Showgirls
Showgirls ou Les Girls de Las Vegas au Québec est un film franco-américain réalisé par Paul Verhoeven et sorti en 1995. à sa sortie, le film est un échec cuisant, aussi bien critique que public. Showgirls obtient ensuite le statut de film culte.
Titre québécois | Les Girls de Las Vegas |
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RĂ©alisation | Paul Verhoeven |
Scénario | Joe Eszterhas |
Musique | Dave Stewart |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Carolco Pictures Chargeurs United Artists Vegas Productions |
Pays de production |
France Ătats-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 131 minutes |
Sortie | 1995 |
SĂ©rie
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Résumé
La jeune Nomi Malone se rend Ă Las Vegas dans l'espoir de faire carriĂšre en tant que showgirl. Un dĂ©nommĂ© Jeff, qui l'a prise en auto-stop, en profite pour lui voler ses affaires et son argent. Seule et perdue, Nomi rencontre par hasard Molly Abrams, une costumiĂšre et crĂ©atrice de costumes qui la prend comme colocataire. Molly invite Nomi dans les coulisses du spectacle Goddess donnĂ© au casino Stardust oĂč elle travaille. Molly la prĂ©sente Ă Cristal Connors, la vedette principale de la revue Topless. Quand Nomi dit Ă Cristal qu'elle danse au Club Topless Cheetah, Cristal se moque d'elle et lui dit qu'elle ne fait rien d'autre que se prostituer. Nomi Ă©tant trop perturbĂ©e pour aller travailler ce soir-lĂ , Molly l'emmĂšne danser au Holbank Pinks Club, oĂč travaille en tant que videur James Smith. James demande Ă Nomi de danser avec lui mais se met Ă critiquer sa façon de danser, ce qui ne plaĂźt pas Ă la jeune femme. James finit par se bagarrer avec des gens prĂ©sents sur la piste de danse et la soirĂ©e dĂ©gĂ©nĂšre. Nomi est arrĂȘtĂ©e mais James la fait sortir de prison en payant sa caution.
Peu de temps aprĂšs, Cristal et son petit ami Zack Carey, le directeur des divertissements du Stardust, vont au Cheetah Club et demandent Ă Nomi de faire une lap dance pour Zack. Manifestement, Cristal se sent attirĂ©e par Nomi et le lui montre clairement. Nomi effectue sa prestation Ă contrecĆur contre 500 $ payĂ©s par Cristal.
Cristal, indirectement et sans le révéler, fait auditionner Nomi pour le spectacle de Goddess. Tony Moss, le directeur artistique, humilie Nomi en lui demandant de mettre de la glace sur ses seins pour les faire pointer. Furieuse, Nomi s'en va et retrouve James qui lui dit qu'elle a une autre carriÚre à envisager que de rester danseuse Topless, et lui explique qu'il a écrit un numéro de danse pour elle. Il lui affirme qu'elle est une excellente danseuse et vaut mieux qu'une simple showgirl. Malgré son attitude de rébellion envers Tony Moss, Nomi obtient le rÎle au Stardust et quitte le Cheetah Club.
Entretemps, une rivale de la doublure de Cristal provoque volontairement un accident lors d'une rĂ©pĂ©tition, lequel vaut Ă la doublure une fracture Ă la jambe qui l'empĂȘche d'exercer pendant plusieurs mois. Peu Ă peu, Nomi en vient Ă sĂ©duire Zack Carey, qui la fait participer Ă une audition pour ĂȘtre la doublure de Cristal. Celle-ci comprend que Nomi et lui ont des relations intimes, et les tensions entre les deux femmes vont fortement augmenter. Nomi remporte le rĂŽle, mais Cristal menace d'une action en justice le Stardust ; de ce fait, l'offre est finalement annulĂ©e. AprĂšs que Cristal s'est moquĂ©e une nouvelle fois de Nomi, cette derniĂšre la pousse furtivement dans un escalier oĂč elle se fracture la hanche. Nomi, imposĂ©e par Zack, remplace Cristal pour que le spectacle continue.
Bien que Nomi ait obtenu la gloire et la fortune qu'elle cherchait, elle se dispute avec Molly, qui a compris que Nomi avait poussĂ© Cristal dans l'escalier et causĂ© ses blessures. Plus tard, Molly se radoucit et assiste Ă la fĂȘte donnĂ©e par Nomi pour cĂ©lĂ©brer son nouveau statut. Ă cette occasion, elle rencontre son idole, le musicien Andrew Carver. Mais Carver se rĂ©vĂšle ĂȘtre un pervers brutal. Il attire Molly dans sa chambre, la bat brutalement et la fait violer par ses gardes du corps. Molly est hospitalisĂ©e Ă la suite de cette agression violente. Nomi veut poursuivre Carver en Justice, mais Zack l'en empĂȘche : Andrew Carter est une vedette de Las Vegas, il fait partie de "l'Ă©quipe" ; Molly devra se contenter d'une indemnisation financiĂšre. Zack, tout juste informĂ© des recherches qu'il a demandĂ©es sur le passĂ© de Nomi, la confronte Ă ce dernier : son pĂšre a tuĂ© sa mĂšre puis s'est suicidĂ©. Elle a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e Ă plusieurs reprises pour possession et usage de drogue, racolage et agression Ă main armĂ©e. Zack fait donc chanter Nomi, afin de protĂ©ger Carver.
Ne pouvant obtenir justice pour Molly sans devoir rĂ©vĂ©ler son propre passĂ©, Nomi dĂ©cide de venger Molly par elle-mĂȘme : elle rejoint Carver seul dans sa chambre d'hĂŽte et le rosse violemment, sous la menace d'un couteau Ă cran d'arrĂȘt, jusqu'Ă ce qu'il tombe inconscient. Elle retourne voir Molly Ă l'hĂŽpital pour lui expliquer que Carver vient de payer trĂšs cher ses brutalitĂ©s et qu'elle est donc vengĂ©e. Elle dĂ©cide d'aller voir Cristal dans sa chambre d'hĂŽpital pour s'expliquer sur son acte envers elle et s'excuser de l'avoir aussi griĂšvement blessĂ©e. Cristal admet avoir agi de mĂȘme au dĂ©but de sa carriĂšre pour obtenir son premier grand rĂŽle. Cristal lui confie que cet acte lui permet de mettre un terme Ă sa carriĂšre au bon moment. Elle pardonne donc Ă Nomi. Les deux femmes Ă©changent un baiser d'adieu.
Compte tenu de la situation extrĂȘme dans laquelle elle s'est mise, Nomi dĂ©cide d'abandonner dans l'instant son rĂŽle de vedette et de quitter Las Vegas. Elle part Ă pied sur l'autoroute et fait de l'auto-stop pour se rendre Ă Los Angeles. Par un curieux hasard, elle tombe sur Jeff, le conducteur qui lui avait volĂ© sa valise et ses papiers Ă son arrivĂ©e. Elle exige la restitution de sa valise, en utilisant encore son couteau. Le film se termine en juxtaposant le panneau publicitaire montrant Nomi dans son rĂŽle dans Goddess et un panneau routier indiquant la distance pour atteindre Los Angeles.
Fiche technique
- Titre français et original : Showgirls
- Titre québécois : Les Girls de Las Vegas
- RĂ©alisation : Paul Verhoeven
- Scénario : Joe Eszterhas
- Costumes : Ellen Mirojnick
- Photographie : Jost Vacano
- Montage : Mark Goldblatt et Mark Helfrich
- Musique : Dave Stewart
- Production : Lynn Ehrensperger, Charles Evans, Mario Kassar et Alan Marshall
- Sociétés de production : Carolco Pictures, Chargeurs, United Artists et Vegas Productions
- SociĂ©tĂ©s de distribution : United Artists (Ătats-Unis), AMLF (France)
- Budget : 45 000 000 $[1]
- Pays d'origine : Ătats-Unis, France
- Langue originale : anglais
- Format : Couleur - 2,35:1 Cinémascope - Dolby SR Digital SR-D DTS SDDS - 35 mm
- Genre : drame Ă©rotique
- Durée : 131 minutes
- Dates de sortie[2] :
- Ătats-Unis :
- Belgique, France :
- Classification :
- Ătats-Unis : NC-17 (interdit aux enfants de 17 ans et moins)
- France : interdit aux moins de 12 ans en France
Distribution
- Légende : Version Française = VF et Version Québécoise = VQ[3]
- Elizabeth Berkley (VF : Anneliese Fromont, VQ : Aline Pinsonneault) : Nomi Malone
- Kyle MacLachlan (VF : Bernard Gabay, VQ : Alain Zouvi) : Zack Carey
- Gina Gershon (VF : Micky SĂ©bastian, VQ : HĂ©lĂšne Mondoux) : Cristal Connors
- Glenn Plummer (VF : Alan Boone, VQ : Gilbert Lachance) : James Smith
- Robert Davi (VF : Pascal Renwick, VQ : Ăric Gaudry) : Al Torres
- Alan Rachins (VF : Richard Darbois, VQ: Pierre Chagnon) : Tony Moss
- Gina Ravera (VF : Dominique Westberg, VQ : Linda Roy) : Molly Abrams
- Lin Tucci (VF : MichĂšle Bardollet, VQ : Mireille Thibault) : Henrietta Bazoom
- Greg Travis (VF : Michel Mella, VQ : Jacques Lavallée) : Phil Newkirk
- Al Ruscio (VF : Henri Poirier) : M. Karlman
- Patrick Bristow (VF : Serge Faliu) : Marty Jacobsen
- William Shockley (VF : BenoĂźt Allemane) : Andrew Carver
- Michelle Johnston : Gay Carpenter
- Dewey Weber : Jeff
- Rena Riffel : Penny / Hope
- Jack McGee (VF : Thierry Mercier) : Jack
Production
GenÚse et développement
Le rĂ©alisateur Paul Verhoeven et le producteur Mario Kassar dĂ©veloppent Showgirls juste aprĂšs Basic Instinct. Ils abandonnent rapidement le projet, n'Ă©tant pas satisfaits du scĂ©nario de Joe Eszterhas que Paul Verhoeven juge proche de celui de Flashdance. Ils tentent alors de produire Crusades, un blockbuster sur les croisades avec Arnold Schwarzenegger. AprĂšs six mois de travail, Paul Verhoeven et Mario Kassar se rendent compte qu'en raison du tournage trĂšs couteux de L'Ăle aux pirates, Carolco Pictures ne pourra sĂ»rement pas financer le budget de 100 millions de dollars de Crusade. L'Ăle aux pirates, sorti en 1995, sera d'ailleurs un Ă©norme Ă©chec qui provoquera la faillite de Carolco Pictures[4]. Paul Verhoeven et Mario Kassar dĂ©cident donc de se focaliser sur Showgirls. Le scĂ©nario initial est modifiĂ© et s'inspire alors davantage du film Eve de Joseph L. Mankiewicz. Ă la suite des difficultĂ©s financiĂšres de Carolco Pictures, le projet Showgirls est relancĂ© avec l'aide du producteur français JĂ©rĂŽme Seydoux et la sociĂ©tĂ© Chargeurs[4] - [5].
Distribution des rĂŽles
De nombreuses actrices seront envisagĂ©es pour le rĂŽle principal : Pamela Anderson, Angelina Jolie, Vanessa Marcil, Denise Richards, Jenny McCarthy, Drew Barrymore, Charlize Theron ou encore Jennifer Lopez[5]. Cette derniĂšre expliquera quelques annĂ©es plus tard avoir totalement ratĂ© son audition : « Je me souviens que c'Ă©tait la pire audition de ma vie... J'ai revu Paul Verhoeven des annĂ©es plus tard, et il m'a dit âQu'est-ce qui s'est passĂ© ce jour-lĂ ?!â. Il se demandait pourquoi il m'avait pas castĂ©, mais j'avais Ă©tĂ© vraiment nulle... Peut-ĂȘtre que c'Ă©tait mieux ainsi en mĂȘme temps ! »[6]. Le rĂŽle de Nomi Malone revient finalement Ă la quasi inconnue Elizabeth Berkley, qui avait notamment jouĂ© dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e SauvĂ©s par le gong.
Les producteurs souhaitaient par ailleurs Madonna pour incarner Cristal Conners, mĂȘme si Sharon Stone, Sean Young, Daryl Hannah ou encore Finola Hughes ont Ă©tĂ© envisagĂ©es[5].
Le rÎle de Zack Carey a notamment été proposé à Dylan McDermott, qui l'a refusé[5]. L'autre choix principal était Kyle MacLachlan qui a donc finalement tenu le rÎle.
Tournage
Le tournage a lieu d'août à . Il se déroule dans le Nevada (Stateline, Carson City), notamment à Las Vegas (le Riviera, le Caesars Palace, le Stardust, Cheetah's Topless Club, ...). Quelques scÚnes sont tournées à Los Angeles (Los Angeles Convention Center, Raleigh Studios, Encino)[7].
Sur le tournage, le rĂ©alisateur Paul Verhoeven jouit d'une libertĂ© totale, notamment en raison de ses deux prĂ©cĂ©dents succĂšs : Total Recall et Basic Instinct. De plus, les dirigeants de Carolco Pictures sont alors davantage prĂ©occuppĂ©s par les problĂšmes financiers liĂ©s au film L'Ăle aux pirates. Paul Verhoeven dĂ©clarera plus tard Ă propos de cette libertĂ© artistique : « J'Ă©tais totalement libre, jâai fait exactement ce que je voulais faire ! Avec le recul, je me dis que ça a apportĂ© au film un vrai style mais que ça ne lâa peut-ĂȘtre pas beaucoup aidĂ©, commercialement⊠Jâai aussi peut-ĂȘtre un peu trop incitĂ© Elizabeth Berkley Ă adopter un jeu staccato, avec des mouvements trĂšs brusques et marquĂ©s. La maniĂšre dont elle danse, la nudité⊠CâĂ©tait impossible pour de trĂšs nombreux AmĂ©ricains dâaccepter ça. MĂȘme la scĂšne de sexe dans la piscine, câĂ©tait beaucoup trop frontal, mĂȘme si moi je trouvais ça drĂŽle et lĂ©ger⊠Mais ils nâont pas dit quâils Ă©taient choquĂ©s, ils ont dit que câĂ©tait nul, que Berkley Ă©tait mauvaise, mais la vĂ©ritĂ© câest quâils Ă©taient choquĂ©s ! Jâavais mĂȘme prĂ©venu Elizabeth Ă ce sujetâŠ[4] »
Bande originale
Sortie | |
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Durée | 63:13 |
Genre | rock alternatif, pop rock, musique industrielle |
Producteur | Paul Verhoeven, Robin Green, Alan Marshall |
Label | Interscope, Atlantic |
Critique |
La musique originale du film est composĂ©e par Dave Stewart, notamment connu comme membre du groupe Eurythmics. L'album de la bande originale contient Ă©galement deux chansons inĂ©dites : une premiĂšre version de I'm Afraid of Americans de David Bowie (dont lâenregistrement final sortira deux ans plus tard sur Earthling) et New Skin de Siouxsie and the Banshees.
Kissing the Sun du groupe The Young Gods n'apparait que sur l'édition américaine de l'album.
Accueil
Critique
Lors de sa sortie, le film est trĂšs mal reçu par la critique. Paul Verhoeven dĂ©clare : « Les critiques nâĂ©taient pas seulement nĂ©gatives. CâĂ©tait une flambĂ©e dâagressivitĂ© et de haine. On en parlait comme du plus mauvais film jamais montrĂ© »[10]. Pourtant, certains dĂ©fendent le film, comme Quentin Tarantino ou encore Jacques Rivette qui dĂ©clare : « Showgirls est lâun des plus grands films amĂ©ricains de ces derniĂšres annĂ©es. Comme tout Verhoeven, câest trĂšs dĂ©plaisant : il sâagit de survivre dans un monde peuplĂ© dâordures, voilĂ sa philosophie »[11].
Lors de la ressortie du film en 2016, le film est « rĂ©habilitĂ© » et passe du statut de navet repoussant Ă celui de brĂ»lot politique adulĂ©[10] - [12] - [13] - [14] - [15]. Pour Didier PĂ©ron et Olivier Lamm de LibĂ©ration, « Verhoeven [...] ne juge pas, il regarde comment ce monde fonctionne et dĂ©raille en une Ă©puisante frĂ©nĂ©sie qui esthĂ©tiquement ressemble Ă un rĂȘve de partouze berlusconienne, il lâĂ©coute sonner creux et sâĂ©garer dans un dĂ©sert saumĂątre de rĂȘves perdus »[11].
Jean-François Rauger du Monde qui dĂ©clarait en 1995 : « Le vide, mĂȘme avec la conscience de la vacuitĂ©, reste le vide. », revient sur ses propos en 2016 en disant : « Oui, Verhoeven dĂ©peint le vide de Las Vegas, et j'avais le sentiment quâil n'y avait que du vide Ă lâĂ©cran. Or, le film n'est pas vide du tout⊠[...] c'est surtout Starship Troopers qui m'a tout fait comprendre : la dialectique entre le corps-simulacre, le corps-image, le corps fĂ©tichisĂ©, et le corps rĂ©el, la biologie⊠Showgirls parle bien sĂ»r de cela. [...] Quand on regarde les grands films de l'histoire du cinĂ©ma, on voit que trĂšs peu ont Ă©tĂ© compris en leur temps. Lâart est toujours en avance. »[16].
Distinctions
Le film a reçu 13 nominations aux Razzie Awards 1996 comme celle du pire acteur pour Kyle MacLachlan. Lors de la cĂ©rĂ©monie, Showgirls « remporte » les prix du pire film, du pire scĂ©nario, de la pire actrice et de la pire rĂ©vĂ©lation fĂ©minine (Elizabeth Berkley), du pire couple Ă l'Ă©cran (« N'importe quelle combinaison de deux personnages ou de deux parties de corps »), de la pire bande originale et enfin du pire rĂ©alisateur pour Paul Verhoeven. Le cinĂ©aste compte parmi les rares primĂ©s Ă ĂȘtre allĂ©s chercher personnellement la « rĂ©compense ».
En 2000, une cérémonie exceptionnelle des Razzie Awards « récompense » les pires films de la décennie et du siÚcle précédents. Showgirls est élu pire film de la décennie. Elizabeth Berkley est alors nommée dans les catégories pire actrice du siÚcle et pire révélation de la décennie[5].
Commentaires
L'aprĂšs Showgirls sera trĂšs difficile pour l'actrice Elizabeth Berkley, qui sera notamment abandonnĂ©e par son agent de l'Ă©poque[5]. Dans une interview en 2015, le rĂ©alisateur Paul Verhoeven dĂ©clare notamment : « Showgirls a certainement ruinĂ© la carriĂšre d'Elizabeth Berkley. Il m'a aussi rendu la vie difficile, mais pas autant qu'il l'a fait pour Elizabeth. Hollywood lui a tournĂ© le dos. S'il y avait quelqu'un Ă blĂąmer, cela aurait dĂ» ĂȘtre moi parce que c'est moi qui pensais qu'il serait intĂ©ressant de la montrer comme cela »[5]. La carriĂšre du rĂ©alisateur en sera Ă©galement chamboulĂ©e : « Je ne sais pas si câĂ©tait la bonne chose Ă faire, mais je lâai fait, et quand le film est sorti cela nâa pas du tout Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©. Les gens ont haĂŻ ça, le public comme les critiques, et jâai mis un certain temps Ă mâen relever, ça a presque dĂ©truit ma carriĂšre, dâailleurs peut-ĂȘtre que ça me nuit encore aux Etats-Unis⊠»[4].
L'affiche du film s'inspire d'une célÚbre photographie du Slovaque Tono Stano[5] - [24].
Suite
Paul Verhoeven voulait initialement réaliser une suite intitulée Nomi Does Hollywood. L'idée sera vite abandonnée à la suite de l'échec du film[5]. En 2011, Rena Riffel, qui incarne Penny dans Showgirls, écrit, produit et réalise une suite parodique et non officielle du film : Showgirls 2: Penny's from Heaven. Glenn Plummer y reprend également son rÎle de James Smith.
Documentaire
En 2019, le documentaire You Don't Nomi (en) sort aux Etats-Unis[25]. Il est réalisé par Jeffrey McHale et revient sur l'histoire du film, sa sortie désastreuse en et sa réhabilitation qui en fera un film culte.
Notes et références
- (en) « Showgirls », sur Box Office Mojo (consulté le )
- (en) Dates de sortie sur lâInternet Movie Database.
- « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 14 décembre 2014
- Secrets de tournage - Allociné
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database
- « Jennifer Lopez : son audition ratée pour le strip-tease de Showgirls », sur Allociné, (consulté le )
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- (en) Showgirls - AllMusic
- (en) Showgirls - Discogs
- Didier Péron et Olivier Lamm, « «Showgirls», Las Vegas parabole », sur Libération, (consulté le ).
- « Comment "Showgirls" est remontĂ© des enfers - Par La rĂ©daction | ArrĂȘt sur images », sur www.arretsurimages.net (consultĂ© le )
- (en) James Wolcott, « Showgirls, Casino, and the Dark Side of Las Vegas », sur Vanity Fair, (consulté le )
- « The Real Reason Elizabeth Berkley Was So Over-The-Top In Showgirls », sur CinemaBlend, (consulté le )
- (en) Robert Dominguez, « 'SHOWGIRLS' TAKES OFF AS CULT CLASSIC », sur New York Daily News, (consulté le )
- Frederic Foubert, « Showgirls : de la crucifixion à la résurrection », sur PremiÚre, (consulté le ).
- Wiser, Paige. "The beauty of 'Showgirls'", Chicago Sun-Times, July 27, 2004.
- (en) Larry Getlen, « The âShowgirlsâ must go on », (consultĂ© le )
- (en) Larry Getlen, « The 'Showgirls' must go on », New York Post,â (lire en ligne)
- (en) « Showgirls - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Showgirls », sur JP's Box-office (consulté le )
- Bertrand Guyard, « Showgirls, le film sulfureux de Verhoeven restauré », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Showgirls, fiche du film », sur Pathé, (consulté le )
- (en) Making Sense of Showgirls Posterwire.com, 31 mars 2005
- Rose Baldous, « Un documentaire revient sur le controversĂ© âShowgirlsâ de Paul Verhoeven », sur Les Inrocks, (consultĂ© le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database