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Starship Troopers (film)

Starship Troopers, ou Les Patrouilleurs de l'espace au QuĂ©bec, est un film amĂ©ricain de science-fiction militaire rĂ©alisĂ© par Paul Verhoeven et sorti en 1997. Le scĂ©nario d'Edward Neumeier est librement inspirĂ© du roman Étoiles, garde-Ă -vous ! (Starship Troopers, 1959) de Robert A. Heinlein.

Starship Troopers
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Logo du film Starship Troopers.
Titre québécois Les Patrouilleurs de l'espace
Titre original Starship Troopers
RĂ©alisation Paul Verhoeven
Scénario Edward Neumeier
Musique Basil Poledouris
Acteurs principaux
Sociétés de production Touchstone Pictures
TriStar Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre science-fiction militaire
Durée 129 minutes
Sortie 1997

SĂ©rie Starship Troopers

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

L'histoire suit plusieurs jeunes gens issus de la ville de Buenos Aires durant leur formation militaire puis pendant une guerre interstellaire entre l'humanitĂ© et un peuple extraterrestre nommĂ© « Arachnides ». Carmen entre Ă  l’acadĂ©mie des pilotes spatiaux tandis que Carl choisit d’ĂȘtre officier scientifique. Dizzy et Johnny s’engagent, eux, dans l'infanterie mobile. Ce sont ces deux derniers qui affronteront en premiĂšre ligne les puissants guerriers arachnides lors de l’attaque de la planĂšte Klendathu par la FĂ©dĂ©ration terrienne.

Edward Neumeier commence l’écriture du scĂ©nario en 1992. La prĂ©production du film dure plus de quatre ans. Le tournage en lui-mĂȘme se dĂ©roule d'avril Ă  , principalement au studio de Sony Pictures Ă  Culver City et dans plusieurs autres lieux en Californie mais aussi au Dakota du Sud et au Wyoming pour les extĂ©rieurs. La musique du film est composĂ©e et dirigĂ©e par Basil Poledouris.

Paul Verhoeven prĂ©sente son Ɠuvre comme une satire qui utilise l'ironie et l'hyperbole pour dĂ©noncer le fascisme mais Ă©galement l’impĂ©rialisme amĂ©ricain. Il s’écarte du thĂšme de l’Ɠuvre originale, le militarisme, pour mieux le dĂ©noncer.

Starship Troopers est un film tout juste rentable qui divise les critiques. Il est nommé pour un Oscar et remporte deux Saturn Awards. Il est sorti en vidéo fin 1998 et a engendré plusieurs suites mais aussi des produits dérivés.

Synopsis

Présentation générale

Dans un futur lointain, les pays de la Terre se sont regroupĂ©s au sein de la FĂ©dĂ©ration, un gouvernement mondial et une stratocratie. Cette FĂ©dĂ©ration se lance alors dans la conquĂȘte de l’espace. Les terriens colonisent des planĂštes et explorent de nouveaux systĂšmes planĂ©taires. Ils entrent Ă©galement en relation avec des civilisations extraterrestres. Petit Ă  petit, ils se trouvent menacĂ©s par l’une d'entre elles, la belliqueuse civilisation des Arachnides. En effet cette race d’insectes gĂ©ants lance des attaques ponctuelles depuis son systĂšme de Klendathu[a 1].

Au sein de la Fédération, les terriens sont répartis en deux groupes bien distincts :

  • les « citoyens », qui ont effectuĂ© leur Service FĂ©dĂ©ral au sein de l’armĂ©e. Ils dĂ©fendent l'organisme politique auquel ils appartiennent, si besoin est au pĂ©ril de leur vie[a 2]. Ils disposent de toutes les possibilitĂ©s dans la vie de la CitĂ©, Ă  savoir celles de voter[a 3], d'avoir des bourses pour financer leurs Ă©tudes, d'obtenir plus rapidement l'autorisation d'enfanter et de faire carriĂšre en politique ou dans l'armĂ©e ;
  • les « civils », eux, ne disposent pas des droits octroyĂ©s aux citoyens, mais peuvent les obtenir en effectuant leur Service FĂ©dĂ©ral dans l’armĂ©e de la FĂ©dĂ©ration[a 2]. Cependant, les riches n'ont pas besoin d'ĂȘtre citoyens et ne courent donc pas le risque d'ĂȘtre mutilĂ©s ou tuĂ©s durant leur service[1].

Synopsis détaillé

Des Ă©lĂšves de Buenos Aires qui viennent de finir leurs Ă©tudes, dĂ©cident de faire leur Service FĂ©dĂ©ral, encouragĂ©s par leur professeur de philosophie morale, Jean Rasczak[Note 1]. Johnny Rico et Dizzy Flores se retrouvent dans l'infanterie mobile, tandis que Carmen Ibanez se destine Ă  devenir pilote de vaisseau spatial et Carl Jenkins, ayant des capacitĂ©s tĂ©lĂ©pathiques, devient un officier de renseignement. Dizzy s’engage dans le mĂȘme corps d'armĂ©e que Rico car elle est amoureuse de lui, mais ce n'est pas rĂ©ciproque, car il sort dĂ©jĂ  avec Carmen. Mais cette derniĂšre, en tant que pilote de vaisseau, comprend rapidement qu’un avenir commun avec Rico semble impossible et envoie donc un message vidĂ©o Ă  Johnny pour lui annoncer qu'elle rompt avec lui. Elle se rapproche par la suite de Zander, son lieutenant instructeur Ă  bord du Rodger Young.

Araignée noir et jaune.
L'Argiope frelon est le modĂšle graphique du guerrier arachnide.

L'entraĂźnement impitoyable commence alors pour Rico et les autres nouvelles recrues sous la direction du sergent Zim. Quelques semaines aprĂšs leur arrivĂ©e au camp d’entraĂźnement, les soldats apprennent qu’un astĂ©roĂŻde, dĂ©viĂ© par la race extraterrestre des Arachnides, a dĂ©truit Buenos Aires, causant des millions de morts. L’évĂ©nement est un casus belli et le Conseil fĂ©dĂ©ral se rĂ©unit Ă  GenĂšve. Le chef des armĂ©es, le Sky Marshall[Note 2] Dienes, ordonne la mobilisation gĂ©nĂ©rale. Mais la guerre est loin d'ĂȘtre ce que la propagande officielle promet : le dĂ©barquement sur Klendathu est un massacre pour les troupes humaines, dĂ©chiquetĂ©es par les Arachnides, traitĂ©s couramment de « parasites ». Les humains subissent cent mille morts en un jour, dont plusieurs camarades de Rico et Dizzy. À la suite de cette dĂ©route, Dienes dĂ©missionne. Sa remplaçante, le Sky Marshall Tehat Meru doit revoir entiĂšrement la stratĂ©gie de la FĂ©dĂ©ration face aux puissants Arachnides.

Gravement blessĂ© durant les combats sur Klendathu, Rico passe plusieurs jours en soins intensifs et se retrouve mĂȘme par erreur sur la liste des morts au combat. Une fois rĂ©tabli, il est affectĂ© avec Ace et Dizzy, les seuls survivants de son unitĂ©, chez les « Francs-tireurs », commandĂ©s par le lieutenant Rasczak, l'ancien professeur de Rico et Dizzy.

La nouvelle stratĂ©gie de la FĂ©dĂ©ration consiste Ă  nettoyer d'abord les systĂšmes avoisinant Klendathu une planĂšte Ă  la fois. La premiĂšre cible est la planĂšte Tango Urilla, oĂč les Francs-tireurs parviennent Ă  Ă©radiquer sans trop de problĂšmes les Arachnides qu'ils rencontrent et oĂč Rico prouve ses capacitĂ©s en Ă©liminant, un Ă©norme arachnique cracheur de feu, Ă  lui tout seul. Au cours de la nuit de cĂ©lĂ©bration de cette victoire, Rico finit par succomber aux avances de Dizzy avant que les Francs-Tireurs ne rĂ©pondent Ă  un appel de dĂ©tresse d'un avant-poste de la planĂšte P. Le lendemain, ils y dĂ©couvrent la garnison dĂ©cimĂ©e par les Arachnides. L'appel de dĂ©tresse s’avĂšre ĂȘtre un piĂšge des Arachnides, qui avaient infiltrĂ© le cerveau d'un des soldats, qui attaquent une nouvelle fois la base.

Les Francs-Tireurs n'ont d'autre choix que de demander leur Ă©vacuation. En attendant l'arrivĂ©e de la navette de secours, ils se battent avec l'Ă©nergie du dĂ©sespoir contre une immense armĂ©e d'Arachnides. Finalement, une navette d'Ă©vacuation conduite par Carmen et Zander arrive enfin pour secourir les survivants. Mais Rasczak est mortellement blessĂ© et demande alors Ă  Rico de l'achever pour qu'il ne tombe pas dans les griffes de l’ennemi. Dizzy est elle aussi gravement touchĂ©e et meurt Ă  l'intĂ©rieur de la navette dans les bras de Johnny. Carmen dĂ©couvre Ă  ce moment-lĂ  que Rico n'est finalement pas mort. Lors des funĂ©railles de Dizzy, les deux amis retrouvent Carl, qui est devenu colonel au sein du service scientifique de l’armĂ©e. Ce dernier leur rĂ©vĂšle qu'il croit Ă  l’existence d’un insecte douĂ© d'intelligence qui dirige en secret les autres Arachnides depuis la planĂšte P. L'armĂ©e de la FĂ©dĂ©ration projette donc une offensive gĂ©nĂ©rale pour capturer ce cerveau. Pour cela, Carl promeut Rico nouveau lieutenant des Francs-Tireurs.

Paysage rocailleux
Paysage de la planĂšte P.[Note 3]

Lors de la mission sur P., la flotte spatiale subit un puissant pilonnage de la part de l'artillerie arachnide. Le Rodger Young, le vaisseau que pilote Carmen est sĂ©vĂšrement endommagĂ© et elle doit s’éjecter avec Zander du navire par une navette de secours. Lors de sa descente vers P., elle envoie un appel de dĂ©tresse. Rico, qui a dĂ©jĂ  dĂ©barquĂ© sur P., se lance alors Ă  son secours avec Ace. GuidĂ© par son intuition, Johnny parvient Ă  la retrouver. Elle est en mauvaise posture car le cerveau arachnide l'a capturĂ©e. Zander a son cerveau aspirĂ© par le proboscis de l'Arachnide qui s’apprĂȘte Ă  faire de mĂȘme avec le crĂąne de la jeune femme. Rico menace alors le cerveau avec une petite tĂȘte nuclĂ©aire. Comprenant le danger, le chef des Arachnides relĂąche Carmen et s'enfuit. Johnny et ses amis font de mĂȘme, pris en chasse par la garde rapprochĂ©e du cerveau.

AprĂšs s'ĂȘtre dĂ©barrassĂ©e de ses poursuivants, la petite troupe retrouve l'armĂ©e de la FĂ©dĂ©ration en liesse. Elle dĂ©couvre alors que le cerveau a Ă©tĂ© capturĂ©. C'est Zim, l’ancien sergent instructeur de Rico et qui a demandĂ© sa rĂ©trogradation volontaire comme deuxiĂšme classe pour pouvoir retourner sur le champ de bataille, qui a rĂ©ussi cet exploit. AprĂšs avoir constatĂ© la capture du chef des Arachnides, Carl rejoint Rico et Carmen. Il leur promet que les humains seront bientĂŽt victorieux de la guerre qu’ils mĂšnent contre les Arachnides.

Personnages

Le récit consacre un temps important à la présentation des principaux protagonistes avant la guerre. Selon Paul Verhoeven, « les effets spéciaux ne sont efficaces que parce que vous vous souciez du destin des héros »[2]. Le réalisateur présente donc dÚs le début du film un triangle amoureux entre Johnny, Carmen et Dizzy durant la scÚne de la classe[3] - [4]. Les principaux personnages sont donc :

  • Johnny Rico : il est un jeune homme naĂŻf amoureux de sa camarade de cours Carmen. Il croit qu’en faisant la guerre, il aura la fille de ses rĂȘves. À l’instar des Arachnides, Johnny est un corps vide contrĂŽlĂ© par des cerveaux extĂ©rieurs, Carl le tĂ©lĂ©pathe et Carmen la pilote[5] - [4]. Il a cependant un potentiel de leader[1].
  • Carmen Ibanez : elle est une jeune femme dont l’objectif principal est de devenir pilote. Bien qu’elle soit amoureuse de Johnny, elle se montre cruelle et Ă©goĂŻste Ă  son Ă©gard[5]. Elle adore flirter[1]. Elle arbore en permanence un sourire Ă©clatant d’une largeur maximale, d’une blancheur et d’une brillance parfaite[6] - [7]. Elle s'avĂšre ĂȘtre un pilote de haut niveau[1].
  • Dizzy Flores[Note 4] : elle est une femme forte qui sait manier le fusil et est douĂ©e sur un terrain de football. Elle n'a qu'une faiblesse, son amour inconditionnel pour Johnny[1].
  • Carl Jenkins : il est un type sympathique en apparence mais en rĂ©alitĂ©, il se prĂ©occupe peu des valeurs humaines. Il utilise sa connaissance technologique pour humilier son ami Johnny. Carl est Ă©galement tĂ©lĂ©pathe. L'une de ses scĂšnes est d'ailleurs inspirĂ©e par une expĂ©rience du cĂ©lĂšbre parapsychologue des annĂ©es 1950 et 1960 : Joseph Banks Rhine. Le parcours de Carl est Ă©galement inspirĂ© par celui de Strelnikov, un personnage du Docteur Jivago (1965), qui est au dĂ©but idĂ©aliste puis devient trĂšs dur et est prĂȘt Ă  sacrifier tout le monde Ă  la fin[1].

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

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  • Version française rĂ©alisĂ©e par Dubbing Brothers sous la direction artistique de Philippe Videcoq[10].
  • Version quĂ©bĂ©coise rĂ©alisĂ©e par Covitec sous la direction artistique d’Olivier Reichenbach[11].

Sources doublage : Doublage Québec[11], RS Doublage[12], Voxofilm[10] et Doublagissimo[13] - [Note 9].

Production

DĂ©veloppement

AprĂšs la rĂ©alisation du film RoboCop en 1987, le producteur Jon Davison et le scĂ©nariste Ed Neumeier souhaitent retravailler ensemble sur un film de science-fiction mettant en scĂšne une guerre entre les humains et une race d’extraterrestres. En 1992, Davison dĂ©couvre le livre Étoiles, garde-Ă -vous ! de Robert A. Heinlein oĂč le thĂšme est trĂšs proche de l'idĂ©e qu'il avait en tĂȘte. Il en achĂšte donc les droits d'adaptation et demande Ă  Neumeier d'en tirer un scĂ©nario dont le titre de travail est Bug Hunt at Outpost Nine[Note 10]. Le scĂ©nariste Ă©crit une trentaine de pages que Davison propose naturellement au rĂ©alisateur de RoboCop : Paul Verhoeven. Celui-ci avait quittĂ© son pays natal, les Pays-Bas, pour les États-Unis oĂč il avait d’abord tournĂ© RoboCop, puis Total Recall en 1990 avec en vedette la grosse star de l'Ă©poque Arnold Schwarzenegger et Basic Instinct en 1992 avec Sharon Stone[14] - [2] - [15] - [16].

Le potentiel du synopsis impressionne Verhoeven qui décide d'en faire un film de guerre « comme il s'en tournait tant dans les années 1940 et 50, avec pour héros des jeunes gens pleins d'idéaux »[2] - [17]. Pour cela, le réalisateur étudie les films de Leni Riefenstahl, la réalisatrice officielle du TroisiÚme Reich, et la série documentaire de propagande américaine Pourquoi nous combattons (Why We Fight - 1942-1945)[18] - [17]. Neumeier ajoute également au scénario un cÎté ironique et hyperbolique pour dénoncer le fascisme et la guerre[19].

Paul Verhoeven demande à Scott E. Anderson, responsable des trucages optiques vaisseau spatial, de concevoir et réaliser une gamme d'appareils à l'aspect rude et carré pour qu'ils collent au mieux aux styles des avions de combat de la Seconde Guerre mondiale[14]. Il les veut également massifs et lents comme des paquebots[1]. Il a fallu plus d'un an aux constructeurs de maquettes et aux artistes des effets spéciaux de Sony Pictures Imageworks et Industrial Light & Magic pour construire les vaisseaux qui transportent les soldats[3]. Une autre société, Boss Film, est également appelée en renfort pour finir à temps tous les vaisseaux[Note 11]. Pour la scÚne du sport futuriste, c'est le producteur Alan Marshall qui a conçu les rÚgles de ce mélange de football américain et de gymnastique en salle[1].

Verhoeven impose Ă  Davison la prĂ©sence de Phil Tippett au poste de responsable des effets de crĂ©ature[17]. En effet, le rĂ©alisateur a ƓuvrĂ© avec celui-ci sur RoboCop et cherchait depuis plusieurs annĂ©es Ă  retravailler avec lui. Tippett est un spĂ©cialiste des effets spĂ©ciaux qui a prĂ©cĂ©demment travaillĂ© pour les studios Industrial Light & Magic de George Lucas. Il a notamment travaillĂ© sur La Guerre des Ă©toiles, L’Empire contre-attaque, Le Retour du Jedi et Jurassic Park. Pour ces deux derniers films il a mĂȘme remportĂ© un Oscar pour son travail[2].

Limace blanche.
La limace blanche est le modĂšle graphique du cerveau arachnide.

Pour Starship Troopers, Verhoeven souhaite que les ennemis des humains soient biologiquement diffĂ©rents pour se permettre de les tuer sans le moindre sentiment. Dans le roman les ennemis sont des arthropodes mais aussi des humanoĂŻdes. Le metteur en scĂšne trouve plus intĂ©ressant de n’avoir Ă  faire qu'Ă  des vrais monstres, des crĂ©atures gigantesques dont le corps est l’arme. Tippett se documente alors beaucoup sur les insectes pour que, malgrĂ© leur aspect monstrueux, les ennemis ne fassent rien qui ne soit pas possible dans la rĂ©alitĂ©. En trĂšs peu de temps, il crĂ©e avec l’aide de sa collaboratrice et Ă©pouse Jules Roman six sortes d’Arachnides[2] - [20]. Il crĂ©e Ă©galement une hiĂ©rarchie militaire pour que chacun d'eux ait un rĂŽle bien distinct : les « scarabĂ©es des sables » sont les ouvriers, les « cuirassĂ©s » sont les armes incendiaires, les « criquets » sont l'appui aĂ©rien, les « guerriers » sont les troupes au sol, les « plasmas » sont la lutte antiaĂ©rienne et le « cerveau » est le gĂ©nĂ©ral[3] - [21]. Le cerveau est plus particuliĂšrement l’Ɠuvre de Craig Hayes, un des assistants de Tippett. Verhoeven voulait pour celui-ci qu'il ne puisse pas marcher et qu'il soit portĂ© par des Arachnides plus petits car il n'est plus qu'un immense cerveau, une sorte de dieu diabolique Ă  plusieurs yeux Ă  l'image des monstres crĂ©Ă©s par l'auteur H. P. Lovecraft. Sur les plans larges, il est reprĂ©sentĂ© en images de synthĂšse et sur les plans serrĂ©s, il s'agit d'une immense marionnette manipulĂ©e par une dizaine de personnes[1].

Outre le travail de Phil Tippett qui supervise les effets crĂ©atures pour Tippett Studio et Scott E. Anderson qui supervise les effets des vaisseaux pour Sony Pictures Imageworks, d’autres types d’effets spĂ©ciaux sont rĂ©alisĂ©s. Mark Sullivan supervise les matte painting reprĂ©sentant Fort Joe Smith et Buenos Aires dĂ©truits pour la sociĂ©tĂ© Compound Eye. Les maquillages et prothĂšses sont l’Ɠuvre de Kevin Yagher pour Kevin Yagher Productions. Les explosions et effets pyrotechniques sont rĂ©alisĂ©s par John Richardson. Les effets spĂ©ciaux numĂ©riques lunaires sont supervisĂ©s par Scott Squires pour la sociĂ©tĂ© Industrial Light & Magic (ILM). Les rayons lasers rouges et bleus sont l’Ɠuvre de Peter Kuran d'ILM qui avait dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© ce genre d’effets pour les premiers films Star Wars[1].

40 % du budget du film est alloué aux effets visuels qui sont en trÚs grande quantité. Au total, plus de cinq cents plans en bénéficient dont la moitié pour les Arachnides[22] - [21].

Choix des interprĂštes

Voulant parodier les feuilletons et teen movies américains, Paul Verhoeven choisit les comédiens principaux pour leurs traits réguliers et leurs caractÚres lisses pour reprendre le style des bandes dessinées[23] - [24]. Les personnages principaux sont donc majoritairement issus de feuilletons à succÚs. Casper Van Dien a joué dans On ne vit qu'une fois (en 1993-1994), lui et Dina Meyer ont aussi joué dans Beverly Hills 90210 (en 1993-1994)[25], Patrick Muldoon a joué dans Des jours et des vies (en 1992-1995) et Melrose Place (en 1995-1996)[26], Seth Gilliam vient du Cosby Show (en 1990-1991)[27] et Neil Patrick Harris est le héros de la série Docteur Doogie (1989-1993)[28] - [29].

Le réalisateur retrouve également les interprÚtes Michael Ironside, Marshall Bell et Dean Norris qu'il avait dirigés dans Total Recall en 1990[30].

Tournage

Le tournage s'est dĂ©roulĂ© du au dans les Sony Pictures Studios de Culver City et dans plusieurs autres lieux en Californie. La Henman House Ă  Malibu est utilisĂ©e pour reprĂ©senter la maison de famille de Johnny Rico. La salle de classe de philosophie morale se trouve dans le Kaiser Permanente Medical Center Ă  Baldwin Park. Le stade de football en salle se trouve dans la Walter Pyramid Ă  Long Beach[31] - [32]. Les parcs extĂ©rieurs de la pyramide ont Ă©galement servi pour tourner deux scĂšnes coupĂ©es au montage[33]. Le palais des congrĂšs de Los Angeles figure le hall d’entrĂ©e de l’astroport terrien. Le camp d’entraĂźnement de Rico est construit dans le parc rĂ©gional Mile Square Ă  Fountain Valley sur une ancienne piste d'atterrissage de la Seconde Guerre mondiale[31] - [32] - [1]. Le campement de nuit des « Francs-Tireurs » est, lui, rĂ©alisĂ© dans le parc naturel de Vasquez Rocks[1].

La scĂšne de la douche collective gĂȘne beaucoup les interprĂštes. Ils ont en effet du mal Ă  jouer nus. Pour les rassurer, l’actrice Dina Meyer propose alors que le rĂ©alisateur et le directeur de la photographie soient Ă©galement dĂ©shabillĂ©s pour que toutes les personnes sur le plateau soient dans les mĂȘmes conditions. Verhoeven et son Ă©quipe acceptent et obtiennent alors une scĂšne bien plus naturelle[1].

Pour les extĂ©rieurs reprĂ©sentant les planĂštes des Arachnides, l’équipe du film a quittĂ© la Californie pour deux autres États. Pour la planĂšte Tango Urilla, la plupart des plans ont Ă©tĂ© tournĂ©es dans le parc national des Badlands au Dakota du Sud. Pour la planĂšte P., oĂč se dĂ©roule la bataille finale, il s’agit de l'escarpement d'Hell's Half Acre au Wyoming[31] - [32].

Comme les Arachnides sont créés numériquement en postproduction, Phil Tippett aide Paul Verhoeven dans la direction des comédiens face aux monstres invisibles sur le plateau. Ainsi, pour représenter ces monstres, Tippett et un de ses assistants courent sur le plateau avec des longues tiges servant à simuler la taille et la vitesse des insectes[2]. Pour obtenir l'effroi des interprÚtes, Verhoeven hurle ou crie « ils attaquent »[3].

Pour la scĂšne oĂč Johnny Rico monte sur le trĂšs gros arachnide nommĂ© « cuirassĂ© », une grosse carapace est construite par le superviseur des effets spĂ©ciaux John Richardson et montĂ© sur un tracteur pour simuler, dans les gros plans, la prĂ©sence de l'acteur Casper Van Dien sur l'insecte gĂ©ant. Ces plans sont ensuite combinĂ©s Ă  d'autres plans oĂč l'acteur et l'insecte sont rĂ©alisĂ©s en images de synthĂšse devant des plans filmĂ©s par l'assistant rĂ©alisateur Vic Armstrong. Les scĂšnes se dĂ©roulant dans le poste de pilotage du vaisseau sont tournĂ©es, elles, en plateau autour d'un fond vert. Des lampes sont dĂ©placĂ©es autour du cockpit pour simuler l'attaque des « plasmas ». Pour la navette de sauvetage, c'est un plateau Ă  balancier qui est utilisĂ© pour rĂ©aliser les tremblements[34].

Postproduction

Le film est une coproduction des sociĂ©tĂ©s Touchstone Pictures (filiale de Walt Disney Company) et TriStar Pictures (filiale de Sony Pictures Entertainment) mais est essentiellement portĂ© par cette derniĂšre. Durant les deux ans de production, les dirigeants de Sony Pictures se succĂšdent et aucun n’est restĂ© plus de quatre mois. De plus Verhoeven entretient de trĂšs bons rapports avec les dirigeants de Tristar, sociĂ©tĂ© qui a dĂ©jĂ  distribuĂ© Total Recall et Basic Instinct. Le rĂ©alisateur n’a donc subi aucune pression ou censure. Il n’a coupĂ© que trĂšs peu de choses au montage. Il s’agit essentiellement de scĂšnes qu’il a jugĂ©es aprĂšs coup inutiles. Selon lui, le film correspond Ă  sa vision initiale pour « 90 Ă  95 % »[2] - [18]. Verhoeven a abandonnĂ© deux scĂšnes qui approfondissent les rapports entre Johnny et Carmen (Sur la pelouse du lycĂ©e et DĂ©part immĂ©diat), deux scĂšnes montrant le rapprochement de Carmen avec Zander (Zander console Carmen et Dans la cabine de Carmen) et un baiser entre Carmen et Johnny Ă  la fin du film (Le baiser de la fin)[33]. Ces scĂšnes sont Ă©galement coupĂ©es car lors de la projection test les spectateurs ont protestĂ© bruyamment. En effet, ils n’approuvent pas qu'une fille puisse embrasser deux garçons[1].

Verhoeven reconnait que sa vision ne correspond pas aux canons de la production hollywoodienne de l’époque. Ce n’est qu’aprĂšs le montage que le nouveau directeur de Sony dĂ©couvre le film. Il s’offusque alors de voir des drapeaux nazis dans le film mais le metteur en scĂšne Ă©lude la question en prĂ©cisant qu’ils ne sont pas de la mĂȘme couleur[2] - [18].

Bande originale

Pour composer la musique du film, Paul Verhoeven se tourne vers Basil Poledouris avec qui il avait dĂ©jĂ  collaborĂ© pour RoboCop. Le compositeur dispose de six mois pour livrer la musique. AprĂšs avoir Ă©coutĂ© les premiĂšres versions des morceaux, Paul Verhoeven indique au compositeur qu’il souhaite faire de la musique qui doit accompagner le vaisseau spatial Rodger Young, le thĂšme central du film[35].

La musique, une fois terminĂ©e, est trĂšs proche par plusieurs aspects des images qu’elle illustre. Elle est hĂ©roĂŻque, hyperactive, puissante et parfois angoissante. Cependant les diffĂ©rentes musiques ne sont pas facilement diffĂ©rentiables et se fondent finalement dans un grand ensemble. De plus, l’orchestre qui enregistre la musique est assez classique et n’utilise pas de sons de synthĂšse qui auraient pu apporter un contraste[35].

La plupart des thĂšmes sont liĂ©s Ă  l’armĂ©e mais deux sont plus romantiques. Pour le rĂ©seau d’information totalitaire, Poledouris Ă©crit Fed Net March, une marche militaire avec des roulements de tambours. Dans Klendathu Drop, qui accompagne l'invasion du monde des Arachnides, Poledouris ouvre la scĂšne avec des cuivres sur un ton impĂ©tueux et patriotique. Le compositeur utilise principalement les timbales pour reprĂ©senter les Arachnides. Cela est particuliĂšrement audible dans le morceau qui leur est spĂ©cifiquement consacrĂ© : Bugs. D’autres morceaux se dĂ©tachent Ă©galement de l’ensemble. Il y a Dizzy’s Funeral, oĂč la prĂ©sence des cordes est plus significative et Brainbug qui comporte un crescendo presque religieux pour figurer l’immense et gluant cerveau arachnide. La bande originale contient Ă©galement deux chansons interprĂ©tĂ©es par la fille de Poledouris, ZoĂ«. La premiĂšre Into It est une composition originale. La seconde I Have Not Been to Paradise, est une reprise de I Have Not Been to Oxford Town, une chanson composĂ©e par David Bowie en 1995[35]. Elle est la seule rĂ©fĂ©rence temporelle du film puisqu'elle parle de la fin du XXIIIe siĂšcle[1].

Paul Verhoeven utilise Ă©galement plusieurs morceaux non inclus dans la bande originale. Pour la scĂšne de bagarre entre le hĂ©ros Rico et son rival en amour Zander, il utilise par exemple la chanson Fade into You du groupe Mazzy Star[36]. De mĂȘme, la musique que joue le personnage Ace Levy au violon est La Golondrina. C’est un hommage au film La Horde sauvage (1969). C’est en effet cette musique qui accompagne la horde Ă  son arrivĂ©e en ville et lors de son dĂ©part[1].

Le travail de Basil Poledouris sur Starship Troopers est parfois comparé au style des compositeurs David Arnold et Jerry Goldsmith mais en moins flamboyant. La bande originale sort en CD chez VarÚse Sarabande le . En 2016, elle ressort en version longue sur deux CD[35].

Liste des morceaux
No Titre Durée
1. Fed Net March [Note 12] 0:49
2. Klendathu Drop[Note 13] 4:29
3. Punishment / Asteroid Grazing [Note 14] 4:50
4. Tango Urilla 3:50
5. Hopper Canyon[Note 15] 2:44
6. Bugs!! [Note 16] 2:20
7. Dizzy's Funeral [Note 17] 1:18
8. Destruction of Roger Young[Note 18] 3:27
9. Brainbug[Note 19] 3:59
10. They Will Win[Note 20] 4:01
11. Into It[Note 21] - Composé et interprété par Zoë Poledouris 4:36
36:23

Accueil

Accueil critique

Starship Troopers divise les critiques de cinéma. Sur le site Rotten Tomatoes, il obtient le score de 63 % pour un total de cinquante-neuf critiques[37]. Il dispose d'une note plus basse, à 51 % basée sur vingt avis, sur le site Metacritic[38]. En France, le film reçoit également des critiques mitigées, notamment sur le site Allociné, avec une note de 3,2 étoiles sur 5 à partir de l'interprétation de 5 titres de presse[39].

Un homme aux cheveux blancs.
Paul Verhoeven en 2006.

Beaucoup de critiques amĂ©ricaines sont particuliĂšrement violentes[40]. Le Wall Street Journal accuse le rĂ©alisateur Paul Verhoeven et le scĂ©nariste Ed Neumeier d'ĂȘtre des nĂ©o-nazis. Le rĂ©alisateur s'en dĂ©fend en indiquant que ce n'est pas sa philosophie et qu'il a lui-mĂȘme subi l'occupation allemande durant ses jeunes annĂ©es[18] - [14]. Rita Kempley du Washington Post trouve quant Ă  elle le film incohĂ©rent et ne parvient donc pas Ă  dĂ©terminer si Verhoeven dĂ©nonce ou adule l'idĂ©ologie du TroisiĂšme Reich[29] - [15]. Janet Maslin du New York Times reproche au film d'ĂȘtre patriotique, trop violent et de comporter des scĂšnes de nu. Elle pense que Starship Troopers ne s'adresse qu'aux amateurs de films violents et mĂȘme si elle concĂšde que les combats sont bien rĂ©alisĂ©s et qu'ils sont Ă  voir, elle conseille plutĂŽt d'aller voir une autre production de science-fiction de Sony, sortie durant la mĂȘme pĂ©riode : Bienvenue Ă  Gattaca[41]. Roger Ebert du Chicago Sun-Times, qui reproche au film son cĂŽtĂ© militariste, trouve Star Wars bien meilleur car plus joyeux et humoristique. Il a souri en visionnant le film de Verhoeven mais uniquement grĂące au cĂŽtĂ© satirique du film. Pour lui Star Wars reprĂ©sente le cĂŽtĂ© humaniste du cinĂ©ma de science-fiction alors que Starship Troopers en est le cĂŽtĂ© totalitariste. Ebert affirme Ă©galement que les Arachnides, en tant qu’antagonistes, sont moins intĂ©ressants que ne l’est par exemple Alien[7].

Ces avis trÚs négatifs précÚdent la sortie européenne et font passer le film comme étant fasciste. Cela complique beaucoup la tournée de promotion en Allemagne, en Italie et dans une moindre mesure en France[19]. En revanche l'accueil en Angleterre est beaucoup plus favorable[15].

Todd McCarty pour Variety a compris le ton ironique de l’histoire et salue la « vigueur et l’enthousiasme de la rĂ©alisation du Verhoeven ». Il souligne Ă©galement que bien que manifestement fasciste, le gouvernement dĂ©crit dans le film a rĂ©alisĂ© l’idĂ©e d’une Ă©galitĂ© totale entre les sexes et les races[42].

En France, Arnold de CinĂ© Live Ă©crit qu'aprĂšs le « bide » de Showgirls (1995), Verhoeven revient Ă  la « SF destroy et rigolote » dont il renouvelle le genre avec un « constant et volontaire second degrĂ© ». Arnold, rĂ©agissant Ă  la critique du Wall Street Journal, indique qu’il trouve le film moins rĂ©actionnaire que Top Gun (1986). Pour lui, Starship Troopers est un « excellent divertissement bien plus subtil et malin qu’on pourrait croire de prime abord »[24]. Dans une autre veine, Christophe HonorĂ© pour les Cahiers du cinĂ©ma considĂšre que le film « a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© juste pour faire un maximum d'entrĂ©es auprĂšs de jeunes AmĂ©ricains pendant un week-end de vacances, des puceaux accros aux jeux vidĂ©o qui entrent dans une salle comme ils se mettent aux manettes d'un Doom-like, avec pour seul objectif de voir bousiller tout ce qui apparaĂźt dans leur champ visuel ». Il reconnaĂźt cependant que « les ados amĂ©ricains ne se trompent jamais » [43].

En 2012, le site de critiques Slant Magazine classe Starship Troopers à la 20e place sur sa liste des cent meilleurs films des années 1990[44].

Box-office

Starship Troopers est un film tout juste rentable avec 121 214 000 US$ de recettes pour un budget de 105 000 000 US$. Il se hisse seulement Ă  la trente-cinquiĂšme place annuelle en AmĂ©rique du Nord et Ă  la trente-huitiĂšme place au niveau mondial[8]. En France avec 965 000 entrĂ©es, le film se classe en quarante-et-uniĂšme position du box-office de l’annĂ©e 1998 loin derriĂšre les films de science-fiction Armageddon (6e), The X-Files (18e) et Deep Impact (34e)[45].

Pays ou rĂ©gion Box-office (1997-1998) Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines Classement (1997-1998)
Drapeau des États-Unis États-Unis 54 814 000 US$ 6 35e
Drapeau de la France France 965 000 entrĂ©es 3 41e
Monde Total Monde 121 214 000 US$ - - 38e

Distinctions

Note : sauf mention contraire, les informations ci-dessous sont issues de la page Awards du film sur l'Internet Movie Database[46]. Ici sont listés les principaux prix.

Le film est nommé à l'Oscar des meilleurs effets visuels à la 70e cérémonie des Oscars en 1998 face à Le Monde perdu : Jurassic Park et Titanic. L'Oscar est remporté par ce dernier film[47]. Starship Troopers remporte cependant le Saturn Award des meilleurs effets spéciaux pour le travail de Scott Anderson, Alec Gillis, Phil Tippett, John Richardson, Tom Woodruff et le Saturn Award des meilleurs costumes pour le travail d'Ellen Mirojnick[48].

RĂ©compenses

Le film obtient les récompenses suivantes :
Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
1998 Saturn Awards Meilleurs costumes Ellen Mirojnick
Meilleurs effets visuels Scott E. Anderson, Alec Gillis, John Richardson, Phil Tippett et Tom Woodruff

Nominations

Le film obtient les nominations suivantes :
Année Cérémonie ou récompense Prix Lauréat(es)
1998 Blockbuster Entertainment Awards Meilleur acteur débutant Casper Van Dien
Meilleure actrice débutante Denise Richards
Hugo Meilleure adaptation Edward Neumeier et Paul Verhoeven
Motion Picture Sound Editors Meilleur montage sonore Jeffrey Kaplan
MTV Movie & TV Awards Meilleure scùne d’action L’attaque du fort par les Arachnides
Oscars Oscar des meilleurs effets visuels Scott E. Anderson, Alec Gillis, John Richardson et Phil Tippett
Satellite Awards Meilleur film d'animation ou multimédia Jon Davison et Alan Marshall
Meilleurs effets visuels Scott E. Anderson et Phil Tippett

Analyse

Inspiration

Un homme aux cheveux noirs avec une moustache.
Dessin de 1953 représentant Robert A. Heinlein.

Verhoeven indique avoir arrĂȘtĂ© de lire le livre Étoiles, garde-Ă -vous ! aprĂšs seulement deux chapitres car il le trouve mauvais et ennuyeux. Il demande alors au scĂ©nariste Edward Neumeier de lui raconter l'histoire qui dĂ©crit en fait la vie de garnison et ne concerne qu’assez peu les extraterrestres[15]. Il n’y a que quelques passages au sujet de la guerre au dĂ©but et Ă  la fin du roman. Cependant, les thĂšmes abordĂ©s par Robert A. Heinlein se retrouvent bien dans le film. Selon Verhoeven, l’aspect fasciste et totalitariste se trouve dĂ©jĂ  prĂ©sent dans le roman[2]. C'est d'ailleurs ce qui le rend difficilement adaptable[14]. Paul Verhoeven choisit de prendre exactement le contre-pied du roman pour rĂ©futer certains thĂšmes qui s’y trouvent[49]. Il en fait une satire[40]. Le film de guerre devient un film contre la guerre en montrant l'horreur de la guerre et le cynisme des gĂ©nĂ©raux. Jouant sur le second degrĂ©, il mĂ©lange les clichĂ©s et les conventions de la propagande militaire, des feuilletons amĂ©ricains pour adolescents, des films de guerre et de science-fiction[23].

Bien que s’étant Ă©loignĂ© du livre, le film reprend de nombreux Ă©lĂ©ments de la trame narrative. Avant le recrutement de Johnny Rico, sont conservĂ©s la scĂšne de dispute entre Rico et son pĂšre, la scĂšne de classe avec le professeur de philosophie morale et la scĂšne avec le recruteur amputĂ©[a 4]. Pendant l'instruction militaire de Johnny sont repris l’accueil des nouvelles recrues par Zim[a 5], la mort du soldat Breckinridge [a 6], la scĂšne du lancer de couteau et la correction au fouet[a 7]. Durant la guerre, sont aussi conservĂ©es la destruction de la ville de Buenos Aires, la bataille de Klendathu, la mort du lieutenant Rasczak [a 8], la mission sur la planĂšte P et la capture du « cerveau » par Zim [a 9].

De nombreux noms de personnages sont tirés du roman : Juan « Johnnie » Rico qui devient John « Johnny » Rico, Dizzy Flores[a 10], Carmencita dite « Carmen » Ibanez [a 11], Ace et Pat Leivy qui sont fusionnés dans le personnage Ace Levy[a 12] - [a 13], Carl et Al Jenkins qui sont fusionnés dans le personnage Carl Jenkins[a 14] - [a 15], Charlie Zim[a 16], Jean Dubois et Rasczak qui sont fusionnés dans le personnage de Jean Rasczak[a 17] - [a 18], Breckinridge[a 19], « Kitten » Smith[a 13], Shujimi[a 16], Yvette Deladrier qui devient Deladier[a 20], Emilio Rico qui devient Bill Rico[a 21], Bronski[a 22], Willie qui devient Willy[a 1], Birdie[a 23] et Diennes qui devient Dienes[a 24].

Différences avec le roman

Le film diffĂšre abondamment du livre Ă  tel point qu'il convient de les voir comme deux entitĂ©s totalement indĂ©pendantes. Certaines dissemblances sont particuliĂšrement notables. Ainsi dans le film le personnage de Carl a des pouvoirs psychiques et devient un des artisans de la victoire des humains contre les Arachnides. Dans le roman Carl est un gĂ©nie de l’électronique qui rejoint les UnitĂ©s de Recherche et de DĂ©veloppement sur Pluton oĂč il meurt au tout dĂ©but de la guerre[50].

De mĂȘme, le triangle amoureux entre Dizzy, Johnny et Carmen n'existe que dans le film. Carmen dans le roman, est juste une camarade de classe de Rico. Il n'a pas avec elle de liaison sentimentale, seulement un petit bĂ©guin. La Dizzy dĂ©crite dans le film n'existe pas. Dans le roman, Dizzy est un soldat que Rico rencontre dans un camp d’entraĂźnement. Zander, le rival sentimental et sportif de Johnny n’apparaĂźt pas dans le roman. D'autant plus que le Johnny du livre n'a jamais participĂ© Ă  des compĂ©titions sportives[50].

Dans le livre, Johnny ne retrouve pas son professeur de lycĂ©e durant la guerre. Ils Ă©changent seulement des lettres durant son instruction. Le sergent Zim du livre n'a pas besoin d'ĂȘtre dĂ©gradĂ© pour aller sur le front contrairement Ă  son homologue cinĂ©matographique. Dans le film le pĂšre de Johnny est fonciĂšrement antimilitariste et meurt Ă  Buenos Aires. Dans le roman, il change d'avis et rejoint l'unitĂ© de son fils en tant qu'adjudant[50].

Critique du fascisme et de la guerre

Paul Verhoeven a Ă©tudiĂ© le fascisme et est donc familier de l'iconographie nazie. Il l'utilise au maximum pour pouvoir la dĂ©noncer et interpeller le public. Pour lui Starship Troopers est une rĂ©ponse au film nazi de Leni Riefenstahl Le Triomphe de la volontĂ© (1935)[14] - [22]. Le rĂ©alisateur dĂ©sidĂ©alise la guerre en la filmant dans sa violence la plus crue. Il utilise Ă©galement l’hyperbole lorsqu’il inclut des messages de propagande du rĂ©seau fĂ©dĂ©ral qui pousse sans raison Ă  la xĂ©nophobie, annonce la pendaison en direct Ă  la tĂ©lĂ©vision d’un criminel ou demande aux enfants de participer Ă  l’effort de guerre[49].

MalgrĂ© les affirmations du rĂ©alisateur, il reste difficile de voir ce qu’est rĂ©ellement le film. S’il est visionnĂ© au premier degrĂ©, il est clair qu’il promeut une image attirante de la guerre et du militarisme. Les personnages ne mettent quasiment jamais en doute les dĂ©cisions de leur hiĂ©rarchie[51]. La violence est Ă©galement trĂšs prĂ©sente dans le film et peut ĂȘtre vue comme un travail de complaisance pour satisfaire le dĂ©sir de violence du spectateur[52]. Elle se trouve sous la forme d’une violence mentale avec la prĂ©sence de l’imagerie nazie et d'une violence physique mise en Ɠuvre par les Arachnides[53].

Dans un article d’aoĂ»t 2001, la chercheuse Lene Hansen s’interroge pour savoir si le fascisme est forcĂ©ment antifĂ©ministe. Dans l’idĂ©ologie fasciste traditionnelle, la femme est relĂ©guĂ©e au rang de mĂšre nourriciĂšre et de femme au foyer. Pour Hansen, le film Starship Troopers rompt avec cette tradition et prĂ©sente une utopie fasciste oĂč les hommes et les femmes sont parfaitement Ă©gaux[54]. Hansen prend notamment appui pour son propos sur la scĂšne de la douche mixte. Dans cette scĂšne Verhoeven veut exprimer que les prĂ©tendues avancĂ©es qu'apporterait le fascisme se feraient au dĂ©triment de la libido. Les jeunes gens ne parleraient que de guerre et de leur carriĂšre sans se regarder. « Ils sont sublimĂ©s parce qu'ils sont fascistes »[15].

Pour Verhoeven, c'est Ă©galement un film sur le paradis perdu oĂč l'innocence de la jeunesse est remplacĂ©e par la cruautĂ© de la guerre. Il veut insister Ă©galement pour montrer comment la propagande militaire persuade la jeunesse que le sacrifice personnel pour son pays est une bonne idĂ©e[3].

Critique de l'impérialisme américain

Verhoeven explique l'usage de l'ironie et de l'hyperbole : « en jouant avec le fascisme et l'imagerie fasciste pour pointer certains aspects de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine »[19], il reproche aux États-Unis, entre autres, leurs interventions lors de la guerre du ViĂȘt Nam (1955-1975), de l'invasion de la Grenade (1983), de l'invasion du Panama (1989-1990) et de la guerre du Golfe (1990-1991)[1] - [14]. MĂȘme si une partie du film se dĂ©roule dans un Buenos Aires futuriste, le rĂ©alisateur a voulu qu’il ressemble Ă  une ville nord-amĂ©ricaine. Avec un budget de plus de 100 000 000 $, le metteur en scĂšne se doit de faire un film divertissant mais il souhaite Ă©galement y introduire une dimension politique. Il souhaite d'abord sĂ©duire le public pour ensuite lui parler du vrai sujet du film. Verhoeven avoue avoir surestimĂ© la capacitĂ© du public amĂ©ricain Ă  accepter cela[14].

Cependant, aprÚs les attentats du 11 septembre 2001, les Américains ont plus compris que le film est une critique de l'impérialisme américain. Sur le plateau, Verhoeven demande d'ailleurs aux interprÚtes de jouer les va-t-en-guerre et de le faire avec excÚs[18]. Le début de la guerre dans le film n'est pas l'attaque de Buenos Aires par les Arachnides, mais l'installation sur la planÚte Dantana d'une colonie de Mormons dans la zone spatiale contrÎlée par les Arachnides. Selon le réalisateur, c'est typiquement américain de ne voir le début de la guerre qu'à partir de l'attaque de l'ennemi et de ne pas voir qu'on lui a causé précédemment du tort[14].

Références culturelles

Un cyclope orange avec une corne.
Image du film Le SeptiÚme Voyage de Sinbad, référence cinématographique pour Verhoeven et Tippett.

Pour Verhoeven, Starship Troopers est un peu la version amĂ©ricaine de Le Choix du destin, un film qu’il avait tournĂ© en 1977 aux Pays-Bas. Les deux films prĂ©sentent en effet des jeunes gens qui doivent faire face Ă  la guerre. C'est Ă©galement un « bain de jouvence » pour le rĂ©alisateur car ce film est selon lui un hommage aux films d'aventures mythologiques qu'il visionnait dans son enfance et dont les effets spĂ©ciaux sont l’Ɠuvre de Ray Harryhausen. Il cite notamment Jason et les Argonautes (1963) et Le SeptiĂšme Voyage de Sinbad (1958). C'est d’ailleurs aprĂšs avoir vu ce dernier film que Phil Tippett s'est dĂ©cidĂ© Ă  se lancer dans les effets spĂ©ciaux[2] - [20] - [17]. Le film est aussi parfois comparĂ© au roman À l'Ouest, rien de nouveau (1929) pour son apprentissage de la vie de soldat ou aux films Des monstres attaquent la ville (1954), Tarantula (1955) et L'Attaque des crabes gĂ©ants (1957) pour ses insectes gĂ©ants[17] - [55]. La scĂšne de dissection d'un petit Arachnide au dĂ©but du film, est Ă©galement une rĂ©miniscence des Oiseaux (1963) d'Alfred Hitchcock oĂč il y a un petit incident avec une mouette au dĂ©but du film avant que la grosse attaque des oiseaux ne commence[1].

Alain Pelosato, dans son livre de 2005, Un siĂšcle de cinĂ©ma fantastique et de SF, affirme que Starship Troopers est un grand film politique. Il le rapproche des films de guerre pacifistes comme Les Sentiers de la gloire (1957) et Les Hommes contre (1970)[23]. Le typage des personnages est en effet trĂšs proche de celui des soldats des films d’action sur la Seconde Guerre mondiale comme Air Force (1943) et Les Canons de Navarone (1961). Le lieutenant Rasczak est, par exemple, calquĂ© sur le personnage interprĂ©tĂ© par James Coburn dans Croix de fer (1977). Le sergent Zim, lui, trouve sa source dans le sergent instructeur Hartman dans Full Metal Jacket (1987) mais il est mis en scĂšne d'une façon plus exagĂ©rĂ©e pour donner un rĂ©sultat plus excessif[1] - [55] La scĂšne de l'attaque du poste avancĂ© est, elle, comparable Ă  celle des films La Charge de la brigade lĂ©gĂšre (1936), Beau Geste, Gunga Din (1939), Le Massacre de Fort Apache (1948) ou Zoulou (1964)[42] - [55] - [1]. Dans la scĂšne d'entraĂźnement pour la capture du drapeau, les Ă©quipes sont de couleur rouge et bleue en hommage au film Les Douze Salopards (1967) oĂč il existe une scĂšne du mĂȘme genre[1].

La scĂšne de dĂ©barquement sur la planĂšte Klendathu est directement inspirĂ©e de documents sur le dĂ©barquement de Normandie. Alors qu’il Ă©tait trĂšs jeune enfant, Paul Verhoeven vivait Ă  La Haye et durant la Seconde Guerre mondiale, il voyait l’artillerie allemande tirer sur les avions britanniques et amĂ©ricains qui partaient pilonner les villes ennemies. Plusieurs plans de vaisseaux spatiaux abattus dans le film proviennent ainsi de ses souvenirs d’enfance[1].

Plusieurs camĂ©os sont rĂ©alisĂ©s dans le film. Ainsi, le producteur Jon Davison interprĂšte l'habitant de Buenos Aires qui dĂ©clare devant la camĂ©ra du rĂ©seau fĂ©dĂ©ral que « Les seuls bons parasites, c'est les parasites morts ». Le scĂ©nariste Edward Neumeier joue le rĂŽle du condamnĂ© Ă  mort qui sera exĂ©cutĂ© en direct sur le rĂ©seau fĂ©dĂ©ral. L'ancien militaire amĂ©ricain et conseiller technique militaire pour le film Dale Dye, apparaĂźt Ă©galement. Il interprĂšte un gĂ©nĂ©ral qui demande au colonel Carl Jenkins aprĂšs la capture du Cerveau parasite : « À quoi pense-t-il, colonel ? »[56]. Deux membres de la famille de Paul Verhoeven participent Ă©galement Ă  la crĂ©ation du film. Il s'agit de Martine, sa femme, qui apprend Ă  l'acteur Jake Busey Ă  jouer du violon et Helen, sa fille, qui travaille sur le compositing de certaines scĂšnes[1].

Techniques utilisées

Paul Verhoeven utilise beaucoup la vitesse et l’action dans son film. Il se sert essentiellement de deux procĂ©dĂ©s pour accĂ©lĂ©rer son rĂ©cit. Le premier est l’usage rĂ©gulier de sĂ©quences d’information satiriques. Le second est l'utilisation des genres surcodĂ©s du cinĂ©ma amĂ©ricain : les films de guerre, la science-fiction et la comĂ©die pour adolescents[57]. Verhoeven se sert notamment pour les Arachnides d'une technique qui consiste Ă  les faire apparaĂźtre toujours depuis l’extrĂȘme profondeur de champ et les faire remonter Ă  une vitesse effarante jusqu’à l’avant[58]. L'Ă©clairage est aussi particulier. La lumiĂšre artistique est trĂšs prĂ©sente et Ă©limine les zones d'ombres Ă  la maniĂšre des comĂ©dies et des films musicaux hollywoodiens des annĂ©es 1950 et 1960[59].

Le metteur en scĂšne privilĂ©gie l’esthĂ©tique de la prĂ©cipitation et du coq-Ă -l’ñne propre aux mĂ©dias de masse par l’utilisation de « faux documentaires », comme il l’avait dĂ©jĂ  fait dans RoboCop. Cette technique du film dans le film est souvent utilisĂ©e depuis le pionnier du genre : Citizen Kane (1941). Elle peut se prĂ©senter sous la forme d'une fausse biographie comme Zelig (1983), d'une fiction politique comme Punishment Park (1971) ou d'un documentaire ethnographique comme Tristes Tropiques (1974). Dans Starship Troopers, il s’agit de sĂ©quences d’information du rĂ©seau fĂ©dĂ©ral sans lien direct avec le reste du rĂ©cit. Elles dĂ©butent brusquement et s’achĂšvent gĂ©nĂ©ralement par une dilution dans un style assez proche de celui de VidĂ©odrome (1982). On y retrouve cependant le personnage de Carl puis tous les protagonistes dans la sĂ©quence finale [60]. Ces sĂ©quences sont l’Ɠuvre de la sociĂ©tĂ© d’effets spĂ©ciaux Banned from the Ranch fondĂ©e en 1995 par des techniciens renvoyĂ©s du Skywalker Ranch, le studio de George Lucas. Elles sont rĂ©alisĂ©es dans un style proche de la propagande de guerre amĂ©ricaine et des bandes annonces de sĂ©rie B des annĂ©es 1950[21]. Verhoeven les rapproche aussi du traitement de la guerre du Golfe par la chaĂźne d'information amĂ©ricaine CNN[1].

Le rĂ©alisateur prĂ©sente Ă©galement un double pli dans la structure de son rĂ©cit. Le premier pli est un flashback qui retourne un an auparavant. Le second pli est le recommencement gĂ©nĂ©ral du rĂ©cit aprĂšs le dĂ©roulement menant aux Ă©vĂ©nements originaux. C’est Ă  ce moment que Johnny Rico passe du statut de ballot Ă  celui du hĂ©ros[57].

Exploitation

Éditions en vidĂ©o

Le film sort dans le monde d'abord en VHS et en LaserDisc fin 1998 chez Touchstone Home VidĂ©o[61]. Il sort ensuite en DVD dĂ©but 1999 dans la zone 1 puis Ă  l'Ă©tĂ© de la mĂȘme annĂ©e dans la zone 2. La version de cette derniĂšre zone est jugĂ©e dĂ©cevante car elle ne comprend pas les bonus prĂ©sents dans la version de la zone 1 et il faut aussi retourner le DVD Ă  la moitiĂ© du film comme avec un LaserDisc[62]. Une version « Ă©dition spĂ©ciale » du DVD sort ensuite en 2001 en zone 2 chez Buena Vista Home Entertainment. Le film est cette fois visible en intĂ©gralitĂ© sans avoir Ă  retourner le DVD et comprend plusieurs bonus comme des bouts d'essai des interprĂštes, des scĂšnes commentĂ©es par le rĂ©alisateur, le commentaire audio du rĂ©alisateur, des scĂšnes abandonnĂ©es et les coulisses du film[63]. En 2007 sort une version Blu-ray avec les mĂȘmes bonus mais avec une piste son amĂ©liorĂ©e[64].

À partir de 2008, le film est aussi distribuĂ© dans des coffrets DVD et Blu-ray Starship Troopers - La Trilogie en compagnie de ses suites : Starship Troopers 2 et Starship Troopers 3[65].

Produits dérivés

En 1997, pour accompagner la sortie du film, plusieurs produits dérivés sont mis sur le marché. La société Avalon Hill sort le jeu de société Starship Troopers, un jeu de guerre sur plateau hexagonal avec les visuels du film[66] - [67]. La société Sega réalise un flipper Starship Troopers[68] et la société Galoob produit une gamme de jouets[69]. Trois ans plus tard en 2000, Blue Tongue Entertainment sort le jeu de stratégie en temps réel Starship Troopers: Terran Ascendancy[70].

Toujours en 1997, l’éditeur de bande dessinĂ©e Dark Horse rĂ©alise l'adaptation en comics du film de Paul Verhoeven. Dark Horse sort ensuite trois mini-sĂ©ries dans l’univers de Starship Troopers. La premiĂšre, Insect Touch[Note 22], se dĂ©roule avant le film et raconte le premier contact entre les hommes et les Arachnides. La seconde, Brute Creation[Note 23], se dĂ©roule durant l’instruction de Johnny Rico et se concentre sur le professeur Jean Raczak durant l’attaque par les Arachnides de Port Joe Smith sur la planĂšte Dantana. La troisiĂšme, Dominant Species[Note 24], se dĂ©roule aprĂšs le film. Elle met en scĂšne des personnages originaux lors de la seconde bataille de la planĂšte Klendathu[71].

Postérité

Suites

Deux hommes en tenue grise avec des mitraillettes.
Cosplays de soldats de la Fédération.

Paul Verhoeven est tentĂ© par la rĂ©alisation d'un nouveau film sur le sujet. Il indique que contrairement Ă  Total Recall ou Basic Instinct, qui se suffisent Ă  eux-mĂȘmes, Starship Troopers se prĂȘte Ă  une suite[2]. Cependant, le mauvais rĂ©sultat du film au box-office amĂ©ricain ne lui permet pas de concrĂ©tiser cette suite[8]. C'est finalement une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e en infographie du mĂȘme nom qui est mise en chantier en 1999. Elle est composĂ©e de trente-six Ă©pisodes et est coproduite par Paul Verhoeven[72] - [73]. Suivront ensuite quatre vidĂ©ofilms. D’abord en 2004, Starship Troopers : HĂ©ros de la FĂ©dĂ©ration, qui est rĂ©alisĂ© par Phil Tippett et scĂ©narisĂ© par Edward Neumeier. Les deux hommes Ă©taient respectivement le superviseur des effets de crĂ©ature et le scĂ©nariste du premier film[74] - [75]. Ensuite en 2008, Starship Troopers : Maraudeur, qui est rĂ©alisĂ© et Ă©crit par Neumeier[76] - [77]. En 2012, sort Starship Troopers : Invasion, un film d'animation rĂ©alisĂ© par Shinji Aramaki sur un scĂ©nario de Flint Dille[78] - [79]. En 2017, sort un second film d'animation intitulĂ© Starship Troopers : L'Invasion de Mars, qui voit le retour de Neumeier Ă  l'Ă©criture[80]. L'ironie et le cĂŽtĂ© satirique du film original sont largement moins prĂ©sents dans ces suites[81].

Influence

Starship Troopers a marquĂ© les esprits et a donc influencĂ© des scĂ©naristes et des Ɠuvres ultĂ©rieures. En 2002, la sĂ©rie de Joss Whedon, Firefly, s’inspire du film. L’Alliance, le rĂ©gime autoritaire prĂ©sentĂ© dans la sĂ©rie, est trĂšs proche de la FĂ©dĂ©ration. D’ailleurs faute de moyens suffisants, Whedon reprend les uniformes utilisĂ©s dans le film[82]. Des films comme Space Battleship (2010) ou Edge of Tomorrow (2014) sont Ă©galement perçus comme des hĂ©ritiers de Starship Troopers[83] - [84]. Le jeu vidĂ©o Helldivers s'inspire fortement des Arachnides pour la race des Insectes[85] - [86].

En 1998, l’auteur français de bande dessinĂ©e Kevin HĂ©rault reprend lui le nom du mentor de Johnny Rico, le lieutenant Rasczak, pour l’un des personnages de sa sĂ©rie de science-fiction HK[87]. En 2009, le groupe californien Space RockerZ sort un morceau intitulĂ© Zegema Beach en rĂ©fĂ©rence Ă  la plage oĂč Johnny rĂȘve d'aller[88]. En 2015, dans le sixiĂšme Ă©pisode de la saison 2 de la sĂ©rie d'animation Rick et Morty, l'armĂ©e affronte des araignĂ©es gĂ©antes qui ressemblent aux Arachnides qui combattent la FĂ©dĂ©ration dans le film[89].

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en français : /ʁadʃɛk/.
  2. « Maréchal du Ciel » en français. Il s'agit du plus haut grade de l'armée fédérale.
  3. L'escarpement d'Hell's Half Acre dans le Wyoming sert de lieu de tournage à des scÚnes se déroulant sur P.
  4. Dans le roman Étoiles, garde-à-vous !, Dizzy est un homme.
  5. Société créée uniquement pour les besoins du film.
  6. Personnage encore en vie Ă  la fin du film.
  7. Steven Ford est le fils de Gerald Ford, 38e prĂ©sident des États-Unis.
  8. Stack Lumbreiser est la déformation du nom d'une des productrices du film, Stacy Lumbrezer.
  9. Les rÎles sont listés par ordre d'apparition dans le générique de fin.
  10. « Chasse aux insectes à l'avant-poste neuf » en français.
  11. La société Boss Film, qui a notamment réalisé les effets spéciaux de SOS FantÎmes, met fin à son activité peu de temps aprÚs la fin de la production du film.
  12. « Musique du Réseau Fédéral » en français.
  13. « Saut sur Klendathu » en français.
  14. « Punition et FrÎlement de l'astéroïde » en français.
  15. « Canyon des criquets » en français.
  16. « Parasites » en français.
  17. « Les funérailles de Dizzy » en français.
  18. « La destruction du Roger Young » en français.
  19. « Le cerveau parasite » en français.
  20. « Ils gagneront » en français.
  21. « En dedans » en français.
  22. « Le toucher de l'insecte » en français.
  23. « Création brutale » en français.
  24. « EspÚces dominantes » en français.

Références

  • Sources primaires

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  • Sources secondaires
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    « Le film prend exactement le contre-pied du roman ouvertement fasciste. Les insectes gĂ©ants contre qui les humains – de vĂ©ritables petits nazis – font la guerre sont presque plus sympas [
]. Paul Verhoeven a franchi le pas et a fait d’un roman rĂ©actionnaire un film de guerre contre la guerre [
]. Mais ici la guerre est montrĂ©e dans toute son horreur, et l’idĂ©ologie qui mĂšne Ă  la boucherie cette chair Ă  canons constituĂ©e par l’infanterie est clairement dĂ©signĂ©e par les uniformes identiques Ă  ceux de la Gestapo. C’est vrai qu’il n’est pas facile de dĂ©crypter cela. Mais le traitement infligĂ© Ă  la fin du film Ă  la reine des insectes montre sans ambiguĂŻtĂ© que la barbarie est aussi du cĂŽtĂ© des humains. Contrairement Ă  Heinlein, Verhoeven ne dĂ©fend pas l’idĂ©ologie amĂ©ricaine. Il la critique violemment au travers, notamment, des dĂ©monstrations du « Net » (cette vaste toile d’information) d’une maniĂšre qui renvoie Ă  CNN pendant la guerre du golfe, mais aussi dans l'utilisations d’interprĂštes qui jouent volontairement mal et du style de mis en scĂšne parodiĂ©e des feuilletons. Le rĂ©alisateur a aussi choisi des comĂ©diens aux traits rĂ©guliers pour reprendre, dit-il, le style des bandes dessinĂ©es [
]. Ce film est de la mĂȘme veine que les grands films de guerre pacifistes comme Les Sentiers de la gloire (1957) et Full Metal Jacket (1987) de Stanley Kubrick, ou Les Hommes contre (1970) de Francesco Rosi. Ces films montrent comment l’infanterie sert de masse de manƓuvre pour les ambitions personnelles des gĂ©nĂ©raux [
]. Starship Troopers est un grand film politique ! [
]. »
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Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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