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Jean II de Trébizonde

Jean II de TrĂ©bizonde ou Jean II Grand Comnène (1262-), en grec Ιωάννης Β΄ Μέγας Κομνηνός, est empereur de TrĂ©bizonde de mars 1280 Ă  aoĂ»t 1297. Il est le plus jeune fils de l’empereur Manuel Ier et de sa troisième Ă©pouse, Irène Syrikaina, une femme noble de la province de TrĂ©bizonde. Il hĂ©rite du trĂ´ne après la capture de son frère Georges par le khan mongol Abaqa.

Jean II de Trébizonde
Aspre d'argent, avers figurant Jean II de Trébizonde (avant 1297).
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Irene Syrikaina (en)
Fratrie
Andronic II de Trébizonde (frère consanguin)
Théodora de Trébizonde (sœur consanguine)
Georges Ier de Trébizonde (frère consanguin)
Conjoint
Eudoxie Paléologue (à partir de )
Enfants

Biographie

Son règne est dominé par des relations nouvelles avec l’Empire byzantin dirigé par Michel VIII Paléologue. Après que l’allié de ce dernier, Abaqa, s'est débarrassé de Georges, l’empereur byzantin exige de Jean que celui-ci renonce au titre d'« empereur et autocrate des Romains » car les terres de Jean n’incluent pas Constantinople. Jean, cependant, répond qu’il suit la règle de ses prédécesseurs et que la noblesse de Trébizonde ne lui permettrait pas de renoncer au titre traditionnel. Michel considère Jean comme une menace, parce que quelques adversaires de l’union des deux Églises ont proposé de remplacer Michel VIII par Jean II sur le trône impérial.

MalgrĂ© ces diffĂ©rends, Jean II s'Ă©carte de la politique de son prĂ©dĂ©cesseur, alliĂ© du royaume de Naples de Charles d’Anjou, et Ă©pouse la troisième des filles de Michel VIII, Eudoxie PalĂ©ologue, Ă  Constantinople en 1282. Dans la capitale byzantine, Jean porte le titre de « despote Â». Après son retour Ă  TrĂ©bizonde, il abandonne le titre d’« empereur des Romains » pour celui d’« empereur et autocrate des IbĂ©riens, et des provinces de Transmarine », bien que l’IbĂ©rie ait Ă©tĂ© perdue durant le règne d’Andronic Ier Gidos. Les empereurs de TrĂ©bizonde et leur famille prennent alors l'habitude de se dĂ©signer du nom de Grands Comnènes.

Pendant l’absence de Jean II, le roi d’ImĂ©rĂ©thie David VI Narin tire profit de la situation pour essayer de reconstituer l’influence gĂ©orgienne dans l’Empire de TrĂ©bizonde et assiège la capitale. Bien qu’ils n’aient pas pris la ville, les GĂ©orgiens occupent plusieurs provinces et aident la demi-sĹ“ur de Jean, ThĂ©odora, fille de Manuel Ier, et son Ă©poux Rusudan Ă  s’emparer du trĂ´ne en 1284. Mais ThĂ©odora est dĂ©faite peu après et Jean II reprend le pouvoir en 1285.

L’amélioration des relations avec l’Empire byzantin contribue probablement à réduire, voire à faire disparaître, le joug mongol sur l’Empire de Trébizonde. Malgré ceci et la prospérité continue de Trébizonde, le règne de Jean II coïncide avec la conquête de la province occidentale de Chalybia par les Turcs qui tirent profit des problèmes provoqués par l’invasion géorgienne et la guerre civile entre Jean et Théodora.

En 1291, le pape Nicolas IV écrit deux lettres invitant Jean II à se convertir au catholicisme, à s’associer à une nouvelle croisade pour le rétablissement de la puissance chrétienne en Terre sainte, et enfin à devenir le délégué du christianisme auprès des Mongols. Bien que Jean ne réponde pas à l’invitation du pape, il maintient de bonnes relations avec les négociants occidentaux et les délégués anglais, ainsi qu’avec les Mongols qui sont passés sur ses terres durant les années 1290.

Jean II meurt à Limnia le , d’où son corps est transporté dans la capitale et enterré dans l’église de la Vierge.

Union et postérité

Par son mariage avec Eudoxie Paléologue, Jean II a eu deux fils :

Notes et références

Bibliographie

Voir aussi

Liens internes

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