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Royaume de GĂ©orgie occidentale

Le royaume de GĂ©orgie occidentale (en gĂ©orgien : დასავლეთ áƒĄáƒáƒ„áƒáƒ áƒ—áƒ•áƒ”áƒšáƒáƒĄ áƒĄáƒáƒ›áƒ”áƒ€áƒ, dasavlet' sak'art'velos samep'o) est un État caucasien du Moyen Âge tardif s'Ă©tendant Ă  son apogĂ©e de la ville de Sotchi et le long des montagnes du Caucase au nord et des montagnes de Likhi Ă  l'est, jusqu'Ă  l'Anatolie au sud et la mer Noire Ă  l'ouest. ConstituĂ© en tant que monarchie fĂ©odale, le royaume est crĂ©Ă©, en rĂ©ponse Ă  l'occupation mongole du reste de la GĂ©orgie, par le roi gĂ©orgien David VI en 1259. Au fil des dĂ©cennies, le pays tombe dans le chaos et se transforme en fĂ©dĂ©ration de principautĂ©s autonomes, telles que la MingrĂ©lie, la Gourie, la SvanĂ©tie et l'Abkhazie.

Royaume de GĂ©orgie occidentale
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1259–1330
1387–1392
1396–1401
1463–1484

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Carte des États caucasiens en 1311, avec la GĂ©orgie occidentale en pourpre.
DĂ©mographie
Gentilé Géorgien
Histoire et événements
1259 RĂ©volte de David VI contre les Mongols.
1330 Annexion du royaume par Georges V de GĂ©orgie.
1387 Indépendance lors du chaos en Géorgie
1392 Invasion par Georges VII de GĂ©orgie.
1396 RĂ©volte de Constantin II
1401 Invasion par Georges VII de GĂ©orgie
1463 Bataille de Tchikhori
1484 Déclaration du royaume d'Iméréthie

Entités précédentes :

Entités suivantes :

À plusieurs reprises, la GĂ©orgie occidentale est envahie et annexĂ©e par son homologue orientale, mais la dynastie des Bagrations d'ImĂ©rĂ©thie ne cesse de continuer ses prĂ©tentions au trĂŽne de KoutaĂŻssi et profite des Ă©vĂšnements tragiques liĂ©s aux invasions Ă©trangĂšres pour reconquĂ©rir l'indĂ©pendance occidentale en 1389, 1396 et 1463. Le royaume sort vainqueur de la guerre du triumvirat de GĂ©orgie en 1490, s'assurant un futur indĂ©pendant en tant que royaume d'ImĂ©rĂ©thie jusqu'en 1810.

La communautĂ© historique moderne considĂšre le royaume de GĂ©orgie occidentale comme un État perdu dans le chaos des conflits internes, rĂ©sultant en une peuplade pauvre, une Ă©conomie dĂ©sastreuse et une division politique interne qui continuera Ă  affaiblir son successeur jusqu'Ă  la conquĂȘte russe du XIXe siĂšcle.

Géorgie occidentale ou Iméréthie ?

La question du nom de l'État qui prend Ă  plusieurs reprises la place du royaume de GĂ©orgie entre 1259 et 1490 reste sans rĂ©ponse concrĂšte car Ă  partir de la fin du XVe siĂšcle, la GĂ©orgie occidentale, s'Ă©tendant de la ville russe moderne de Sotchi au nord[1] jusqu'Ă  TrĂ©bizonde au sud[Note 1] et aux montagnes de Likhi Ă  l'est[2], est reconnue par la classe politique gĂ©orgienne comme le royaume d'ImĂ©rĂ©thie, une monarchie instable mais lĂ©gitimĂ©e par une dĂ©cision du conseil royal de Tbilissi en 1490[3], jusqu'Ă  sa disparition en 1810[4]. Toutefois, la chronologie de l'adoption de ce nom pour cet État n'est pas claire et il est possible que certains monarques avant 1490 se proclament « rois d'ImĂ©rĂ©thie ».

Écrivant aux alentours de 1745, l'historien royal Vakhouchti Bagration dĂ©crit ainsi la nouvelle titulature supposĂ©e du premier roi indĂ©pendant de GĂ©orgie occidentale, David Narinn (rĂšgne en 1259-1293)[5] :

« Narinn devient roi des ImÚres en 1259 de l'an du Christ (l'an géorgien 479). Depuis ce temps, David et ses successeurs se nomment rois des ImÚres et non plus des Abkhazes. »

InterprĂ©tant ce passage de la Description du royaume de GĂ©orgie, nous pouvons comprendre que les premiers souverains de GĂ©orgie occidentale se nommaient dĂ©jĂ  rois d'ImĂ©rĂ©thie, Ă©tant donnĂ© que la titulature traditionnelle des rois gĂ©orgiens inclut alors « roi des Abkhazes »[6]. Toutefois, il est possible que ce passage soit un anachronisme et que ce changement de titulature n'arrive que bien aprĂšs. En effet, lors de l'indĂ©pendance originale en 1259, David Narinn reste nommĂ© David VI, son titre en tant que roi de GĂ©orgie unie[Note 2]. Les historiens modernes, tel que l'ancien chef du dĂ©partement historique de l'universitĂ© de Tbilissi Nodar Assatiani, parlent du royaume de GĂ©orgie occidentale jusqu'au XVe siĂšcle, pour dĂ©montrer que les souverains de cet État se considĂšrent comme une lignĂ©e de rois gĂ©orgiens qui protĂšgent la nation gĂ©orgienne lors des invasions musulmanes[7]. De son cĂŽtĂ©, l'historien français Marie-FĂ©licitĂ© Brosset attribue la crĂ©ation du royaume d'ImĂ©rĂ©thie au premier couronnement du roi Bagrat II en 1463[8].

De plus, il est intéressant de noter la titulature du roi Alexandre II, qui rÚgne jusqu'en 1510. Celui-ci est nommé dans une charte datant de 1509 « Maßtre absolu, souverain et dominateur des Abkhazes, des Raniens et des Kakhétiens, des Chahanchah et Chirvanchah, et des Arméniens, de tout l'Orient et l'Occident, du sud et du nord, des deux trÎnes et royaumes de Likht-Imer et Likht-Amier », une série de titres attribués aux rois de Géorgie[9]. Une autre charte, datant du rÚgne du successeur d'Alexandre II, Bagrat III, le décrivant simplement comme « roi des Abkhazes et des ImÚres », une claire distinction entre les deux[10].

Il est probable que l'État en question demeure un royaume de GĂ©orgie jusqu'en 1483, l'annĂ©e oĂč Alexandre II, qui est dĂ©jĂ  couronnĂ© comme roi de GĂ©orgie depuis 1478, organise un nouveau couronnement dans la capitale occidentale de KoutaĂŻssi et proclame le dĂ©but d'un nouveau calendrier royal[9].

Enfin, il est important de noter la diffĂ©rence entre le royaume de GĂ©orgie occidentale, qui est l'État sĂ©cessionniste sujet de cet article, avec le bref contrĂŽle de la GĂ©orgie occidentale par le roi DĂ©mĂ©trius III de GĂ©orgie, qui est expulsĂ© de Tbilissi par son frĂšre et garde sa couronne de roi de GĂ©orgie mais en ne contrĂŽlant que l'ouest du pays, au XVe siĂšcle[11].

Histoire

SoulÚvement contre les Mongols et débuts

Peinture murale représentant David VI Narinn.

Depuis les annĂ©es 1220, le royaume de GĂ©orgie doit affronter les nombreuses invasions mongoles de Gengis Khan et de ses successeurs, les Ilkhanides[12]. En 1245, le jeune David VI est reconnu roi de GĂ©orgie par l'État mongol[13], qui offre le mĂȘme titre Ă  son cousin, David VII, en 1248[13], divisant effectivement le royaume gĂ©orgien entre les deux cousins. Ceux-ci rĂšgnent conjointement Ă  travers le pays pendant prĂšs d'une dĂ©cennie de contrĂŽle mongol. Toutefois, les suzerains musulmans commencent Ă  forcer de larges impositions sur les habitants du Caucase, menant Ă  de nombreuses rĂ©voltes populaires, particuliĂšrement au Chirvan[14].

En 1259, David VI, qui est surnommé Narinn (signifiant « cadet » en mongol) par les autorités ilkhanides, se rebelle à son tour contre son suzerain, sans pour autant entraßner son collÚgue royal dans la rébellion[14]. L'empire ilkhanide met bientÎt un terme à cette révolte aprÚs quelques courtes batailles sanglantes, tandis que David VI parvient à se réfugier en Géorgie occidentale lors d'un voyage secret qui le fait passer par l'Arménie[15]. Arrivant à Koutaïssi, l'une des plus grandes villes de Géorgie occidentale, il déclare la sécession des domaines à l'ouest des montagnes du Likhi, se faisant proclamer roi de Géorgie occidentale par la noblesse locale[14].

La GĂ©orgie occidentale devient alors un royaume indĂ©pendant, souhaitant prĂ©server la culture gĂ©orgienne hors de la sphĂšre d'influence du monde mongol. En effet, l'Ilkhanat est alors prĂ©occupĂ© par sa campagne militaire en Syrie contre certains États croisĂ©s et l'Égypte mamelouk[16] et se contente d'augmenter les tributs imposĂ©s Ă  la GĂ©orgie orientale pour rectifier la diffĂ©rence de revenus Ă  la suite de la perte d'une large portion des impĂŽts venant de certaines des plus riches provinces gĂ©orgiennes[17].

Duché de Svanétie, un des domaines vassaux de la Géorgie occidentale, gardant la frontiÚre nord du royaume.

Le royaume crĂ©Ă© par David VI inclut, en effet, de nombreux duchĂ©s puissants contrĂŽlant plusieurs ports de la mer Noire, notamment les duchĂ©s de Gourie, de MingrĂ©lie et d'Abkhazie qui contiennent les villes de Batoumi, Poti et SĂ©bastopol[Note 3]. Au nord, le royaume contrĂŽle les duchĂ©s de SvanĂ©tie et Ratcha, contrĂŽlant ainsi les montagnes du Caucase contre l'empire de la Horde d'Or[18]. Cette situation permet au nouveau gouvernement de KoutaĂŻssi de prĂ©server d'importantes routes commerciales avec le monde occidental, notamment via les marchands gĂ©nois basĂ©s en Abkhazie et l'empire grec de TrĂ©bizonde, menant Ă  une large immigration de nobles et marchands gĂ©orgiens de GĂ©orgie orientale[17]. David VI parvient mĂȘme Ă  abriter et partage son trĂŽne avec son cousin, David VII Oulou lorsque celui-ci se rĂ©volte Ă  son tour contre le joug mongol en 1261[19] ; cette entente ne reste qu'Ă©phĂ©mĂšre et les deux souverains n'arrivent pas Ă  travailler ensemble pour protĂ©ger la GĂ©orgie occidentale, menant au retour de David Oulou Ă  Tbilissi dĂšs 1262[20].

Tandis que la GĂ©orgie orientale est contrainte de contribuer lourdement aux campagnes militaires des Ilkhanides[21], le gouvernement de KoutaĂŻssi prospĂšre temporairement. Cette situation autorise David VI Ă  se protĂ©ger efficacement contre les mercenaires du rebelle mongol Teguder qui se rĂ©fugie en GĂ©orgie occidentale en 1269 aprĂšs avoir Ă©chouĂ© dans sa rĂ©volte contre Abaqa Khan[22]. À travers les annĂ©es 1270, le royaume doit se dĂ©fendre contre de nombreuses invasions mongoles, qui sont mises Ă  terme aprĂšs que David VI s'accorde Ă  payer un tribut. Toutefois, ces guerres permettent au gouvernement central d'abolir le duchĂ© rebelle de Ratcha et de l'annexer aux territoires royaux en 1278[22].

Guerre civile et premiĂšre chute

Le khan Abaqa couronne Vakhtang II comme roi de GĂ©orgie en 1289 pour tenter d'annexer la GĂ©orgie occidentale.

La bonne santé de la Géorgie occidentale ne dure guÚre longtemps. DÚs 1285, Koutaïssi perd son contrÎle sur l'empire de Trébizonde, qui aligne sa politique étrangÚre envers Constantinople[23] malgré une tentative d'invasion pour détrÎner l'empereur Jean II[24]. En 1289, les autorités ilkhanides décident de réunifier la Géorgie pour contrÎler l'ensemble de la nation et nomment Vakhtang II, fils aßné et prince héritier de David VI, comme roi de Géorgie orientale[25]. AprÚs l'échec de ce plan suivant la mort de Vakhtang II en 1292[25], David VI meurt à son tour, laissant le trÎne de son royaume à Constantin Ier en 1293[26].

La GĂ©orgie occidentale tombe en pleine guerre civile lors de la rĂ©volte de Michel Bagration, frĂšre cadet de Constantin Ier, qui parvient Ă  dominer les rĂ©gions orientales du royaume, dont l'Argveti, le Ratcha et le Letchkhoumi[5]. MalgrĂ© de nombreuses tentatives de rĂ©conciliation par les fĂ©odaux de KoutaĂŻssi, les deux frĂšres ne se rĂ©concilient plus et Michel se fait mĂȘme couronner roi en opposition, avant d'obtenir la couronne aprĂšs la mort de Constantin en 1327[27].

Ce chaos interne permet aux grands nobles de Géorgie occidentale de prendre le pouvoir et de se séparer de la couronne. En effet, la guerre permet aux ducs de Gourie, Mingrélie et Svanétie de lever leurs propres armées[5], signalant le début d'une division majeure dans la région jusqu'à l'invasion russe de 1810. Tandis que le roi Michel tente de réunifier l'armée, il n'y arrive guÚre[28] et doit laisser son trÎne à son seul fils aprÚs sa mort en 1329, Bagrat Ier[28].

Ancienne carte de la GĂ©orgie occidentale, montrant le Chorapani.

Bagrat, surnommé Mtsiré (signifiant « le Petit »), reste mineur lors de son accession au pouvoir et le manque de régent l'autorise à semer le chaos parmi les classes nobles de Géorgie occidentale[28]. En 1330, Georges V de Géorgie, qui est en pleine campagne de solidification de la Géorgie aprÚs avoir expulsé les Mongols de ses domaines, profite du désordre à Koutaïssi et s'allie avec les puissants féodaux de la mer Noire pour assiéger Koutaïssi, capturer Bagrat Ier et annexer le royaume[28]. Le royaume de Géorgie occidentale cesse d'exister aprÚs avoir été créé 71 ans auparavant, tandis que Bagrat Mtsiré reçoit en apanage un duché au Chorapani[29], une région frontaliÚre entre l'Iméréthie et la Géorgie orientale.

PremiÚre guerre d'indépendance

Représentation de Tamerlan ordonnant l'invasion de la Géorgie.

En 1372, Alexandre Bagration, fils du dernier roi Bagrat, hérite du duché de Chorapani[29] et devient rapidement l'un des plus puissants nobles régionaux et garde ce statut jusqu'au début des tragiques évÚnements de la fin du siÚcle. En 1386, les troupes musulmanes de Tamerlan envahissent la Géorgie septentrionale, ravageant le pays, capturant Tbilissi en novembre et obligeant le roi Bagrat V à se convertir à l'islam[30], tandis que la cour royale s'exile en Iméréthie. Tamerlan confie une large armée mongole à Bagrat V pour assujettir les contrées lointaines du pays, y compris le duché de Chorapani mais doit envahir à nouveau le pays quand le roi géorgien trahit son suzerain et massacre cette armée[31].

Alexandre de Chorapani profite du chaos de la Géorgie orientale pour se proclamer roi de Géorgie occidentale et fait sécession en 1387, se faisant couronner Alexandre Ier au monastÚre de Ghélati[32]. Cette proclamation devient largement conflictive et la ville de Koutaïssi reste dans les mains des loyalistes à Bagrat V, tandis que les duchés de Mingrélie, Svanétie, Abkhazie et Gourie refusent de reconnaßtre la souveraineté du nouveau monarque[33]. Une guerre civile éclate, forçant Alexandre Ier à prendre de force certaines forteresses à travers l'Iméréthie, avant de mourir dÚs 1389[33].

Georges Ier succÚde alors aux prétentions de son frÚre et est à son tour couronné roi, continuant la guerre civile et réussit à conquérir plusieurs forteresses[33]. En 1390, il parvient à placer son protégé, ArsÚne, en tant que Catholicos d'Abkhazie, la plus puissante figure religieuse de Géorgie occidentale, enclenchant le début du schisme religieux au sein de la communauté orthodoxe géorgienne entre Orient et Occident[33].

Toutefois, ce succÚs reste de courte durée car, en 1392, Georges Ier est tué lors d'une campagne militaire pour tenter de soumettre le duc de Mingrélie Vameq Dadiani[33]. Sans successeur désigné, la couronne de Géorgie occidentale tombe de nouveau dans le chaos, ce qui autorise le roi Georges VII de Géorgie à s'unir avec les grands féodaux occidentaux et à envahir les territoires en rébellion[33]. AprÚs une courte existence de cinq ans, le royaume de Géorgie occidentale est à nouveau annexé par Tbilissi, tandis que les membres survivants de la famille rebelle se réfugient dans les montagnes de Ciscaucasie[33].

Seconde guerre d'indépendance

Alexandre Ier de GĂ©orgie donne au prince DĂ©mĂ©trius le duchĂ© de Samokalako aprĂšs avoir Ă©pousĂ© sa sƓur.

Pendant quatre ans, la province occidentale d'ImĂ©rĂ©thie rentre dans les domaines de la couronne de Tbilissi, menant Ă  une large mobilisation d'ImĂšres dans les guerres de Georges VII de GĂ©orgie contre Tamerlan[34]. La rĂ©gion Ă©tant dĂ©peuplĂ©e, les citadelles ayant perdu leur dĂ©fense militaire et le duc de MingrĂ©lie pĂ©rissant en 1396, Constantin Bagration profite de la situation pour organiser une nouvelle rĂ©volte contre le gouvernement central[33]. Constantin Ă©tait le frĂšre cadet des prĂ©tendants Alexandre Ier et Georges Ier et s'Ă©tait exilĂ© en OssĂ©tie aprĂšs la conquĂȘte de 1392[33].

Sans trop de rĂ©sistance, le nouveau rebelle capture de nombreuses forteresses et se fait couronner Constantin II mais ne parvient pas Ă  s'unir avec les grands fĂ©odaux de la rĂ©gion[35]. AprĂšs avoir rĂ©clamĂ© le vassalisation des ducs de SvanĂ©tie, MingrĂ©lie et Gourie, il entre en guerre contre Mamia II de MingrĂ©lie, mais pĂ©rit lors de la bataille de Tchaliani en 1401[35]. Son neveu, DĂ©mĂ©trius Bagration, devient l'hĂ©ritier de la couronne rebelle mais son jeune Ăąge l'empĂȘche de se dĂ©fendre contre Georges VII de GĂ©orgie, qui profite d'un cessez-le-feu temporaire avec Tamerlan pour envahir la GĂ©orgie occidentale et mettre un terme une nouvelle fois au royaume sĂ©paratiste[35].

Voulant unir les branches orientale et occidentale de la dynastie royale des Bagration, Alexandre Ier de GĂ©orgie Ă©pouse en 1415 la sƓur de DĂ©mĂ©trius[6], tandis que ce dernier se voit offrir de larges domaines en GĂ©orgie occidentale qui deviennent le duchĂ© de Samokalako[Note 4]. DĂ©mĂ©trius Bagration, qui a servi auparavant comme prince hĂ©ritier des rebelles occidentaux, devient alors un proche alliĂ© du gouvernement central et donne sa fille en mariage au co-roi gĂ©orgien DĂ©mĂ©trius III, qui rĂšgne avec son pĂšre et ses frĂšres de 1433 Ă  1446[11]. Lors du dĂ©but de la guerre civile entre Georges VIII et DĂ©mĂ©trius III de GĂ©orgie, ce dernier utilise le pouvoir rĂ©gional de son beau-pĂšre pour prendre le contrĂŽle de la GĂ©orgie occidentale, sans pour autant faire sĂ©cession vis-Ă -vis de Tbilissi, avant de mourir en 1453[36].

Guerre du triumvirat géorgien et indépendance finale

DĂ©cret royal de Bagrat II.

En 1455, Bagrat Bagration, petit-fils maternel du duc Démétrius d'Iméréthie, hérite du duché et devient un vassal fidÚle à la couronne géorgienne[35]. Toutefois, il s'allie au début des années 1460 au prince géorgien Qvarqvaré II de Samtskhé, qui continue sa lutte dynastique contre le gouvernement central géorgien, et l'empereur iranien Uzun Hasan contre le royaume de Géorgie. Une confrontation majeure a lieu en lors de la bataille de Tchikhori, durant laquelle les troupes loyales au roi Georges VIII de Géorgie sont vaincues par le Samtskhé et les soldats de Bagrat d'Iméréthie[37]. Bagrat profite de sa victoire pour prendre Koutaïssi et se fait couronner roi de la Géorgie occidentale, recréant le royaume une quatriÚme fois[38].

En échange de leur soutien politique, le roi Bagrat reconnaßt les souverains de Mingrélie, Abkhazie, Svanétie et Gourie comme princes, élevant leur statut au sein de la classe politique géorgienne[38]. Grùce à cette alliance, le nouveau roi constitue une large armée qui envahit la province orientale de Karthli et capture Tbilissi en 1465, utilisant son nouveau territoire pour se faire couronner une nouvelle fois, cette fois-ci en tant que roi de Géorgie unie sous le nom de Bagrat VI, par le Catholicos de Géorgie, en échange de certains pots-de-vin[39]. La situation sombre dans le chaos quand le prédécesseur à Bagrat, Georges VIII, parvient à s'échapper de sa prison à Koutaïssi et prend le contrÎle de la région orientale de Kakhétie, déclarant l'indépendance de la province, tandis que Constantin Bagration, demi-frÚre de Bagrat, se rebelle et s'empare de la Géorgie septentrionale[39]. Ce triumvirat de rois géorgiens cause une guerre civile qui dure jusqu'à la fin du siÚcle.

Le monastÚre de Ghélati devient le siÚge du Catholicossat d'Abkhazie à la suite de son indépendance sous Bagrat II.

Un semblant de paix s'installe en 1468, lorsque Bagrat VI s'accorde avec Constantin en Karthli[39]. Mais cette paix ne fait que mener à une plus sévÚre division : à partir du début des années 1470, le roi reconnaßt Constantin comme son successeur en Karthli, tandis qu'il désigne son fils aßné, Alexandre, comme prince héritier pour la Géorgie occidentale[39]. De plus, Bagrat brise l'unité religieuse en nommant un nouveau patriarche pour la Géorgie occidentale, divisant le Catholicossat de Géorgie, un fait immédiatement reconnu par le patriarcat d'Antioche[40].

L'Iméréthie doit subir de nombreuses invasions des Turcomans pendant les années 1470 mais ceux-ci choisissent de ravager le Karthli encore plus, pillant Tbilissi à plusieurs reprises[41]. Dans ce cadre de chaos interne et d'isolation extérieure, Bagrat VI meurt en 1478, laissant son trÎne occidental à son fils, qui devient Alexandre II[42]. Toutefois, celui-ci ne parvient pas à se fait reconnaßtre comme souverain légitime de la Géorgie occidentale et doit faire face aux ambitions unificatrices de son oncle, Constantin II de Géorgie. Ce dernier envahit l'Iméréthie et prend Koutaïssi, forçant Alexandre à trouver refuge dans les montagnes du Letchkhoumi[43].

En 1483, Alexandre II profite d'une guerre entre Constantin et la principauté de Samtskhé pour reprendre possession de l'Iméréthie[44]. C'est alors qu'il se fait couronner une nouvelle fois, au monastÚre de Ghélati, entamant un nouveau calendrier royal et abandonnant toute prétention à la couronne unie de Géorgie[9]. Alexandre devient ainsi le premier roi d'Iméréthie, un royaume qui prend la place de la Géorgie occidentale et qui sera finalement reconnu par Tbilissi en 1490[3].

Relations extérieures

La GĂ©orgie occidentale et les pouvoirs musulmans

À deux reprises, la GĂ©orgie occidentale envoie des ambassades auprĂšs du sultan d'Égypte Baybars.

MalgrĂ© l'ancienne hostilitĂ© entre les États musulmans du Proche-Orient et la GĂ©orgie, David VI Narinn entretient des rapports avec certains de ces voisins d'Anatolie, notamment pour forger des alliances contre l'empire ilkhanide de Perse. C'est ainsi que la GĂ©orgie occidentale s'allie avec le sultanat de Roum, l'un des derniers États seldjoukides au XIIIe siĂšcle. Lui-mĂȘme fils d'un prince seldjoukide[Note 5], le roi David offre sa sƓur en mariage au sultan Kay Khusraw II puis au rĂ©gent PervĂąne aprĂšs la mort de celui-ci[45]. Toutefois, la fin du sultanat en 1307 et le chaos qui en rĂ©sulte pour les principautĂ©s seldjoukides empĂȘchent une forte collaboration entre les deux pays[Note 6].

En 1264, la GĂ©orgie occidentale envoie une ambassade auprĂšs de Baybars, le sultan mamelouk d'Égypte, qui consacre son rĂšgne Ă  se battre contre les Mongols[24]. En 1268, une seconde ambassade est envoyĂ©e au Caire, mais aucun rĂ©sultat de ces ambassades n'est connu Ă  ce jour[24]. Il est intĂ©ressant de noter que tandis que la GĂ©orgie occidentale communique avec Le Caire, le royaume de GĂ©orgie orientale rejoint les Mongols dans leur campagne contre les Mamelouks[46]. Toutefois, la tombĂ©e du royaume dans la guerre civile puis son retour dans l'hĂ©gĂ©monie de Tbilissi au dĂ©but du XIVe siĂšcle empĂȘchent le dĂ©veloppement de nouvelles relations avec les empires musulmans.

Relations tendues avec le monde byzantin

Lors de la fondation du royaume de GĂ©orgie occidentale, le monde byzantin sort d'un demi-siĂšcle de chaos Ă  la suite de la conquĂȘte de Constantinople par les forces croisĂ©es en 1204. Toutefois, aprĂšs avoir restaurĂ© le pouvoir orthodoxe sur les territoires du Proche-Orient, l'Empire byzantin tente de trouver un alliĂ© chez les GĂ©orgiens. À la suite de la prise de pouvoir de David VI, celui-ci prend comme Ă©pouse une princesse byzantine, descendante de la maison des PalĂ©ologue[6].

Mais les relations amicales entre les deux États s'arrĂȘtent lĂ . Aucune alliance matrimoniale entre KoutaĂŻssi et Constantinople ne se rĂ©alise aprĂšs la mort de David VI, tandis que les princes de GĂ©orgie orientale continuent Ă  s'allier Ă  Byzance. C'est vers l'empire de TrĂ©bizonde que le gouvernement de KoutaĂŻssi se tourne. En effet, dans les annĂ©es 1280, l'empereur Jean II profite de la division gĂ©orgienne pour se retirer de la suzerainetĂ© de son voisin au nord et cherche Ă  s'allier directement Ă  Constantinople qu'il visite en 1282[23]. Pour rĂ©tablir sa domination, David VI envahit l'empire en et occupe de nombreuses provinces avant d'assiĂ©ger la capitale elle-mĂȘme. Les troupes gĂ©orgiennes sont alors vaincues mais KoutaĂŻssi parvient Ă  annexer la partie orientale de l'empire[24].

Monnaie représentant Théodora Paléologue, reine de Géorgie occidentale.

En 1284, la GĂ©orgie occidentale finance et soutient un coup d'État par une certaine ThĂ©odora, fille de Manuel Ier de TrĂ©bizonde et possible niĂšce de David VI[47]. Celle-ci devient impĂ©ratrice pendant quelques mois, avant de perdre la guerre civile et de s'exiler en GĂ©orgie. D'aprĂšs l'historien Michael KurĆĄankis, ce coup d'État Ă©tait organisĂ© pour placer un gouvernement pro-gĂ©orgien et anti-mongol, un mouvement soutenu par une certaine partie de la noblesse locale[48]. Les relations entre les deux États disparaissent peu aprĂšs et TrĂ©bizonde continue Ă  s'allier au royaume gĂ©orgien de Tbilissi[Note 7].

Une culture orthodoxe

Les évangéliaires de Mokvi sont rédigés en 1300 par des moines géorgiens d'Abkhazie formés à Byzance.

La GĂ©orgie est une nation orthodoxe depuis le IVe siĂšcle et, depuis le rĂšgne de David IV de GĂ©orgie (1089-1125), le Catholicossat de GĂ©orgie observe un rĂŽle majeur dans le dĂ©veloppement politique du royaume[Note 8]. Comprenant la relation nĂ©gative entre sa reconnaissance en tant que souverain occidental et l'unitĂ© de l'Église gĂ©orgienne, David VI parvient Ă  crĂ©er le Catholicossat d'Abkhazie, basĂ© au monastĂšre de GhĂ©lati, avec son propre patriarche aux alentours de 1290[22]. Certains noms de patriarches occidentaux sont prĂ©servĂ©s, tels que Nicolas lors de la premiĂšre proclamation du royaume, et ArsĂšne et Daniel lors de la restauration de l'indĂ©pendance occidentale dans les annĂ©es 1390[40].

Dans les années 1460, Bagrat II réussit à convaincre le Patriarche d'Antioche Michel IV de rédiger une déclaration spéciale reconnaissant l'identité et les origines uniques du christianisme en Géorgie occidentale. Ce document forme une fondation légale pour la recréation du Catholicossat d'Abkhazie, qui est alors reconnu à travers le monde orthodoxe[40].

Les guerres constantes affligeant la GĂ©orgie occidentale empĂȘchent la construction de nombreuses nouvelles Ă©glises. Toutefois, certains Ă©tablissements sont fondĂ©s, notamment dans les principautĂ©s autonomes du pays. Ainsi, le monastĂšre de Chemokmedi est crĂ©Ă© entre la fin du XIIIe et le dĂ©but du XIVe siĂšcle par les princes de Gourie[49] ; l'Ă©glise de Likhni[50] et la cathĂ©drale de Bedia[51] sont restaurĂ©es par les nobles gĂ©orgiens d'Abkhazie au XIIIe et XIVe siĂšcles. Il est possible que la cathĂ©drale de Skhalta, en Adjarie, date de l'Ă©poque de David VI[52].

Le roi Constantin Ier fait construire le monastÚre d'Atchi en Gourie[53]. Celui-ci se lance aussi dans un programme de renaissance religieuse et réussit à rétablir le contrÎle de son royaume sur le monastÚre de la Croix, un établissement géorgien à Jérusalem transformé en mosquée par les occupants musulmans de la région[54], tandis qu'il est probablement à l'origine de la construction de l'église de Ienachi en Svanétie[55]. Sous son rÚgne, Constantin le Grand, ancien empereur romain canonisé et honoré par les églises orthodoxes, devient un saint patron de la Géorgie occidentale[55].

La littérature géorgienne entre en déclin, aprÚs un ùge d'or au début du XIIIe siÚcle. Malgré cela, la culture byzantine influence largement les écrits religieux de la Géorgie occidentale indépendante, un fait largement reconnu dans les évangéliaires de Mokvi, une transcription médiévale réalisée dans la cathédrale de Mokvi par des moines géorgiens écrivant en nouskhouri (l'alphabet géorgien médiéval utilisé dans le cadre religieux) et formés à Byzance[56]. Au XIVe siÚcle, les autorités mingréliennes envoient une ambassade à Constantinople pour en ramener des artistes grecs afin de repeindre la cathédrale de Tsalendjikha[57].

  • CathĂ©drale de Chemokmedi, en Gourie.
    Cathédrale de Chemokmedi, en Gourie.
  • L'Ă©glise de Likhni, en Abkhazie.
    L'Ă©glise de Likhni, en Abkhazie.
  • La cathĂ©drale de Bedia, en Abkhazie.
    La cathédrale de Bedia, en Abkhazie.
  • CathĂ©drale de Skhalta, en Adjarie.
    Cathédrale de Skhalta, en Adjarie.
  • MonastĂšre d'Atchi en Gourie.
    MonastĂšre d'Atchi en Gourie.
  • Fresques de la cathĂ©drale de Tsalendjikha en MingrĂ©lie.
    Fresques de la cathédrale de Tsalendjikha en Mingrélie.

Conditions socio-Ă©conomiques

Les piÚces frappées par les rois de Géorgie occidentale sont de moins bonne qualité que celles de leurs prédécesseurs.

Étant donnĂ© la dĂ©vastation de la GĂ©orgie orientale par les envahisseurs d'Asie centrale depuis les annĂ©es 1220, la crĂ©ation d'un royaume indĂ©pendant et hors de la sphĂšre d'influence de n'importe quel empire Ă©tranger dans la partie occidentale du pays est accueillie comme un nouvel espoir pour la nation. Tbilissi perd rapidement son statut de capitale culturelle du Caucase et les plus grands marchands de GĂ©orgie choisissent d'Ă©migrer sous la protection de David VI[17]. Tbilissi tombe alors sous le contrĂŽle de cartels mercantiles[17], tandis que les villes de SĂ©bastopol et KoutaĂŻssi prospĂšrent[Note 9]. Le commerce de la mer Noire devient un large atout, notamment grĂące Ă  l'Ă©tablissement de ports europĂ©ens en Abkhazie.

Mais cette situation reste temporaire. AprĂšs la chute du royaume dans le chaos au dĂ©but du XIVe siĂšcle, les conditions Ă©conomiques et sociales ne font que se dĂ©grader, tandis que les villes deviennent des champs de bataille. Ce changement est notĂ© dĂšs le dĂ©but du siĂšcle, lorsque des tensions ethniques et religieuses apparaissent entre GĂ©orgiens d'Abkhazie et marchands gĂ©nois de SĂ©bastopol[58]. À la suite des nombreuses guerres de la fin du XIVe siĂšcle, l'Ă©conomie occidentale s'effondre et de nombreux rĂ©sidents citadins sont victimes de la peste ou des troupes de Tamerlan. Batoumi et SĂ©bastopol, anciennement de puissantes villes sur la mer Noire, sont rĂ©duites Ă  des citadelles[59]. KoutaĂŻssi, qui Ă©tait la ville la plus puissante lors de la fondation du royaume en 1259, est dĂ©crite par des envoyĂ©s vĂ©nitiens dans les annĂ©es 1460 comme « un petit village »[59]. Le port de Poti disparaĂźt et la majoritĂ© de la ville maritime est reprise par la nature au XVe siĂšcle[59].

L'empire commercial de la rĂ©publique de GĂȘnes s'Ă©tend sur la mer Noire mais a du mal Ă  pĂ©nĂ©trer en GĂ©orgie occidentale Ă  cause des tensions religieuses.

La monnaie utilisĂ©e perd rapidement de sa valeur et de sa qualitĂ©, comme le montrent les piĂšces frappĂ©es sous le rĂšgne de Bagrat II[60]. BientĂŽt, le commerce dans certaines rĂ©gions telles que la Gourie et la MingrĂ©lie se rĂ©duit Ă  la vente de cire, de miel et de vĂȘtements en laine[59]. Le rĂ©gime culinaire en ImĂ©rĂ©thie s’appauvrit aussi et les rĂ©sidents ne se nourrissent que de millet, de poissons sĂ©chĂ©s et d'un vin dĂ©crit comme « mauvais » par les marchands italiens[59]. Ces mĂȘmes observateurs Ă©crivent que les habits portĂ©s par les ImĂšres sont faits d'orties et de chanvre[59]. Le taux de criminalitĂ© est particuliĂšrement Ă©levĂ© au XIVe siĂšcle et certains membres du clergĂ© forment mĂȘme des bandes criminelles : un patriarche d'Antioche est assassinĂ© en route vers l'Abkhazie[59].

Les rois géorgiens de Koutaïssi ne font guÚre pour améliorer la situation. Les impositions sur la succession des nobles et sur la paysannerie, le manque de protections légales pour les serfs et la corruption criminelle de certains souverains ne font qu'appauvrir la population[61]. Bagrat II est notamment connu pour son mauvais traitement de dignitaires étrangers, confisquant souvent les propriétés de certains diplomates afin de financer ses campagnes militaires[61].

Les souverains

Liste des rois

1330-1386 : Annexion Ă  la GĂ©orgie

1392-1396 : Annexion Ă  la GĂ©orgie

1401-1463 : Annexion Ă  la GĂ©orgie

  • David VI Narinn (1259-1327).
    David VI Narinn (1259-1327).
  • Constantin Ier (1293-1327).
    Constantin Ier (1293-1327).
  • Michel (1327-1329).
    Michel (1327-1329).
  • Alexandre II (1478-1483).
    Alexandre II (1478-1483).

Bibliographie

Ouvrages

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  • (ka) Nodar Assatiani et Givi Djambouria, Histoire de la GĂ©orgie, t. II, Tbilissi, Éditions des universitĂ©s, , 419 p. (ISBN 978-9941-13-004-5)
  • (en) Nodar Assatiani et Otar Djanelidze, History of Georgia, Tbilissi, Publishing House Petite, , 488 p. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 978-9941-9063-6-7)
  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie, depuis l'AntiquitĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle - 1re partie, Saint-PĂ©tersbourg, Imprimerie de l'AcadĂ©mie impĂ©riale des Sciences, , 694 p. (lire en ligne)
  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Histoire de la GĂ©orgie depuis l'AntiquitĂ© jusqu'au XIXe siĂšcle, Histoire moderne, St-PĂ©tersbourg, Imprimerie de l'AcadĂ©mie impĂ©riale des sciences, (ISBN 978-0-543-94480-1), partie II
  • Marie-FĂ©licitĂ© Brosset, Rapports sur un voyage archĂ©ologique dans la GĂ©orgie et dans l'ArmĂ©nie, exĂ©cutĂ© en 1847-1848 sous les auspices du Prince Vorontzof, Lieutenant du Caucase, Saint-PĂ©tersbourg, Imprimerie de l'AcadĂ©mie impĂ©riale des Sciences, , 373 p.
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  • (ka + en) Irakli Guelenava, Cultural Heritage in Abkhazia, Tbilissi, Meridiani, , 96 p. (lire en ligne)

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. D'aprÚs l'historien britannique Anthony Bryer, la frontiÚre nordique de l'Empire de Trébizonde correspondait à l'ancienne frontiÚre du thÚme byzantin de Chaldée, bordant le royaume géorgien.
  2. Aucune source contemporaine ne mentionne un « David Ier ».
  3. D'aprĂšs les diplomates vĂ©nitiens mĂ©diĂ©vaux Giosafat Barbaro et Ambrogio Contarini, ces trois villes sont dĂ©pendantes du dux de MingrĂ©lie, qui lui-mĂȘme sert le roi occidental.
  4. Les sources contemporaines mentionnent un duché de Samokalako (« duché urbain »), qui est traduit par les historiens modernes comme un duché de Koutaïssi ou d'Iméréthie.
  5. David VI est fils du prince Ghias ad-din, mais garde le nom dynaste de sa mÚre pour pouvoir hériter au trÎne.
  6. À voir l'Époque des beylicats
  7. L'union entre la Géorgie et Trébizonde reste trÚs amicale, jusqu'aux derniers jours de l'empire. Jean IV, avant-dernier empereur, avait pris pour femme une fille d'Alexandre Ier de Géorgie.
  8. A voir David IV de Géorgie#Réformes intérieures.
  9. Le voyageur italien Marco Polo parle de la prospérité de la Géorgie occidentale (voir Rayfield 2012, p. 132).

Références

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  9. Brosset 1851, p. 249.
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