Vergeroux
Vergeroux est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Vergeroussois et les Vergeroussoises[1].
Vergeroux | |||||
Mairie-Ă©cole. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Rochefort | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Rochefort Océan | ||||
Maire Mandat |
Gilles Fort 2020-2026 |
||||
Code postal | 17300 | ||||
Code commune | 17463 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Vergeroussois | ||||
Population municipale |
1 282 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 232 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 42″ nord, 0° 59′ 06″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 18 m |
||||
Superficie | 5,53 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | La Rochelle (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Tonnay-Charente | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente-Maritime
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
Commune de la banlieue nord-ouest de l'agglomération de Rochefort, Vergeroux doit son essor à la proximité immédiate de sa grande voisine.
GĂ©ographie
Données géographiques
La commune de Vergeroux est située dans la partie sud-ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est distante d'une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau, faisant partie du « Midi atlantique »[2].
Commune fluviale et estuarienne, elle est longée uniquement sur sa rive droite par la Charente comme la ville voisine de Rochefort.
La commune de Vergeroux est située au nord-ouest de la ville de Rochefort et est accessible au nord par la D 137.
Vergeroux se situe Ă moins de 30 km au sud de La Rochelle. Elle est distante Ă vol d'oiseau de 408 km de Paris, 147 km de Nantes et 128 km de Bordeaux.
La commune de Vergeroux, principalement composée de deux villages, le Petit Vergeroux et le Grand Vergeroux[Note 2], s'étend sur 550 ha, ce qui en fait la plus petite commune de l'agglomération de Rochefort.
Le Grand Vergeroux est la partie la plus urbanisée de la commune et par les différents lotissements qui ont poussé du fait de l'étalement urbain, le village est maintenant contigu à Breuil-Magné qui prolonge l'urbanisation vers le nord de l'agglomération. Cependant, depuis la fermeture de la Pyrotechnie en 1993, le Petit Vergeroux est devenu la banlieue immédiate de Rochefort, situé à seulement 3 km au nord-ouest.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Vergeroux est une commune rurale[Note 3] - [4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rochefort, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[7] et 38 599 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Rochelle, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10] - [11].
La commune, bordée par l'estuaire de la Charente, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13] - [14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,7 %), prairies (27,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), zones urbanisées (14,2 %), eaux maritimes (4,7 %), eaux continentales[Note 5] (2,6 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Vergeroux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) du littoral charentais-maritime, regroupant 40 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation, mais annulé en 2020[18]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . D’une violence exceptionnelle, la tempête Xynthia a fortement endommagé le littoral de la Charente Maritime : douze personnes ont perdu la vie (essentiellement par noyade), des centaines de familles ont dû être relogées, et, sur un linéaire de l’ordre de 400 km de côte et de 225 km de défenses contre la mer, environ la moitié de ces ouvrages a subi des dommages plus ou moins importants. C’est environ 5 000 à 6 000 bâtiments qui ont été submergés et 40 000 ha de terres agricoles[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010, 2013 et 2016[20] - [16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 503 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 503 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2002, 2003, 2005, 2011, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].
Histoire
Toponymie
L'origine du nom de Vergeroux retient une hypothèse étymologique :
- du latin viridarium signifiant verger.
Repères historiques
Le site géologique de Vergeroux est occupé dès le Néolithique, comme le prouve la découverte de silex taillés issus de plusieurs gisements, et une série de fossés parallèles appartenant à une ancienne ferme indigène datant de l’époque gauloise. Au cours de récents travaux effectués, des tessons de poteries datant de la fin de l’indépendance gauloise ont été mis au jour. Près de l’église, la présence de tuiles à rebords indique que le sanctuaire est sans doute construit sur un ancien bâtiment gallo-romain.
En 1674, un projet d’implantation de batteries, en plusieurs emplacements privilégiés permettant de surveiller la Charente jusqu’à son embouchure, fut évoqué. Mais, bien que Vergeroux soit plus près de la mer que Rochefort, et que la Charente soit plus profonde et sans haut fond, le projet fut abandonné pour ne pas déplaire à Colbert.
En 1773, la poudrière de Rochefort, considérée comme trop dangereuse à la suite d'une explosion, est transférée à Vergeroux, annonçant la mise en place de la Pyrotechnie à la fin du XIXe siècle.
Administration
Liste des maires
RĂ©gion
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2020, la commune comptait 1 282 habitants[Note 6], en augmentation de 12,55 % par rapport Ă 2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Fort XVIIe siècle abritant la Pyrotechnie de la Marine.
- Façade de l'église Saint-Vivien datant du XIIe siècle à modillon sculpté.
- Façade de l'église Saint-Vivien.
- Clocher de l'Ă©glise.
- Église et maison ancienne.
- Le monument aux morts.
- Un pigeonnier.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Certains y voient une appartenance géographique au Midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi Vergeroux comme l'ensemble de la Charente-Maritime peuvent être rattachés à deux grands ensembles géographiques, le Grand Sud-Ouest français et parfois le Grand Ouest français.
- Les habitudes du parler local font que l'on peut entendre couramment ce genre d'expression: j'habite "au" Vergeroux ou je vais "au" Vergeroux etc. En fait, ce n'est pas correct. On doit dire j'habite "Ă " Vergeroux ou encore je vais "Ă " Vergeroux car dans la fusion administrative de la commune de Vergeroux, l'article "le", contenu dans le nom des deux villages, a disparu.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21.
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Rochefort », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Vergeroux », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Un approfondissement des connaissances sur ces priorités : la cartographie des risques sur les TRI », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « cartographie des risques d'inondations du TRI du littoral charentais-maritime », sur webissimo.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Vergeroux », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.