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Despote

Le terme despote (en grec ancien : ΎΔσπότης; litt : seigneur, maitre; en serbe et bulgare : ĐŽĐ”ŃĐżĐŸŃ‚[1] - [2] - [N 1]) est un titre aulique byzantin confĂ©rĂ© par l’empereur rĂ©gnant Ă  certains de ses fils ou beaux-fils et, du moins Ă  l’origine, impliquait un droit de succession.

Sceau de Demetrios Paléologue, despote de Morée de 1449 à 1460; légende : « Demetrios, fidÚle au Christ-Dieu, Despote, Le Paléologue. PorphyrogénÚte. »

De Byzance ce titre se rĂ©pandit dans les Balkans ainsi que dans les États oĂč se faisait sentir l’influence culturelle byzantine tels l’Empire latin de Constantinople, le Second Empire bulgare, l’Empire serbe, ainsi que dans l’Empire de TrĂ©bizonde. Ce qui Ă©tait Ă  l’origine un titre personnel prit alors une connotation gĂ©ographique et on parla de « despotat » pour dĂ©signer les apanages que dirigeaient de façon quasi-autonome les princes ayant ce titre. Les plus connus furent les despotats de MorĂ©e, d’Épire, de Dobroudja et de Serbie.

L’épouse du despote Ă©tait connue comme la « despόtissa » (en grec : ΎΔσπότÎčσσα; en bulgare : ĐŽĐ”ŃĐżĐŸŃ‚ĐžŃ†Đ°; en serbe : ĐŽĐ”ŃĐżĐŸŃ‚ĐžŃ†Đ°), ou « despoina » (en grec : ÎŽÎ­ÏƒÏ€ÎżÎčΜα).

Historique

L’impĂ©ratrice Eugenia Ingerina avec ses fils, LĂ©on VI (Ă  gauche) et Alexandre (Ă  droite), tous deux appelĂ©s despotes (ΔECΠOTHC).

À l’origine, le terme grec ΎΔσπότης (despotes) voulait simplement dire « seigneur » et Ă©tait l’équivalent de ÎșύρÎčÎżÏ‚ (kyrios). Son Ă©quivalent latin Ă©tait « dominus ». Ces termes Ă©taient alors une marque de respect plutĂŽt qu’un titre officiel[3]. Il s’appliquait alors Ă  toute personne d’un certain rang, et de façon plus spĂ©cifique Ă  Dieu[4], aux empereurs d’Orient et d’Occident, ainsi qu’aux Ă©vĂȘques et patriarches. À l’occasion, il Ă©tait utilisĂ© de façon plus formelle, par exemple sur des piĂšces de monnaies (depuis LĂ©on III l'Isaurien, [r. 717-747]) et sur des documents officiels[3] - [5], marquant ici Ă©galement le respect[3]. Jusqu’au XIIe siĂšcle, ce titre informel sera utilisĂ© concurremment avec le titre officiel de basileus[3].

Bien que son emploi se soit Ă©tendu Ă  des gens de la haute noblesse Ă  partir du dĂ©but du XIIe siĂšcle, le terme « despote » commença Ă  ĂȘtre utilisĂ© de façon formelle par Manuel Ier ComnĂšne (r. 1143-1180) qui le confĂ©ra en 1163 au futur roi de Hongrie, BĂ©la III (r. 1172-1196), son beau-frĂšre, qui le portera jusqu’à la naissance d’Alexis II en 1169, lequel deviendra l’hĂ©ritier du trĂŽne. Selon l’historien contemporain de l’époque, Jean Kinnanos, le titre de despote Ă©tait l’équivalent du titre hongrois « urum » que portait l’hĂ©ritier du trĂŽne[5] - [6].

Depuis lors et jusqu’à la fin de l’Empire byzantin, le titre de « despote » devint la plus haute distinction aulique, ses dĂ©tenteurs prenant place « immĂ©diatement aprĂšs l’empereur »[7]. NĂ©anmoins, les empereurs byzantins, des ComnĂšne aux PalĂ©ologue, ainsi que les empereurs latins de Constantinople qui revendiquaient leur succession et reprenaient leurs traditions, continuĂšrent Ă  utiliser le terme de « despote » au sens gĂ©nĂ©rique de « seigneur » sur leurs sceaux personnels ainsi que sur les piĂšces de monnaie qu’ils Ă©mirent[7] - [8] - [9]. De façon similaire, les titulaires des deux titres venant immĂ©diatement au-dessous, « sebastocrator » et « cĂ©sar » pouvaient se voir dĂ©signĂ©s comme « despota » (ΎΔσπότα)[10]. De mĂȘme que le « cĂ©sar », le « despote » Ă©tait qualifiĂ© d’ eutychestatos (Î”áœÏ„Ï…Ï‡Î­ÏƒÏ„Î±Ï„ÎżÏ‚, 'trĂšs privilĂ©giĂ©') ou paneutychestatos (Ï€Î±ÎœÎ”Ï…Ï„Ï…Ï‡Î­ÏƒÏ„Î±Ï„ÎżÏ‚, ‘le plus privilĂ©giĂ© de tous’)[11].

Au cours des derniĂšres dĂ©cennies de l’Empire byzantin, alors que celui-ci Ă©tait progressivement rognĂ© par l’envahisseur turc et que l’empereur dĂ©sirait garder un certain contrĂŽle sur des territoires sĂ©parĂ©s gĂ©ographiquement de Constantinople, le titre fut confĂ©rĂ© Ă  des fils cadets de l’empereur (le fils ainĂ© Ă©tant couronnĂ© coempereur avec le titre de « basileus »), de mĂȘme qu’à des beaux-fils (gambroi). Le titre Ă©tait accompagnĂ© d’une sĂ©rie d’honneurs et de privilĂšges, incluant le gouvernorat de grands domaines (ceux de Jean PalĂ©ologue, frĂšre de Michel VIII [r. 1261-1282], comprenaient les iles de Lesbos et de Rhodes). Comme ceux de « sebastokrator » et de « caesar », ce titre Ă©tait strictement une distinction aulique et n’était rattachĂ© Ă  aucune fonction militaire ou civile[12].

Les femmes, qui ne pouvaient avoir en propre un titre de noblesse, portaient celui de leur Ă©poux. Ainsi la « despote » (despotissa) avait le droit de porter les mĂȘmes attributs et insignes que celui-ci. Au sein de la cour impĂ©riale, une « despote » prenait immĂ©diatement rang aprĂšs l’impĂ©ratrice[13].

L’usage de ce titre se rĂ©pandit dans les autres pays des Balkans. L’Empire latin de Constantinople le confĂ©ra au doge de Venise, Enrico Dandolo, et au gouverneur local de la rĂ©gion des Rhodopes, Alexis Slave (aristocrate bulgare de la famille des Asen). À partir de la dĂ©cennie 1220, il fut portĂ© rĂ©guliĂšrement (soit qu’il ait Ă©tĂ© confĂ©rĂ© ou usurpĂ©) par le « podestat » vĂ©nitien de Constantinople, signe de l’appui vital que Venise apportait Ă  l’empire[14]. En 1279/1280, il fut confĂ©rĂ© au puissant magnat bulgare Georges Terter qui devait plus tard devenir tsar (Georges Ier Terter, r. 1280-1292). Le titre fut Ă©galement confĂ©rĂ© dans l’Empire serbe Ă  divers seigneurs, le premier Ă©tant Jovan Oliver (vers 1310-1356); en Serbie toutefois, on le retrouve dans des principautĂ©s de moindre importance, y compris chez les despotes albanais d’Arta[15] - [3]. Au XVe siĂšcle, les gouverneurs vĂ©nitiens de Corfou se donnĂšrent le titre de « despotes »[3].

Ce titre Ă©tant normalement concĂ©dĂ© par l’empereur. Impliquant un certain degrĂ© de suzerainetĂ©, les empereurs PalĂ©ologue tenteront pendant une longue pĂ©riode de convaincre les empereurs de TrĂ©bizonde d’abandonner leurs prĂ©tentions au titre d’ « empereurs des Romains » pour se contenter de celui de « despotes ». Seuls Jean II de TrĂ©bizonde (r. 1280-1297) et son fils, Alexis II (r. 1297-1330) accepteront officiellement cet arrangement, quitte Ă  conserver le titre de « basileus » Ă  l’intĂ©rieur de leurs propres frontiĂšres[16].

La mort du dernier empereur de Byzance, Constantin XI, le 29 mai 1453, mit fin à la tradition. Toutefois, ce titre fut conféré par le pape Paul II (r. 1464-1471) en 1465 à Andreas Paléologue, héritier du trÎne de Constantinople[17] - [18]. Les rois de Hongrie le conféreront également aux héritiers du despotat de Serbie.

Despotat

Le despotat de Morée en 1450, divisé entre les deux frÚres Thomas et Démétrios Paléologue.

À partir de la deuxiĂšme moitiĂ© du XIVe siĂšcle, divers territoires de l’empire furent mis sous la gouverne de princes ayant rang de « despotes », apanages semi-autonomes, qui devinrent connus dans l’historiographie comme « despotats » (en grec ancien : ÎŽÎ”ÏƒÏ€ÎżÏ„ÎŹÏ„ÎżÎœ, despotaton au sing.); dans le monde byzantin les plus connus sont le despotat d’Épire et le despotat de MorĂ©e[3] - [19]. Le lien entre le titre et le territoire se rĂ©pandit dĂšs la fin du XIIIe siĂšcle et devint courant Ă  partir du milieu du XIVe siĂšcle alors qu’une sĂ©rie de « despotes » de la mĂȘme famille se succĂ©dĂšrent Ă  leur tĂȘte[3] - [20].

NĂ©anmoins, cette dĂ©signation est inadĂ©quate. En effet, le titre de « despote » comme tout autre titre aulique byzantin, n’était ni hĂ©rĂ©ditaire ni reliĂ© Ă  un territoire. MĂȘme dans les « despotats » bien Ă©tablis, le fils d’un despote ne pouvait succĂ©der Ă  son pĂšre ni hĂ©riter du titre si celui-ci n’était pas renouvelĂ© par l’empereur[3] - [19]. Selon la tradition byzantine, une distinction trĂšs nette existait entre la dignitĂ© personnelle de « despote » et toute autre fonction ou dignitĂ© de son titulaire. Ainsi, par exemple, Jean II Orsini (gouverne l’Épire 1323-1335) est appelĂ© « le gouverneur d’Arcamanie, le despote Jean » et non « le despote d’Arcamanie » dans les textes de l’empereur-historien Jean VI CantacuzĂšne (r. 1347-1354)[21].

Insignes

Sceau de Constantin XI PalĂ©ologue revĂȘtu des habits impĂ©riaux et portant la mention « despote » et « porphyrogĂ©nĂšte ».

Selon le De Officiis de Georges Kodinos (milieu du XIVe siĂšcle) et la description faite par l’historien Georges PachymĂšre, les insignes de « despote » se distinguaient par leur couleur pourpre et blanche ainsi que par une riche parure de perles[22]. Elles comprenaient :

  • un chapeau Ă  rebord appelĂ© « skiadion », ornĂ© de perles avec un cache-col sur lequel Ă©tait brodĂ© en or le nom de son possesseur et agrĂ©mentĂ© de pendentifs « similaires Ă  ceux de l’empereur ». Le skiadion Ă©tait un chapeau pour tous les jours, mais il Ă©tait dĂ©fendu aux despotes n’ayant pas encore atteint l’adolescence de le porter Ă  l’intĂ©rieur[23]. Lors des cĂ©rĂ©monies et festivitĂ©s, les despotes portaient le « skiadion » couronnĂ©, dĂ©corĂ© d’une armature d’or, de pierres prĂ©cieuses et de perles[24];
  • une tunique rouge semblable Ă  celle de l’empereur, avec broderies d’or dans le style « rizai », mais sans dĂ©corations militaires, ainsi que des jambiĂšres et un manteau (tamparion) de couleur rouge avec de larges bandes[25]. Lors de cĂ©lĂ©brations, il portait un « kabbadion », sorte de long caftan de couleur rouge ou pourpre dĂ©corĂ© de perles[26];
  • des bottines souples de couleurs pourpre et blanche, dĂ©corĂ©es de l’aigle impĂ©rial Ă  deux tĂȘtes en perles sur les cĂŽtĂ©s et sur le cou-de-pied; les Ă©perons Ă©taient Ă©galement de couleurs rouge et blanche[27] - [N 2] - [28] - [29];
  • la selle du despote ainsi que le harnachement de son cheval Ă©taient similaires Ă  ceux de l’empereur, encore une fois de couleurs pourpre et blanche dĂ©corĂ©s de perles formant des aigles; le revĂȘtement de la selle et de la tente du despote Ă©taient de couleur blanche ornĂ©s d’aigles rouges[30];
  • le despote pouvait Ă©galement signer ses lettres Ă  l’encre rouge foncĂ©, l’empereur le faisant avec une encre rouge vif[31].

Titulaires

Empire byzantin

Remarques : (1) les noms en italique indiquent des personnes revendiquant ce titre sans qu’il ait Ă©tĂ© confĂ©rĂ© par un empereur byzantin rĂ©gnant; (2) le signe « ‘ » indique une dĂ©cennie

NomMandatConféré parNoteRefs
Bela III de Hongrie1163-1169Manuel Ier ComnĂšneGendre et hĂ©ritier prĂ©somptif jusqu’en 1169, rĂ©trogradĂ© au rang de « CĂ©sar »[6]
ThĂ©odore VatatzĂšsinconnuManuel Ier ComnĂšneÉpoux de la sƓur de Manuel Ier, Eudocie. Son titre n’apparait que sur un sceau de son fils[32] - [33]
Alexis PalĂ©ologue1200-1203Alexis III AngeGendre et hĂ©ritier prĂ©somptif d’Alexis III; deuxiĂšme Ă©poux d’IrĂšne Angelina. Grand-pĂšre maternel de Michel VIII[34] - [35] - [36]
ThĂ©odore Ier Lascaris1203-1203Alexis III AngeGendre d’Alexis III, il reçut probablement le titre de despote aprĂšs la mort d’Alexis PalĂ©ologue. Il crĂ©a l’Empire de NicĂ©e dont il fut proclamĂ© empereur en 1205; n’ayant Ă©tĂ© couronnĂ© qu’en 1208, il garda le titre de despote jusqu’à cette date.[34] - [37]
LĂ©on Sgouros1203/1204-1208Alexis III AngeSouverain d’une grande partie du sud de la GrĂšce, il rencontra Alexis III lorsqu’il fut chassĂ© de Constantinople par la QuatriĂšme Croisade. Il Ă©pousa Eudoxie Angelina et fut crĂ©Ă© despote et hĂ©ritier prĂ©somptif par l’empereur en exil.[34] - [38]
Jean Charametos1208 - inconnuAlexis III AngeSeigneur de Laconie, mentionnĂ© comme despote dans une lettre de 1222. Il est possible qu’il ait reçu le titre Ă  la mort de LĂ©on Sgouros[38] - [39]
Andronic Paléologue1216-inconnuThéodore Ier LascarisGendre et héritier présomptif de Théodore Laskaris. On connait peu de choses à son sujet. Il épousa IrÚne Laskarina et fut élevé à la dignité de despote mais mourut peu aprÚs.[40] - [41]
Manuel ComnĂšne Doukas1225/1227-1230ThĂ©odore Ier Ange Doukas ComnĂšneFrĂšre de ThĂ©odore, il fut Ă©levĂ© Ă  la dignitĂ© de despote lorsque ce dernier s’autoproclama empereur. Comme successeur de ThĂ©odore et gouverneur de Thessalonique, Manuel prit le titre de basileus aprĂšs 1230[42] - [43]
Constantin ComnĂšne Doukas1225/1227- inconnuThĂ©odore ComnĂšne DoukasFrĂšre de ThĂ©odore, il fut Ă©levĂ© Ă  la dignitĂ© de despote lorsque ce dernier s’autoproclama empereur.[44] - [45]
Jean ComnÚne Doukas1242-1244Jean III Doukas VatatzÚsSouverain de Thessalonique, il renonça au titre impérial pour reconnaitre la suzeraineté de Nicée en 1242, recevant à cette occasion le titre de despote.[19] - [46]
Demetrios Angelos Doukas1244-1246Jean III Doukas VatatzÚsHéritant de Thessalonique à la mort de son frÚre Jean, il reçut également le titre de despote. Fut déposé par Jean III en 1246.[47] - [48]
Michel VIII PalĂ©ologue1258-1259Jean IV LascarisÀ la tĂȘte de la noblesse, il fut dĂ©clarĂ© rĂ©gent aprĂšs le meurtre de Georges Mouzalon, puis fait mega doux et quelques semaines aprĂšs despote. CouronnĂ© empereur le 1er janvier 1259.[49] - [50]
Jean PalĂ©ologue1259-vers 1273/1275Michel VIII PalĂ©ologueFrĂšre de Michel VIII, il fut Ă©levĂ© au rang de despote aprĂšs sa victoire Ă  la bataille de PĂ©lagonia. Renonça aux insignes et privilĂšges, mais non au titre lui-mĂȘme aprĂšs la dĂ©faite de NĂ©opatras en 1273/1275. Mourut peu aprĂšs.[51] - [52]
Demetrios Doukas KomnĂšne KoutroulesinconnuMichel VIII PalĂ©ologueTroisiĂšme fils de Michel II d’Épire. Il Ă©pousa une fille de Michel VIII, Anna, et fut crĂ©Ă© despote.[39]
Constantin PaléologueinconnuMichel VIII PaléologueTroisiÚme fils de Michel VIII. Certains sceaux portent son nom avec la mention « despote ».[53]
Jean II de TrĂ©bizonde1282-1297Michel VIII PalĂ©ologueEmpereur Ă  TrĂ©bizonde, il renonça au titre d’ « empereur des Romains » et reçut en Ă©change le titre de despote et la main de la fille de Michel VIII, Eudocie. Il conserva toutefois le titre impĂ©rial sur ses terres.[16] - [54]
Constantin PalĂ©ologue1292-1320Andronic II PalĂ©ologueDeuxiĂšme fils d’Andronic II, il fut fait despote lors de son mariage avec la fille de ThĂ©odore Mouzalon[55]
Alexis II de Trébizondevers 1297-1330Andronic II PaléologueFils et successeur de Jean II de Trébizonde[16]
DĂ©mĂ©trios PalĂ©ologue1306 - aprĂšs 1343Andronic II PalĂ©ologueCinquiĂšme fils d’Andronic II, fait despote en 1306[56] - [57]
ThĂ©odore PalĂ©ologueinconnuAndronic II PalĂ©ologueQuatriĂšme fils d’Andronic II, fait despote Ă  une date inconnue, marquis de Montferrat Ă  partir de 1305.[56]
Manuel Paléologueinconnu - 1320Andronic II PaléologueDeuxiÚme fils de Michel IX Paléologue, il fut nommé despote à une date inconnue. Fut tué par erreur par les fantassins de son frÚre Andronic III.[56]
Michel PalĂ©ologueavant 1341 - inconnuAndronic III PalĂ©ologueDeuxiĂšme fils d’Andronic III, nommĂ© despote trĂšs jeune[58]
Momchil1343/1344 - 1345Anne de SavoieSouverain bulgare des Rhodopes. NommĂ© despote par l’impĂ©ratrice rĂ©gente durant la guerre civile de 1341-1347 afin de le dĂ©tacher de Jean VI CantacuzĂšne qui le nomma sebastocrator.[59]
Manuel ComnĂšne Raoul Asenavant 1358 - inconnuJean VI CantacuzĂšneBeau-frĂšre de Jean VI CantacuzĂšne, nommĂ© d’abord par lui sebastocrator, puis despote Ă  une date ultĂ©rieure.[60]
Jean CantacuzÚne1357 - inconnuJean V PaléologueFils ainé de Mathieu CantacuzÚne, fait despote aprÚs que son pÚre eut renoncé au titre impérial.[60]
Michel PaléologueinconnuJean V PaléologueTroisiÚme fils de Jean V, souverain de Mésemvria. Fut assassiné en 1376/1377.[61] - [62]
Andronic Paléologue1409 - vers 1424Manuel II PaléologueTroisiÚme fils de Manuel II, despote à Thessalonique de 1409 à 1423 (appelé « despote de Thessalie » par Doukas). Entra dans un monastÚre peu aprÚs.[63]
Jean PalĂ©ologueinconnuManuel II PalĂ©ologueFils d’Andronic, despote de Thessalonique. Il est mentionnĂ© comme ayant ce titre en 1419.[64]

Despotes de Morée

NomMandatConféré parNoteRefs
Manuel CantacuzÚne1347-1380Jean VI CantacuzÚneDeuxiÚme fils de Jean VI, fait despote aprÚs la guerre civile de 1341-1347, premier despote de Morée de 1349 à sa mort[65]
Théodore Ier Paléologueavant 1376-1407Jean V PaléologueTroisiÚme fils de Jean V, de 1383 à sa mort « despote de Lacédémone »[63]
Théodore II Paléologue1406-1407/1448Manuel II PaléologueDeuxiÚme fils de Manuel II. Despote en Morée à partir de 1407 et à Selymbria de 1443 à sa mort[66]
Constantin XI PalĂ©ologueinconnu-1449Manuel II PalĂ©ologueQuatriĂšme fils de Manuel II et dernier empereur de Byzance. Despote Ă  Selymbria jusqu’en 1443, par la suite codespote en MorĂ©e jusqu’en 1449, lorsqu’il accĂ©da au trĂŽne[67]
Demetrios PalĂ©ologue1425-1460Manuel II PalĂ©ologueCinquiĂšme fils de Manuel II, despote Ă  Lemnos de 1425 Ă  1449, Ă  MĂ©semvria Ă  partir de 1440, codespote en MorĂ©e de 1449 Ă  la conquĂȘte ottomane en 1460[63]
Thomas PalĂ©ologue1428-1460Jean VIII PalĂ©ologueSixiĂšme fils de Manuel II, codespote en MorĂ©e de 1428 Ă  la conquĂȘte ottomane en 1460. Selon SphrantzĂšs il n’aurait reçu le titre de despote qu’en 1449 lorsque son frĂšre devint empereur[68]
Manuel CantacuzÚne1453Petit-fils de Demetrios Ier CantacuzÚne, il fut acclamé souverain et despote de Morée par les autorités albanaises locales durant la révolte avortée de Morée de 1453-1454. Il fut rapidement éclipsé par Giovanni Asen Zaccaria.[69] - [70]

Prétendants en exil

Andreas PalĂ©ologue1465-1502Pape Pie II (?)Fils ainĂ© de Thomas PalĂ©ologue et hĂ©ritier prĂ©somptif. Selon SphrantzĂšs, le pape lui aurait concĂ©dĂ© le titre de despote en MorĂ©e, mais R. Guilland met de l’avant que l’on trouve le titre avant 1460 sur un sceau portant mention « Par la grĂące de Dieu, despote des Romains (en latin : Dei gratia despotes Romeorum). PrĂ©tendant au trĂŽne de 1465 Ă  1494[67] - [17] - [71]
Fernando PalĂ©ologue1502-inconnuautoproclamĂ©Possiblement un fils illĂ©gitime d’Andreas PalĂ©ologue; adopta le titre Ă  la mort de ce dernier en 1502.[72]
Constantin Arianiti1502/1507-1530autoproclamĂ©Aristocrate albanais, il prĂ©tendit aux titres fictifs de « Prince de MacĂ©doine » et de « Duc d’AchaĂŻe » dans les annĂ©es 1490. Il prit le titre de « Despote de MorĂ©e » Ă  la mort d’Andreas, entre 1502 et 1507. Il fut nommĂ© gouverneur de Fano par le pape. Mort en 1530.[73]
Gian Antonio Lazier1720-1738autoproclamĂ©; reconnu par Charles VIImposteur italien et prĂ©tendant au trĂŽne de Byzance qui fut reconnu par l’empereur Charles VI (Saint-Empire). Entre autres titres il se donnait celui de « Despote du PĂ©loponnĂšse »[74]
Radu Cantacuzino1735-inconnuautoproclamĂ©; reconnu par Charles VIPrince romain, prĂ©tendant au trĂŽne de Byzance, possiblement reconnu par Charles VI; entre autres titres, s’intitulait « Despote du PĂ©loponnĂšse.[74]

Despotes d’Épire

NomMandatConféré parNoteRefs
Michel II Comnùne Doukasavant 1246-1267/1268Jean III VatatzùsNeveu de Manuel Comnùne Doukas, souverain d’Épire[75] - [76]
NicĂ©phore Ier ComnĂšne Doukasavant 1248/1250-1297Jean III VatatzĂšsFils et hĂ©ritier de Michel II d’Épire; il reçut le titre lors de son mariage avec Maria, petite-fille de Jean III. Gouverna l’Épire de la mort de son pĂšre en 1267/1268[77] - [47]
Thomas Ier ComnĂšne Doukas1297-1318Andronic II PalĂ©ologueFils unique et hĂ©ritier de NicĂ©phore Ier d’Épire[39]
NiccolĂČ Orsini1319/1320-1323Andronic II PalĂ©ologueComte palatin de CĂ©phalonie et de Zakynthos, assassina et usurpa le trĂŽne de son oncle, Thomas Ier d’Épire en 1318. NommĂ© despote en 1319/1320 en Ă©change de la reconnaissance de l’annexion de Ioannina par l’Empire byantin[78] - [79]
NicĂ©phore II Orsini1347-1359Jean VI CantacuzĂšneGendre de Jean VI, nommĂ© despote aprĂšs la guerre civile de 1341-1347, gouverna l’Épire de 1335-1338 et de 1356-1359[80]
Thomas II Preljubović1382-1384Jean V PalĂ©ologueFils de GrĂ©goire Preljub; reçu de SimĂ©on UroĆĄ, son beau-pĂšre, le gouvernement de Ioannina et sa rĂ©gion en 1367. Le titre de despote ne lui fut confĂ©rĂ© par l’empereur byzantin qu’en 1382[81] - [82]
EsaĂč de' Buondelmontivers 1385 - 1411Jean V PalĂ©ologue (?)D’origine italienne, il fut possiblement impliquĂ© dans le meurtre de Thomas Preljubović Ă  qui il succĂ©da lorsqu’il Ă©pousa sa veuve, Maria[83]
Carlo Ier Tocco1415-1429Manuel II PalĂ©ologueComte palatin de CĂ©phalonie et de Zakynthos, il obtint Ioannina en 1411 peu aprĂšs le dĂ©cĂšs de son oncle Esau de’ Buondelmonti. Il envoya son frĂšre Leonardo formaliser la situation auprĂšs de l’empereur Manuel. En 1416, Carlo rĂ©unit l’ancien despotat d’Épire en annexant Arta.[84]

Prétendants en exil

Carlo II Tocco1429-1448Successeur de Carlo Ier comme comte palatin de CĂ©phalonie et de Zakynthos, gouverneur d’Épire. Il se dota du titre traditionnel de despote, lequel ne fut jamais reconnu par l’empereur byzantin.[85]
LĂ©onard III Tocco1448-1503Successeur de Carlo II Tocco comme comte palatin de CĂ©phalonie et de Zakynthos, ainsi que despote titulaire d’Épire. Gouverna les iles jusqu’à la conquĂȘte ottomane de 1479 et maintint ses prĂ©tentions dans son exil italien.[86] - [87] - [88]
Carlo III Tocco1503-1518Fils de Leonardo III Tocco et de Milica Branković, petite-fille de Thomas PalĂ©ologue. PrĂ©tendant Ă  l’hĂ©ritage des « despotes de Romanie et d’Arta ».[88] - [89]

Empire latin

NomMandatConféré parNoteRefs
Enrico Dandolo1204-1205Baudouin Ier de ConstantinopleDoge de Venise qui fit Ă©lire Baudouin comme empereur latin plutĂŽt que Boniface de Montferrat. NommĂ© despote et principal vassal de l’Empire latin. Selon ƞerban, cependant la rĂ©fĂ©rence dans les sources grecques Ă  Dandolo comme « despote » ne serait que la traduction du terme latin « dominus » et se rĂ©fĂ©rerait Ă  sa suzerainetĂ© sur « les trois-huitiĂšmes de l’ancien Empire byzantin »[90] - [91] - [92]
Alexis Slave1208/1209 - aprĂšs 1222Henri de FlandresSouverain bulgare autonome de la rĂ©gion des Rhodopes. Fut nommĂ© despote Ă  l’occasion de son mariage avec une fille illĂ©gitime de l’empereur Henri dont il devint le vassal.[93] - [94] - [95]
Jacopo Tiepolo1219-1221Yolande de Flandres (?)Podestat vĂ©nitien Ă  Constantinople. Il pourrait avoir reçu le titre de « despote de l’Empire des Romains (despotes imperii Romaniae) par l’impĂ©ratrice Yolande pour obtenir l’appui de Venise, Ă  moins qu’il ne se soit autoproclamĂ© tel.[96]
Marino Storlato1222-1223Robert de CourtenayPodestat vénitien à Constantinople.[97] - [98]
Albertino Morosinivers 1238Baudouin II de ConstantinoplePodestat vénitien à Constantinople.[95]
Philippe Ier de Tarente1294/1297-1315, 1330-1332Charles II de NaplesÉpoux de Thamar, fille de NicĂ©phore Ier d’Épire. À la mort de ce dernier, il reçut le titre de « despote de Romanie » Ă  titre de souverain de tous les domaines angevins ou territoires soumis d’Albanie et de GrĂšce au nord du dĂ©troit de Corinthe (dot de Thamar en Aetolie et en Épire).[39] - [99]
Philippe1315-1330Philippe Ier de TarenteLe plus vieux des fils de Philippe Ier qui survĂ©cut. Reçu le titre et les droits de « despote de Romanie » en 1315 jusqu’à sa mort.[100]
Martino Zaccaria1325-1345Philippe Ier de TarenteSeigneur de Chios, Samos et Kos. Il reçut le titre de « roi et despote de l’Asie mineure » dans l’espoir de le rallier Ă  la conquĂȘte de Constantinople.[101] - [102]
Robert de Tarente1332-1346Catherine de ValoisLe plus vieux des fils survivants de Philippe de Tarente et de l’impĂ©ratrice titulaire Catherine. Fut prince de Tarente et d’AchaĂŻe, puis aprĂšs 1346 devint prĂ©tendant latin titulaire.[103]

Empire bulgare

NomMandatConféré parNoteRefs
Jacob Svetoslavavant 1261- 1275/1277Possiblement par le tsar Constantin TikhMagnat, seigneur autonome de Sofia, fut probablement nommĂ© despote par un souverain bulgare plutĂŽt que par l’empereur de NicĂ©e[104]
Georges Ier Terter1278/1279-1292Tsar Georges Ier TerterMagnat, il reçut le titre de despote en mĂȘme temps que la main de la sƓur du tsar Ivan Asen III pour le rallier face Ă  la rĂ©bellion de Ivaylo. Par la suite Georges dĂ©posa le tsar Ivan et s’autoproclama tsar.[15]
Shishman de Vidin1270’/1280’ - avant 1308/1313George Ier TerterFondateur de la dynastie des Shishman et premier despote semi-autonome de Vidin[105]
Aldimir1280’ - 1305Probablement par le tsar Georges Ier TerterFrĂšre cadet de Georges Ier, il fut Ă©levĂ© par lui au rang de despote et reçut (probablement aprĂšs 1298 la rĂ©gion de Kran en apanage (« despotat de Kran »).
Michel III Chichman Asenavant 1313-1322/1323Theodore SvetoslavSeigneur autonome de Vidin, nommé despote à la mort de son pÚre Shishman de Vidin. Devint tsar de Bulgarie en 1322/1323[106]
Belaur1323 - vers 1331Michael ShishmanDemi-frĂšre de Michael Shishman, il lui succĂ©da comme seigneur autonome de Vidin avec rang de despote. S’étant Ă©levĂ© contre Ivan Alexandre, il fut contraint Ă  l’exil[107]
StratsimirInconnuinconnuMagnat gouvernant le territoire de Kran avec rang de despote. Il fonda la dynastie portant son nom.
Ivan Alexandrevers 1330 - 1371Michael ShishmanVers 1330, l’importance de la citĂ© fit en sorte que les Asen nommĂšrent Jean pour rĂ©gner sur Lovech, crĂ©ant le despotat de Lovech.[108]
Michail Shishman de VidininconnuIvan AlexandreFils cadet de Michael Shishman, il succéda probablement à Belaur comme seigneur autonome de Vidin avec rang de despote.[105]
DobrotitsaaprĂšs 1347 - 1386Philippe Ier de TarenteSeigneur de Chios, Samos et Kos. Il reçut le titre de « roi et despote de l’Asie mineure » dans l’espoir de le rallier Ă  la conquĂȘte de Constantinople.[101] - [102]

Empire serbe et États successeurs

NomMandatConféré parNoteRefs
Jovan Oliver1334-1356Andronic III PalĂ©ologueMagnat serbe autonome, fait despote par Andronic III aprĂšs l’accord de paix byzantino-serbe de 1334[109]
SimĂ©on UroĆĄ1345/1346-1363Stefan UroĆĄ IV DuĆĄanDemi-frĂšre de Stefan UroĆĄ. Il fut probablement nommĂ© despote aprĂšs le couronnement de celui-ci. Gouverneur d’Épire, il s’autoproclama tsar en 1356 et tenta en vain de prendre le contrĂŽle de la Serbie. Il rĂ©gna sur la Thessalie et la majeure partie de l’Épire de 1359 jusqu’à sa mort vers 1370[110]
Jean ComnĂšne Asen1345/1346-1363Stefan UroĆĄ IV DuĆĄanBeau-frĂšre de Stefan DuĆĄan, il fut probablement crĂ©Ă© despote aprĂšs le couronnement de celui-ci. Souverain de la principautĂ© de Valona jusqu’à sa mort[111]
IvaniĆĄactif en 1348Stefan UroĆĄ IV DuĆĄanProche parent de Stefan DuĆĄan. Souverain d’une rĂ©gion de Toplica[112]
DejeanaprĂšs aout 1355Stefan UroĆĄ IV DuĆĄan ou Stefan UroĆĄ V DuĆĄanBeau-frĂšre de Stefan DuĆĄan. Souverain d’un territoire dans la rĂ©gion de Kumanovo[113]
Gin Bua Shpatavers 1360/1365 - vers 1399/1400SimĂ©on UroĆĄ PalĂ©ologueChef de clan albanais, il fut reconnu despote et souverain d’Aetolia (« despotat d’Angelokastron ») au dĂ©but des annĂ©es 1360 par l’empereur titulaire serbe et souverain de Thessalie, Stefan UroĆĄ. En pratique indĂ©pendant, il annexa en 1374 le despotat d’Arta et tenta en vain de prendre Ioannina.[114] - [115]
Pierre Loshavers 1360/1365-1374SimĂ©on UroĆĄ PalĂ©ologueChef de clan albanais, il fut reconnu au dĂ©but des annĂ©es 1360 despote et souverain d’Acarmanie (le « despotat d’Arta ») par l’empereur titulaire serbe et souverain de Thessalie, SimĂ©on UroĆĄ. En pratique indĂ©pendant, il attaqua Thomas Preljubović Ă  Ioannina avant de conclure la paix avec lui. Mourut de la peste en 1373/1374.[116] - [117]
VukaĆĄin Mrnjavčić1364-1365Stephan UroĆĄ VUn des plus puissants magnats serbe sous Stephan DuĆĄan, il fut nommĂ© despote en 1364, puis roi et coempereur avec Stephan UroĆĄ V. Il Ă©tait de fait indĂ©pendant en 1368 et fut tuĂ© par les Ottomans Ă  la bataille de Maritsa en 1371[118]
Jovan UgljeĆĄa1365-1371Stephan UroĆĄ VFrĂšre de VukaĆĄin Mrnjavčić, il fut nommĂ© despote pour succĂ©der Ă  celui-ci et devint souverain de Serres conjointement avec la veuve de DuĆĄan, HĂ©lĂšne. À partir de 1368, il devint en pratique indĂ©pendant et mourut Ă  la bataille de Maritsa.[119]
Jovan DragaĆĄ1365-vers 1378Stephan UroĆĄ VCousin de Stephan UroĆĄ V et neveu de Stephan IV DuĆĄan, il gouverna avec son frĂšre Constantin DragaĆĄ les territoires entre Kumanovo et VelbuĆŸo. AprĂšs la bataille de Maritsa, devint vassal des Ottomans.[120]

Despotes serbes

NomMandatConféré parNoteRefs
Stefan Lazarević1402-1427Manuel II PalĂ©ologueRĂšgne sur la Serbie comme vassal des Ottomans. Reçut le titre de despote au cours d’une visite Ă  Constantinople en 1402 et gouverna le « despotat serbe » Ă  titre de seigneur indĂ©pendant jusqu’à sa mort en 1427.[121]
Đurađ Branković1429-1456Manuel II PalĂ©ologueSuccesseur de Stefan Lazarević, gouvernea la Serbie Ă  partir de 1427 et reçut le titre de despote en 1429. Vassal des Ottomans Ă  partir de 1428[122]
Lazar Branković1440-1458Manuel II PalĂ©ologueFils et successeur de Ɖuraƌ Branković, il reçut le titre de despote durant le rĂšgne de son pĂšre[123]
Stefan Branković1458-1459inconnuFils de Ɖuraƌ Branković, gouverne la Serbie mais est dĂ©posĂ© en faveur de Stephen TomaĆĄević
Étienne TomaĆĄevićavril-juin 1459inconnuPrince de Bosnie, il devint le dernier souverain serbe indĂ©pendant aprĂšs son mariage avec HĂ©lĂšne-Marie, fille de Lazare Branković. Il prit le titre de despote (ou peut-ĂȘtre lui fut-il donnĂ© par la veuve de Lazare, la princesse byzantine HĂ©lĂšne PalĂ©ologue). Sa capitale, Smederevo, fut conquise par les Ottomans quelques mois plus tard.[123]

Despotes titulaires en exil sous suzeraineté hongroise

NomMandatConféré parNoteRefs
Vuk Grgurević1471-1485Matthias CorvinPetit-fils de Ɖuraƌ Branković.
Ɖorƌe Branković1486-1496Matthias CorvinFils de Stefan Branković
Jovan Branković1486-1502Vladislaus IIFils de Stefan Branković
Ivaniơ Berislavić1504-1514Vladislaus IIÉpouse la veuve de Jovan Branković, Jelena Jakơić
Stefan Berislavić1514-1521Vladislaus IIFils de Ivaniơ Berislavić.
Radič BoĆŸić1527-1528Jean Zapolya
Pavle Bakić1537Ferdinand Ier

Notes et références

Notes

  1. Littéralement « Maitre de la maison.
  2. Dans les rares occasions oĂč un empereur voulait accorder une faveur spĂ©ciale Ă  l’un de ses fils (Constantin PalĂ©ologue sous Michel VIII PalĂ©ologue et Mathieu CantacuzĂšne sous Jean VI CantacuzĂšne), ce dernier Ă©tait autorisĂ© Ă  porter des bottes identiques Ă  celles de l’empereur, ce qui lui confĂ©rait un rang quasi-impĂ©rial, « supĂ©rieur Ă  celui d’un despote » (ᜑπáœČρ ΎΔσπότας)

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  10. Guilland (1959) pp. 54-55
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  14. Van Tricht (2011), pp. 174-177
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  20. Guilland (1959), se déduit des pages 71-77
  21. Guilland (1959) pp. 68-69
  22. Failer (1982) pp. 178-180
  23. Verpeaux (1966), pp. 141-143m 145
  24. Verpeaux (1966), pp. 145-146
  25. Verpeaux (1966), p. 143
  26. Verpeaux (1966), p. 146
  27. Verpeaux (1966), p. 144
  28. Failler (1982), p. 175
  29. Guilland (1959), pp. 58-59, 62
  30. Verpeaux (1966), pp. 144-145
  31. Failler (1982), s pp. 180-185
  32. Guilland (1959), p. 80
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  36. Jeffrey (2011) « Alexios Komnenos Palaiologos, sebastos »
  37. Macrides (2007), pp. 82-83
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