HĂ´tel de Choiseul-Praslin
L’hôtel de Choiseul-Praslin est un hôtel particulier parisien situé à l'angle de la rue de Sèvres et de la rue Saint-Romain. Il fut construit en 1722 pour la comtesse de Choiseul par l'architecte Sulpice Gaubier.
| Destination initiale | |
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| Style |
Transition Louis XIV - Louis XV |
| Architecte |
Sulpice Gaubier |
| Construction | |
| Propriétaire |
Société privée |
| Patrimonialité |
| Pays | |
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| Commune | |
| Adresse |
111-117 rue de Sèvres , 2-8 rue Saint-Romain et 1-11 rue Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle |
| Coordonnées |
48° 50′ 52″ N, 2° 19′ 13″ E |
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Histoire
Légué à sa mort en 1746 par la comtesse de Choiseul à son neveu César Gabriel de Choiseul-Praslin, qui lui donna son nom et l'habita de 1745 à 1765[2]. César Gabriel de Choiseul-Praslin entreprend, dès 1750 des travaux d'agrandissement et d'embellissement, avant de l'échanger en 1765 avec l'hôtel de Belle-Isle du quai de la Grenouillère[n 1], qui appartenait au roi.
En 1768, le roi vend l'hôtel de Choiseul-Praslin à Henry Rouvroy de Saint-Simon[n 2] - [2], qui habitait au 45 rue du Bac. Ce dernier le loue en 1800 au savant Michel Adanson puis au marquis de Kerhoent, dont l'hôtel portait encore le nom en 1808. Sa veuve émigre pendant la Révolution, avant d'y revenir après Thermidor ; elle doit en vendre des parties.
L'hôtel change plusieurs fois de propriétaires et de locataires et est loti à partir de 1831. Sa distribution et ses décors en souffrent, notamment après 1876[2]. Acheté en 1886 par l'État pour y installer la Caisse nationale d'épargne[2], l'hôtel abrite par la suite le musée postal (devenu aujourd’hui le musée de La Poste) de 1946 à 1973, avant d'être finalement inoccupé[3]. Il est acquis en 1989 par Jean-Marc Jeandet, avant d'être hypothéqué l'année suivante face à la faillite de son groupe Jeandet-Finance[4].
Au début des années 2000, il est acquis par La Banque postale et restauré après 30 mois de travaux[5]. Son inauguration se déroule le , en parallèle de celle du siège de La Banque postale. Il fait actuellement partie de l'ensemble du siège de la Banque postale et, en tant que monument historique inscrit à l'inventaire, est ouvert au public pour les Journées européennes du patrimoine en 2011[6].
Protection
Les façades sur cours font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
L'hôtel est situé dans le site naturel inscrit « Ensemble urbain à Paris »[n 3], inscrit par arrêté en 1975[7].
La toiture, les pièces du rez-de-chaussée (le vestibule d'entrée, le salon d'axe de style Louis XV, la salle à manger néo-Louis XVI à décor pompéien), l'escalier et sa cage, ainsi que les pièces du premier étage (le salon d'axe néo-Louis XV, la pièce de style Première Renaissance, la chapelle néo-gothique) font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Annexes
Articles connexes
Notes
- Actuellement au 3, quai Anatole-France.
- Le père de Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon.
- Qui englobe les 11 premiers arrondissements, ainsi que les 16e et 17e arrondissements et une partie des autres arrondissements extérieurs.
Références
- « Ancien hôtel de Choiseul-Praslin, devenu immeuble de la Caisse nationale d'épargne, puis musée postal », notice no PA00088627, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Panneau Histoire de Paris devant le bâtiment.
- « Le Musée en 1946 », sur Société des Amis du Musée de La Poste (consulté le ).
- Laurent Bijard, « Le jeune homme et la ruine », L'Obs économie,‎ .
- Jean-Charles Guézel, « Délicate rénovation d’un îlot ancien au cœur de Paris », Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment,‎ (lire en ligne
, consulté le ). - « Paris (France) -- Hôtel Choiseul-Praslin - Rameau - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
- « Sites inscrits », sur www.ile-de-france.ecologie.gouv.fr (consulté le ) : « Le site inscrit Ensemble urbain à Paris, (environ 4 400 ha) […] inclut la quasi-totalité des 11 premiers arrondissements, les 16e et 17e arrondissements et une partie des autres arrondissements extérieurs. ».
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. II, Paris, Minuit, , p. 481