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Rue Rousselet

La rue Rousselet est une voie située dans le quartier de l'École-Militaire du 7e arrondissement de Paris.

7e arrt
Rue Rousselet
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La rue Rousselet avec la tour Montparnasse au fond.
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Situation
Arrondissement 7e
Quartier École-Militaire
DĂ©but Rue Oudinot
Fin Rue de Sèvres
Historique
Ancien nom Chemin des Vachers
rue des Vaches
GĂ©ocodification
Ville de Paris 3107
DGI 3076
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Rousselet
GĂ©olocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 7e arrondissement de Paris)
Rue Rousselet
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Situation et accès

Elle est située entre la rue de Sèvres et la rue Oudinot, parallèlement à la rue Pierre-Leroux d'un côté et au boulevard des Invalides de l'autre, à deux pas du célèbre magasin d'Aristide et Marguerite Boucicaut, Le Bon Marché, dominée par la Tour Montparnasse, entre la station de métro Duroc (la station est située près de l’ancienne barrière de Sèvres du mur des Fermiers généraux) et la station de métro Vaneau sur la ligne 10 du métro de Paris.

Cette partie de la rive gauche est maintenant urbanisée, tout en ayant préservé des îlots de verdure.

Origine du nom

Elle porte le nom du propriétaire du lieu[1], M. Rousselet.

Historique

Ancienne « rue des Vaches » ou « chemin des Vachers », ces deux derniers noms datant de l’époque où le secteur était encore rural, elle prend le nom de « rue Rousselet » en 1721.

C'est une ancienne impasse, calme et tranquille du 7e arrondissement de Paris, aujourd'hui chargée d'histoire littéraire et qui fut fréquentée par de nombreux artistes. Un long mur dissimule le splendide jardin d’une ancienne institution religieuse, qui est aujourd'hui la clinique Oudinot de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu. C'est là que moururent le maréchal de France Joseph Joffre, vainqueur de la première bataille de la Marne, dans l'ancien hôtel dit Plumet, nom de la rue Oudinot au XVIIe siècle, ainsi que Louis Renault peu après la libération de Paris.

La vie dans cette rue silencieuse est rythmée par le son aigu des cloches de la clinique Oudinot et de celles plus puissantes de l'église Saint-François-Xavier, celles de Saint-Sulpice étant plus sourdes et lointaines.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Il y avait dans cette rue la caserne de Rousselet qui était à loyer pour les sous-officiers sédentaires. Beaucoup d'hommes d'épée y vécurent[1].

  • No 1 : l'ethnologue Jacques Soustelle y passa quelques annĂ©es[2].
  • Nos 2 Ă  18 : emplacement du jardin de la maison de santĂ© des hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu.
  • No 3 : le poète Serge Venturini y vĂ©cut les premières annĂ©es de sa vie jusqu'Ă  son adolescence, de 1955 Ă  1979, (deux fenĂŞtres Ă  droite de la porte au rez-de-chaussĂ©e), avant son dĂ©part pour le Liban.
  • No 12 : François CoppĂ©e, qui vivait au bout de la rue Rousselet, en face, rue Oudinot, parla de cette rue[3]. Une plaque commĂ©morative a Ă©tĂ© posĂ©e.
  • No 17 : Paul LĂ©autaud y vĂ©cut quelques annĂ©es, dĂ©jĂ  avec de nombreux chats en 1905, avec Blanche Blanc, Ă  laquelle il s’était liĂ© en 1898.
  • No 18 : le cinĂ©aste Maurice Pialat y passa les dernières annĂ©es de sa vie, avec son Ă©pouse, jusqu'Ă  sa mort le . L'actrice Isabelle Huppert a habitĂ© un appartement Ă  la mĂŞme adresse dans l'unique immeuble de la rue de style moderne.
  • No 19 : le peintre quĂ©bĂ©cois Paul-Émile Borduas y habita de 1955 jusqu'Ă  sa mort le . Une plaque commĂ©morative lui rend hommage.
  • No 22 : LĂ©on Bloy y vĂ©cut.
  • No 25 : l'Ă©crivain Barbey d'Aurevilly y vĂ©cut[4] de 1859 Ă  1898 : « Il occupait une seule chambre, une chambre garnie, logis d’étudiant ou d’officier de cavalerie : pour dĂ©mĂ©nager on emporte sa valise »[5]. LĂ©on Bloy, qui habitait en face, fit sa connaissance Ă  21 ans. Au no 25, il rĂ©unissait chaque dimanche quelques auteurs dĂ©butants dont François CoppĂ©e, Paul Bourget, Joris-Karl Huysmans, JosĂ©phin Peladan et Jean Richepin. Ce fut la dernière demeure de l'Ă©crivain, qu'il appelait son « tourne-bride de sous-lieutenant ». Il y Ă©crivit Les Ĺ’uvres et les Hommes. Une plaque aujourd'hui restaurĂ©e en tĂ©moigne. Le , Paul Bourget en prĂ©sida l'inauguration Ă  la gloire de celui qui fut l'un de ses maĂ®tres.
  • Le 25, rue Rousselet
  • Plaque au no 19.
    Plaque au no 19.
  • Le no 25.
    Le no 25.
  • Plaque au no 25.
    Plaque au no 25.
  • Plaque au no 37.
    Plaque au no 37.
  • No 26 : le gĂ©nĂ©ral russe blanc Alexandre Koutiepov y Ă©tait domiciliĂ©. Le dimanche , il est enlevĂ©, Ă  l'angle de la rue Oudinot, par deux agents de la GuĂ©pĂ©ou (supposĂ©ment), les services soviĂ©tiques, et transportĂ© secrètement de Paris en Russie soviĂ©tique[6] - [7].
  • No 31 : le peintre Frank-Will y habita en 1936.
  • No 37 : une plaque rend hommage au dĂ©putĂ© et rĂ©sistant Albert Aubry.
  • Le sculpteur russe Ossip Zadkine (1890-1967), avait dans cette rue un atelier en 1920. Ce fut le lieu de sa première exposition oĂą il rĂ©vĂ©la quarante-neuf sculptures, des aquarelles et des dessins. Il fit la connaissance de Valentine Prax (1897-1981), sa voisine dans la mĂŞme rue, qui devint sa femme[8]. Valentine Prax est l'une des rares femmes peintres Ă  s'imposer sur la scène artistique. Elle expose aux cĂ´tĂ©s de Pablo Picasso, rĂ©alise pour l'Exposition de 1937 une grande verrière pour le MusĂ©e d'art moderne de la ville de Paris et participe aux heures glorieuses de Montparnasse. Ils furent parmi d'autres les amis d'Amedeo Modigliani.
  • AndrĂ© Salmon et son Ă©pouse, amis d'AndrĂ© Breton. Les jeunes Ă©poux habitèrent cette rue quelques annĂ©es. Guillaume Apollinaire fut le tĂ©moin d'AndrĂ© Salmon lors de leur mariage, et il prit la place de Salmon Ă  l'Intran, le fameux journal. Le troisième recueil lyrique de Salmon, Le Calumet (1910), Ă©crit rue Rousselet, mĂ©lange plusieurs esthĂ©tiques : le poète fumeur pratique l'Ă©criture moderne de la simultanĂ©itĂ© sous une forme d'apparence toute classique.
  • Personnage haut en couleur, le sarcastique peintre contemporain Michel Bron[9] venait souvent au bougnat et marchand de charbon cĂ©lèbre, Bois et Charbon, dans cette rue du quartier. C'Ă©tait un habituĂ© de la rue jusqu'aux annĂ©es 1980, date de son dĂ©mĂ©nagement.

Théâtre et littérature

Notes et références

  1. Fiche sur paris-pittoresque.
  2. Photo de la porte, berlioz.canalblog.com.
  3. Fiche « La robe blanche », www.biblisem.net.
  4. Fiche « Léon Bloy », www.terresdecrivains.com.
  5. Charles Buet, J. Barbey d’Aurevilly. Impressions et souvenirs, Paris, 1891, page 20, sur gallica.bnf.fr.
  6. « La disparition du Général Koutiépoff », pagesperso-orange.fr.
  7. « La mystérieuse affaire Koutiépoff », L'Illustration, no 4536, 8 février 1930, www.fangpo1.com.
  8. Document pdf sur Zadkine, www.paris.fr.
  9. Article de Philippe Cros Ă  propos du peintre Michel Bron, www.jacqueline-amiel.com.
  10. Les Cahiers d'Hermès, André Rolland de Renéville (dir.), l'auteur de L'Expérience poétique (1948), membre du Grand Jeu, sont publiés en 1947 aux Éditions du Vieux Colombier, no 5, rue Rousselet. Contenu du no 2 (La Colombe) : « Les textes pseudo-hiéroglyphiques de Byblos », Édouard Dhorme ; « Naissance de l'écriture dans les anciennes civilisations », Guy Bernard ; « Quelques aspects particuliers du bouddhisme tibétain », Alexandra David-Neel ; « Sariputta, disciple du Bouddha », M. La Fuente ; « Le mythe de Psyché dans le folklore », Émile Dermenghem » ; Pic de la Mirandole et l'Heptaplus », André Chastel ; « Fin du monde et prophètes modernes », Paul Vulliaud ; « Un communisme religieux : l'anabaptisme », Gabriel d'Aubarède ; « Théologie et préciosité dans les sonnets de Laurent Drelincourt », Albert-Marie Schmidt ; « Quelques sonnets chrétiens », Laurent Drelincourt ; « La réalisation théomorphique chez Martinez de Pasqually », Robert Kanters ; « Traité de la réintégration des ütres (extraits) », Martinez de Pasqually ; « William Blake, peintre ésotérique », Henri Lemaître ; « Surréalisme et occultisme », Michel Carrouges.
  11. Patrick Besson dans le magazine Le Point du 19 juin 2008

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