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Vignoble de Provence

Le vignoble de Provence s'Ă©tend du sud d'Avignon jusqu'Ă  Nice, sur la majeure partie de la Provence. Ce vignoble est marquĂ© par une trĂšs grande hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de situation tant pĂ©do-gĂ©ologique que climatique avec une dominance du climat mĂ©diterranĂ©en strict mais Ă©galement de zones plus froides oĂč l'influence du vent est dĂ©terminante.

Vignoble de Provence
Image illustrative de l’article Vignoble de Provence
Magnums de vins rosés de Provence.

DĂ©signation(s) Vignoble de Provence
Appellation(s) principale(s) cîtes-de-provence, coteaux-varois-en-provence, coteaux-d’aix-en-provence, coteaux-des-baux-de-provence, pierrevert, bandol, bellet, cassis et palette
Type d'appellation(s) AOC
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion parente vignoble de Provence
Localisation Bouches-du-RhĂŽne, Var, Alpes-de-Haute-Provence et Alpes-Maritimes
Saison deux sÚches (hiver et été) et deux pluvieuses (automne et au printemps)
Climat tempéré méditerranéen
Ensoleillement
(moyenne annuelle)
2 700 heures/an
Sol terroir trĂšs diversifiĂ© formĂ© de schistes, phyllades, grĂšs, d’éboulis, de sols sablo-alluviaux, argilo-sableux, marno-calcaires ou colluviaux
Cépages dominants grenache N, mourvÚdre N, cinsault N, tibouren N, syrah N, cabernet sauvignon N, Carignan N, barbaroux N, calitor N, clairette B, rolle ou vermentino B, sémillon B et ugni blanc B
Vins produits rouges, rosés et blancs
Rendement moyen Ă  l'hectare 55 hectolitres par hectare
(avec un rendement butoir de 66 hl/ha)

Image illustrative de l’article Vignoble de Provence

Historique

Antiquité

La culture de la vigne a Ă©tĂ© introduite sur les rives mĂ©diterranĂ©ennes de la Gaule par les Grecs de PhocĂ©e. Max Rives, chargĂ© de mission Ă  l'INRA, l'a vĂ©rifiĂ© sur place Ă  Massalia, le premier comptoir phocĂ©en Ă©difiĂ© six siĂšcles avant notre Ăšre : « J'ai vu, au cours des fouilles du quartier de la Bourse, Ă  Marseille, les pĂ©pins de marc de raisin provenant de leur vinification et jetĂ©s dans des amphores, flotter dans l'arriĂšre du Vieux-Port oĂč ces amphores-poubelles servaient de fondations Ă  une rue. Les Grecs avaient Ă©videmment importĂ© des variĂ©tĂ©s de leur pays, ignorant que la vigne spontanĂ©e les avait prĂ©cĂ©dĂ©s de quelques dizaines de siĂšcles[1]. »

  • Amphore marseillaise Ă  panse en toupie du VIe siĂšcle av. J.-C.
    Amphore marseillaise Ă  panse en toupie du VIe siĂšcle av. J.-C.
  • Amphore marseillaise Ă  lĂšvres Ă  facettes du Ve siĂšcle av. J.-C.
    Amphore marseillaise Ă  lĂšvres Ă  facettes du Ve siĂšcle av. J.-C.
  • Amphore marseillaise dite gauloise
    Amphore marseillaise dite gauloise

Le littoral provençal a été colonisé par les Grecs : vers 600 av. J.-C., les Phocéens s'installent à Marseille (en grec, Massalia; en latin, Massilia). Ils essaiment à Nice (Nikaia), Antibes (Antipolis), HyÚres (Olbia), Six-Fours (Tauroeis), Arles (Arelate), dans le golfe de Saint-Tropez (Athénopolis), Agde (Agathé), et au sud de Nßmes. Antérieurement la région était peuplée de Celtes appelés aussi Ligures ou Celto-Ligures[2].

C'est lors de la création de Massalia que les Phocéens implantent la vigne dans la Gaule celtique, les vignobles étant circonscrit à d'étroits espaces proches du littoral. Ce qui a été confirmé par la découverte des premiers vignobles hellénistiques à Saint-Jean-de-Garguier, dans les Bouches-du-RhÎne[3].

Laurent Bouby explique : « Au 1er millĂ©naire avant notre Ăšre, avec la colonisation phocĂ©enne Ă  Marseille et le dynamisme commercial des civilisations mĂ©diterranĂ©ennes (Ă©trusques, grecques et phĂ©nico-puniques), la production et les Ă©changes de vins explosent dans l’Ouest mĂ©diterranĂ©en. On devine aisĂ©ment la suite : des millions d’hectolitres de vins inondent le monde gaulois »[3].

Justin, dans son AbrĂ©gĂ© des histoires philippiques (Historiarum Philippicarum, Livre XLIII, chap. IV,1-2), un ouvrage qu'il prĂ©sente dans sa prĂ©face comme un florilĂšge des passages les plus importants et les plus intĂ©ressants du volumineux HistoriĂŠ phillippicĂŠ et totius mundi origines et terrĂŠ situs rĂ©digĂ© par Trogue PompĂ©e Ă  l’époque d’Auguste, explique : « Sous l'influence des PhocĂ©ens, les Gaulois adoucirent et quittĂšrent leur barbarie et apprirent Ă  mener une vie plus douce, Ă  cultiver la terre et Ă  entourer les villes de remparts. Ils s'habituĂšrent Ă  vivre sous l'empire des lois plutĂŽt que sous celui des armes, Ă  tailler la vigne et Ă  planter l'olivier, et le progrĂšs des hommes et des choses fut si brillant qu'il semblait, non pas que la GrĂšce eĂ»t Ă©migrĂ© en Gaule, mais que la Gaule eĂ»t passĂ© dans la GrĂšce »[4].

Le commerce des vins grecs avec les tribus installĂ©es dans la vallĂ©e du RhĂŽne se fit Ă  partir de comptoirs ou emporion. Le plus cĂ©lĂšbre d'entre eux se situait Ă  Le PĂšgue et son oppidum protohistorique sur la colline Saint-Marcel. Les fouilles de cet oppidum du PĂšgue ont permis de mettre au jour de la cĂ©ramique pseudo-ionienne, provenant d'ateliers en relation avec Massalia. Son importance permet de supposer sur place une consommation de vin entre le milieu du VIe siĂšcle av. J.-C. et le IVe siĂšcle av. J.-C.. Les productions d'ƓnochoĂ©s et de vases Ă  vin, en pĂąte claire micacĂ©e portant un dĂ©cor peint avec un registre allant de la bande ocre au dĂ©veloppement de formes figuratives, furent majoritaires. Ces rĂ©cipients vinaires ont d'ailleurs gardĂ© dans leurs formes de fortes influences gauloises (coupes carĂ©nĂ©es)[5].

  • ƒnochoĂ© du PĂšgue Ă  inscription grecque
    ƒnochoĂ© du PĂšgue Ă  inscription grecque
  • Skyphos Ă  dĂ©cor pseudo-ionien de fabrication locale
    Skyphos à décor pseudo-ionien de fabrication locale
  • Skyphos de type attique A
    Skyphos de type attique A
  • ƒnochoĂ© Ă  riche dĂ©cor pseudo-ionien
    ƒnochoĂ© Ă  riche dĂ©cor pseudo-ionien

La rĂ©gion Ă©tait peuplĂ©e de Celtes appelĂ©s aussi Ligures ou Celto-Ligures. La conquĂȘte romaine commence en -181, aprĂšs que Marseille ait appelĂ© Rome au secours contre les pirates ligures[2].

En -125/-124, une coalition de tribus celto-ligures, les Salyens, soutenus par les Voconces, les Allobroges et les Arvernes se dresse contre Rome. Le consul Marcus Fulvius Flaccus franchit les Alpes et les vainc. En -123, nouvelle campagne qui se termine par la destruction de l’oppidum d’Entremont. En -122, c'est la fondation d’Aquae Sextiae (Aix-en-Provence) pour contrîler les Salyens.

Domitius Ahenobarbus entre en campagne en -120, on lui attribue la fondation et l’organisation de la Provincia. En -109/-105 : incursions des peuples germaniques (Cimbres, Teutons, Tigurins, Ambrons) : Marius Ă©crase les Teutons Ă  PourriĂšres (prĂšs d'Aix-en-Provence) (-102) et les Cimbres Ă  Verceil (-101).

Mais les grandes invasions qui suivirent mirent Ă  mal le vignoble. La vigne cultivĂ©e, totalement abandonnĂ©e, se mĂ©tissa avec des lambrusques locales. Ce qui permit l'apparition d'une nouvelle famille de cĂ©pages connue sous le nom de proles occidentalis. Ces vitis vinifera occidentalis, a priori hĂ©tĂ©roclite, sont originaires de la vallĂ©e du RhĂŽne. RĂ©sultant du croisement entre des variĂ©tĂ©s de vitis vinifera pontica et de lambrusques locales, elle regroupe tous les cĂ©pages de cuve de l’Europe occidentale. On y retrouve des cĂ©pages Ă  petites baies comme le pinot, le cabernet, le riesling, le viognier, la syrah ou le mourvĂšdre ainsi que des cĂ©pages Ă  baies plus grosses tels le grenache ou le carignan[6].

Louis Levadoux, dans cette catégorie, classe ces différentes variétés parmi les cépages dits archaïques : « Ils sont caractérisés par une valeur vinique élevée et souvent par une saveur des baies qui rappelle celle des lambrusques et qui est d'autant plus accusée que l'on est en présence de formes plus archaïques. » Quant à Pierre Charnay, il souligne qu'il existe une sorte d'incompatibilité entre la grosseur et l'intensité aromatique des baies du raisin : « Les cépages à grosses baies sont peu parfumés tandis que les cépages à petites baies qui peuplent les vignobles occidentaux sont tous à la base de vins de grandes réputation[7]. »

Moyen Âge

Vendanges à Saint-Honorat, au début du XXe siÚcle

DĂšs le concile d'Arles, en 314, et encore plus aprĂšs l'Ă©croulement de l'empire romain, l'Ă©vĂȘque devient le personnage principal de sa citĂ©. La possession de vignobles est source de prestige, et leurs vins sont utilisĂ©s en cuisine et Ă  table, les meilleurs sont servis aux hĂŽtes de prestige, les moins bons vendus ce qui alimente le trĂ©sor Ă©piscopal[8].

Passées les grandes invasions, les abbayes provençales reprennent tout leur prestige comme celle de Saint-Victor, à Marseille, de Saint-Honorat, dans l'ßle de Lérins, puis du Tholonet et de Montmajour. Elles vont reconstituer et développer le vignoble[9].

Vers le Xe siĂšcle, la constitution de collĂšges de chanoines va impliquer la donation d'une mense et dans celle-ci la place de la vigne est importante. Les premiĂšres traces Ă©crites du vignoble et de sa conduite apparaissent alors dans les cartulaires[8].

PĂ©riode contemporaine

Vendanges en Provence

Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, l'intĂ©rĂȘt croissant pour ce vignoble de personnalitĂ©s fortunĂ©es, comme George Clooney ou Angelina Jolie, menacent les petits exploitants[10]. Les rachats de vignobles par des multinationales de luxe, parfois dans une stratĂ©gie globale d'implantation dans certains secteurs particuliĂšrement prisĂ©s comme le golfe de Saint-Tropez (domaines de La Croix et de la Bastide-Blanche acquis par BollorĂ© Ă  La Croix-Valmer, rachats par LVMH du chĂąteau d'Esclans et du chĂąteau Minuty)[11] - [12] - [13], provoquent des rĂ©actions d'agriculteurs et des manifestations de la ConfĂ©dĂ©ration paysanne[14] - [15].

Neuf AOC

Vignobles de Provence

Au sein de ce vignoble ont été reconnues les appellations d'origine contrÎlées (AOC) suivantes :

Les données chiffrées ont été actualisées avec la production 2005.

Le Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence rassemble trois de ces AOC.

CĂŽtes-de-provence

Décret du 9 février 2005 modifié le 5 octobre 2005 et abrogeant le décret initial du 24 octobre 1977.

GĂ©ographie

Vignoble Ă  Saint-Tropez

Les 84 communes de cette appellation se situent dans les dĂ©partements du Var et des Bouches-du-RhĂŽne, Ă  l’exception d’une commune (Villars-sur-Var) situĂ©e dans le dĂ©partement des Alpes-Maritimes. C’est l’appellation la plus Ă©tendue des appellations provençales[17].

On distingue cinq grandes zones naturelles :

Climat

L’ensemble du secteur est soumis au climat mĂ©diterranĂ©en provençal avec des tempĂ©ratures moyennes annuelles homogĂšnes : 14 °C pour la partie nord et 15 °C pour la partie sud de l’aire.

Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sÚches (une brÚve en hiver, une trÚs longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps.

Les prĂ©cipitations sont en moyenne comprises entre 600 mm et 900 mm. L’ensoleillement est supĂ©rieur Ă  2 700 heures par an.

Enfin, la Provence viticole est le pays des « mĂ©so-climats », induits Ă  la fois par un relief trĂšs dĂ©sordonnĂ©, mais Ă©galement par l’influence maritime dĂ©croissante du sud au nord. Il n’est pas rare ainsi de constater un Ă©cart de maturitĂ© de 2 Ă  3 semaines du Sud au Nord.

Sols

AOC cĂŽtes-de-provence de Villars-sur-Var
  • concernant le Massif cristallin des Maures : le vignoble est dĂ©veloppĂ© sur des sols peu Ă©voluĂ©s Ă  sols bruns sur schistes, phyllades, grĂšs, ou encore sur des sols d’éboulis ou sablo-alluviaux.
  • concernant la DĂ©pression Permienne, le soubassement de grĂšs rouges de l’ùre primaire (permien) a donnĂ© naissance Ă  des sols argilo-sableux de couleur rouge et lie de vin, auxquels s’ajoutent des sols colluviaux par apports des reliefs qui dominent de part et d’autre la dĂ©pression.
  • dans la zone du Plateau Triasique et des collines jurassiques calcaires, on distingue : sur le secteur triasique, des sols sont dĂ©veloppĂ©s sur les affleurements des formations dolomitiques ou marno-calcaires du Trias ; sur les collines jurassiques, le vignoble occupe les dĂ©pressions, sur sols rendziniformes, sols bruns calcaires ou sols calciques.
  • dans le Bassin du Beausset, les affleurement du CrĂ©tacĂ© dominent (marnes et grĂšs), ainsi que les calcaires et marnes du jurassique.
  • enfin, les sols du Haut Bassin de l’Arc sont dĂ©veloppĂ©s sur les apports colluviaux et alluviaux provenant de l’altĂ©ration et de l’érosion des reliefs calcaires jurassiques.

Encépagement

Vins rouges et rosés

Vins blancs

Densité

2,5 mÂČ par pied maximum, avec 2,50 m maximum entre chaque rang et 0,80 m sur le rang

Taille

Les vignes sont conduites en taille courte, à coursons à deux yeux, soit en gobelet soit en cordon de royat. Sauf pour la syrah et le cabernet sauvignon pour lesquels la taille longue est autorisée avec un maximum de 8 yeux francs par pied et 6 yeux francs maximum sur le long bois.

Rendements

  • rendement de base : 55 hl/ha
  • rendement butoir : 66 hl/ha

Données économiques

  • Superficie en production : 27 000 ha
  • Volume dĂ©clarĂ© : 1 000 000 hl
  • Nombre total de dĂ©clarants : 3 900
    • 48 caves coopĂ©ratives, reprĂ©sentant 55 % de la production
    • 370 caves particuliĂšres, reprĂ©sentant 45 % de la production

Production

  • Bouteille syndicale de Provence : flĂ»te Ă  corset, autorisĂ©e seulement aux producteurs (rĂ©coltants-manipulants).
    Bouteille syndicale de Provence : flûte à corset, autorisée seulement aux producteurs (récoltants-manipulants).
  • AOC cĂŽtes-de-provence rouge.
    AOC cĂŽtes-de-provence rouge.
  • AOC cĂŽtes-de-provence rosĂ©.
    AOC cÎtes-de-provence rosé.
  • Vins blancs
    • Vinification classique et vinification sur lies fines
    • ƒil : jaune pĂąle, brillante Ă  reflets verts
    • Nez : floral (fenouil, acacia, genĂȘt) fruitĂ© (agrume, citron, pamplemousse) ou balsamique (rĂ©sine)
    • Bouche : structurĂ©e et charpentĂ©e avec finale fraĂźche
  • Vins rouges
    • Vinification classique avec macĂ©ration plus ou moins longue, ainsi que vinification par macĂ©ration carbonique
    • ƒil : pourpre Ă  reflets violets
    • Nez : notes fruitĂ©s (fruits rouges) ou vĂ©gĂ©tales (laurier, romarin, tabac) Ă©voluant vers le fruit noir, des notes Ă©picĂ©es (rĂ©glisse, cannelle) ou animales (fourrure, venaison).
  • Vins rosĂ©s
    • Vinification : pressurage direct, macĂ©ration Ă  froid, saignĂ©e.
    • ƒil : palette large du rose pale au rose franc, orange clair, rose saumon, pivoine
    • Nez : la diversitĂ© est le reflet de la mosaĂŻque des terroirs : fruitĂ©, floral (thym, aneth, tilleul), vĂ©gĂ©tal (menthe, tabac), empyreumatique (pierre Ă  fusil), balsamique (Ă©corce de pin)
    • Bouche : frais mais pas acerbe, fondu mais pas chaud, rond, souple et structurĂ© mais pas astringent. Tout l’art consiste Ă  trouver cet Ă©quilibre dĂ©licat.

Coteaux-d'Aix-en-Provence

Décret du 24 décembre 1985

Le VDQS « Coteaux-d’aix-en-provence » a Ă©tĂ© reconnu par l’arrĂȘtĂ© du 23 janvier 1956.

GĂ©ographie

Montagne Sainte-Victoire.
Vignoble prĂšs des Baux-de-Provence
Vignoble au pied des Alpilles

Le domaine des Coteaux d’Aix appartient Ă  la partie occidentale de la Basse Provence calcaire, entre la Durance au Nord, la mer MĂ©diterranĂ©e au Sud, les plaines Rhodaniennes Ă  l’Ouest et la Provence triasique et cristalline Ă  l’Est.

Le relief est constituĂ© par une succession de chaĂźnes d’orientation Est-Ouest. Entre ces chaĂźnes s’étendent des bassins sĂ©dimentaires d’importances inĂ©gales.

Climat

La moyenne des pluies se situe entre 550 et 680 mm. Le vent dominant est le Mistral. L’ensoleillement varie de 2 700 à 2 900 heures.

Sols

  • sols argilo-calcaires caillouteux
  • sols sableux, souvent graveleux, sur molasses et grĂšs
  • sols caillouteux Ă  matrice argileuse ou limono-sableuse des terrasses de l’Arc et de la Durance
  • sols sur colluvions de pente

Encépagement

Vins Rouges et rosés :

  • Grenache N
  • MourvĂšdre N
  • Cinsault N
  • Syrah N
  • Counoise N (limitĂ©s individuellement Ă  40 % maximum, sauf le grenache)
  • Carignan
  • Cabernet sauvignon (limitĂ©s individuellement Ă  30 % maximum)
  • Tibouren N

Vins blancs :

  • CĂ©pages principaux :
    • Bourboulenc
    • Clairette
    • Grenache B.
    • Vermentino (limitĂ©s individuellement Ă  70 % maximum)
    • La rolle
  • CĂ©pages secondaires :
    • Ugni blanc (40 % maximum)
    • Sauvignon
    • SĂ©millon (30 % maximum individuellement)

Densité

Elle est de 3 300 pieds/ha.

Taille

Les vignes sont conduites en taille courte, gobelet ou cordon de royat, avec un maximum de huit coursons Ă  un ou deux yeux par souche. Sauf pour la syrah, le cabernet sauvignon, le semillon, et le sauvignon pour lesquels la taille longue est autorisĂ©e avec 40 000 yeux maximum Ă  l’hectare.

Rendement de base

Il est de 60 hl/ha et constitue aussi le rendement butoir.

Données économiques

Superficie en production : 4 000 ha

Volume déclaré : 204 000 hl

  • 25 % de vins rouges
  • 70 % de vins rosĂ©s
  • 5 % de vins blancs

Nombre total de déclarants : 583

  • 14 caves coopĂ©ratives, reprĂ©sentant 40 % de la production
  • 59 caves particuliĂšres, reprĂ©sentant 60 % de la production

Production

  • ChĂąteau Grand Seuil
    ChĂąteau Grand Seuil
  • Domaine de BelambrĂ©e
    Domaine de Belambrée
  • Domaine de la Brillane
    Domaine de la Brillane
  • Vins Blancs : les meilleurs rĂ©sultats sont obtenus au Nord de l’aire ; notes florales (acacia, genĂȘt) et fruitĂ©s (agrume)
  • Vins RosĂ©s : lĂ©gers, fruitĂ©s, agrĂ©ables, ils doivent ĂȘtre bus jeunes ; notes fruitĂ©es (fraise, pĂȘche) et florales (tilleul).
  • Vins Rouges : lĂ©gers et souples ou plus rustiques avec des tanins qui ont besoin de temps pour s’affiner et gommer une relative amertume ; au nez, notes florales (violette) ou vĂ©gĂ©tales (foin, laurier, tabac) qui laissent la place Ă  des nuances plus Ă©voluĂ©es (cannelle, fourrure).

Coteaux-varois

DĂ©cret du 26 mars 1993 relatif Ă  l’AOC « coteaux-varois » modifiĂ© le 2 aoĂ»t 2005

L’AOC est reconnue en 1993 avec la dĂ©nomination « coteaux-varois », il sera modifiĂ© le 2 aoĂ»t 2005 en « Coteaux Varois en Provence ».

GĂ©ographie

Le vignoble des coteaux-varois au pied du Gros Bessillon Ă  Barjols.

Le vignoble des Coteaux varois est trĂšs discontinu entre les massifs calcaires boisĂ©s. L’aire est limitĂ©e au Nord par la sĂ©rie de plateaux de Rians Ă  Canjuers ; au Sud, par les Monts du Toulonnais ; Ă  l’Ouest, par le Mont AurĂ©lien ; Ă  l’Est, par la Barre de Saint-Quinis - Les vallĂ©es sont Ă©troites et les bassins bien distincts Ă  des altitudes diverses.

Climat

C’est un climat mĂ©diterranĂ©en de l’intĂ©rieur avec des nuances trĂšs variĂ©es. On passe progressivement du climat du chĂȘne vert autour de la rĂ©gion de Brignoles, au climat du chĂȘne pubescent plus au Nord.

Les prĂ©cipitations varient de 700 mm Ă  900 mm par an avec des tempĂ©ratures moyennes de 13 °C. On note des diffĂ©rences d’époque de maturitĂ© du Sud au Nord de 15 Ă  30 jours.

Sols

Les terrains de cette appellation se situent sur des calcaires appartenant Ă  de nombreux Ă©tages du Trias, du Jurassique et de CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur. Les principaux types de sols sont : les sols d’argiles rouges de dĂ©calcification Ă  dĂ©bris calcaires anguleux, les sols bruns sur marnes, les sols sur colluvionnement ou sur alluvions anciennes, caillouteux et profonds Ă  la pĂ©riphĂ©rie des bassins karstiques.

Vins rouges et rosés
  • cĂ©pages principaux : 2 cĂ©pages principaux obligatoires dans la proportion minimale de 80 % parmi :
    • Grenache N
    • Cinsaut N
    • MourvĂšdre N
    • Syrah N
  • cĂ©pages secondaires : (limitĂ© Ă  20 %)
    • Carignan N
    • Cinsault N
    • Cabernet sauvignon
Vins blancs
  • Clairette B.
  • Grenache B.
  • Rolle B. (30 % min.)
  • SĂ©millon B. (30 % max.)
  • Ugni B. (25 % max.)

Densité

4 000 pieds / ha avec 2,50 m maximum entre rangs.

Taille

Les vignes sont conduites en coursons à deux yeux francs, avec une charge maximale de douze yeux francs par pieds. Sauf pour la syrah et le cabernet sauvignon pour lesquels la taille longue est autorisée avec dix yeux francs maximum par pied et huit yeux francs maximum sur le long bois.

Rendement de base

  • De base : 55 hl/ha
  • Butoir : 60 hl/ha.

Données économiques

Superficie en production : 2 200 ha

Volume déclaré : 100 000 hl dont :

  • 17 % de vins rouges
  • 80 % de vins rosĂ©s
  • 3 % de vins blancs

Nombre total de déclarants : 320

  • 13 Caves CoopĂ©ratives, reprĂ©sentant 45 % de la production
  • 66 Caves ParticuliĂšres, reprĂ©sentant 55 % de la production

Production

  • Vins Rouges : le climat mĂ©diterranĂ©en de « l’intĂ©rieur » plus frais offre d’excellentes aptitudes Ă  la production de vins rouges structurĂ©s et Ă©quilibrĂ©s avec une maturitĂ© des polyphĂ©nols sans stress. Les premiĂšres notes florales (violette) ou vĂ©gĂ©tales (foin, menthe) laissent place Ă  des nuances plus Ă©voluĂ©es (rĂ©glisse, venaison, cuit).
  • Vins RosĂ©s : leur robe est assez soutenue ; au nez, notes fruitĂ©es (pĂȘche, framboise, fraise).
  • Vins Blancs : production confidentielle, en dĂ©veloppement - Nez agrume et floral - Finesse en bouche, rond, frais.

Bandol

Vignoble de l'AOC bandol au quartier du Brulat, Le Castellet.

Décret du 2 février 2005 abrogeant le décret initial du 11 novembre 1941.

GĂ©ographie

Elle s’étend sur huit communes de la zone naturelle du bassin du Beausset ayant la structure d’un synclinal largement ouvert Ă  l’ouest vers la mer. L’aire de production est ainsi enserrĂ©e dans un vaste amphithĂ©Ăątre de montagne (Sainte-Baume, mont Caume).

Climat

La moyenne pluviomĂ©trique annuelle est de 650 mm avec un fort ensoleillement. L’influence de la mer se fait sentir, elle tempĂšre l’ardeur solaire en Ă©tĂ© tout en assurant une certaine humiditĂ© nocturne.

Sols

L’aire de production est situĂ©e principalement sur des terrains du CrĂ©tacĂ©. Le sol type du terroir de Bandol est le sol squelettique, qui repose essentiellement sur les Ă©lĂ©ments de dĂ©gradation des grĂšs calcarifĂšres et marnes sableuses, et Ă©ventuellement sur Ă©boulis ou colluvionnement avec un caractĂšre rendziniforme.

Vins rouges et rosés

CĂ©pages principaux :

  • MourvĂšdre N,
  • Grenache N,
  • Cinsault N, (pour les rouges, le mourvĂšdre doit reprĂ©senter au minimum 50 %).

La prĂ©sence d’au moins deux de ces trois cĂ©pages est obligatoire.

CĂ©pages accessoires :

  • Syrah
  • Carignan
Vins blancs

CĂ©pages principaux :

  • Bourboulenc,
  • Clairette,
  • Ugni blanc

CĂ©page secondaire :

  • Sauvignon (40 %)

Densité

5 000 pieds / ha

Taille

Les vignes doivent ĂȘtre taillĂ©es court Ă  deux bourres et bourrillon.

Entrée en production à la 8e feuille pour les vins rouges.

Rendement de base

40 hl/ha, constituant le rendement butoir.

Données économiques

Superficie en production : 1 500 ha

Volume déclaré : 55 000 hl dont 31 % de vins rouges, 64 % de vins rosés, 5 % de vins blancs

Nombre total de déclarants : 268

3 Caves Coopératives, représentant 40 % de la production ; 59 Caves ParticuliÚres, représentant 60 % de la production.

Production

  • AOC Bandol, Les vignerons de la CadiĂšre-d'Azur, CuvĂ©e grande tradition, 2000.
    AOC Bandol, Les vignerons de la CadiÚre-d'Azur, Cuvée grande tradition, 2000.

Élevage de 18 mois minimum en fĂ»ts pour les vins rouges.

  • Vins blancs : robe jaune paille clair avec des arĂŽmes de tilleul et de genĂȘts.
  • Vins rosĂ©s : robe pĂąle, Ă©glantine. Le mourvĂšdre, de plus en plus prĂ©sent, apporte une meilleure conservation.
  • Vins rouges : le mourvĂšdre, (associĂ© au grenache), leur donne leurs lettres de noblesse. Ils sont puissants, charpentĂ©s, tanniques et de longue conservation. CaractĂ©risĂ©s au dĂ©part par des arĂŽmes de fruits rouges, ils acquiĂšrent aprĂšs Ă©levage des arĂŽmes de truffes et sous bois.

Cassis

DĂ©cret du 15 mai 1936.

Les vignes de Cassis

GĂ©ographie

L’aire gĂ©ographique de production est constituĂ©e de la seule commune de Cassis, situĂ© Ă  20 km Ă  l'Est de Marseille. Le golfe et la baie de Cassis sont entourĂ©s de hauteurs qui peuvent atteindre plus de 400 m. Une grande partie du vignoble y est cultivĂ© en terrasse, entre 10 et 150 m d’altitude.

Climat

Le territoire viticole est protégé du mistral par la ceinture constituée des hauteurs environnantes.

Les gelĂ©es sont exceptionnelles et l’ensoleillement trĂšs important.

Sols

Le sous-sol de Cassis appartient au CrĂ©tacĂ©. On trouve trois grands types de sols : des sols peu profonds et d’érosion, des sols rendziniformes et sols bruns peu profonds, et des sols bruns dĂ©veloppĂ©s sur colluvions.

Vins Rouges et rosés

CĂ©pages principaux :

  • Grenache N,
  • Carignan,
  • MourvĂšdre,
  • Cinsault N,
  • Barbaroux.
Vins blancs

CĂ©pages principaux :

  • Clairette,
  • Marsanne (40 % Ă  partir de 2000, 60 % Ă  partir de 2005 avec 30 % minimum de marsanne)

CĂ©pages secondaires :

  • Ugni blanc,
  • Pascal blanc,
  • Doucillon,
  • Sauvignon blanc

Densité

4 000 pieds / ha

Taille

les vignes sont conduites en taille courte, en gobelet, Ă©ventail ou cordon de royat comportant au plus six coursons Ă  deux yeux au maximum en sus du bourillon.

Rendement de base : 45 hl/ha et constitue le rendement butoir

Données économiques

Superficie en production : 200 ha

Volume déclaré : 8 000 hl dont 2 % de vins rouges, 27 % de vins rosés, 71 % de vins blancs

Nombre total de déclarants : 13

  • 13 caves particuliĂšres, reprĂ©sentant 100 % de la production

Production

  • Vins Blancs : ils reprĂ©sentent la production principale. Ce sont des vins secs, ronds, Ă  arĂŽme complexe avec des notes florales (tilleul), fruitĂ©es (coing), balsamiques (rĂ©sine), mais sans grande puissance olfactive. Ces vins se marient parfaitement avec les fruits de mer ou la soupe de poisson. Les vins blancs sont commercialisĂ©s aprĂšs 1 an d’élevage.
  • Vins rosĂ©s : robe pĂąle - Le Cinsaut, cĂ©page dominant leur apporte finesse et fruitĂ©.
  • Vins rouges : Production marginale - Le grenache leur confĂšre un caractĂšre gĂ©nĂ©reux, parfois tanique.

Bellet

DĂ©cret du 11 novembre 1941.

Planches de Rolle plantées en 2008 au Domaine Saint Jean
Jeunes Vignes en terrasse au Domaine Saint Jean

GĂ©ographie

L’aire de production est limitĂ©e Ă  la commune de Nice, elle est situĂ©e sur des terrasses qui surplombent (entre 200 et 400 m) la rive gauche du Var, Ă  l’ouest de la ville.

Climat

La moyenne pluviométrique annuelle est de 830 mm avec un fort ensoleillement. La présence de la vallée du Var permet la circulation des vents : le vignoble est soumis, la nuit, à la brise marine. Le méso-climat spécifique induit des vendanges tardives qui donnent aux vins de Bellet un caractÚre plus septentrional que méridional.

Sols

Le sol des terrasses est d’origine pliocĂšne supĂ©rieur, constituĂ© de poudingues et de galets roulĂ©s formĂ©s de grĂšs. Le ciment est gĂ©nĂ©ralement sableux, peu rĂ©sistant. La dominante des grĂšs donne des sols composĂ©s de 80 % Ă  90 % de sables grossiers ou fins.

RĂšgles de production

Encépagement :

  • Vins Rouges et rosĂ©s :
    • cĂ©pages principaux : braquet, folle N, cinsault N.
    • cĂ©pages accessoires : grenache N, et cĂ©pages blancs indiquĂ©s ci-aprĂšs pour les vins blancs (40 % maximum)
  • Vins blancs : rolle, roussane, spagnol ou mayorquin - cĂ©pages secondaires : clairette, bourboulenc, chardonnay, pignerol, muscat Ă  petit grain. (40 % maximum)

Densité : 5 000 pieds / ha

Taille : les vignes sont conduites en taille courte, en gobelet, Ă©ventail ou cordon de royat comportant au plus cinq coursons Ă  deux yeux francs.

Rendement de base : 40 hl/ha - Rendement butoir = 48 hl/ha

Données économiques

Superficie en production : 47 ha

Volume déclaré : 1 390 hl dont 42 % de vins rouges, 23 % de vins rosés, 37 % de vins blancs

Nombre total de déclarants : 11

  • 11 caves particuliĂšres, reprĂ©sentant 100 % de la production

Production

  • Vins blancs : couleur lĂ©gĂšre, au bouquet floral soutenu (tilleul et fleur de vigne).
  • Vins rosĂ©s : trĂšs originaux, surtout quand le braquet est dominant, on y distingue des arĂŽmes de genĂȘt et surtout de bois de rose.
  • Vins rouges : ils ont au dĂ©part des arĂŽmes fruitĂ©s ou dominent la prune et l’abricot. Leur caractĂšre tannique s’attĂ©nue aprĂšs l’élevag. ; le nez Ă©volue vers un bouquet de cerise. Ils sont Ă©levĂ©s un an minimum en fĂ»ts.

Palette

Palette AOC Rosé

DĂ©cret du 28 avril 1948

GĂ©ographie

Cette appellation doit son nom au hameau de Palette situĂ© dans la commune du Tholonet, au centre d’un cirque du mĂȘme nom creusĂ© par l'Arc, Ă  4km au sud-est d’Aix-en-Provence. L’aire gĂ©ographique de production est constituĂ©e de trois communes.

Climat

Le vignoble est protĂ©gĂ© des vents du nord par les collines de Langesse et du Grand Cabri, mais par la vallĂ©e de l’Arc, le vignoble est soumis au Mistral. Le vignoble est exposĂ© majoritairement au Nord, d’oĂč des vendanges tardives.

Sols

Les terrains de cette appellation se situent sur les calcaires lacustres de Langesse et de Montaiguet. Le vignoble se trouve uniquement sur des sols rendziniformes d’éboulis calcaires, c’est-Ă -dire sur des sols squelettiques de peu d’épaisseur et caillouteux.

RĂšgles de production

Encépagement :

  • Vins Rouges et rosĂ©s :
    • cĂ©pages principaux 50 % minimum : grenache N, mourvĂšdre (10 % minimum), cinsaut
    • cĂ©pages secondaires : Carignan, syrah, manosquin, durif, muscat N., cabernet sauvignon, castet
  • Vins blancs : clairette dans ces diffĂ©rentes formes locales (55 % min.)
    • cĂ©pages secondaires : ugni blanc, grenache Bl., muscat Bl., terret bouret, picpoul, pascal, aragnan, colombard...

L’encĂ©pagement de cette appellation a la particularitĂ© d’intĂ©grer Ă©galement en cĂ©pages accessoires la quasi-totalitĂ© des cĂ©pages prĂ©sents en Provence au dĂ©but du XXe siĂšcle.

Densité : néant

Taille : les vignes sont conduites en taille courte, à deux bourres nouvelles. Sauf pour la syrah pour laquelle la taille longue est autorisée.

Rendement de base : 40 hl/ha ; rendement butoir : 48 hl/ha

Données économiques

Superficie en production : 45 ha

Volume déclaré : 2 000 hl dont 55 % de vins rouges, 15 % de vins rosés, 30 % de vins blancs

Nombre total de déclarants : 5

  • 1 cave coopĂ©rative, reprĂ©sentant 16 % de la production (jusqu’à la rĂ©colte 2005)
  • 4 caves particuliĂšres, reprĂ©sentant 84 % de la production

Production

Délai de conservation de huit mois minimum pour les blancs et rosés, 18 mois minimum sous bois pour les rouges.

  • Vins Blancs : ils sont conservĂ©s au minimum 8 mois avant commercialisation et prĂ©sente une aptitude particuliĂšre Ă  l’élevage peu commune dans les vins blancs mĂ©ridionaux. Nez floral et balsamique.
  • Vins RosĂ©s : Ă©laborĂ©s moitiĂ© par pressĂ©e directe et moitiĂ© par saignĂ©e avant assemblage. Ils sont conservĂ©s 8 mois dans des rĂ©cipients en bois, sur lies. Nez floral et sous-bois.
  • Vins Rouges : robe foncĂ©e, tanniques, ils sont obtenus par assemblage du mourvĂšdre et de quelques vieux cĂ©pages, d’oĂč une typicitĂ© particuliĂšre.. Nez animal, sous-bois et de fruits noirs.

Coteaux-des-Baux-de-Provence

  • Vignoble au pied des Alpilles
    Vignoble au pied des Alpilles
  • AOC Les-baux-de-provence, Chapelle de Romanin
    AOC Les-baux-de-provence, Chapelle de Romanin
  • AOC Les-baux-de-provence, ChĂąteau Romanin
    AOC Les-baux-de-provence, ChĂąteau Romanin

DĂ©cret du 20 avril 1995 reconnaissant l’appellation pour les vins rouges et rosĂ©s, demande de reconnaissance en cours pour la production de vins blancs qui sont actuellement revendiquĂ©s au sein de l’appellation « Coteaux-d’Aix-en-Provence »

ArrĂȘtĂ© du 23 janvier 1956 dĂ©finissant le VDQS « Coteaux-des-Baux-de-Provence. » jusqu’à la possibilitĂ© d’utilisation de la dĂ©nomination « Les-Baux-de-Provence » prĂ©vue dans le dĂ©cret du 24 dĂ©cembre 1985, l’identitĂ© particuliĂšre de la rĂ©gion des Baux-de-Provence.

GĂ©ographie

SituĂ© au nord-ouest d’Aix-en-Provence, ce vignoble occupe les versants nord et sud des Alpilles, relief pittoresque qui s’élĂšve Ă  400 m d’altitude et qui s’allonge sur une trentaine de kilomĂštres d’Est en Ouest. L’aire gĂ©ographique de production couvre le territoire de sept communes.(cf carte des coteaux-d’aix-en-provence).

Climat

La moyenne des pluies se situe entre 550 et 680 mm. L’ensoleillement varie de 2 700 Ă  2 900 heures. C’est un secteur peu gĂ©lif, plus chaud et plus prĂ©coce que l’ensemble du secteur des Coteaux d’Aix-en-Provence.

Sols

La chaĂźne des Alpilles se caractĂ©rise par la prĂ©sence homogĂšne du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur et du MiocĂšne. Les Ă©pandages de pente et colluvions sont caractĂ©ristiques de la rĂ©gion. Ils sont trĂšs caillouteux ; on les trouve sous forme de glacis, cĂŽnes de dĂ©jection, Ă©boulis ou grĂšzes litĂ©es. Ces dĂ©pĂŽts caillouteux d’origine cryoclastique (wĂŒrmiens ou postwĂŒrmiens) sont trĂšs caractĂ©ristiques de cette rĂ©gion.

RĂšgles de production

Encépagement :

  • Vins Rouges :
    • cĂ©pages principaux : grenache N, mourvĂšdre N, syrah N, doivent reprĂ©senter 60 % minimum. Deux cĂ©pages au moins sont obligatoires.
    • cĂ©pages secondaires : cinsault N., counoise N, carignan N., limitĂ©s Ă  30 % individuellement et cabernet sauvignon, limitĂ© Ă  20 %.
  • Vins rosĂ©s :
    • cĂ©pages principaux : grenache N, syrah N, cinsault N (60 % min.)
    • cĂ©pages secondaires : mourvĂšdre, carignan, counoise sont limitĂ©s Ă  30 %, le cabernet sauvignon Ă  10 %.

Densité : 4000 pieds / ha

Taille : les vignes sont conduites en taille courte, gobelet ou cordon de royat, avec un maximum de six coursons Ă  un ou deux yeux par souche.

Rendement de base : 50 hl/ha, et constitue le rendement butoir.

Données économiques

Superficie en production : 280 ha

Volume déclaré : 15 500 hl dont : 75 % de vins rouges, 25 % de vins rosés

Nombre total de déclarants : 14

  • 14 Caves ParticuliĂšres, reprĂ©sentant 100 % de la production

Production

  • Vins rosĂ©s : gĂ©nĂ©ralement structurĂ©s et rustiques avec des caractĂšres fruitĂ©s, floraux ou empyreumatiques.
  • Vins rouges : charnus, robustes, charpentĂ©s avec une bonne rĂ©serve tannique anoblie pour l’élevage ; notes vĂ©gĂ©tales (romarin, tabac) Ă©voluant vers des notes de fruits noirs ou animales (ambre, gibier). Les vins rouges doivent faire l’objet d’un Ă©levage minimum de douze mois

Notes et références

  1. Max Rives, op. cit., p. 16.
  2. Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne, éditions Errance, Paris, 2004, 206 p.
  3. Laurent Bouby, ingĂ©nieur d’étude au CNRS-CBAE, Montpellier, Vins, vignes, pĂ©pins, production viticole aux temps anciens : la science mĂšne l’enquĂȘte ! sur le site cnrs.fr
  4. La fondation de Massalia, Justin, Ă©crivain latin du IIe siĂšcle
  5. C. Lagrand, La céramique pseudo-ionienne dans la moyenne vallée du RhÎne, Cahiers Rhodaniens, X, 1963
  6. Marcel Lachiver, op. cit., p. 22.
  7. P. Charnay, op. cit..
  8. Marcel Lachiver, op. cit., p. 52.
  9. Histoire du vignoble sur le site vinsdeprovence.com
  10. « Les vignobles de Provence, un paradis trĂšs disputĂ© », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  11. Sébastien Mansour, « Bolloré rachÚte les vignes de Saint-Tropez Saint-Tropez » AccÚs limité, sur leparisien.fr, (consulté le ).
  12. Vincent Beaufils, « Luxe et calme attirent les investisseurs à Saint-Tropez », sur Challenges, (consulté le ).
  13. JérÎme Baudouin, « LVMH met la main sur chùteau Minuty » AccÚs libre, sur La Revue du vin de France, (consulté le ).
  14. « La Confédération paysanne dénonce "l'accaparement des terres" devant un vignoble du groupe Bolloré », sur Europe 1 (consulté le ).
  15. Gregory Bustori, « Dans le Var, le milliardaire français Bernard Arnault veut étendre son empire viticole : la Confédération paysanne opposée » AccÚs libre, sur France 3 Provence-Alpes-CÎte d'Azur, (consulté le ).
  16. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
  17. Bernard Falque de Bezaure, Sur les traces des Templiers du Var, des Alpes-Maritimes, Domaine de l’Olympe, Les Milles (13290), Provençalement Vître, , 183 p. (ISBN 2-914438-05-2, lire en ligne)
    Chapitre XII Le vin de Villars (Histoire du vin de Villars, Technologie du vin, Le vin aujourd'hui) : pp. 281 Ă  293
    .

Bibliographie

  • Pierre Bedot, Guide des vins du Var, Marseille, Jeanne Laffite, Marseille, 1987, , 275 p. (ISBN 2-86276-142-7)
  • P. Charnay, Vignobles et vins des CĂŽtes-du-RhĂŽne, Éd. Aubanel, Avignon, 1985.
  • Marcel Lachiver, Vins, vignes et vignerons. Histoire du vignoble français, Ă©ditions Fayard, Paris, 1988 (ISBN 2-213-02202-X)
  • Les vins de Provence : Les CĂŽtes de Provence, Domaine viticoles et chĂąteaux, Domaine et caves AOC "CĂŽtes-de-provence"

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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