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Cyprienne Dubernet

Anne Marie dite Cyprienne Dubernet (1857-1945), Madame Olympe Hériot, puis Madame Roger Douine, est une mécène, philanthrope et personnalité mondaine française née le à Nérac (Lot-et-Garonne)[1] et morte à Paris 7e le [1]. D'abord simple vendeuse aux Grands Magasins du Louvre avant d'en épouser le directeur-propriétaire Olympe Hériot, son étonnante destinée évoque celle de Denise dans le roman d'Émile Zola Au Bonheur des Dames (1883), lui-même inspiré de la saga des Grands Magasins du Louvre.

Cyprienne Dubernet
Portrait de Cyprienne Dubernet en 1891, musée Carnavalet.
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
Hôtel Hériot (d), château de La Boissière, villa Cypris, Castel de Barbe brûlée (Cancale) (d)
Distinction

Biographie

Fille d'un filateur de laine, Anne Marie Dubernet est issue d'une modeste famille de Lot-et-Garonne. Vendeuse au rayon corsets des Grands Magasins du Louvre, elle en épouse le le directeur-propriétaire Olympe Hériot (1833-1899), son aîné d'un quart de siècle mais pourvu d'une fortune considérable, à qui elle a déjà donné deux enfants. Ils ont en tout quatre enfants :

  • Auguste-Olympe dit Auguste II (1886-1951) ;
  • Olympe-Charles dit Olympe II (1887-1953)[2] ;
  • Virginie (1890-1932), cĂ©lèbre navigatrice (Vicomtesse François Haincque de Saint-Senoch) ;
  • Jean (1897-1899), mort en bas âge.

En 1894, le couple s'installe dans un hôtel particulier situé à Paris, 8 rue Euler (VIIIe). Veuve en 1899, Mme Hériot hérite la fortune de son mari (en vertu du testament de celui-ci). En 1903, elle fait l'acquisition d'une propriété d'une superficie de 1 700 m2 située à Paris 41 à 45 rue de la Faisanderie (XVIe) (angle de la rue Bénouville). Elle fait raser les bâtiments et édifier par l'architecte Georges Tersling (qui avait déjà travaillé pour Olympe Hériot au château de La Boissière vers 1890) un magnifique hôtel particulier (toujours visible : services commerciaux de l'ambassade de Russie). Elle le vendra en 1928 à Mme Jules Patenôtre.

Elle fait construire près de Menton, à Roquebrune-Cap-Martin la villa Cypris en 1904.

En 1904, elle achète un magnifique yacht, le Ketoomba, rebaptisé peu après le Salvador. Elle est l'auteur d'un livre de souvenirs de voyage : Croisière en Méditerranée (Coulommiers, P. Brodard, 1905, 298 p., in-8).

Elle se remarie le avec Roger Hippolyte Douine (mort en 1925), issu d'une famille de filateurs de Troyes (Aube).

Pendant la guerre de 1914-1918, elle transforme son château d'Essoyes en hôpital. Elle le vendra en 1929. En 1917, elle fait une donation de 1,5 million de francs pour agrandir l'orphelinat pour enfants de troupe fondé en 1884 par son premier mari dans le parc de son château de La Boissière (La Boissière-École, près de Rambouillet, Yvelines). En 1920, elle offre à l'orphelinat le Castel de Barbe-Brulée à Port Mer, lieu-dit de Cancale, pour servir de colonie de vacances.

Sa générosité lui vaut d'être faite chevalier de la Légion d'honneur le . Elle est reçue dans l'ordre par le Maréchal Pétain, hôte régulier de La Boissière. Elle agrandit considérablement le domaine qui passe de 1200 à 1700 hectares entre 1900 et 1945.

Dans ses nombreuses résidences, ornées de tableaux et de tapisseries (sa vente après décès, en 1945, fut un événement), Mme Hériot recevait fastueusement. Passionnée de chasse, elle pratique ce sport sur les terres de la Boissière.

Elle est inhumée dans le caveau familial à La Boissière.

Notes et références

  1. Acte de décès no 1873 (vue 18/31) du registre coté 7D 222 de l'année 1945 du 7e arrondissement de Paris, en ligne sur le site web des archives de Paris.
  2. Passionné de chasse à courre, marié trois fois mais mort sans postérité, il est surtout connu comme mécène et amant de la chanteuse Jane Aubert. C'est dans la villa de celle-ci au Vésinet, le château des Tourelles, qu'il mourut en 1953.

Sources

  • Bernard Pharisien, L'Exceptionnelle famille HĂ©riot, Le MĂ©e-sur-Seine, Imprimerie NĂ©mont, 2001 (ISBN 2-913163-04-1)
  • GĂ©rard Rousset-Charny, Les Palais parisiens de la Belle Époque, Paris, DĂ©lĂ©gation Ă  l'action artistique de la Ville de Paris, 1990, pp. 170 sqq.
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