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Terrorisme en France en 2018

Terrorisme en France en 2018 présente une chronologie des actes de terrorisme ou projets d'attentats en France durant l'année 2018 ainsi que des principaux événements en relation avec des attentats des années précédentes.

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est tué le 23 mars lors des attentats de Carcassonne et de Trèbes.

Attentats

Date Lieu Nombre de morts Nombre de blessés Description
11 janvier Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) 0 3 Trois surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) ont été poignardés par un détenu affilié à Al-Qaïda condamné pour des faits de terrorisme. Condamné à 18 ans de prison pour complicité dans l'attentat de Djerba en 2002 commis par Al-Qaïda. Il est soupçonné d'être directement lié aux Attentats du 11 septembre 2001.
23 mars Carcassonne et Trèbes (Aude) 5 (dont 1 terroriste) 15 Série d'attaques dans l'Aude : trois attaques sont perpétrées par Radouane Lakdim, un franco-marocain originaire du Maroc et âgé de 25 ans, dans un premier temps contre deux passagers d'une voiture et 4 CRS lors d'une fusillade à Carcassonne et ensuite contre des clients d'un supermarché dans une prise d'otage à Trèbes. Le bilan est de 5 morts dont le terroriste et 15 blessés dont deux graves. Les attaques sont revendiquées par l'État islamique[1].
12 mai Paris (2e arrondissement) 2 (dont 1 terroriste) 4 Attaque au couteau Ă  Paris : Khamzat Azimov, un franco-russe originaire de TchĂ©tchĂ©nie et âgĂ© de 20 ans, poignarde plusieurs passants dans le quartier de l'OpĂ©ra et tente de s'en prendre Ă  des policiers avant d'ĂŞtre abattu. Il fait 1 mort et 4 blessĂ©s dont 2 gravement. L'attaque est revendiquĂ©e par l'État islamique[2].
11 dĂ©cembre Strasbourg (Bas-Rhin) 5 11 Fusillade Ă  Strasbourg : ChĂ©rif Chekatt, un Strasbourgeois âgĂ© de 29 ans, ouvre le feu aux abords du marchĂ© de NoĂ«l, tue 5 personnes et en blesse 11 autres. Le tireur est blessĂ© par un militaire de l'OpĂ©ration Sentinelle avant de prendre la fuite. Il est finalement abattu par la police le surlendemain dans le quartier du Neudorf. L'attaque est revendiquĂ©e par l'État islamique[3] - [4].

Tentatives d'attentats déjouées

Date Lieu Description
dĂ©but janvier Épinay-sous-SĂ©nart (Essonne), Rennes (Ille-et-Vilaine) Interpellation en rĂ©gion parisienne d'une Ă©tudiante de 19 ans d'origine toulousaine prĂ©parant un attentat Ă  Rennes. RadicalisĂ©e depuis deux ans, elle est arrĂŞtĂ©e par la DGSI qui l'avait repĂ©rĂ©e sur le rĂ©seau Telegram. Ă€ son domicile d'Épinay-sous-SĂ©nart, les enquĂŞteurs retrouvent son testament. Se disant « fière des attentats commis en France  » et regretter de ne pas ĂŞtre passĂ©e Ă  l’action plus tĂ´t, elle est mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle puis placĂ©e en dĂ©tention provisoire[5] - [6].
16 janvier NĂ®mes (Gard) Un homme de 33 ans est interpellĂ© par la DGSI alors qu'il voulait se procurer une arme et tenait des propos menaçants sur les rĂ©seaux sociaux. Dans son appartement, une vidĂ©o d'allĂ©geance Ă  l'État islamique est retrouvĂ©e, ainsi que des produits entrant dans la composition d'explosifs. Un engin potentiellement explosif avec un système de mise Ă  feu est Ă©galement dĂ©couvert dans ce mĂŞme appartement[7].
13 mars Grenoble (Isère) Quatre hommes et une femme sont interpellés. Ils sont soupçonnés d'appartenir à une filière djihadiste ayant favorisé des départs vers la zone irako-syrienne en 2014 et 2015 et d'avoir aidé à financer leur séjour sur place[8].
11 mai Paris (18e arrondissement) Le , le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb annonce l'arrestation une semaine plus tôt de deux jeunes gens d’origine égyptienne (dont l'un a été relâché sans inculpation) qui auraient préparé un attentat à l’explosif ou à la ricine qui avaient été repérés sur la messagerie Telegram. Le suspect est placé en détention provisoire[9].
8 juin Belgique,France Deux personnes un homme et une femme originaires du Kosovo arrêtés, ils projetaient de commettre des attentats contre des soldats de l'OTAN au Kosovo ainsi que des attentats suicides contre les citoyens belges et français.
9 juin Seine-et-Marne De source judiciaire, deux hommes de 21 et 22 ans originaires de Montereau-Fault-Yonne et Champagne-sur-Seine sont arrĂŞtĂ©s par la DGSI. Ils sont mis en examen le pour association de malfaiteurs criminelle, et placĂ©s en dĂ©tention provisoire pour avoir envisagĂ© un projet d'attentat qui aurait visĂ© notamment la communautĂ© homosexuelle au nom de l’État islamique[10].
13 juin Châteauroux (Indre) Un projet d'attentat visant un club libertin est dĂ©jouĂ© avec l'interpellation le d'un homme converti et radicalisĂ©, âgĂ© de 38 ans. Un engin explosif improvisĂ© est dĂ©couvert Ă  son domicile et il a reconnu ses intentions. Il est mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes en vue de la prĂ©paration d'un crime d'atteinte aux personnes et prĂ©paration individuelle Ă  la commission d'un acte de terrorisme[10].
24 juin France, Ambassade de France au Salvador Une dizaine d'individus d'ultradroite du groupuscule Action des forces opérationnelles soupçonnés d'avoir planifié des attaques contre des musulmans sont interpellés en région parisienne, Corse, Gironde, Vienne et Charente. Une vingtaine d'armes à feu sont saisies et un laboratoire clandestin d'explosifs artisanaux est démantelé. La cellule aurait souhaité se venger d'attaques islamistes en ciblant des islamistes radicalisés, mais ils entendaient aussi attaquer des femmes musulmanes au hasard dans la rue[11]. L'enquête montrera qu'ils voulaient également assassiner le rappeur Médine[12] et qu'ils avaient prévu d'empoisonner de la nourriture halal dans les supermarchés afin de tuer au hasard[13]. L'affaire rebondira en , lorsque le n°2 de l'Ambassade de France au Salvador sera arrêté et mis-en-examen car soupçonné d'être un membre actif de l'AFO[14] - [15]. En tout, 14 membres de l'AFO seront arrêtés[14] - [15].
30 juin France, Belgique Allemagne Six personnes sont interpellĂ©es dans le cadre d’un projet d’attentat dĂ©jouĂ© contre un rassemblement du mouvement de l’opposition iranienne des Moudjahiddines du peuple qui tenait un meeting Ă  Villepinte (Seine-Saint-Denis). Le , un couple de ressortissants belges d’origine iranienne a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© Ă  Woluwe-Saint-Pierre en Belgique dans un vĂ©hicule contenant 500 â€‰grammes de TATP et un mĂ©canisme de mise Ă  feu[16] - [17]. InterrogĂ© par la police, le couple avoue qu'ils avaient pour objectif de commettre un attentat contre les Moudjahiddines du peuple Ă  Villepinte, le jour mĂŞme de leur arrestation, et que les explosifs leur avaient Ă©tĂ© fournis par Assadollah Assadi, diplomate Ă  l'ambassade d'Iran Ă  Vienne, en Autriche[17]. Ce dernier est arrĂŞtĂ© quelques jours plus tard en Allemagne, oĂą il passait ses vacances[17]. Le , une vaste perquisition a lieu Ă  Grande-Synthe chez douze personnes liĂ©es au Centre Zahra France, une association musulmane chiite, proche du Hezbollah et du rĂ©gime iranien[18]. Le mĂŞme jour, les autoritĂ©s française gèlent pour six mois les avoirs de la direction du ministère du renseignement iranien en France, ainsi que les avoirs de Zahra France[18]. Une source diplomatique française dĂ©clare au Monde, Ă  l'AFP et Ă  Reuters que l'attentat de Villepinte a Ă©tĂ© commanditĂ© par la direction des opĂ©rations du ministère du renseignement iranien[18]. TĂ©hĂ©ran rĂ©agit en Ă©voquant un Â« complot » des États-Unis et d'IsraĂ«l visant Ă  saborder les relations entre la France et l'Iran[19].

Juste avant le transport de la bombe vers Villepinte, l’attentat est déjoué, à Bruxelles, le jour prévu de l'attentat. Selon les experts belges, l'onde de choc causée par la bombe aurait pu s’étendre sur une centaine de mètres, faire de nombreuses victimes et créer un mouvement de panique potentiellement mortel. La neutralisation de la bombe a blessé un policier belge. Des services de renseignement européens – et très probablement le Mossad israélien – avaient découvert le projet fomenté par quatre Iraniens, dont le procès s'ouvrira fin à Anvers[20]. Le 4 février 2021, Assadi est condamné à 20 ans de prison par la justice belge[21]. Trois complices belges d'origine iranienne sont condamnés à des peines allant de 15 à 18 ans de prison, ainsi qu'à la déchéance de leur nationalité belge[21].

17 juillet Albi (Tarn) Un homme de 28 ans est interpellé a Albi par les policiers de la DGSI, à son domicile les enquêteurs retrouvent plusieurs tutoriels et recherches sur la fabrication d'explosifs. Le suspect était en contact avec un islamiste actuellement incarcéré en prison. L'homme interpellé a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « fabrication non autorisée d’engins explosifs en relation avec une entreprise terroriste » par le parquet antiterroriste de Paris[22].
6 novembre Bouzonville (Moselle) Quatre sympathisants de l'ultradroite (parfois surnommĂ©s par la presse « Les Barjols Â» en rĂ©fĂ©rence au titre de la page Facebook oĂą ils Ă©changeaient), surveillĂ©s par la DGSI depuis le sont arrĂŞtĂ©s le sont mis en examen le pour "association de malfaiteurs criminelle terroriste" et "dĂ©tention non autorisĂ©e d'armes de catĂ©gorie B en relation avec une entreprise terroriste", dans l'enquĂŞte sur le projet d'action violente visant Emmanuel Macron. Ils avaient prĂ©vu d'attaquer au couteau le prĂ©sident de la RĂ©publique le , durant la pĂ©riode des commĂ©morations du 11-Novembre Ă  Charleville-MĂ©zières[23]. Deux autres membres seront arrĂŞtĂ©s en [24]. Et la cheffe prĂ©sumĂ©e, Delphine T., est arrĂŞtĂ©e chez elle par la DGSI le [24]. Le , la figure complotiste Éric-RĂ©gis Fiorile est arrĂŞtĂ© par la DGSI dans le cadre de cette enquĂŞte[25].
13 novembre Saint-Étienne Une opération anti-terroriste s'est déroulée à Saint Étienne. Le durant leur garde à vue ils affirment avoir voulu attaquer le mouvement des Gilets jaunes le et avaient prêté allégeance à Al-Qaïda. Quatre personnes sont mises en examen[26].

Mesure de lutte contre le terrorisme

Le , le Gouvernement annonce une sĂ©rie de 32 mesures dont certaines sont classĂ©es secret dĂ©fense. Parmi elles figure un rĂ´le de « chef de file » accordĂ© Ă  la direction gĂ©nĂ©rale de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure (DGSI) pour la lutte contre le terrorisme. Il est annoncĂ© la crĂ©ation d’un parquet national antiterroriste (PNAT), distinct du parquet de Paris, auquel le Gouvernement affirmait plus tĂ´t ne pas retenir. Ce parquet spĂ©cialisĂ© devrait comprendre de 25 Ă  30 personnes, soit 4 ou 5 magistrats de plus qu'en 2018. InstallĂ© au sein du palais de justice des Batignolles, le PNAT aura si besoin un « droit de tirage » sur les effectifs du parquet de Paris et il absorbera le pĂ´le crime contre l’humanitĂ© du TGI de Paris[27]. Il est annoncĂ© la crĂ©ation au sein de l’UCLAT d'une unitĂ© de suivi des personnes sortant de prison susceptibles de reprĂ©senter une menace alors que le Premier ministre affirme que les prisons françaises comptent au 506 personnes dĂ©tenues pour actes de terrorisme et 1 109 prisonniers de droit commun identifiĂ©s comme radicalisĂ©s, dont 450 devraient ĂŞtre libĂ©rĂ©s d'ici Ă  fin 2019[28]. Une « cellule de profilage » des auteurs d’attaques terroristes et d’identification des facteurs de passage Ă  l’acte doit Ă©galement ĂŞtre constituĂ©e. L’École nationale de la magistrature doit accueillir Ă  partir de un nouveau cycle de formation spĂ©cialisĂ© pour les magistrats , le Gouvernement annonce la crĂ©ation d'un juge de l’indemnisation dĂ©diĂ© aux victimes de terrorisme afin d'accĂ©lĂ©rer leur indemnisation[28] .

EnquĂŞtes

En , la Direction du Renseignement de la préfecture de police de Paris est mise en cause dans l'attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray par Mediapart. Un des fonctionnaires du « groupe informatique et procès » aurait alerté sur les agissements suspects d'Adel Kermiche quelques jours avant l'attentat, mais sa hiérarchie lui aurait demandé de modifier ses signalements postérieurement aux faits[29].

Ahmed H., âgĂ© de 33 ans, qui avait obtenu en le statut de rĂ©fugiĂ© et une carte de rĂ©sident de dix ans est arrĂŞtĂ© le Ă  Lisieux (Calvados) et mis en examen le pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et pour «crimes de guerre», puis placĂ© en dĂ©tention provisoire et il est mis fin Ă  son statut de rĂ©fugiĂ© . Il est soupçonnĂ© d'avoir Ă©tĂ© un cadre de l’État islamique et d'avoir participĂ©, en , au massacre du camp militaire de Speicher, Ă  Tikrit (Irak), oĂą 1 700 chiites auraient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s entre 2014 Ă  2015. Comme certains terroristes, il aurait profitĂ© de la crise migratoire de 2015-2016 mais n'aurait toutefois pas eu de projet d'action en France car « nourri essentiellement de haine anti-chiites[30] ».

Membre de la filière des Buttes-Chaumont, Peter Cherif et son épouse sont arrêtés le à Djibouti[31]. Il est rapidement expulsé vers la France pour y être interrogé par la DGSI[32].

Procès

  • : unique suspect de l'attentat de la rue Copernic (Paris) commis le , le Libano-Canadien Hassan Diab est relaxĂ© après trois ans de dĂ©tention prĂ©ventive par la cour d'assises spĂ©ciale, les magistrats relevant de sĂ©rieux doutes sur sa prĂ©sence en France Ă  cette pĂ©riode[33].
  • : dĂ©but du procès de Jawad Bendaoud qui comparaĂ®t devant la 16e chambre correctionnelle de Paris pour « recel de terroristes » dans le cadre des attentats du 13 novembre 2015[34].
  • : dĂ©jĂ  condamnĂ© dĂ©but janvier 2018 Ă  18 mois de prison dont 12 avec sursis pour des propos faisant l’apologie du terrorisme devant des policiers qui venaient de l’interpeller pour conduite en Ă©tat d’ivresse, Salah Cheurfi est condamnĂ© fin pour le mĂŞme comportement et des menaces de mort envers des policiers et le maire de Chelles Ă  dix mois de prison ferme et Ă  des amendes de 900 Ă  2 000 euros Ă  deux policiers, au maire et au compagnon de la victime de son fils, tuĂ© sur l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es le 20 avril 2017[35].
  • : seul membre vivant des commandos des attentats du 13 novembre 2015 en France, Salah Abdeslam (incarcĂ©rĂ© le temps du procès au centre pĂ©nitentiaire de Vendin-le-Vieil) est jugĂ©, en compagnie du Tunisien Sofien Ayari (arrĂŞtĂ© en mĂŞme temps qu’Abdeslam et incarcĂ©rĂ© Ă  Liège), Ă  partir du devant la 90e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles pour la fusillade contre plusieurs policiers survenue lors de l'opĂ©ration policière Ă  Forest, planque probable d'Abdeslam pendant sa cavale. Il fait une courte dĂ©claration avant d'expliquer vouloir garder le silence : « Jugez-moi, je n’ai pas peur de vous et de vos associĂ©s. Je ne mets ma confiance qu’en Allah. (...) Il y a des preuves tangibles dans cette affaire, je veux qu’on me juge pour ça. Pas pour satisfaire l’opinion publique et les mĂ©dias. (...) Les musulmans sont jugĂ©s et traitĂ©s de la pire des manières, impitoyablement, sans prĂ©somption d’innocence »[36] - [37].
  • : dans le cadre de l'enquĂŞte sur les attentats des 17 et 18 aoĂ»t 2017 en Catalogne, deux interpellations de personnes en lien avec Driss Oubakir sont conduites Ă  Albi (Tarn) et une Ă  Pont-Saint-Esprit (Gard)[38]. Une des trois personnes interpellĂ©es, un homme de 26 ans, est mise en examen, le parquet de Paris ayant ouvert le une procĂ©dure pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes criminelle[39].
  • : le Franco-Tunisien de 29 ans Hamza Mandhouj est condamnĂ© par le tribunal correctionnel de Paris Ă  dix ans de prison (avec une pĂ©riode de sĂ»retĂ© de moitiĂ©) pour association de malfaiteurs Ă  visĂ©e terroriste et soustraction d’enfant par ascendant pour avoir enlevĂ© le , sa fille de 18 mois pour l'emmener avec lui en Syrie oĂą il a rejoint les djihadistes d'Omar Omsen[40].
  • : un ancien miliaire qui avait renoncĂ© Ă  l'armĂ©e au bout de six mois en 2009, parti faire le djihad en Syrie en 2013 et 2014, Erwan Guillard, est condamnĂ© vendredi Ă  12 ans de rĂ©clusion criminelle par la cour d'assises de Paris. L'autre accusĂ©, Tewffik Bouallag, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  14 ans de rĂ©clusion. Erwan Guillard avait quittĂ© la Syrie quelques jours avant la proclamation du califat par l'État islamique le . Les deux accusĂ©s Ă©taient apparus en dans une vidĂ©o de propagande[41].
  • : ouverture du procès de cinq membres du groupe de Lunel comparaissant devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour « association de malfaiteurs en vue de la prĂ©paration d’actes terroristes » ou « financement » d’une entreprise terroriste[42].
  • : ouverture devant la cour d'assises des mineurs de Paris du procès de personnes âgĂ©es de 17, 19 et 23 ans au moment des faites et arrĂŞtĂ©s le pour avoir projetĂ© l'attaque d'un site militaire du cap BĂ©ar[43].
  • : relaxe de Julien Coupat et son ex-compagne Yildune LĂ©vy par le Tribunal correctionnel de Paris pour les faits d'association de malfaiteurs et de dĂ©gradation d'une ligne SNCF qui auraient Ă©tĂ© commis en Ă  Dhuisyr[44].
  • : Salah Abdeslam est reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Bruxelles de « tentative d'assassinat Ă  caractère terroriste » et est condamnĂ© par contumace Ă  20 ans de prison, au mĂŞme titre que son complice Sofiane Ayari[45].
  • : en appel, la Française MĂ©lina Boughedir (27 ans) est condamnĂ©e par la justice irakienne Ă  la perpĂ©tuitĂ© par la justice irakienne[46].
  • : le s'ouvre le procès en appel de Christine Rivière, habite de Troyes (Aube) dite «Mamie Djihad» (52 ans), convertie Ă  l'islamisme radical en 2011, qui avait Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  10 ans de prison assortis d'une pĂ©riode de sĂ»retĂ© des deux tiers par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir soutenu son fils dans son appartenance Ă  l'État islamique et avait fait plusieurs allers-retours en Syrie ainsi que contribuĂ© au dĂ©part d'autres jeunes femmes. Le fils, Tyler Vilus, a rejoint Daech en . InterpellĂ© en en Turquie en possession d'un passeport suĂ©dois, il est soupçonnĂ© d'avoir voulu commettre des attentats en France et est incarcĂ©rĂ© en attente de son procès. Le le tribunal rĂ©clame la confirmation de la peine. la sentence doit ĂŞtre rendue le [47] - [48].
  • : date d'ouverture prĂ©vue pour le procès du Belgo-Tunisien Farouk Ben Abbes. Mis en cause par la justice Ă©gyptienne dans le cadre de l'Ă©tat d'urgence Ă  la suite de l'attentat contre des lycĂ©ens franciliens commis au Caire, le et dans lequel une jeune fille est morte, Ben Abbes Ă©tait Ă  Gaza au moment des faits, il obtiendra un non-lieu suivi d'une expulsion administrative en Belgique, La justice française le poursuivra en 2010 sa possible implication dans un projet d’attentat contre la salle du Bataclan accueillant des galas de soutien Ă  l’armĂ©e israĂ©lienne, il obtiendra un non-lieu en 2012. En 2018, il est jugĂ© pour avoir administrĂ© en 2007-2008 un forum islamiste Ansar al Haqq[49]. Il est condamnĂ© en première instance Ă  quatre annĂ©es de prison ferme et Ă  une expulsion du territoire français.Il fera appel de la dĂ©cision.
  • : dĂ©but du procès en appel de Jawad Bendaoud et Youssef AĂŻt Boulahcen [50].

Aide aux victimes

En , le Gouvernement annonce la création d'un juge de l’indemnisation dédié aux victimes de terrorisme afin d'accélérer leur indemnisation[28] .

Notes et références

  1. Attentat dans l'Aude: le gendarme "héros" est décédé, le bilan s'alourdit à 4 morts, Challenges, 24 mars 2018
  2. Agence France-Presse, « Une personne tuée à Paris dans une agression au couteau, le parquet antiterroriste saisi », lemonde.fr, (consulté le ).
  3. « Touriste, étudiante, journaliste… les victimes de l’attentat de Strasbourg », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
  4. « Attentat de Strasbourg EN DIRECT: Chérif Chekatt abattu par la police lors de l'opération à Neudorf », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  5. « Projet d’attentat: Deux hommes, interpellés à Marseille et Clermont-Ferrand, mis en examen et écroués », sur rtl.fr, (consulté le )
  6. « Terrorisme. Une jeune femme radicalisée aurait envisagé de frapper à Rennes », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  7. « Un homme de 33 ans interpellé près de Nîmes pour un projet d'attentat », sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  8. « Grenoble : cinq personnes arrêtées lors d'une opération antiterroriste », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  9. « Attentat déjoué en France : un des hommes mis en examen, l’autre « mis hors de cause » », lemonde.fr, (consulté le )
  10. Élise Vincent, « Deux projets d’attentats déjoués depuis mai », lemonde.fr, (consulté le )
  11. Matthieu Suc, Marine Turchi et Jacques Massey, « Coup de filet au sein d’une cellule clandestine de l’ultra-droite », mediapart.fr, (consulté le )
  12. « Le rappeur Médine visé par un projet d'assassinat de la part du groupuscule AFO ? », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  13. « INFO TF1 / LCI - Ultradroite : l’effrayant "projet halal" du groupuscule AFO », sur lci.fr, (consulté le )
  14. Le Monde avec AFP, « Ultradroite : un diplomate français mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste » », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  15. Radio France, « Un fonctionnaire de l’ambassade de France au Salvador mis en examen pour "terrorisme", soupçonné d’appartenir à la cellule d'ultradroite AFO », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  16. Reuters, « Attentat déjoué en France. Trois nouveaux suspects en garde à vue », ouest-france.fr, (consulté le )
  17. Vincent Jauvert, Assadi, l'espion iranien qui voulait commettre un massacre en France, L'Obs, 2 octobre 2018.
  18. Marc Semo et Elise Vincent, Paris accuse le renseignement iranien d’avoir commandité le projet d’attentat de Villepinte, Le Monde, 2 octobre 2018.
  19. Le ministère du renseignement iranien a commandité le projet d'attentat de Villepinte, selon une source diplomatique, Europe 1 avec AFP, 2 octobre 2018.
  20. Jean-Pierre Stroobants, « L’attentat manqué de Villepinte en 2018 a été « conçu par l’Iran », conclut une enquête belge », sur Le Monde,
  21. « Belgique : un diplomate iranien condamné à vingt ans de prison pour un projet d'attentat en France », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  22. « Un Albigeois soupçonné de préparer un attentat a été incarcéré », sur www.ladepeche.fr, (consulté le )
  23. « Projet d'attaque contre Emmanuel Macron : 4 suspects mis en examen pour "association de malfaiteurs criminelle terroriste" », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Aziz Zemouri, Marc Leplongeon, « Projet d'attentat contre Emmanuel Macron : l'ultradroite dans le viseur de la DGSI », sur lepoint.fr, (consulté le )
  25. M.R., « Qui est Éric-Régis Fiorile, figure du complotisme arrêtée pour projet d'action violente ? », sur lexpress.fr, (consulté le )
  26. « Une attaque terroriste envisagée lors de la mobilisation des "gilets jaunes" le 17 novembre », sur europe1.fr, (consulté le )
  27. Élise Vincent, « Avant un week-end à hauts risques, le « plan » d’action contre le terrorisme », lemonde.fr, (consulté le )
  28. Michel Deléan, « Le gouvernement annonce un nouveau plan de lutte contre le terrorisme », mediapart.fr, (consulté le )
  29. Mathieu Suc, « Comment les renseignements ont étouffé leur raté après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray », mediapart.fr, (consulté le )
  30. Agence France-Presse, « Un réfugié irakien, cadre présumé de l'EI, arrêté et écroué en France », msn.com, (consulté le )
  31. Mathieu Suc, « Les dessous de la traque de Peter Cherif », sur Mediapart,
  32. Bartolomé Simon et Jérémie Pham-Lê, « A bord du vol qui a ramené Peter Cherif à Paris », lemonde.fr, (consulté le )
  33. Agence France-Presse, « Attentat de la rue Copernic : non-lieu prononcé en faveur du principal suspect », lepoint.fr, (consulté le )
  34. Franck Johannès, « Début mercredi du procès de Jawad, le « logeur des terroristes » du 13-Novembre », lemonde.fr, (consulté le )
  35. « Attentat des Champs-Élysées : 10 mois ferme pour le père du tueur », leprogres.fr, (consulté le ).
  36. Jean-Pierre Stroobants, « A Bruxelles, Salah Abdeslam refuse les questions mais livre un réquisitoire contre la justice », lemonde.fr, (consulté le )
  37. « Procès de la fusillade de Forest : "Seul Belkaïd a tiré sur les policiers" affirme Ayari », rtbf.be, (consulté le )
  38. « Attentats en Catalogne : les coulisses de l'opération antiterroriste à Albi », ladepeche.fr, (consulté le )
  39. « Attentat de Barcelone : un des suspects présenté à un juge en vue d'une mise en examen, deux gardes à vue levées », europe1.fr, (consulté le )
  40. « Dix ans de prison pour être parti faire le djihad en emmenant sa petite fille », lemonde.fr, (consulté le )
  41. « Un ex-militaire devenu djihadiste en Syrie condamné à 12 ans de réclusion », europe1.fr, (consulté le )
  42. Pascale Robert-Diard, « Plongée dans « l’ambiance djihad » de Lunel au tribunal de Paris », lemonde.fr, (consulté le )
  43. « Ils projetaient un attentat sur le site militaire du Cap Béar », ladepeche.fr, (consulté le )
  44. « Procès Tarnac : Julien Coupat et Yildune Lévy relaxés pour la dégradation d'une ligne SNCF », francetvinfo.fr, (consulté le )
  45. « Salah Abdeslam condamné à vingt ans de prison pour sa participation à une fusillade à Bruxelles », sur Le Monde, (consulté le ).
  46. Alexis Boisselier, « Terrorisme : la Française Mélina Boughedir condamnée à la perpétuité par la justice irakienne », lejdd.fr, (consulté le ).
  47. Morgane Rubetti, « Procès en appel de «Mamie Djihad» : dix ans de prison ferme requis », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  48. Morgane Rubetti, Agence France-Presse, « Début du procès en appel de «Mamie Djihad», pour son engagement envers l'État islamique », sur msn.com, (consulté le ).
  49. Julie Brafman, « Le mea culpa de Farouk ben Abbes, «simple traducteur» du jihad », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  50. Vincent Vantighem, « Début mercredi du procès de Jawad, le « logeur des terroristes » du 13-Novembre », 20minutes.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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