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Avenue de Messine

L’avenue de Messine est une voie du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Avenue de Messine
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L'avenue de Messine en 2021.
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Europe
Début 134, boulevard Haussmann et 55, rue de Miromesnil
Fin 1, place de Rio-de-Janeiro et 37, rue de Lisbonne
Morphologie
Longueur 387 m
Largeur 30 m
Historique
Création 1826
Ancien nom Rue de Messine
Géocodification
Ville de Paris 6211
DGI 6296
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue de Messine
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue de Messine
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Situation et accès

Longue de 387 mètres, elle commence au 134, boulevard Haussmann et au 55, rue de Miromesnil et finit au 1, place de Rio-de-Janeiro et au 37, rue de Lisbonne.

Le quartier est desservi par les lignes de métro (M) (9) (13) à la station Miromesnil et par la ligne de bus RATP 84.

Origine du nom

Cette voie doit son nom à la ville sicilienne de Messine.

Historique

À ne pas confondre avec son homonyme la jouxtant, la « rue de Messine », l'avenue de Messine fut tracée en 1826 entre la rue de Plaisance (aujourd'hui rue de Téhéran) et les rues de Valois-du-Roule (aujourd'hui rue de Monceau) et de Lisbonne, sur les terrains appartenant à Jonas Hagerman et Sylvain Mignon, spéculateurs associés dans la création du quartier de l'Europe. Elle fut prolongée en 1862 jusqu'au boulevard Haussmann sur les terrains de l'ancien abattoir du Roule (voir « Rue de Miromesnil »).

L'avenue de Messine « était naguère patricienne, voire un peu austère, avec ses hôtels sans sourire et ses grands immeubles solennels, guindés, et qui paraissaient tellement soucieux de respectabilité. Il n'y avait pas un seul boutiquier, cela va de soi. Sur la façade d'une des maisons de l'avenue reste visible (en 1954) une plaque d'émail portant une inscription qui nous paraît assez naïve : ASCENSEUR. Je pense que le propriétaire, ayant eu quelque difficulté dans ses locations, entendait que nul n'ignorât le confort exceptionnel dont bénéficiait son immeuble[1] ».

Au carrefour entre l'avenue de Messine et le boulevard Haussmann (place du Pérou), une statue en bronze de William Shakespeare[2], « au chef mélancoliquement incliné et qui laissait traîner son manteau sur le socle[1] », due au sculpteur Paul Fournier, fut érigée en 1888 aux frais de William Knighton, ressortissant britannique qui habitait l'immeuble d'angle situé au 134, boulevard Haussmann. Elle fut fondue pendant la Seconde Guerre mondiale et ne fut pas remplacée[3]. Le souvenir en a été conservé par la papeterie À Shakespeare, située au 109, boulevard Haussmann, à l'angle de la rue d'Argenson.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Ce fut également le siège de la chancellerie de la légation d'Haïti au début du XXe siècle[7].
No 22 : centre culturel ukrainien.
  • No 16 : hôtel du prince Jacques de Broglie (1878-1974), fils du prince Henri-Amédée de Broglie et de la princesse, née Marie Say, héritière des sucreries Say[5]. Le 19 octobre 1921, un attentat à la grenade y est perpétré contre l’ambassadeur des États-Unis Myron Timothy Herrick, alors domicilié à cette adresse ; cet attentat, qui ne fait qu’un blessé léger, s’inscrit dans le cadre de la campagne contre la condamnation à mort des anarchistes italiens Sacco et Vanzetti[8].
  • No 20 : le marchand d'art Paul Guillaume (1891-1934) y vécut avec son épouse Domenica (1898-1977) au début des années 1920[9] - [10].
  • No 21 : fondation CIGREF.
Façade du no 22, de nuit.
No 23 : bâtiment Art nouveau de Jules Lavirotte.
  • No 23 (angle de la rue de Messine) : au début du XXe siècle, c'était l'emplacement d'une maison de retraite avec une chapelle.
En 1906, l'édifice précédent est démoli et un hôtel particulier et une maison de rapport construits par l'architecte Jules Lavirotte, ornés de grès flammés d'Alexandre Bigot, sculpture décorative par Léon Binet, ferronnerie de Dondelinger, le remplace. En 1907, l'immeuble, qui ne compte alors que deux étages (le musée Carnavalet en conserve une photo), est primé au concours de façades de la ville de Paris.
No 23 bis.
  • No 23 bis : immeuble Art nouveau de 1906 construit par Léon Chesnay[15] ; banque d'affaires Rothschild et Cie.
  • No 25 : adresse supposée, dans un immeuble d'appartements à plusieurs étages, du personnage de l'amant dans la pièce de Sacha Guitry Faisons un rêve (1916) et le film que le même en a tiré.
Plaque au no 26.

L'AS Messine Paris, club sportif ayant existé de 1937 à 2012, tire son nom du Groupe Messine, compagnie d'électricité qui tirait elle-même son nom de la rue ou avenue de Messine, où elle avait son siège.

No 30 : sculptures encadrant une fenêtre.

L'homme d'affaires François Pinault y a travaillé[17].

Bibliographie

Lien externe

Notes, sources et références

  1. Becq de Fouquières, op. cit., p. 218.
  2. « Les amis de Shakespeare », Excelsior, 24 avril 1933, sur retronews.fr.
  3. « Le boulevard Haussmann dans les années 1900 - Paris 8e et 9e », sur paris1900.lartnouveau.com (consulté le ).
  4. Pierre Léonforte, « Copies conformes », Vanity Fair n°66, mars 2019, p. 124-127.
  5. Becq de Fouquières, op. cit., p. 220.
  6. Becq de Fouquières, op. cit., p. 221.
  7. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 467.
  8. « Après l’attentat contre M. Myron-T. Herrick », Le Petit Journal, 21 octobre 1921, sur retronews.fr.
  9. Jean-Marie Rouart, « L'affaire Domenica Walter Â», Paris Match, semaine du 4 au 10 août 2016, p. 68-75.
  10. « Chef de bibliothèque », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 3-4 avril 2021, p. 35.
  11. Rochegude, op. cit., p. 52.
  12. « Extrait de jugement », Le Figaro, 31 janvier 1912, sur RetroNews.
  13. Bertrand Le Gendre, « L’affaire Markovitch : rumeurs, ragots, dégoûts », Le Monde, 16 juillet 2006.
  14. Dominique Paulvé, « Beauté intérieurs », Vanity Fair, no 53, décembre 2017, p. 148-153.
  15. Protections patrimoniales, 8e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 237 à 432.
  16. Ibidem.
  17. Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, « Chez les Pinault, une transmission orchestrée par l’incontournable patriarche », sur Le Monde, (consulté le ).
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