Accueil🇫🇷Chercher

Rue de la Faisanderie

La rue de la Faisanderie est une rue de Paris située dans le 16e arrondissement se trouvant au sein du quartier résidentiel de très haut standing dit « quartier de la Porte Dauphine ».

16e arrt
Rue de la Faisanderie
Voir la photo.
Vue de la rue de la Faisanderie en direction de l'avenue Foch.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Porte-Dauphine
DĂ©but 59, avenue Bugeaud
Fin 198, avenue Victor-Hugo et 78, avenue Henri-Martin
Morphologie
Longueur 810 m
Largeur 12 m
Historique
Ancien nom Avenue du Petit-Parc
GĂ©ocodification
Ville de Paris 3510
DGI 3487
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de la Faisanderie
GĂ©olocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue de la Faisanderie
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Longue de 810 mètres et large de 12 mètres, elle part de l’avenue Bugeaud et se termine avenue Henri-Martin. Elle est en sens unique dans le sens nord-sud.

La rue est desservie côté nord par la ligne (M) (2), à la station Porte Dauphine, et par la ligne de RER (RER) (C) à la gare de l'avenue Foch. La gare de l'avenue Henri-Martin se situe à proximité de son extrémité sud. Les bus RATP de la ligne PC1 circulent également dans le quartier.

Origine du nom

Son nom se réfère à l’ancienne faisanderie du château de la Muette[1], aujourd’hui détruit.

Historique

Cette voie fut ouverte sur l'allée principale de l'ancienne faisanderie, également dénommée « Petit-Parc », qui s'étendait en longueur au nord du parc principal du château de la Muette, « Grand-Parc », à l'emplacement actuel de l'OCDE jusqu'à l'avenue de la Grande-Armée formant la limite des anciennes communes de Neuilly et de Passy. Le terrain de cette dépendance du château fut vendu comme bien national en 1796 au comte de Saint-Simon puis cédé à Casimir Périer, futur ministre de Louis-Philippe[2].

Ouverte vers 1840 entre l'avenue Bugeaud et la rue de Longchamp, alors appelée « rue de l’Ancienne-Faisanderie[3] », elle est prolongée une première fois jusqu'à la rue du Puits-Artésien puis, vers 1858, jusqu'à l'ancienne avenue d'Eylau et est enfin classée dans la voirie parisienne par un décret du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire


  • No 3.
    No 3.
  • Ambassade au no 5.
    Ambassade au no 5.
  • No 16.
    No 16.
  • Nos 29-31.
    Nos 29-31.
  • Nos 36-38 : hĂ´tel de Nanteuil.
    Nos 36-38 : hĂ´tel de Nanteuil.
  • ReprĂ©sentation commerciale de la Russie au no 49.
    Représentation commerciale de la Russie au no 49.
  • Ambassade au no 51.
    Ambassade au no 51.
  • Ambassade au no 53.
    Ambassade au no 53.
  • No 86.
    No 86.
  • No 103.
    No 103.
  • No 119.
    No 119.
  • No 53 : hĂ´tel et théâtre construits en 1899 par Henri Grandpierre pour Marie de Goulaine, Ă©pouse du chanteur lyrique Jean de ReszkĂ©. Devenus ambassade d’Irak puis bureau culturel de l'ambassade. Le , deux Palestiniens pĂ©nètrent dans les locaux de l’ambassade d’Irak, lancent une grenade et ouvrent le feu. L’un d’eux s’enferme ensuite au premier Ă©tage avec neuf otages. Quelques heures plus tard, une fusillade Ă©clate entre gardes de l’ambassade et policiers français, faisant un mort dans chaque camp[19].
  • No 54 : ancienne ambassade de Yougoslavie en France.
  • No 55 : plusieurs constructions se sont succĂ©dĂ© Ă  cet emplacement, dont l’hĂ´tel particulier des MĂ©nard-Dorian (1883), une construction de huit Ă©tages (1914) et, enfin, l’actuelle habitation datant de 1935[20]. En 1924, le couturier Jean Patou (1887-1936) y fait amĂ©nager et dĂ©corer son hĂ´tel particulier par les peintres AndrĂ© Mare, Bernard Boutet de Monvel et le ferronnier d'art Richard Georges Desvallières[21].
  • No 55 : le photographe et sculpteur Adam Salomon (1818-1881) a habitĂ© Ă  cette adresse[22]. Aline MĂ©nard-Dorian (1850-1929), vice-prĂ©sidente de la Ligue des droits de l’homme, dreyfusarde convaincue, y anime, Ă  partir de 1889, des dĂ®ners et des soirĂ©es littĂ©raires ou musicales[23], oĂą se cĂ´toient Ă©crivains et artistes : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Émile Zola, Erik Satie, Auguste Rodin et bien d’autres[24]. Aline MĂ©nard-Dorian est l’un des modèles de l'Ă©crivain Marcel Proust pour le personnage de « Madame Verdurin » (bâtiment dĂ©truit).
  • No 59 : siège du groupe Le Conservateur, sociĂ©tĂ© d'assurance.
  • No 74 : ancien musĂ©e Tattegrain, musĂ©e d'art privĂ© et familial[25], fermĂ© vers 1966.
  • No 75 : poste de police.
  • No 79 (anciennement no 47) : ancien hĂ´tel particulier construit par l’architecte Henri Grandpierre Ă  la fin du XIXe siècle, documentĂ© dans la revue La Construction moderne en 1898[26]. Un atelier se trouve au fond du jardin et est reliĂ© Ă  l’hĂ´tel par une galerie vitrĂ©e. En 1903, l’hĂ´tel particulier, qui compte cinq chambres de maĂ®tre et une galerie de 13 mètres, est Ă  vendre pour la somme de 225 000 francs[27]. En 1909, il est la propriĂ©tĂ© du dessinateur Caran d’Ache (1858-1909)[28] - [29], qui, selon un titre de presse de l’époque, habite dans un hĂ´tel somptueux et clos aux regards[30].
  • Nos 81 et 83 : hĂ´tel particulier Ă©difiĂ© par Simon Natanson Ă  la suite de l'acquisition du terrain nu le . Cet hĂ´tel fut occupĂ© par Marthe Lazard, fille d'Alexandre Lazard, cofondateur de la banque Lazard, et par son Ă©poux l'architecte Richard Bouwens van der Boijen Ă  la suite de l'acquisition qu'ils en avaient faite d'Isabelle Long, veuve de Simon Natanson, le [31].
  • No 82 : emplacement de l'hĂ´tel d'un couple roumain, M. et Mme Hector Economos (bâtiment dĂ©truit).
  • No 85 : maison ayant appartenu au commandant Paul-Louis Weiller ; après-guerre, le duc et la duchesse de Windsor habitent Ă  cette adresse[32].
  • No 86 : service Ă©conomique et commercial de l'ambassade de Pologne en France.
  • No 87 : bureau militaire de l'ambassade d'Arabie saoudite en France.
  • No 89 : en 2007, du 1er au , cet immeuble de bureaux de 2 500 m2, alors vacant, est rĂ©quisitionnĂ© et occupĂ© par le collectif Jeudi noir pour y installer des Ă©tudiants[33].
  • No 93 : Ă  cet endroit, les rĂ©sistants Georges Dudach et Charlotte Delbo sont arrĂŞtĂ©s par cinq policiers des Brigades spĂ©ciales le . Une plaque leur rend hommage.
  • Plaque au no 93.
    Plaque au no 93.

Notes et références

  1. « Hier, c’était le parc du château de la Muette. Aujourd’hui, c’est un quartier nouveau. », Le Petit Journal, 31 octobre 1925, sur RetroNews.
  2. Marie-Laure Crosnier Lecomte, Guide du promeneur dans le 16e, Paris, Parigramme, , 274 p. (ISBN 2-84096-036-2), p. 219.
  3. Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, 30 septembre 1900, gallica.bnf.fr.
  4. Revue des arts décoratifs, janvier 1901, sur gallica.bnf.fr.
  5. « Luc Olivier Merson (1846-1920) », musée d’Orsay, notice de l’œuvre, www.musee-orsay.fr.
  6. « Deux suicides », Journal des débats politiques et littéraires, 6 janvier 1928, p. 4, 2e colonne.
  7. 16D 194, état-civil, Archives départementales de Paris.
  8. Archives départementales de Paris, VO13 103.
  9. Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 259.
  10. Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
  11. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 472.
  12. Propos de Jean Durand rapporté par le critique Raymond Berner dans Ciné France du 19 octobre 1938.
  13. Gérard Rousset-Charny, Les Palais parisiens de la Belle Époque, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1997, 262 p. (ISBN 978-2905118295).
  14. Luc Thomassin, Le 16e Arrondissement. Itinéraires d’histoire et d’architecture, Paris, Action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris en 80 quartiers », 2000, 144 p. (ISBN 978-2913246164).
  15. Pascale Robert-Diard, « La belle époque de l’hôtel de Nanteuil, quand l’ex-PDG d’Elf vivait dans la folie des grandeurs », Le Monde, 17 avril 2003.
  16. Pascale Robert-Diard, « Le procès-fleuve de l’affaire Elf s’ouvre devant le tribunal correctionnel », Le Monde, 17 mars 2003.
  17. Bruno Fuligni (dir.), Dans les archives inédites des services secrets, Paris, Folio, (ISBN 978-2070448371)
  18. « Attentat par explosif contre l’ambassade de Cuba », Le Monde, 4 juillet 1974.
  19. « Il y a quatre ans, diplomates contre policiers... », Le Monde, 13 août 1982.
  20. Archives départementales de Paris.
  21. Mathilde Dion Louis SĂĽe fiche biographique, p. 7.
  22. Archives de Paris 16e, acte de décès no 372, année 1881 (page 19/31).
  23. André Gide, Eugène Rouart. Correspondance I (1893-1901), édition établie, présentée et annotée par David H. Walker, Presses universitaires de Lyon, 2006.
  24. « Victor Hugo and Guernsey: Lost things: La Marcherie », 7 novembre 2018, www.priaulxlibrary.co.uk.
  25. Raymond Clermont, Le Trésor des musées de Paris, Éditions de la Revue moderne, 1965, p. 51.
  26. Dictionnaire des noms d’architectes des constructions élevées à Paris aux XIXe et XXe siècles. Période 1876-1899, 1990 (ISBN 978-2908872002).
  27. Le Figaro, 6 août 1903, sur gallica.bnf.fr.
  28. Alexandre Gady, HĂ´tels particuliers de Paris, Parigramme, 2011 (ISBN 978-2-84096-704-0).
  29. Guide des plaisirs de Paris, 1899, gallica.bnf.fr.
  30. « Caran d’Ache », Le Progrès, 11 mars 1909, sur gallica.bnf.fr.
  31. Acte notarié de maître Josset, notaire à Paris en date du 15 janvier 1924 portant vente du dit hôtel particulier par Mme Lazard à son frère Alphonse Isaac Lazard.
  32. « Le duc et la duchesse de Windsor sortant de leur domicile, 89, rue de la Faisanderie », sur www.parisenimages.fr.
  33. « La cité U clandestine déjà fermée », Le Parisien, 7 septembre 2007.
  34. Women who Spied, Rowman & Littlefield, 1993.
  35. Shrabani Basu, Spy Princess: The Life of Noor Inayat Khan, The History Press, 2011.
  36. Gary Kamiya, Shadow Knights: The Secret War Against Hitler, Simon and Schuster, 2011.
  37. « GARRY Émile Henri Auguste », memorialgenweb.org, consulté le 25 avril 2020.
  38. FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, XVIe arrondissement, 1910.
  39. « Petit hôtel à Paris rue de la Faisanderie », La Construction moderne, no 48, 28 août 1909.

Annexes

Article connexe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.