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Madame Verdurin

Madame Verdurin est un personnage du principal roman de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu.

Description

Son salon, situé quai de Conti à Paris, est l’un des plus décrits dans À la recherche du temps perdu. Il apparaît dès les premières pages de la deuxième partie de Du côté de chez Swann, "Un amour de Swann". Elle tente de rassembler autour d’elle un groupe de « fidèles » auxquels elle veut imposer, avec leur consentement, ses goûts artistiques, par exemple le peintre Elstir à une époque, mais dont elle veut aussi diriger la vie sentimentale, ce qu’elle fait d'Odette et de Swann, s’efforçant de les rapprocher, avant de travailler à les séparer quand elle comprend que Swann fréquente des gens très supérieurs à elle sur le plan mondain.

Madame Verdurin n’ose plus rire parce qu'une fois, sa mâchoire s’est décrochée. Depuis que le docteur Cottard la lui a remise en place, elle l’appelle « Docteur Dieu ».

Madame Verdurin est l'archétype de la bourgeoisie parisienne, stupide, prétentieuse et malveillante (cf. ses minauderies, grimaces et remarques incultes, tout au long du roman de Proust).

Monsieur Verdurin est tout au service des ambitions de sa femme.

Madame Verdurin finit par trouver en la princesse Sherbatoff la fidèle idéale, avec laquelle elle voudrait même être enterrée.

Ă€ la fin du roman, Madame Verdurin Ă©pouse le prince de Guermantes, devenu veuf.

Le salon mondain des Verdurin caricature une évolution du public de l'art. Ce ne sont plus les aristocratiques Guermantes que le narrateur raille en gardant quelque respect pour leur naturel et leur dignité, mais une bourgeoisie ignorante et superficielle, monde mêlé et disparate où Swann peut rencontrer une demi-mondaine comme Odette de Crécy. C'est l'émergence du milieu artiste parisien moderne, consacré à la fin par le mariage Verdurin-Guermantes, qui affecte le langage cru des rapins sans avoir leur talent. Mme Verdurin lance des peintres, elle applaudit les ballets russes. Ce sont de telles gens qui se laisseront « épater » par l'urinoir de Duchamp (1917, la Recherche est écrite entre 1909 et 1922) et par tout ce qui surprend.

Modèles possibles

Interprètes

Notes et références

  1. Laure Hillerin, La comtesse Greffulhe, L'ombre des Guermantes, Flammarion, , 562 p., p. 435 et 444-446

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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