Transports dans la Meuse
Les transports dans le département français de la Meuse sont marqués par le caractère principalement rural et peu peuplé de ce département. Plusieurs grandes infrastructures de transport traversent le département d'ouest en est (autoroute A4 et route nationale 4, LGV Est européenne et plusieurs lignes ferroviaires classiques ...) mais sont davantage destinées à relier entre eux des territoires extérieurs à la Meuse qu'à assurer une desserte à l'intérieur de ce département, dont les principales agglomérations s'organisent plutôt du nord au sud. Les transports en commun non ferroviaires sont peu développés, et le département ne compte ni aéroport, ni port important.
Autoroutes | 59 km[1] | A4 |
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Routes nationales | 77 km[1] | N 4 N 135 |
R.D. et V.C. | 6 263 km[1] | |
Autocars interurbains | Fluo Grand Est |
Principales gares de voyageurs | Bar-le-Duc, Meuse TGV, Commercy, Verdun |
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Services voyageurs | TER Fluo (TER Grand Est), TGV inOui |
Principaux ports |
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AĂ©roports |
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RĂ©seaux de transport en commun | REZO Grand Verdun, TUB (Bar-le-Duc) |
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Transport routier
Infrastructures routières
Les deux principaux axes routiers du départements sont parallèles et orientés ouest-est : l'autoroute A4 relie Paris et Reims à Metz et Strasbourg en desservant Verdun dans la Meuse, tandis que la route nationale 4, aménagée en voie rapide à 2x2 voies, relie Paris et Saint-Dizier à Nancy en passant à une quinzaine de kilomètres au sud de la préfecture Bar-le-Duc.
La voie sacrée, ancienne route nationale 35 déclassée en route départementale 1916, relie les deux principales agglomérations du département, et est célèbre pour son rôle dans la bataille de Verdun en 1916.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A4 | Paris-Porte de Bercy | Clermont-en-Argonne, Verdun, Fresnes-en-Woëvre | Strasbourg | Autoroute concédée et payante, à 2x2 voies dans le département. |
Route nationale 3 | Paris-Porte de Pantin | Clermont-en-Argonne, Verdun, Étain | Frontière allemande vers Sarrebruck | Ancienne route d'Allemagne, déclassée en 2006 en RD 603 dans le département. Avant 1972, la RN 3 empruntait un itinéraire plus au sud entre Verdun et Gravelotte ; cet itinéraire qui passait à proximité de Fresnes-en-Woëvre a été déclassé en RD 903, tandis que le nouvel itinéraire a été repris à la RN 18 et à la RN 390. |
Route nationale 4 | Francilienne à Pontault-Combault (avant 2006 : Paris-Porte de Bercy) | Ligny-en-Barrois, Pagny-sur-Meuse | Autoroute A4 à Phalsbourg (avant 2006 : frontière allemande à Strasbourg) | Aménagée en voie rapide à 2x2 voies dans le département. |
Route nationale 18 | Route nationale 3 à Étain (avant 1972 : Verdun) | Étain, Spincourt | Frontière belge vers Aubange | Déclassée en 2006 en RD 618. |
Route nationale 35 | Saint-Dizier | Bar-le-Duc, Souilly, Verdun | Verdun | Créée sous cette numérotation dans les années 1970 : auparavant, le tronçon Saint-Dizier - Bar-le-Duc s'appelait RN 401 et le tronçon Bar-le-Duc - Verdun portait seulement le nom de Voie sacrée ou RN VS, sans numéro. L'ensemble a été déclassé en 2006, sous le nom de RD 635 pour le premier tronçon et de RD 1916 (en référence à la date de la bataille de Verdun) pour le second. |
Route nationale 43 | Sainte-Ruffine (Metz) | Montmédy | Calais | Créée sur cet itinéraire dans les années 1970, à partir des anciennes RN 47 et RN 381 dans le département. Déclassée en 2006 en RD 643 dans le département. |
Route nationale 46 | Marle | Varennes-en-Argonne, Clermont-en-Argonne | Parois (commune de Clermont-en-Argonne) | Déclassée en 1972 en RD 946. |
Route nationale 47 | Longwé (Vouziers) | Stenay, Montmédy | Longuyon | Déclassée en 1972 en RD 947, sauf le tronçon Montmédy-Longuyon intégré à la RN 43 avant d'être finalement déclassé en 2006 en RD 643. |
Route nationale 58 | Pont-à -Mousson | Commercy | Route nationale 4 à Saulx-en-Barrois | Déclassée en 1972 en RD 958. |
Route nationale 60 | Châteauneuf-sur-Loire (avant 1972) ou Orléans (après 1972) | Houdelaincourt, Vaucouleurs | Toul | Déclassée en 1972 dans le département, en RD 960. |
Route nationale 64 | Charleville-Mézières | Stenay, Dun-sur-Meuse, Verdun, Saint-Mihiel, Commercy, Vaucouleurs | Lure | Déclassée en 1972 en RD 964. |
Route nationale 66 | Bar-le-Duc | Bar-le-Duc, Ligny-en-Barrois, Houdelaincourt, Gondrecourt-le-Château | Frontière suisse vers Bâle | Déclassée en 1972 en RD 966, sauf la section entre Bar-le-Duc et Ligny-en-Barrois renommée RN 135. |
Route nationale 135 | Bar-le-Duc | Bar-le-Duc, Tronville-en-Barrois, Ligny-en-Barrois | Ligny-en-Barrois | Ancien tronçon de la RN 66, conservée après 1972 dans le réseau routier national sous ce nom. |
Route nationale 381 | Douzy (vers Charleville-Mézières) | Montmédy | Sainte-Ruffine (Metz) | Itinéraire repris par la RN 43 en 1972 puis finalement déclassé en RD 643 en 2006. |
Route nationale 381B | Montmédy | Montmédy | Frontière belge vers Virton | Déclassée en 1972 en RD 981. |
Route nationale 390 | Route nationale 18 à Étain | Étain | Route nationale 3 à Gravelotte | Itinéraire repris par la RN 3 en 1972 puis finalement déclassé en 2006 en RD 603. |
Route nationale 394 | Route nationale 44 à Mont de Billy (commune de Billy-le-Grand) | Revigny-sur-Ornain, Bar-le-Duc | Bar-le-Duc | Déclassée en 1972 en RD 994. |
Route nationale 395 | Vitry-en-Perthois | Revigny-sur-Ornain | Route nationale 394 à Revigny-sur-Ornain | Déclassée en 1972 en RD 995. |
Route nationale 397 | Route nationale 395 à Contrisson | Haironville | Route nationale 4 à Stainville | Déclassée en 1972 en RD 997. |
Route nationale 398 | Route nationale 64 à Dun-sur-Meuse | Dun-sur-Meuse, Varennes-en-Argonne, Clermont-en-Argonne, Beausite | Voie sacrée (RN 35) à Érize-la-Petite | Déclassée en 1972 en RD 998. |
Route nationale 401 | Saint-Dizier | Bar-le-Duc, Saint-Mihiel, Vigneulles-lès-Hattonchâtel | Chambley-Bussières | Déclassée en 1972 en RD 901 au-delà de Petit-Rumont ; le reste de la route est alors renommé en RN 35 avant d'être déclassé en 2006. |
Route nationale 402 | Givry-en-Argonne | Pierrefitte-sur-Aire | Rupt-devant-Saint-Mihiel (Saint-Mihiel) | Déclassée en 1972 en RD 902. |
Route nationale 403 | Bras-sur-Meuse | (environs de Verdun) | Bellevue (commune d'Eix) | Route desservant plusieurs villages détruits pendant la bataille de Verdun et plusieurs monuments, déclassée en 1972 en RD 913. |
Route nationale 403A | Route nationale 403 près du fort de Tavannes | (environs de Verdun) | Fort de Vaux | Route desservant des sites mémoriels de la bataille de Verdun, déclassée en 1972 en RD 913A. |
Route nationale 403B | Route nationale 403 près de l'ossuaire de Douaumont | (environs de Verdun) | Route nationale 64 à Belleville-sur-Meuse | Route desservant des sites mémoriels de la bataille de Verdun, déclassée en 1972 en RD 913B. |
Route nationale 403C | Thiaumont (commune de Fleury-devant-Douaumont) | (environs de Verdun) | Route nationale 403 près de l'ossuaire de Douaumont | Route desservant des sites mémoriels de la bataille de Verdun, déclassée en 1972 en RD 913C. |
Route nationale 403D | Nécropole nationale de Douaumont (commune de Fleury-devant-Douaumont) | (environs de Verdun) | Fort de Douaumont (commune de Douaumont) | Route desservant des sites mémoriels de la bataille de Verdun, déclassée en 1972 en RD 913D. |
Route nationale 404 | Route nationale 3 à Manheulles | Fresnes-en-Woëvre | Route nationale 57 à Gripport | Déclassée en 1972 en RD 904. |
Route nationale 405 | Route nationale 381 à Iré-le-Sec | Damvillers | Route nationale 64 à Vacherauville | Déclassée en 1972 en RD 905. |
Route nationale 406 | Étain | Étain | Frontière luxembourgeoise vers Luxembourg | Déclassée en 1972 en RD 906. |
Route nationale 407 | Saint-Mihiel | Saint-Mihiel | Marbache | Déclassée en 1972 en RD 907. |
Route nationale 408 | Étain | Étain, Fresnes-en-Woëvre, Vigneulles-lès-Hattonchâtel | Toul | Déclassée en 1972 en RD 908. |
« Route nationale Voie sacrée » | Bar-le-Duc | Bar-le-Duc, Souilly, Verdun | Verdun | De la fin de la Première Guerre mondiale aux années 1970, la route entre Bar-le-Duc et Verdun était simplement indiquée comme Voie sacrée ou « RN VS » ; elle ensuite été baptisée administrativement RN 35, puis déclassée en 2006 en RD 1916, mais l'appellation Voie sacrée perdure. |
Transport collectif de voyageurs
La Meuse est desservie par le réseau régional de transport routier Fluo Grand Est. Le réseau compte sept lignes régulières, trois navettes vers la gare de Meuse TGV et des lignes de transport à la demande.
Transport ferroviaire
Historique
La ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville, première ligne desservant la Meuse, est ouverte en 1851-1852 : elle place Bar-le-Duc et Commercy sur l'itinéraire des trains reliant Paris à la Lorraine, à l'Alsace et à l'Allemagne. Mais le développement de cet axe sera entravé par la guerre franco-allemande de 1870 et l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Empire allemand.
Le réseau d’intérêt général a été développé dans le département par la Compagnie des chemins de fer de l'Est. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général desservait de nombreuses villes et bourgs du département, Revigny-sur-Ornain et Gondrecourt-le-Château étant par exemple des nœuds de plusieurs lignes à double voie dont l'importance était en partie liée à des considérations militaires.
La Meuse a également été desservie à partir de 1878 par plusieurs réseaux de chemins de fer d’intérêt local, qui atteindront une longueur totale d'environ 400 kilomètres à leur apogée à la fin des années 1920. Outre la ligne de Guë à Menaucourt et ses embranchements, à écartement normal et exploitée par une compagnie ad hoc, la Meuse voit d'abord se constituer à la fin du XIXe siècle le réseau à voie métrique du « Meusien » dans l'ouest du département — réseau qui aura une importance capitale et sera développé par l'Armée lors de la bataille de Verdun. À la veille de la Première Guerre mondiale, un second réseau écartement métrique est créé par la Société générale des chemins de fer économiques (SE) dans l'est de la Meuse. La SE reprendra finalement l'exploitation du Meusien au début des années 1920, avant que tous les chemins de fer à écartement métrique ne disparaissent dans le département dans les années 1930.
Le retour de l'Alsace-Lorraine à la France après la Seconde Guerre mondiale se traduira par l'ouverture en 1932 de la ligne directe de Lérouville à Metz, et par le développement des trafics sur les lignes Paris - Bar-le-Duc - Nancy - Strasbourg et Lille - Montmédy - Thionville, qui justifiera leur électrification après la Seconde Guerre mondiale. Les nombreuses lignes construites dans un but militaire mais au trafic civil faible ferment les unes après les autres dans les années 1930 puis pendant les Trente Glorieuses.
En 2007, l'ouverture de la LGV Est européenne détourne le trafic Grandes Lignes de et vers Paris du sud meusien. Le département obtient en compensation une gare sur la LGV, dont la desserte est modeste lors de son ouverture.
Situation actuelle
La fréquentation des gares de la Meuse est modeste : la gare de Bar-le-Duc accueille un peu plus de 400 000 voyageurs par an, tandis que Meuse TGV, Commercy et Verdun ont une fréquentation entre 100 000 et 250 000 voyageurs en 2019[2].
Depuis son ouverture en 2007, la LGV Est européenne est le principal axe ferroviaire du département pour les voyageurs, mais peu de TGV inOui s'arrêtent en gare de Meuse TGV. La ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville et son embranchement vers Metz accueillent un trafic mixte de TER Grand Est et de fret. La ligne de Mohon à Thionville et son embranchement vers Nancy sont principalement destinées au fret même si quelques TER y circulent. La ligne de Verdun à Conflans-Jarny, enfin, seule ligne non-électrifiée du département, est le tronçon subsistant d'un axe qui allait jusqu'à Châlons-en-Champagne avant sa fermeture à l'ouest de Verdun en 2013.
Ligne de Paris à Strasbourg (LGV) (LGV Est européenne) | Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Paris-Est à Strasbourg-Ville | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. Une troisième voie existe entre Nançois et Tronville-en-Barrois mais est actuellement utilisée comme centre d'essais ferroviaires. |
Ligne de Lérouville à Metz-Ville | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. |
Ligne de Mohon à Thionville | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. |
Ligne de Longuyon à Onville et Pagny-sur-Moselle | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz. |
Ligne de Blesme - Haussignémont à Chaumont | Double voie non-électrifiée au niveau de sa très courte incursion dans le département. |
Ligne de Saint-Hilaire-au-Temple Ă Hagondange |
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Ligne de Bologne Ă Pagny-sur-Meuse |
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Ligne de Lérouville à Pont-Maugis | Voie unique exploitée sur quelques kilomètres autour de Verdun pour du fret, fermée à tout trafic sur le reste de son parcours. |
Ligne de Baroncourt à Audun-le-Roman | Voie unique non-exploitée mais électrifiée. |
Ligne de Montmédy à Écouviez | Ancienne voie unique électrifiée, aujourd'hui déclassée. |
Ligne de Nançois - Tronville à Neufchâteau |
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Ligne d'Amagne - Lucquy à Revigny | Ancienne ligne déclassée dans le département. |
Ligne de Jessains à Sorcy | Ancienne ligne déclassée dans le département. |
Ligne de Revigny à Saint-Dizier | Ancienne ligne déclassée dans le département. |
Transport fluvial
La Meuse est parcourue par le canal de la Marne au Rhin et le canal de l'Est. Au gabarit Freycinet (classe I)[3], ces canaux sont aujourd'hui principalement dédiés à la navigation de plaisance.
Transport aérien
La Meuse ne possède aucun aéroport : l'aéroport le plus proche est celui de Metz-Nancy-Lorraine.
L'aérodrome de Verdun - Sommedieue accueille des aéronefs légers (tourisme ou loisirs principalement).
Transports en commun urbains et périurbains
La communauté d'agglomération Bar-le-Duc Sud Meuse et la communauté d'agglomération du Grand Verdun sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[4]. Les réseaux TUB (Bar-le-Duc) et REZO (Verdun) comprennent quelques lignes régulières d'autobus, des lignes scolaires et du transport à la demande.
Modes doux
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables des bassins Nord-Est et Rhin », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).