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Charles Blanche

Charles (Victor) Blanche est un architecte français né le à Paris et mort le dans la même ville[1].

Charles Blanche
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nationalité
Vue de la sépulture.

Biographie

Charles Blanche fut l'élève de Gustave Raulin à l'école des Beaux-Arts de Paris (diplômé en 1891)[1], sans doute aux côtés d'Hector Guimard, avec qui il collabora par la suite[2].

Il a réalisé plus de 130 immeubles[1] à Paris, en particulier des immeubles de rapport, notamment dans les 10e, 11e, 16e et 18e arrondissements. Plusieurs d'entre eux sont inscrits sur la liste des « protections patrimoniales » de la ville de Paris[3]. Son style se situe au croisement de l'Art nouveau, de l'Art déco et du post-haussmannisme[4].

Nombre d'entre eux se caractérisent, à partir de 1899, par des ensembles de bow-windows supportés par des « potelets de fonte armée passant devant la fenêtre du premier étage »[5]. Ses immeubles mêlant pierre, brique et bow-windows pourraient avoir influencé des architectes comme Emmanuel Brun[6] ou Georges Pradelle[7].

HĂ´tel Nozal

En 1911, Charles Blanche construit l’hôtel Nozal, situé au 17-21, quai Louis-Blériot, commandé par l'industriel Léon Nozal, ami et mécène d'Hector Guimard, pour son frère le peintre Alexandre Nozal[8]. Il reprend certains éléments du Guimard des débuts, de l'hôtel Roszé (1891) et de l'hôtel Jassedé (1893). D'inspiration néo-gothique, il s'inscrit dans ce courant « caractérisé par le goût de la maçonnerie rustique, de la polychromie résultant de l'assortiment de matériaux divers (brique, pierre, bois, poutrelles de fer), par la recherche pittoresque dans la variété morphologique des ouvertures répondant à la donnée fonctionnelle »[9]. Son originalité réside surtout dans « l'arrondi de la "proue" de l'édifice, orientée au sud-ouest, dominée par une vaste loggia en surplomb à doubles colonnettes, dont la rotonde abritait l'atelier d'Alexandre Nozal »[10].

En 1899, déjà pour le compte de Léon Nozal, Charles Blanche avait mis en oeuvre l'agrandissement des magasins Nozal du quai de Passy ; en 1911, il conçoit un projet de reconstruction du siège, jamais réalisé[2]. L'ensemble, qui était situé en contrebas du lieu choisi pour construire la maison de la Radio, a sans doute été détruit au moment de la construction des voies sur berge.

Alexandre Nozal - Le Pont de Grenelle, vu de l'atelier de l'artiste au premier Ă©tage de l'hĂ´tel Nozal.

RĂ©alisations

Galerie

  • 9 rue Gros (1901).
  • 109, rue de Sèvres (1901).
  • 28-30 avenue ThĂ©ophile Gautier (1905).
  • HĂ´tel Nozal, 17-21, quai Louis-BlĂ©riot (1911).
  • 8-10, avenue de Breteuil (1935).
    8-10, avenue de Breteuil (1935).

Références

  1. Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968), AGORHA - Bases de données de l'Institut national d'histoire de l'art, Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts de Paris (1800-1968) et Institut national d'histoire de l'art, Blanche, Charles, (lire en ligne).
  2. Bruno Montamat et Jean-Pierre Raffin, « Les Nozal, mécènes d’Hector Guimard », Revue d’Histoire de l’art,‎ , p. XVII (lire en ligne).
  3. Voir en particulier les documents des 10e et 16e arrondissements
  4. Paul Chemetov et Bernard Marrey, Architectures Ă  Paris, 1848-1914, Paris, Dunod, .
  5. Voir en particulier l'immeuble qu'il fit construire Ă  l'angle de la rue Rousselet de la rue Oudinot en 1905. Sur Emmanuel Brun cf.
  6. Voir par exemple l'immeuble qu'il fit construire en 1908 au 112, quai de Jemmapes. Sur Georges Pradelle cf.
  7. « Hector Guimard et la famille Nozal — Seconde partie : suite des réalisations, décès et procès », sur Le Cercle Guimard, (consulté le ).
  8. Anne Dugast et Isabelle Parizet, Dictionnaire par noms d'architectes des constructions élevées à Paris aux XIXe et XXe siècles. Première série, période 1876-1899: t. 1, notices 1 à 1340, Abadie à Cyr-Robert, Paris, Ville de Paris, Commission des Travaux historiques, .
  9. Louis-Charles Boileau, « Causeries, art et pratique », L'Architecture,‎ , p. 258-9 (lire en ligne)
  10. « Petit hôtel à Paris rue de la Faisanderie », La Construction moderne, no 48, 28 août 1909.

Liens externes

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