Concours de façades de la ville de Paris
Le concours de façades de la ville de Paris est un concours d'architecture organisé par la mairie de Paris, en France, au début du XXe siècle.
Histoire
Le concours de façades se tient annuellement entre 1898 et la fin des années 1930, avec une interruption pendant la Première Guerre mondiale. Il récompense plusieurs immeubles achevés pendant l'année.
Le concours est créé après le percement de la rue Réaumur, effectué en 1897. La ville de Paris s'inspire d'un concours réalisé à Bruxelles[1] dans les années 1890 afin de promouvoir l'érection de bâtiments originaux sur cette rue ; tout d'abord restreint à la seule rue Réaumur, le concours est finalement étendu à la totalité de Paris[2].
Les propriétaires des bâtiments primés sont exemptés de la moitié des droits de voirie relatifs à la construction. L’architecte se voit décerner une médaille d’or et l’entrepreneur une médaille de bronze[3].
Lauréats
Les années suivantes indiquent les jugements des concours.
- 1898 (liste[4], illustrations[5] - [6]) :
- Hector Guimard : Castel BĂ©ranger, 14, rue Jean-de-La-Fontaine, 16e[7]
- Georges Debrie : 24, rue du Roi-de-Sicile, 4e
- Charles Breffendille : 18, rue Croix-des-Petits-Champs, 1er (détruit vers 1916 lors du percement de la rue du Colonel-Driant)
- Louis-Pierre Marquet : 204, rue de Grenelle, 7e
- Henri Bunel et Fernand Dupuis : 39, avenue Franklin-D.-Roosevelt (anciennement : avenue d'Antin), 8e
- Michel Rabier : 87, boulevard de la Villette, 10e
- 1899 (liste[8] illustrations[9] - [10] - [11] - [12])
- Richard Bouwens van der Boijen : 8, rue de Lota, 16e[13]
- Eugène Bruneau : 270, boulevard Raspail, 14e
- Alexandre Marcel : 17, avenue de Breteuil, 7e
- Georges Morin-Goustiaux : la New-York, 1, rue Le Peletier-16, boulevard des Italiens, 9e (détruit en 1926[14])
- Gustave Rives : 45, rue du Château-d'Eau, 10e
- Sinell : 11, rue Edmond-Valentin, 7e
- 1900[15] (liste et illustrations[16]) :
- Édouard Arnaud : 16, rue Octave-Feuillet, 16e
- Édouard Perrone : 3, rue Danton, 6e
- Gustave Goy : 21, rue Monsieur, 7e
- Jacques Hermant : 85-87, rue du Faubourg-Saint-Martin, 10e
- Paul Legriel : 170, rue de la Convention, 15e
- Albert le Voisvenel : 81, avenue de Malakoff, 16e
Remarque : à l’époque, plusieurs journaux ont annoncé par erreur la victoire du 1, rue Danton, réalisé par Édouard Arnaud, et cette erreur a longtemps persisté. Cette confusion s’explique de plusieurs façons : c’est l’immeuble situé au no 3 qui a été primé (et non au no 1), construit par un architecte ayant le même prénom qu’Édouard Arnaud ; dans le même temps, ce dernier a effectivement été récompensé mais pour la façade de la rue Octave-Feuillet ; enfin, le caractère remarquable du 1, rue Danton lui a valu d’être inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1964[17].
- 1898 : 204, rue de Grenelle, 7e arrondissement.
- 1899 : 8, rue de Lota, 16e arrondissement.
- 1900 : 16, rue Octave-Feuillet, 16e arrondissement.
- 1900 : 6, rue Danton, 6e arrondissement.
- 1901 : immeuble Lavirotte, 29, avenue Rapp, 7e arrondissement.
- 1901[18] - [19] :
- Jules Lavirotte : immeuble Lavirotte, 29, avenue Rapp, 7e[20]
- Gaston Dupommereull : 201, boulevard Saint-Germain, 7e
- Gabriel Pasquier : 199 b, boulevard Saint-Germain, 7e
- Alphonse Fiquet : 38-40, rue Condorcet, 9e
- Paul Noël : place des Saussaies, 8e
- Charles Labro : 4-6, rue de l'Abbaye, 6e
- 1902 :
- Jacques Muscat : 45, rue de Bellechasse, 7e
- Henri-Paul NĂ©not : 17, rue Laffitte, 9e
- Charles Labouret : 23, rue de Mogador, 9e
- Maurice Hodanger : 38 bis, rue Fabert, 7e
- Adolphe Bocage : 133, boulevard de MĂ©nilmontant, 11e
- Henri Delage : 164-166, rue de Courcelles, 17e
- 1903 :
- Charles Klein : immeuble Les Chardons, 9, rue Claude-Chahu et 2 rue Eugène-Manuel, 16e[21]
- Stéphane Natanson : 98, avenue de Malakoff, 16e
- Paul Friesé : 179-183, rue de Bercy, 12e
- Armand Sibien : 185, rue Saint-Honoré, 1er
- Albert Walwein : 96, rue Beaubourg, 4e
- Charles Goujon : 41, rue Damrémont, 18e
- 1904 :
- Albert Benz : 26, rue François-Ier, 8e
- Roger Bouvard et Gustave Umbdenstock : 10, avenue Alphand, 16e
- Michel Le Tourneau : 36, rue de Bellechasse, 7e
- Louis Parent : 19, rue Spontini, 16e
- Georges Pradelle : 5, rue de Luynes, 7e
- 1905 :
- Jules Lavirotte : CĂ©ramic HĂ´tel, 34, avenue de Wagram, 8e[22]
- Théophile Leclerc : 48, rue des Petits-Champs (anc. rue Neuve-des-Petits-Champs), 2e
- Théophile Leclerc : rue Marsollier
- Hans-Georg Tersling : 41-49, rue de la Faisanderie, 16e
- Auguste-Raoul Pellechet : 9, rue Pillet-Will, 9e
- Joseph Charlet et F. Perrin : 43, rue des Couronnes, 20e
- 1906 :
- Louis-Pierre Marquet : 14, rue Larrey, 5e (anciennement rue de la Pitié)
- Henri Deglane : 90, rue de Grenelle, 7e[23]
- Ernest Picard : 8, rue Alfred-Dehodencq, 16e[23]
- Louis Sortais : 7 et 7 bis, rue de Paradis, 10e[23]
- 1907 :
- Pierre Humbert : 124, avenue Victor-Hugo, 16e
- Jules Lavirotte : 23, avenue de Messine, 8e
- Félix Le Nevé et Albert d'Hont : 44, rue de Bassano, 8e
- Marcel Auburtin : 13, rue de la Paix, 2e
- Eugène Chifflot : 90 (anc. 110), boulevard Raspail
- Bruno Pellissier : 51, rue Saint-Georges, 9e (disparue lors d'un remaniement en 1926[24])
- 1909 :
- Mourzelas : 77, avenue Parmentier, 11e
- Joseph Cassien-Bernard et Paul Friesé : 11, rue Pillet-Will, 9e
- Emile Jarlat : 82, rue Saint-Lazare, 9e
- Charles Stoullig : 83, avenue Henri-Martin, 16e
- Jean Naville et Achille Chauquet : 42, cours Albert-Ier (anc. 42, cours de la Reine), 8e
- Roger Bouvard : 23, rue de la Paix, 2e
- Auguste Garriguenc : 48 bis, rue de Rivoli, 4e
- 1910 :
- Charles Roussi : 64, rue Pergolèse, 16e
- Henry Duray et Godon : 2, avenue de Camoëns, 16e
- Albert Turin et Maurice Turin : 8, rue Fessart, 19e
- Jules Formigé et Emmanuel Gonse : 6, rue Dufrenoy, 16e
- Rigaud, Duval et Gonse : 6, rue aux Ours, 3e
- P. Rigaud, Charles Duval, Emmanuel Gonse : 4 bis, rue aux Ours, 3e
- 1910 :
- Charles Dupuy : 24, avenue de Saxe, 15e
- Prosper Bobin et Maurice Sandoz : 10, rue Pierre-et-Marie-Curie, 5e
- Georges Bourgouin : 9, rue Lalo, 16e
- Léon et René Carrier : 84, avenue Niel, 17e
- Ernest Picard : 4, rue Verdi, 16e
- Joseph Charlet et F. Perrin : 24-26, rue Charles-Baudelaire, 12e
- 1911 :
- Raoul Brandon : 199-201, rue de Charenton, 12e
- Théophile Leclerc : 2, rue Léon-Vaudoyer, 7e
- Ernest Picard et Gustave Umbdenstock : 140, rue de la Tour, 16e
- Feugneur : 31, avenue FĂ©lix-Faure, 15e
- Roger Bouvard : 2, rue de Buenos-Aires, 7e
- André Arfvidson : 31-31 bis, rue Campagne-Première, 14e[25]
- 1912 :
- Charles Labro : 19, boulevard Suchet, 16e
- Eugène Chifflot : 149, boulevard Haussmann, 8e
- Georges Guiard : 33, rue Daru et 55 boulevard de Courcelles, 8e
- Mathieu Vimort : 3, avenue Élisée-Reclus, 7e
- 1913 :
- 1922-1923 :
- Raoul Brandon : 1, rue Huysmans, 6e
- Ernest-Marie Herscher : 39, rue Scheffer, 16e[27]
- 1923-1924 :
- François Vergnaud
- 1926 :
- Georges Albenque et Eugène Gonnot : Hameau du Danube, 46-48, Rue du Général-Brunet, 19e
- Henri Sauvage : 137, boulevard Raspail, 6e
- 1929 :
- Joseph Bassompierre, Emmanuel-Elisée Pontremoli, Paul de Rutté, Paul Sirvin : 36, rue Antoine-Chantin et 47 rue des Plantes, 14e
- 1930 :
- Gabriel Brun : hĂ´tel Regina de Passy, 6, rue de la Tour, 16e
- 1901 : 104, boulevard de Courcelles, 17e arrondissement.
- 1907 : 23, avenue de Messine, 8e arrondissement.
- 1909 : 6, rue Dufrenoy, 16e arrondissement.
- 1912 : 91, avenue Henri-Martin, 16e arrondissement.
- 1922 : 39, rue Scheffer, 16e arrondissement.
- 1922-1923 : 1, rue Huysmans, 6e arrondissement.
Références
- Arsène Alexandre, « Concours de maisons », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
- « 2e ardt - La rue Réaumur », Ville de Paris.
- Les Concours publics d’architecture, Paris, 1895, p. 33.
- « Construction Moderne 01-04-1899 », sur Cité de l'architecture.
- « Construction Moderne 22-04-1899 », sur Cité de l'architecture.
- « Construction Moderne 14-01-1899 », sur Cité de l'architecture.
- « Immeuble dit Castel Béranger », notice no PA00086687, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Construction Moderne 06-04-1901 », sur Cité de l'architecture.
- « Construction Moderne 18-05-1901 », sur Cité de l'architecture.
- « Construction Moderne 25-05-1901 », sur Cité de l'architecture.
- « Construction Moderne 01-06-1901 », sur Cité de l'architecture.
- « Construction Moderne 11-08-1900 », sur Cité de l'architecture.
- FĂ©lix Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements : Origines des rues ; maisons historiques ou curieuses ; anciens et nouveaux hĂ´tels ; enseignes, vol. XVIe arrondissement, Hachette, (lire en ligne), p. 31
- « Un siège Art déco sur le boulevard des Italiens », sur BNP Paribas.
- « Échos », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
- « Construction Moderne 28-12-1901 », sur Cité de l'architecture.
- Protections patrimoniales, 6e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 153 à 219.
- Jugé et annoncé en juillet 1902 et parfois noté par erreur comme jugé en 1903.
- « Construction Moderne 12-07-1902 », sur Cité de l'architecture.
- « Immeuble », notice no PA00088782, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Immeuble Les Chardons », notice no PA00086682, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Céramic Hôtel », notice no PA00088808, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Échos et nouvelles », Le Matin, , sur RetroNews.
- « Histoire du théâtre », sur Théâtre Saint-George
- « Immeuble », notice no PA00086621, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Immeuble », notice no PA00086623, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Immeuble primé en 1922 mais construit en 1911.