ© des pertes sĂ©vĂšres (40 officiers depuis le dĂ©but de la campagne) a eu toujours Ă cĆur de fournir aux RĂ©giments engagĂ©s un appui spontanĂ© en se portant constamment de l'avant jusque dans les rangs de l'infanterie. S'est attirĂ© ainsi la reconnaissance profonde de tous les fantassins. »
â 1re citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 67e RAA, dĂ©cision n° 120, du
« DĂ©barquĂ© sur les cĂŽtes de Provence en , le 67e RAA poursuit en France, sous les ordres du GĂ©nĂ©ral Besançon, puis Ă partir du mois de septembre, sous le commandement du Colonel Koch, l'Ă©popĂ©e glorieuse commencĂ©e en Tunisie et si brillamment continuĂ©e en Italie. Dans la prise de Toulon et de Marseille ( au ), dĂ©daigneux des risques et des pertes, il pousse constamment ses Ă©quipes de liaison et d'observation avec les Ă©lĂ©ments d'infanterie de premiĂšre ligne. Dans la course rapide Ă travers l'IsĂšre et le jura, il contribue d'une maniĂšre dĂ©cisive Ă forcer la rĂ©sistance de l'ennemi, en particulier dans la rĂ©gion du Valdahon () et de Pont-de-Roide () oĂč il met hors de combat de nombreux chars allemands. Par son ardeur toujours soutenue, par la valeur exceptionnelle de ses cadres, il aide puissamment l'infanterie et la cavalerie de la 3e DIA. dans la rude bataille des Vosges : sur le Haut du Faing, Ă Rochesson, Ă Orbey. Devant Strasbourg menacĂ©e, il aide son infanterie Ă barrer dĂ©finitivement le passage Ă l'ennemi qui attaque en force sur Kilstett et la Wanzenau ( au ). L'adversaire laisse sur le terrain de nombreux cadavres et une vingtaine de chars ou canons d'assaut. En appui des Divisions voisines, il participe Ă la rĂ©duction de la poche de Colmar. Il prend part au franchissement de la Lauter, Ă la rupture de la ligne Siegfried, puis dans la nuit mĂ©morable du au , permet Ă son infanterie, en tĂȘte de la Ire ArmĂ©e française, de franchir de vive force le Rhin. AprĂšs avoir Ă©crasĂ© la rĂ©sistance d'un ennemi dĂ©sespĂ©rĂ©ment accrochĂ© Ă son sol, lui assĂ©nant les coups les plus rudes et stoppant par des concentrations massives ses contre-attaques, a Ă©tĂ© un des principaux artisans des victoires de Pforzheim et de Stuttgart. De la MĂ©diterranĂ©e au Neckar, sans rĂ©pit, avec un enthousiasme et un dĂ©vouement qui lui ont gagnĂ© dĂ©finitivement l'affection et l'estime des fantassins, le 67e RAA a jouĂ© un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans la marche victorieuse de la 3e DIA. »
â 2e citation Ă l'ordre de l'armĂ©e du 67e RAA, dĂ©cision n° 1215 du
Félicitations des généraux alliés
« Je considĂ©rerai toujours comme un grand honneur, d'avoir eu votre remarquable Division sous mes ordres et comme une grande chance de vous avoir eu avec nous pour la campagne historique qui a commencĂ© le . [âŠ] L'audace et le mordant des troupes, en mĂȘme temps que les qualitĂ©s militaires exceptionnelles du Commandement français, ont soulevĂ© l'admiration de nos AlliĂ©s et la crainte de l'ennemi. Du Garigliano Ă Rome et pendant la poursuite de l'ennemi qui a suivi, aprĂšs avoir refoulĂ© l'ennemi jusqu'Ă Sienne, la 3e DIA a vĂ©cu conformĂ©ment aux plus hautes traditions de l'ArmĂ©e française⊠»
â Extrait de la lettre du du gĂ©nĂ©ral Clarke, commandant la Ve ArmĂ©e amĂ©ricaine en Italie, au gĂ©nĂ©ral de Montsabert commandant la 3e DIA.
« Vous, de la 3e DIA, qui avez encerclĂ© Toulon Ă l'ouest en mĂȘme temps que vous pĂ©nĂ©triez profondĂ©ment dans sa banlieue nord; puis qui, toujours infatigables, avez conquis Marseille en quatre jours par une manĆuvre toute d'audace et de rapidité⊠»
â Extrait de la lettre de fĂ©licitations du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny commandant la 1re ArmĂ©e française.
« C'est avec le plus grand plaisir que je vous transmets les fĂ©licitations personnelles du Chef d'Ătat-Major GĂ©nĂ©ral de l'ArmĂ©e amĂ©ricaine, le gĂ©nĂ©ral George Marshall, pour avoir anĂ©anti si brillamment et si rapidement la rĂ©sistance allemande Ă Toulon et Ă Marseille. Mes plus profondes fĂ©licitations Ă vous et Ă votre splendide ArmĂ©e, pour un fait d'armes qui demeurera Ă travers l'histoire comme une Ă©popĂ©e militaire »
â Extrait de la lettre du du gĂ©nĂ©ral Patch, commandant la VIIe armĂ©e amĂ©ricaine, transmettant les fĂ©licitations du gĂ©nĂ©ral Marshall, chef d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral de l'ArmĂ©e amĂ©ricaine, au gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny commandant la 1re armĂ©e française.
« C'est avec un profond sentiment de joie que j'adresse mes fĂ©licitations Ă vous et aux vaillantes troupes qui, sous vos ordres, avec tant de courage et de dĂ©cision, ont pris part Ă la bataille aux cĂŽtĂ©s du VIe Corps, dans l'offensive dĂ©cisive qui vient de se dĂ©rouler. C'est Ă vous et aux troupes relevant de votre commandement qu'a Ă©chu le grand honneur de rejeter jusqu'au dernier, de la terre d'Alsace et de celle de France, l'envahisseur boche sans lui laisser de rĂ©pit. Cet Ă©vĂ©nement mĂ©morable pour la France et vos compatriotes a Ă©tĂ© hĂątĂ© et accompli grĂące Ă l'acharnement au combat et Ă la valeur guerriĂšre de vos magnifiques troupes. [âŠ] Le VIe CAUS en entier applaudit Ă votre magnifique victoire »
â Extrait de la lettre du du gĂ©nĂ©ral Brooks, commandant le 6e corps d'armĂ©e, au gĂ©nĂ©ral Guillaume commandant la 3e DIA.
« Je vous félicite pour votre magnifique victoire, couronnée par la prise de la grande ville de Stuttgart. »
â Extrait de la lettre du du gĂ©nĂ©ral Burress (en), commandant la 100e division d'infanterie amĂ©ricaine, au gĂ©nĂ©ral Guillaume commandant la 3e DIA.
« Je serais heureux que vous vouliez bien exprimer Ă vos officiers, sous-officiers et hommes de troupe de la 3e DIA, les fĂ©licitations de toute la 36e DIUS pour le succĂšs final de notre guerre contre l'ennemi allemand. [âŠ] le privilĂšge d'avoir coopĂ©rĂ© de façon si Ă©troite avec votre splendide division, demeurera toujours pour nous une source de glorieuse fiertĂ©. »
â Extrait de la lettre du du gĂ©nĂ©ral Dahlquist, commandant la 36e division d'infanterie amĂ©ricaine, au gĂ©nĂ©ral Guillaume commandant la 3e DIA.
Personnalités ayant servi dans la 3e DIA
- Aspirant Robert SĂ©guin (1921-1944), pĂšre de Philippe SĂ©guin (1943-2010)[14]
- Général Pierre Vincent
- Le préfet Mahdi Belhaddad
- Frédéric Jacques Temple
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- « C'Ă©tait la division chĂšre Ă mon cĆur, celle de Constantine, composĂ©e de gens de chez moi et de Tunisiens, leurs voisins. Or, elle venait de rĂ©vĂ©ler en quatre jours de bataille que, sous l'insigne tricolore des trois croissants qu'elle arborait fiĂšrement, elle Ă©tait la digne hĂ©ritiĂšre de la IIIe Augusta, la glorieuse lĂ©gion de Numidie au temps de l'occupation romaine. », Alphonse Juin, MĂ©moires, Fayard, 1959, v1, p. 264
- Pierre Montagnon, Histoire de l'Algérie, Pymalion, 1998, p. 246
- Paul Gaujac, Le corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003, p. 31
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 33
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et Collections, 2003, p. 48-50
- Alphonse Juin, MĂ©moires, Fayard, 1959, v1, p. 275
- Charles de Gaulle, Mémoires de guerre. L'unité. 1942-1944, vol. II, éd. Plon, Paris, 1960, p. 267
- Pertes listées dans le Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie nationale, 1948
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p.186
- Ces chiffres ne comprennent pas les 123 Français tués appartenant aux FFI du Corps Franc PommiÚs/49e RI rattaché temporairement à la Division entre fin novembre 1944 et mai 1945, Anthony Clayton, op. cit., p.499
- Les fourragĂšres sur le site de france-phaleristique.com
- Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie nationale, 1948
- Paul Gaujac, L'Armée de la victoire : de Naples à l'ßle d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
- Patrick Girard, Philippe SĂ©guin : biographie, Ă©d. Ramsay, Paris, 1999, p. 36
Sources et bibliographie
- Pierre Ichac, Nous marchions vers la France (récit du correspondant de guerre de la PremiÚre Armée française, 3e DIA).
- Livre d'or de la 3e division d'infanterie algérienne, Imprimerie nationale, 1948
- Capitaine Heurgon, La Victoire sous le signe des trois croissants la vie, les peines et les gloires de la troisiÚme division d'infanterie algérienne, P. Vrillon, 1946
- De Lattre de Tassigny, Histoire de la premiÚre armée française, Plon, 1949
- Paul Gaujac, Le Corps expéditionnaire français en Italie, Histoire et collections, 2003
- Collectif, La vie de la 3e compagnie de réparation divisionnaire : 15 mai 1943 - 8 mai 1945, 3e CRD, , 98 p.