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Skyphos

En GrĂšce antique, un skyphos (en grec ancien σÎșÏÏ†ÎżÏ‚ / skĂșphos, pluriel skyphoĂŻ) est un gobelet, c'est-Ă -dire un type de vase Ă  boire haut de 5 Ă  15 cm, gĂ©nĂ©ralement sans pieds. Il est trĂšs courant dans le rĂ©pertoire grec et romain. UtilisĂ© comme vase Ă  boire et Ă  libation, il se caractĂ©rise par une coupe large et profonde, un petit pied et deux anses insĂ©rĂ©es Ă  mi-hauteur du corps ou sous le bord[1].

Un skyphos rouge à figures noires décoré d'un hoplite.

Typologie

Le type du skyphos émerge dÚs la Période géométrique, d'abord à Corinthe. La forme est ensuite reprise par les potiers athéniens.

En GrĂšce antique, on distingue plusieurs types de skyphos :

  • le type corinthien, oĂč le bord est recourbĂ© vers l'intĂ©rieur ;
  • le type attique A, oĂč des anses horizontales sont insĂ©rĂ©es sous le bord ;
  • le type attique B (Ă©galement appelĂ© type glaux), oĂč une anse horizontale et une verticale sont insĂ©rĂ©es sous le bord ;
  • le skyphos Ă  lĂšvre (Ă©galement appelĂ© coupe-skyphos), oĂč des anses recourbĂ©es sont insĂ©rĂ©es Ă  mi-corps, le bord Ă©tant incurvĂ© vers l'extĂ©rieur.

Styles géométrique et orientalisant

CĂ©ramique Ă  figures noires

  • Skyphos de type HermogĂšne, v. 550. Louvre
    Skyphos de type HermogĂšne, v. 550. Louvre
  • Skyphos attique Ă  figures noires Ă  la tĂȘte de Gorgone, v. 530. Antikensammlung, Kiel
    Skyphos attique Ă  figures noires Ă  la tĂȘte de Gorgone, v. 530. Antikensammlung, Kiel
  • Skyphos attique Ă  figures noires: Amazones et sphynx, peint et incisĂ©, H. 18,4 cm, 525-475. LACMA
    Skyphos attique à figures noires: Amazones et sphynx, peint et incisé, H. 18,4 cm, 525-475. LACMA
  • Skyphos attique Ă  figures noires par le peintre de ThĂ©sĂ©e, act. 515-475. MusĂ©e de l'Agora antique d'AthĂšnes
    Skyphos attique à figures noires par le peintre de Thésée, act. 515-475. Musée de l'Agora antique d'AthÚnes

CĂ©ramique Ă  figures rouges

Dans le monde grec : Grande GrÚce, Asie mineure à l'époque hellénistique

  • Skyphos, cĂ©ramique apulienne Ă  figures rouges et rehauts de blanc. Femme au miroir devant un bassin. 350-300. Antikensammlung, Kiel
    Skyphos, céramique apulienne à figures rouges et rehauts de blanc. Femme au miroir devant un bassin. 350-300. Antikensammlung, Kiel
  • Skyphos en forme de canthare, guerrier indigĂšne. Peintre de Brno, cĂ©ramique apulienne Ă  figures rouges, 340-320. Museo archeologico nazionale Domenico Ridola, Matera
    Skyphos en forme de canthare, guerrier indigÚne. Peintre de Brno, céramique apulienne à figures rouges, 340-320. Museo archeologico nazionale Domenico Ridola, Matera
  • Skyphos de Pergame Ă  dĂ©cor appliquĂ© : rapt de GanymĂšde, v. 180-170 AEC. Antikensammlung, Berlin
    Skyphos de Pergame à décor appliqué : rapt de GanymÚde, v. 180-170 AEC. Antikensammlung, Berlin

Bibliographie

  • (en) Maxwell G. Kanowski, Containers of Classical Greece, University of Queensland Press, Saint Lucia, 1984.
  • (en) Gisela M. A. Richter, Marjorie J. Milne, Shapes and Names of Athenian Vases, Metropolitan Museum of art, New York, 1935.

Références

  1. « Vases grecs antiques », sur Joconde, Portail des collections des musées de France (consulté le ).
  2. Une fille modestement vĂȘtue est totalement enveloppĂ©e dans son manteau et marche tranquillement - peut-ĂȘtre la fille qui est balancĂ©e par un satyre sur l’autre face du skyphos. Un satyre qui porte une trĂšs Ă©trange couronne de roseaux la suit comme une servante et tient un parasol pour la protĂ©ger - un Ă©quipement qui est originaire d'Orient. Normalement, on pourrait s'attendre Ă  ce qu'une servante accompagne la jeune fille dans sa promenade, au lieu d'un satyre. À en juger par son attitude respectueuse, les mains cachĂ©es sous son manteau et le voile sur le derriĂšre de sa tĂȘte, il est probable qu'elle se dirige vers un sanctuaire, peut-ĂȘtre pour faire les sacrifices nĂ©cessaires avant son mariage. En raison de la prĂ©sence des satyres, les savants Ă©voquent la fĂȘte de l'Anthesteria, fĂȘte de trois jours en l'honneur de Dionysos, en fĂ©vrier, au cours de laquelle, entre autres choses, le vin nouveau est dĂ©gustĂ© le premier jour. La femme sur laquelle le satyre tient un parasol pourrait ĂȘtre la Basilinna, femme du plus haut magistrat du culte Ă  AthĂšnes qui, dans le cadre des festivitĂ©s, participait Ă  une cĂ©rĂ©monie de «mariage» avec Dionysos. Le balancement, cependant, est identifiĂ© avec l'Aiora, qui probablement se tenait le troisiĂšme jour de l'Anthesteria. Mais si l'arriĂšre-plan de cette image est une allusion aux rituels pendant l'Anthesteria, alors il est tellement opaque qu'il permet Ă  peine une comprĂ©hension des activitĂ©s cultuelles rĂ©elles. (Traduction approximative d'aprĂšs la notice : Staatliche Museen zu Berlin : Online-Datenbank der Sammlungen)

Voir aussi

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