Rue de Sèvres
La rue de Sèvres est une rue traversant les 6e, 7e et 15e arrondissements de Paris.
6e, 7e, 15e arrts Rue de Sèvres
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Situation | ||
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Arrondissements | 6e 7e 15e | |
Quartiers | Notre-Dame-des-Champs Saint-Germain-des-Prés Saint-Thomas d'Aquin Necker et École militaire |
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DĂ©but | 2, carrefour de la Croix-Rouge | |
Fin | 1, boulevard Pasteur et 85, avenue de Breteuil | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 500 m | |
Largeur | 18 Ă 24 m | |
Historique | ||
Ancien nom | Chemin de la Maladrerie Voie de Sèvres Grand chemin de Sèvres Chemin de Meudon Chemin des Charbonniers Chemin du Boullouer Rue des Petites-Maisons Rue de l'Hôpital-des-Petites-Maisons Rue du Boullouer Rue du Boullaier Rue du Boulloy Rue du Bouloir-Saint-Germain |
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GĂ©ocodification | ||
Ville de Paris | 8585 | |
DGI | 8955 | |
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
Situation et accès
Elle est desservie par les lignes    à la station Sèvres - Babylone, par la ligne   à la station Vaneau, par les lignes    à la station Duroc et par la ligne   à la station Sèvres - Lecourbe.
Origine du nom
Cette voie doit son nom à la commune de Sèvres à laquelle elle mène.
Historique
Au XIIIe siècle, cette voie était appelée « chemin de la Maladrerie » à cause d'un hôpital de lépreux qu'il longeait, endroit occupé aujourd'hui par le square Boucicaut[1] - [2] et l'allée Pierre-Herbart.
En 1355, elle est indiquée dans le censier sous le nom de « voie de Sèvres », puis prend successivement les noms « grand chemin de Sèvres », « chemin de Meudon », « chemin des Charbonniers », « chemin du Boullouer » avant de devenir « rue du Boullouer », puis « rue du Boullaier », « rue du Boulloy » et « rue du Bouloir-Saint-Germain » à partir de 1568.
En 1624, elle prend le nom de « rue des Petites-Maisons » puis « rue de l'Hôpital-des-Petites-Maisons », l'hôpital de lépreux ayant été transformé en asile d'aliénés sous le nom d'hôpital des Petites-Maisons ou hôpital des Petits-Ménages. L'hospice est transféré à Issy-les-Moulineaux en 1863 et le boulevard Raspail est tracé à son emplacement[3] - [4].
Le 15 juillet 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose « rue de Sèvres (sq. Croisic) »[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Nos 1 et 9 : maisons de rapport construites en 1722 pour le couvent des Prémontrés du Saint-Sacrement, très remaniées.
- No 11 :
- Emplacement d'une entrée du couvent des Prémontrés-Réformés, fondé en 1661 et vendu comme bien national en 1797.
- L'écrivain Joris-Karl Huysmans vécut à cette adresse la plus grande partie de sa vie, dans un appartement situé au premier étage sur cour, aménagé dans les bâtiments de l'ancien couvent des Prémontrés. Il donna une description très précise des lieux au XIXe siècle dans Le n°11 de la rue de Sèvres (De tout, 1901). Il raconte également par ailleurs y avoir rendu visite, en 1920, au peintre Émile Bouneau (1902-1970), qui habitait au dernier étage, sous les toits[6].
- Pierre Seghers y installe sa jeune maison d'édition à la Libération de Paris en 1944[7].
- Panneau de voirie situé rue de Sèvres, signalant le square Roger-Stéphane de la rue Juliette-Récamier.
- No 16 : ancienne abbaye-aux-Bois, emplacement actuel de la rue Juliette-Récamier et du square Roger-Stéphane.
- No 17 :
- Ancienne piscine Lutetia.
- L'historien Marc Bloch vécut dans les appartements au-dessus, de 1936 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale ; une plaque lui rend hommage.
- Plaque au no 17.
- No 21 : immeuble du XVIIIe siècle classé monument historique.
- No 23 : hĂ´tel Lutetia.
- Nos 23 et 27 : traversée du boulevard Raspail.
- No 22 : le square Boucicaut, du nom de Marguerite Boucicaut et d'Aristide Boucicaut, fondateurs des grands magasins Le Bon Marché, et accès à l'allée Pierre-Herbart, en mémoire de l'écrivain et résistant de la Seconde Guerre mondiale Pierre Herbart, qui vécut dans le quartier.
- No 24 : grands magasins Le Bon Marché.
- Nos 25 et 27 : emplacement de l'ancienne maison-mère des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve, démolie en 1908 après expropriation des religieuses en vue du percement d'un tronçon du boulevard Raspail[8]. Elles installent leur nouvelle maison-mère au château de Neuilly (Neuilly-sur-Seine), acquis à cet effet en 1907.
- No 33 : Ă©glise Saint-Ignace de Paris.
- No 35 : Allan Kardec y ouvre un cours privé en 1824[9]. Dernier domicile parisien de Le Corbusier, où se situait son atelier.
- No 37 : le peintre Diogène Maillart avait un atelier à cette adresse de 1890 à sa mort, en 1926.
- No 38 : La Grande Épicerie.
- Nos 40 et 42 : hĂ´pital Laennec (classement partiel au titre des monuments historiques).
- No 42 : fontaine du Fellah de Pierre-Nicolas Beauvallet, inscrite aux monuments historiques[10].
- No 6.
- Plaque en hommage à un FFI mort pendant la Libération de Paris, au croisement avec le boulevard Raspail.
- Clocher et clocheton de la chapelle de l'hĂ´pital Laennec.
- No 42, fontaine du Fellah.
- No 51 : le peintre anglais Thomas William Marshall (1875-1914) y avait son atelier en 1905[11].
- No 59 formant angle avec le no 2, rue Saint-Placide : maison (XVIIIe siècle[12]) avec niche d'angle abritant une Vierge à l'Enfant.
En 1838, le marchand de vin et traiteur nommé Guignet occupe ce lieu. En cette année, la goguette parisienne dénommée Frileux y établit son siège hivernal[13]. - No 64 : façade avec bas-reliefs.
- No 59 : anciennement marchand de vins.
- No 59 : statue de Vierge Ă l'Enfant.
- No 64 : vue générale.
- No 64 : détails.
- No 79 : Aristide Maillol y eut son atelier où il accueillit le peintre Achille Laugé[14].
- No 84 : emplacement de l'ancien couvent des Oiseaux, « prison des Oiseaux » sous la Révolution.
- No 90 : hôtel particulier occupé par la congrégation des filles de la Croix.
- Nos 93 à 97 (et 88 à 92, rue du Cherche-Midi) : chapelle de la maison mère de la congrégation de la Mission (lazaristes). Au 93 également, campus parisien de l'université de Saint John (New York).
- No 95.
- No 98.
- No 111 : à l'angle de la rue Saint-Romain, l'hôtel de Choiseul-Praslin, siège de La Banque postale.
- No 111, l'hĂ´tel de Choiseul-Praslin.
- No 149, l'hĂ´pital Necker-Enfants malades.
- No 125 : emplacement d'un enclos[15] où l'on montrait de 1730 à 1778 des combats d'animaux. Ce cirque fut transféré en 1778 dans le quartier de l'Hôpital-Saint-Louis à l'extérieur de la barrière de Pantin du mur des Fermiers généraux, qui prit alors le nom de barrière du Combat[16].
- No 135 : en 1888 fut le domicile du douanier Rousseau (1844-1910) et où est décédée de la tuberculose sa première femme Clémence Boitard le 7 mai 1888 à l'âge de 37 ans.
- No 137 : trois pavillons sur cour du XIXe siècle, classés monuments historiques[17], dont un accueillle la fondation Jean-Dubuffet.
- No 141 : une chambre y fut en 1867 le premier logement parisien du peintre Guillaume Fouace[18].
- Nos 149 et 151 : hĂ´pital Necker-Enfants malades.
- No 155 : domicile du peintre Henri Rousseau dit « Le Douanier Rousseau », où sa première épouse Jeanne Désirée Clémence Boitard (1850-1888) est décédée le .
Emplacement non localisé
- HĂ´tel de Rosmadec[19]
Notes et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 518-522.
- square Boucicaut.
- France Archives (portail national des archives), « Hôpital Corentin-Celton et fondation Devillas »
- « Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) »
- Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute dans le quotidien Excelsior du 9 janvier 1919, p. 5 (en ligne).
- Bulletin de la Société J.-K. Huysmans, volume 9, 1967, p. 54.
- Colette Seghers, Pierre Seghers, un homme couvert de noms, Éditions Seghers, 1981.
- Commission du vieux Paris, Rapport sur le couvent des Dames hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve, rue de Sèvres, 25 et 27, qui va prochainement disparaître pour le percement du boulevard Raspail, procès-verbal de la Commission du vieux Paris du , pp. 2018-2019.
- Marc C. Villa, La Vie après la mort, 2022.
- Notice no PA00088690, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Société du salon d'automne, Exposition de 1905: Catalogue de Peinture, Dessin, Sculpture, Gravure, Architecture et Arts Décoratifs, Grand Palais des Champs-Élysées, Cie Française des Papiers-Monnaie, Paris, , 228 p.
- 59 rue de Sèvres sur le site bercail.com.
- Émile de La Bédollière, Le Nouveau Paris : Histoire de ses 20 arrondissements, Gustave Barba, Paris, 1860 p. 223 (en ligne).
- Musée de l'Annonciade de Saint-Tropez, Achille Laugé (1861-1944), portraits pointillistes, 1990.
- L'enclos, dénommé « combat des Animaux » est visible sur le plan de Turgot de 1734 à l'angle de la rue de La Barouillère.
- Devenu désormais place du Colonel-Fabien.
- Notice no PA00088655, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Maurice Lecœur, Autour de Guillaume Fouace, éditions Isoète, Cherbourg-Octeville, 2010.
- Archives de Paris, 6 AZ 976, voir aussi DE 1-2, Mémoire d'ouvrages de charpente faits en l'hôtel du comte de Rosmadec, rue de Sèvres, par Guérin maître charpentier et exécutés par Couvert architecte, maître maçon le 16 novembre 1771.
Voir aussi
Lien externe
- Nomenclature officielle des rues de Paris : Rue de Sèvres.