Saint-Maurice-la-Clouère
Saint-Maurice-la-Clouère est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne (région Nouvelle-Aquitaine).
Saint-Maurice-la-Clouère | |||||
L'église Saint-Maurice. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Vienne | ||||
Arrondissement | Montmorillon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Civraisien en Poitou | ||||
Maire Mandat |
Laurent Doret 2020-2026 |
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Code postal | 86160 | ||||
Code commune | 86235 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Mauriciens | ||||
Population municipale |
1 305 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 22′ 47″ nord, 0° 24′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 105 m Max. 139 m |
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Superficie | 39,60 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Gençay (banlieue) |
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Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lussac-les-Châteaux | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Communes limitrophes
Géologie et relief
La région de Saint-Maurice-la-Clouère présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de vallées. Le terroir se compose[1] :
- sur les plateaux du Seuil du Poitou :
- de Terres fortes pour 29 %. Ce sont des sols composés d’argilo-calcaires moyennement profonds alternant avec des sols limoneux, riches en cailloux et blocs de meulières. Ces terres sont à tendance acide et hydromorphe. Ces sols sont communs dans toute cette région du sud du département de la Vienne.
- de bornais pour 7 %. Ce sont des sols brun clair sur limons, profonds et humides, Ã tendance siliceuse.
- d'argile à silex peu profonde pour 38 %.
- dans les vallées et sur les terrasses alluviales, de calcaire pour 2 %.
- sur les plaines, de groies superficielles pour 22 %.Les groies sont des terres du sud-ouest de la France, argilo-calcaires, peu profondes - en général de moins de 50 cm d’épaisseur – et plus ou moins riches en cailloux. Elles sont fertiles et saines et donc, propices à la polyculture céréalière mais elles s’assèchent vite.
- de l'agglomération pour 2 %.
En 2006, 85 % de la superficie de la commune était occupée par l'agriculture, 13 % par des forêts et des milieux semi-naturels, et 2 % par des zones construites et aménagées par l'homme (voirie)[2]. La présence de milieux naturels et semi-naturels riches et diversifiés sur le territoire communal permet d’offrir des conditions favorables à l’accueil de nombreuses espèces pour l'accomplissement de leur cycle vital (reproduction, alimentation, déplacement, refuge). Forêts, landes, prairies et pelouses, cours d’eau et zones humides … constituent ainsi des cœurs de biodiversité et/ou de véritables corridors biologiques.
Hydrographie
La commune est traversée par la Clouère sur 8,1 km.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Ferrière Airoux_sapc », sur la commune de La Ferrière-Airoux, mise en service en 1990[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 771,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 24 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Maurice-la-Clouère est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gençay, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[19] et 3 049 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22] - [23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,5 %), zones agricoles hétérogènes (37,4 %), forêts (13,7 %), prairies (6,6 %), zones urbanisées (1,9 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Maurice-la-Clouère est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Clouère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1985, 1993, 1995, 1999 et 2010[27] - [25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[28]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[29]. 92,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8] - [30].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[25].
Risque technologique
La commune étant située dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire de Civaux, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 9]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 10] - [31] - [32].
Histoire
Saint-Maurice-la-Clouère accueille favorablement les idées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme le brûlement des titres féodaux le [33], la levée en masse[34] ou encore la célébration de la prise de Lyon ou de la victoire après le siège de Toulon[35].
En 1848, avec la Révolution française de 1848 et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté, et survit jusqu’en 1950[36]. Enfin, un arbre est planté en 1919, pour fêter la victoire de la République et du droit des peuples : cet ormeau meurt dans les années 1960[37].