Ver-sur-Mer
Ver-sur-Mer (prononcĂ© [vÉÊ.syÊ.mÉÊ]) est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Calvados en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 1 648 habitants[Note 1].
Ver-sur-Mer | |
La digue de Ver-sur-Mer. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Seulles Terre et Mer |
Maire Mandat |
Jean-Luc VĂ©ret 2020-2026 |
Code postal | 14114 |
Code commune | 14739 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Vérois |
Population municipale |
1 648 hab. (2020 ) |
Densité | 183 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 49° 19âČ 52âł nord, 0° 31âČ 46âł ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 56 m |
Superficie | 9,01 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Courseulles-sur-Mer |
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.versurmer.fr |
C'est une station balnéaire sur la Manche.
GĂ©ographie
La commune est Ă 25 km de Caen et Ă 16 km de Bayeux.
Avec Graye-sur-Mer et Meuvaines, Ver-sur-Mer abrite de vastes marais arriÚre-littoraux, protégés de la mer par un mince cordon dunaire et s'appuyant contre la falaise morte d'ùge jurassique. Les eaux douces piégées à l'arriÚre des dunes ont favorisé la création d'une mosaïque de milieux à la productivité biologique élevée. Ces marais sont inscrits sur la liste des sites Natura 2000 de l'inventaire national du patrimoine naturel[1].
La commune est traversée par un fleuve cÎtier la Provence. Ce cours d'eau alimentait de nombreux moulins aujourd'hui disparus.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[4]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[8] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[9] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Port-en-Bessin », sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, mise en service en 1984[10] et qui se trouve Ă 16 km Ă vol d'oiseau[11] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 763,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[12]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et Ă 17 km[13], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,9 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[14] Ă 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis Ă 11,5 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Ver-sur-Mer est une commune rurale[Note 7] - [17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18] - [19].
Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
La commune, bordĂ©e par la baie de Seine, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[23] - [24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (75,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (74,4 %), zones urbanisĂ©es (16,2 %), zones humides intĂ©rieures (8 %), zones humides cĂŽtiĂšres (1,5 %)[25].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Vernum en 1066[27].
En Normandie, les toponymes faisant référence à l'aulne sont, comme ici, plus souvent issus du gaulois (verno) que du latin (alna). De la forme gauloise sont issus Ver-sur-Mer, Ver, Verneuil, Verneusses, Vernon et Vernix, auxquels on peut ajouter le dernier terme de Saint-Paul-du-Vernay[28].
Le gentilé est Vérois.
Histoire
Ă marĂ©e basse, la plage entre Ver et Asnelles laisse apparaĂźtre les vestiges de la forĂȘt de Quintefeuille (vieille de 10 000 ans). Riche en tourbe, celle-ci conserve la matiĂšre organique et reprĂ©sente aujourd'hui un site archĂ©ologique balayant une vaste pĂ©riode, du NĂ©olithique au Moyen Ăge[29]. Des fouilles y ont mis au jour des cuvettes de galets avec des ossements d'animaux, des silex taillĂ©s, des grattoirs, datant de plusieurs millĂ©naires et tĂ©moignant de la prĂ©sence humaine dĂšs l'Ăge de pierre.
Dans le Val Saint-Gerbold, prÚs de l'embouchure de la Provence, des tombes gallo-romaines taillées dans le rocher et datant du IIIe siÚcle furent découvertes.
Lors de la bataille de Normandie, Ver-sur-Mer se situait Ă la jonction entre Gold Beach oĂč dĂ©barquĂšrent les troupes britanniques et Juno Beach oĂč dĂ©barquĂšrent les troupes canadiennes. La bataille coĂ»ta Ă la commune neuf victimes civiles, 165 maisons rasĂ©es, et 167 partiellement dĂ©truites. L'amiral Ramsay qui commandait le dĂ©barquement Ă©tablit et maintint son Ă©tat major dans une maison prĂšs de la pharmacie.
L'épopée de l'America et la premiÚre liaison aéropostale transatlantique
En , le commandant Richard E. Byrd, premier homme Ă voler au-dessus du pĂŽle Nord (en 1926) annonce sa collaboration avec la 'American Trans-Oceanic Company, Inc.', fondĂ©e en 1914 par Rodman Wanamaker pour franchir lâAtlantique en un vol ininterrompu. Byrd se porta ainsi candidat au prix Orteig, prix crĂ©Ă© en 1919 par Raymond Orteig propriĂ©taire de l'hĂŽtel Lafayette Ă New York, dotĂ© de 25 000 $ et destinĂ© Ă rĂ©compenser le premier vol sans escale entre New York et Paris.
Byrd choisit le monoplan Fokker C-2, pour sa similitude avec le Fokker F.VII qu'il utilisa lors de son vol en Arctique. Cet aéronef, doté de trois moteurs 220 hp Wright J-5 était immatriculé NX-206 et portait le nom de America.
Lors d'un vol d'essai le , l'avion pique du nez et sâĂ©crase Ă Hasborough, New Jersey, blessant trois des quatre occupants, dont Byrd qui se fracture le poignet et Floyd Bennet, le navigateur aux commandes des instruments qui, lui, est sĂ©rieusement atteint. Anthony Fokker, le concepteur de lâavion lui suggĂšre de remplacer le navigateur par Bernt Balchen, un pilote dâessai norvĂ©gien de la compagnie Fokker (Balchen avait participĂ© Ă la fameuse Roald Amundsen's airship expedition de 1926 au pĂŽle Nord).
Le , L'Oiseau blanc de Nungesser et Coli dĂ©colle du Bourget et disparait. Le , Rodman Wanamaker dĂ©clare que lâAmerica ne dĂ©collera pas tant que la situation de L'Oiseau blanc ne serait Ă©claircie. Au mĂȘme moment, un jeune AmĂ©ricain Charles Lindbergh arrive Ă New York Ă bord de son avion, un Ryan B-1 Brougham nommĂ© Spirit of St. Louis. Le matin du , Lindbergh s'envole de New York et trente-trois heures plus tard, le atterrit Ă Paris revendiquant le prix Orteig.
Regardant davantage l'intĂ©rĂȘt scientifique de l'aventure, Byrd continue ses prĂ©paratifs. Entretemps, une nouvelle traversĂ©e transatlantique est rĂ©alisĂ©e par Clarence D. Chamberlin et Charles A. Levine sur le Bellanca Colombia qui atterrit Ă Berlin le aprĂšs 42 heures de vol.
Le matin du , Ă 10 h 24, lâ America s'envole du Roosevelt Field Ă New York, direction Paris, avec Ă son bord : le commandant Richard E. Byrd, Bert Acosta et Bernt Balchen comme seconds pilotes, et le lieutenant George O. Noville, ingĂ©nieur de vol et opĂ©rateur radio. La mĂ©tĂ©o sâavĂšre particuliĂšrement dĂ©favorable Ă lâexpĂ©dition.
AprĂšs le survol des cĂŽtes de Nouvelle-Angleterre, Bert Acosta perd accidentellement le contrĂŽle de lâappareil qui pique vers les flots. Une correction de Balchen permet de sauver in-extremis lâappareil. Un peu plus tard, de gros problĂšmes de rĂ©ception radio apparaissent quand Noville coince son pied dans les cĂąblages. Le brouillard aux abords des cĂŽtes françaises empĂȘche toute visibilitĂ© du sol. La pluie qui tombe Ă torrents ne permet pas aux aviateurs d'apercevoir les signaux lumineux des champs dâaviation sur leur route. Les informations les plus contradictoires sont lancĂ©es ; de nombreux points de la cĂŽte et des environs de Paris, de Marseille mĂȘme, les appels de dĂ©tresse de l' America sont perçus.
Le , Ă 1 h 10, aveuglĂ©, noyĂ©, perdu dans la pluie qui tombe Ă torrents, Byrd, toujours errant, demande par TSF qu'on lui indique un terrain d'atterrissage, mĂȘme en dehors de Paris. Il a renoncĂ© au Bourget. L'avion n'a plus que trois heures d'essence. Mais personne nâarrive Ă localiser les appels.
La nouvelle se rĂ©pand que l'America aurait atterri Ă Issy-les-Moulineaux. Et puis, c'est la dĂ©sillusion. Le dĂ©menti brutal arrive un quart d'heure aprĂšs. Toutes les stations radiotĂ©lĂ©graphiques de la cĂŽte française, les bateaux, le Bourget lui-mĂȘme, cessent leurs appels vains. Seule la station du Havre s'entĂȘte à « attaquer » l' America qui ne rĂ©pond pas. Et la pluie diluvienne continue de tomber. Les curieux quittent en masse l'aĂ©rodrome du Bourget. Les phares qui n'ont cessĂ© de fouiller le ciel durant la nuit, rentrent leurs pinceaux lumineux ; les fusĂ©es se sont Ă©teintes.
Ă huit heures du matin, on ne sait encore rien du sort des aviateurs. Des agents de police envoyĂ©s en reconnaissance aux environs des aĂ©rodromes sont rentrĂ©s sans avoir trouvĂ© aucune trace de l'America. Enfin, au dĂ©but de la matinĂ©e, une nouvelle prĂ©cise inattendue du correspondant Bayeux du journal L'Ouest-Ăclair[30] tombe : Byrd et ses compagnons ont amerri Ă Ver-sur-Mer. Ils sont saufs. Les aviateurs, perdus dans la brume, se guidaient sur le phare du Havre ; leur intention Ă©tait de suivre l'estuaire de la Seine.
Ayant aperçu la lumiÚre du phare de Ver-sur-Mer, ils piquÚrent droit dans sa direction, tournoyÚrent un moment au-dessus de la petite station balnéaire et amerrirent à 2h32 à 200 mÚtres du rivage à basse mer. Le choc fut assez violent et le train d'atterrissage se disloqua. Les quatre aviateurs prirent place sur un léger radeau en caoutchouc et gagnÚrent la rive. Avant de l'atteindre, deux d'entre eux tombÚrent à l'eau, mais réussirent promptement à rejoindre leurs camarades à la nage. La mer se retirait lentement et l'avion se trouvait peu à peu dégagé.
Le commandant Byrd et ses compagnons qui étaient à bout de forces s'étendirent sur le sable et s'y reposÚrent pendant prÚs d'une heure. Ils décidÚrent ensuite d'aller demander du secours dans la localité et prirent ensemble le chemin du phare dont les lueurs les avaient guidés dans la nuit. Il était 4 heures moins le quart lorsqu'ils frappÚrent à la porte du gardien M. Lescop. En quelques mots, le lieutenant Bert Acosta, pilote de l'America qui s'exprimait assez facilement en français, expliqua la détresse de ses compagnons. « Nous mourons de faim et de soif », dit-il. M. Lescop et sa famille firent aussitÎt chauffer du café et s'empressÚrent d'offrir une chambre aux aviateurs.
Deux d'entre eux acceptĂšrent avec empressement cette cordiale hospitalitĂ©, pendant que le commandant Byrd, toujours inquiet sur le sort de son appareil, reprenait, avec son pilote, le chemin de la plage. Ils demandĂšrent avec instance Ă M. Lescop de leur procurer une barque Ă moteur pour renflouer lâappareil. Celui-ci fut arrimĂ© Ă de solides cĂąbles. DĂšs le lever du jour, une foule innombrable de curieux de toutes les localitĂ©s voisines stationnaient sur la plage.
Les aviateurs regagnĂšrent par la suite Paris en train oĂč ils furent reçus et fĂ©licitĂ©s par les officiels, notamment le PrĂ©sident Doumergue.
Avant son départ, la poste américaine avait confié à Byrd un sac de 70 kg de courriers : 300 lettres furent sauvées de la noyade et furent oblitérées à la poste de Ver-sur-Mer. La premiÚre liaison aéropostale transatlantique fut donc réalisée sur la ligne New York/Ver-sur-Mer. Un musée de la commune relate cette épopée[31].
L'année suivante, Byrd donnera le nom de Ver-sur-Mer à son camp de base construit sur la grande barriÚre de Ross, en Antarctique, en souvenir de l'accueil qui lui avait été réservé dans cette commune normande le , lors de son amerrissage forcé.
MĂ©morial britannique
Le MĂ©morial britannique de Normandie, Ă©difiĂ© sur un site de 18 hectares, sur les hauteurs de Ver-sur-Mer, honore la mĂ©moire des 22 442 soldats, marins et aviateurs tombĂ©s au champ dâhonneur sous commandement britannique du gĂ©nĂ©ral Bernard Montgomery, durant la bataille de Normandie, du au . Leurs noms sont gravĂ©s sur les 160 colonnes qui jalonnent les allĂ©es de ce sanctuaire en pierre blanche dont le plan gĂ©nĂ©ral, imaginĂ© par lâarchitecte Liam O'Connor, reproduit le drapeau de lâUnion Jack. Le parc abrite Ă©galement un Ă©difice dĂ©diĂ© aux 20 000 civils normands fauchĂ©s au cours de la LibĂ©ration. Ce mĂ©morial a Ă©tĂ© inaugurĂ© Ă lâoccasion du 77e anniversaire du dĂ©barquement alliĂ© en Normandie par Lord Ed Llewellyn, ambassadeur du Royaume-Uni en France et par madame la ministre française des ArmĂ©es, madame Florence Parly[32]. Lors de cette inauguration les Alpha Jet E de la Patrouille de France y ont rĂ©alisĂ© un survol[33].
HĂ©raldique
|
Les armoiries de Ver-sur-Mer se blasonnent ainsi : |
---|
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et deux adjoints[37].
Ver-sur-Mer fait partie de la communauté de communes de Bessin, Seulles et Mer dont elle abrite le siÚge[38].
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[40].
En 2020, la commune comptait 1 648 habitants[Note 9], en augmentation de 3,71 % par rapport Ă 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
La commune devrait se trouver en face du parc Ă©olien dit de Courseulles-sur-Mer. Ce projet se compose de 75 Ă©oliennes en mer dâune capacitĂ© unitaire de 6 MW pour une puissance totale de 450 MW. Ce projet suscite de nombreuses inquiĂ©tudes et dĂ©bats quant au dĂ©veloppement futur du tourisme balnĂ©aire[43].
Lieux et monuments
- Phare de Ver-sur-Mer
- Mémorial britannique de Normandie, inauguré en 2021, commémorant les soldats tués sous commandement britannique lors du Débarquement de Normandie.
- Batterie de la Marefontaine, batterie d'artillerie cÎtiÚre allemande, située au sud du village et composée de 4 casemates qui abritaient des canons tchÚques. Elle fut prise le jour du débarquement, le , par les troupes britanniques débarquées à Gold Beach, aprÚs avoir subi le feu des canons du croiseur HMS Belfast.
- ChĂąteau de la Barre (1882).
Ăglise Saint-Martin
L'Ă©glise paroissiale Saint-Martin de Ver-sur-Mer est une Ă©glise romane, Ă plan en croix latine, Ă vaisseau unique et dont la tour isolĂ©e est composĂ©e de cinq niveaux. Sa construction principale sâĂ©tale entre le XIe et XIVe siĂšcle, et est pour essentiel constituĂ©e en calcaire. La tour est classĂ©e au titre des Monuments historiques depuis le [44].
Le cimetiĂšre
Au sud du bĂątiment s'Ă©tend l'ancien cimetiĂšre de la commune, aux nombreuses tombes particuliĂšrement ouvragĂ©es. Contre le mur de la nef, se situent les tombeaux de Louis Jacques Germain Ădouard Lair de Beauvais, ancien architecte de la ville de Bayeux et maĂźtre d'ouvrage des travaux de la sacristie et de la chapelle sud, dĂ©cĂ©dĂ© le , et de son Ă©pouse Marie-Jeanne Ălizabeth FĂ©licitĂ© Le Sieur, morte le .
Dans le cimetiÚre se trouve la sépulture du général Charles Ailleret[45], mort dans l'accident aérien du 9 mars 1968.
Le campanile
Le magnifique campanile (tour clocher) du XIe siÚcle est isolé du reste de la bùtisse à la maniÚre italienne.
Il est percé de nombreux trous de boulins qui ont été récemment bouchés par des plaques d'ardoise afin de ne plus servir d'abri à pigeons et ainsi en limiter les dégradations.
Ces trous sont des traces d'échafaudages aussi appelés pots de colombier. L'écart respecté entre chaque palier d'échafaudage est une hauteur d'homme.
La tour présente cinq étages, les trois derniers, en retrait par rapport aux autres, confÚrent à l'édifice son profil effilé et original. On rencontre plus couramment en Bessin, des tours de trois étages construites au centre de l'église. Les deux étages inférieurs sont massifs. La base est ornée de contreforts plats et le premier étage d'une galerie d'arcades aveugles.
Les trois Ă©tages supĂ©rieurs rĂ©pĂštent la mĂȘme disposition des baies en plein cintre gĂ©minĂ©es par une colonne centrale avec un dĂ©cor gĂ©omĂ©trique. La couverture est une pyramide Ă degrĂ©s en pierre (couronnement identique Ă Thaon). Comme sur la plupart des tours, la dĂ©coration et les ouvertures augmentent d'Ă©tage en Ă©tage.
Activité culturelle et manifestations
Sports
Le Nouveau Groupe sportif de Ver-Sur-Mer fait Ă©voluer deux Ă©quipes de football en divisions de district[46].
Ver-sur-Mer dans les arts
La rosiĂšre de Ver-sur-Mer est un vaudeville en un acte de 1884, Ă©crit par Gabriel PĂ©lin et dont lâaction se dĂ©roule Ă Ver-sur-Mer.
Elle a été représentée pour la premiÚre fois, en , sur les théùtres de Montmartre et des Batignolles.
La farce, qui met en scĂšne un Ă©picier retirĂ© cherchant Ă trouver un parti pour ses niĂšces, mĂȘle les ressorts de lâamour contrariĂ©, de la duperie et du comique de situation. Le dĂ©nouement, heureux, se conclut par une ronde.
Le cadre Ă©voque lâambiance des stations balnĂ©aires de la fin du XIXe siĂšcle : casino, promenades au bords de mer, rĂ©gatesâŠ
Extrait :
Ronde de Ver-sur-Mer
Ver-sur-Mer est un village
Ous quâon a ben dâlagrĂ©ment;
Câest bien la plus belle plage
De tout le département.
Cette plage est vertueuse
Y a pas dâgommeux sĂ©ducteurs
Câest pas lĂ quâla cascadeuse
Peuit trouver des amateurs
Lâtrain jaunâ sâarrĂȘte Ă Courceulles
Pas dâdanger pour les maris
Y peuvâ laisser leurs femâ seules
Et passer sous la portâ Saint Denis,
Câest un rendez-vous dâfamille
Allez-y vous sârez veinards
Vous y trouverez les filles
Vertueuses des Bidards.
Aussi lâauteur de lâouvrage
Quâon vous joue en ce moment
Grùce aux beautés du rivage
Vous dâmandâ un encouragâment.
Cette Ćuvre, tombĂ©e dans lâoubli, fut redĂ©couverte en par un amoureux de la commune qui la rĂ©Ă©dita Ă compte dâauteur pour lâoffrir Ă la bibliothĂšque municipale[47].
Elle fut mise en scÚne et représentée les 17 et pour la premiÚre fois dans la commune[48].
Une rue du bord de mer porte le nom de lâauteur qui venait en villĂ©giature dans la commune.
Personnalités liées à la commune
- Ădouard Lair de Beauvais (1790-1851), architecte de la ville de Bayeux, est inhumĂ© dans le cimetiĂšre paroissial.
- Le comédien et chanteur d'opérette Guy (1859-1917) et son épouse Germaine Gallois (1869-1932) y possédait une villa[49].
- Louis Valtat (1869-1952), peintre, sculpteur fit de frĂ©quents sĂ©jours dans la ville oĂč il sculpta sur la porte de l'Ă©glise un saint Martin en 1918.
- Richard Byrd (1888-1957) : en , avec trois compagnons, il traversa l'Atlantique d'ouest en est en quarante deux heures, amerrissant de force Ă Ver-sur-Mer. Pour ce vol, la France lui accorda la LĂ©gion d'honneur.
- GĂ©nĂ©ral Charles Ailleret (1907-1968), chef d'Ătat-Major des armĂ©es, inhumĂ© dans le cimetiĂšre communal.
- André Frank (1909-1971), homme de télévision, vécut durant toute son enfance à Ver-sur-Mer, dans la villa Juliette.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Fiche FR2500090 : Marais arriĂšre-littoraux du Bessin sur le site de l'INPN
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Port-en-Bessin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Ver-sur-Mer et Port-en-Bessin-Huppain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Port-en-Bessin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ver-sur-Mer et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des ßles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 103.
- ForĂȘt de Quintefeuille. Tourbes de Ver et Asnelles, NĂ©olithique, Gallo Romain et Moyen Ăge.
- Archives du journal L'Ouest-Ăclair sur Gallica.
- Site du musée de l'America-Gold beach.
- « 77e anniversaire du Débarquement. Enfin un mémorial britannique en Normandie », sur msn.com, .
- « La Patrouille de France survole les plages du Débarquement. », sur avionslegendaires.net, (consulté le ).
- « Ver-sur-Mer Calvados », sur GASO, la banque du blason (consulté le )
- « Ver-sur-Mer. Lâancien maire Pierre FrĂ©dĂ©ric est dĂ©cĂ©dĂ© », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consultĂ© le )
- « Philippe Onillon, maire, s'entoure de trois adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Ver-sur-Mer. Ălection Ă©lectrique de Jean-Luc VĂ©ret Ă la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consultĂ© le )
- Communauté de communes Bessin Seulles et Mer
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- DĂ©bat public parc Ă©olien de Courseulles-sur-Mer
- « Ăglise », notice no PA00111790, base MĂ©rimĂ©e, ministĂšre français de la Culture.
- Lionel Taccoen, Le Pari nucléaire français : histoire politique des décisions cruciales, Paris, L'Harmattan, , 208 p. (ISBN 978-2-7475-3884-8, lire en ligne), p. 44.
- « Nouveau Gpe S. Ver-Sur-Mer », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le )
- « Ouest-france.fr - La redécouverte de La RosiÚre » (consulté le )
- « Ouest-france.fr - Plus de 200 personnes ont vu La RosiÚre de Ver-sur-Mer »
- RĂ©gis Gignoux, « Guy », Le Figaro, no 60,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de la commune
- Site du "Gold Beach il y a 60 ans", club de reconstitution DeuxiĂšme Guerre mondiale anglais, qui a de trĂšs forts liens avec Ver-sur-Mer et son club du Football
- Résumé statistique de Ver-sur-Mer sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados